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vendredi 15 août 2025

Souvenir d'une montagne de Pak Wan Seo

Souvenir d'une montagne de Pak Wan Seo
Autrice : Pak Wan Seo
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 10 Juillet 2025
ISBN : 979-10-91555-95-1
Pages : 260
Prix : 18

RésuméSouvenir d’une montagne offre une rare restitution du quotidien des quelques civils restés à Séoul alors que la ville était tour à tour envahie puis abandonnée par l’armée populaire nord-coréenne et par l’armée nationale sud-coréenne.
Comme Marguerite Duras dans son cycle indochinois, Pak Wan-seo est revenue tout au long de son œuvre sur ce moment marquant de sa vie que seule la réécriture littéraire pouvait rendre tolérable : son enfance sous l’autorité d’une mère veuve et sombre qui veut faire d’elle une « femme moderne » et sa jeunesse pendant la guerre de Corée qui lui arrache un frère aîné, à la fois aimé et haï.
Grâce à son exceptionnelle mémoire et à un ton dont la franchise peut surprendre, Pak Wan-seo ressuscite un passé qu’elle avait médité durant plus de quarante ans. La violence de la guerre, la frustration et la douleur y sont passées au filtre d’un regard profondément humain.
Ce roman autobiographique se situe chronologiquement entre Hors les murs et L’Arbre nu ;  deux romans publiés par l’Atelier des Cahiers.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour ce service presse.

Ce roman suit directement "Hors les murs". Je vous conseille de l'avoir lu avant. On retrouve Pak Wan-Seo en pleine guerre de Corée avec sa mère, sa belle-sœur et son frère. En arrière plan, on devine la guerre sur Séoul. Contrairement au précédent livre, j'ai eu un peu mal mais j'ai fini par comprendre pourquoi. L'ambiance est vraiment particulière ce qui est normal au regard de la situation. On ne sait jamais clairement à qui l'autrice a affaire (l'armée populaire ou nationale). En tout cas, c'était confus pour moi.
 
La narratrice nous montre la difficulté de se nourrir et de cohabiter dans ces circonstances. C'est également dans ces moments-là que l'on découvre les gens tels qu'ils sont. Personne n'est parfait. D'un côté, la mère ne jure que par son fils souffrant. On a l'impression qu'elle cherche presque à se débarrasser de sa fille. La tension entre les deux ne va que croissante sans forcément être verbalisé. Heureusement, au bout d'un moment, les choses deviennent plus claires.
 
Un aspect important de ce roman réside dans le travail qu'à trouver l'autrice à l'époque. On découvre vraiment comment les choses se passer : les salaires, les différents postes et surtout le public visé. Je trouve ça fou qu'elle est réussie sans savoir trop parler anglais. Elle se montre d'ailleurs honnête sur sa façon d'être.
 
En bref, ce roman est très intéressant et permet une immersion dans la Corée pendant la guerre. Même si le début m'a semblé confus, c'est justement du fait des armées aux visions totalement opposées.

mercredi 13 août 2025

Hors les murs de Pak Wan Seo

Hors les murs de Pak Wan Seo
Autrice : Pak Wan-Seo
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : Mars 2020 (format poche en hiver 2025)
ISBN : 979-10-91555-65-4
Pages : 268
Prix : 18

Résumé : Ce texte autobiographique romancé décrit avec empathie et humour l’enfance et la jeunesse de la romancière dans une Corée bouleversée par l’occupation japonaise et la guerre de Corée. Mêlant destin individuel et histoire d’un pays, il tisse les drames avec brio et finesse, offrant à la littérature un important témoignage. Les lecteurs ne s’y sont pas trompés, en Corée où il s’est vendu à plus de 1,5 million d’exemplaires, et aux États-Unis où la traduction anglaise a été acclamée par la critique.

MON AVIS : Ce roman est le premier d'une trilogie. Je vous conseille d'avoir le deuxième tome sous la main "souvenir d'une montagne" tant les deux tomes se suivent directement. On suit dans celui-ci l'histoire de l'autrice de son enfance jusqu'au début de la guerre de Corée. Elle a grandi à la campagne pour rejoindre Séoul adolescente par la volonté de sa mère qui souhaitait qu'elle devienne une femme moderne.

Au cours de la lecture, vous découvrirez la vie à la campagne d'une petite fille, le rôle de chaque membre de la famille et la hiérarchie au sein de cette dernière. On apprend énormément de choses. L'impact du confucianisme est très présent mais on voit aussi que les choses ont un peu changé. Je pense à la mère de l'autrice qui a décidé de partir à Séoul contre l'avis de tous. Cette femme était extrêmement dure à cheval entre cette volonté de modernité pour sa fille et ses mensonges. Je vous laisserai lire le livre pour comprendre.

L'autre point du roman concerne l'histoire du pays. On sent la différence entre la campagne et la ville. L'autrice laisse l'histoire au second plan. Par exemple, l'occupation japonaise ne se devine que l'apprentissage du japonais à l'école avec une enseignante japonaise. Mais Pak Wan Seo étant encore jeune, elle suit le mouvement. C'est à la fin de la seconde guerre mondiale et le début de la guerre de Corée que les choses changent et l'ambiance également.

En bref, ce roman est une immersion dans la Corée avant la seconde guerre mondiale jusqu'au début de la guerre de Corée ainsi que l'évolution de la société. 

vendredi 25 juillet 2025

Chroniques au fil de l'eau de Park Taewon

Chroniques au fil de l'eau de Park Taewon
Auteur : Park Taewon
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 24 Juin 2025
ISBN : 979-10-91555-94-4
Pages : 228
Prix : 10,50

Résumé : Ce roman est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature coréenne moderne. Offrant une représentation minutieuse et réaliste de la vie urbaine, l’auteur y dépeint les différentes couches d’un quartier de Séoul traversé par un ruisseau aujourd’hui devenu un haut lieu touristique. Son style réaliste, ses observations et ses descriptions sans artifices des personnages et de leur quotidien nous transportent au cœur de ce quartier populaire.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour ce service presse.
 
C'est le second livre de l'auteur que je lis. Celui-ci est différent. L'auteur nous relate la vie autour d'un ruisseau. D'ailleurs, vous trouverez un avant-propos concernant ce ruisseau, un glossaire et des photos à la fin. Au début de l'histoire, j'ai eu un peu de mal parce que les personnages sont appelés "la maman de ..." ou "le papa de...". C'est plus souvent le cas pour les femmes que les hommes. Pour ceux que ça ferait fuir, on s'y habitue et surtout il y a une raison à ça : le confucianisme. J'ai vraiment ressenti les différents status sociaux au fil des pages. 

On découvre les différences financières entre les employées qui lavent le linge au bord du ruisseau et les femmes qui restent à la maison. Les hommes sont souvent libres de leur mouvement, peuvent sortir sans forcément pour une raison spéciale et surtout ont un haut statut. On suit également l'évolution des personnages. Je pense à l'assistant du coiffeur que j'ai adoré Jae-Bong. Il observe beaucoup ce qui se passe autour du ruisseau et semble savoir tout sur tout le monde.

La situation des femmes est tout de même plus présente que celle des hommes. Je pense à une femme devenue gisaeng ou à une jeune qui se marie et les conséquences. On se rend s'aperçoit que ces messieurs ne sont pas très sympathiques avec les femmes. Même si pour l'un d'entre eux, la femme se montre bien plus maligne. Ce n'est pas bien mais franchement dans ce genre de choses, j'ai envie dire...
 
En bref, c'était un roman très intéressant qui nous permet de découvrir l'histoire des habitants autour d'un ruisseau mélangeant tous les statuts. 

mercredi 9 juillet 2025

Corée à cœur de Ida Daussy

Corée à cœur de Ida Daussy
Autrice : Ida Daussy
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 12 juin 2025
ISBN : 979-10-91555-97-5
Pages : 352
Prix : 12,30

Résumé : On parle beaucoup de la Corée du Sud, sans parfois bien la connaitre, aussi a-t-on parfois le sentiment d’une litanie de clichés venus de loin, qui parlent plus de nos fantasmes au sujet du pays du Matin calme que de la réalité de cet Orient extrême. La Corée change, beaucoup et vite, mais pas nos images a son sujet. Pour savoir ce qui se passe dans ce grand petit pays, qui de mieux placé qu’Ida Daussy, la Française la plus connue de Corée du Sud ?
Le récit d’Ida, professeure et personnalité médiatique locale, part de ses vingt-sept années de vie sud-coréenne en tant que femme et en tant qu’immigrée naturalisée, soudain divorcée et mère célibataire a la tête d’une famille multiculturelle. Cet ouvrage, écho d’une histoire vécue de l’intérieur, se veut a la fois inscrit dans cette expérience individuelle et largement ouvert aux questions sociétales, étayé de nombreux faits et de données précises concernant la Corée d’aujourd’hui et son évolution. Ida nous dresse un portrait sans fard et sans clichés de ce pays qui fascine, mais reste méconnu en France au-delà de l’actualité géopolitique ou des mélodies acidulées de la K-pop. 

MON AVIS : Merci à l'atelier des cahiers pour ce service presse.
Ida Daussy est très connue en Corée du Sud. Elle commence son livre en parlant de son divorce qui a fait la une de la presse dans le pays pour nous mettre en condition et surtout pour aborder des sujets de société comme le multiculturalisme, l'immigration, le féminisme ou d'autres encore. C'est son regard même si elle amène une réelle réflexion et s'appuie sur des chiffres.

Pour ceux qui idéalisent la Corée, vous serez forcément très étonnés. Personnellement, je ne suis pas très surprise par la plupart des choses que j'ai lu même si je ne pensais pas que ça allait aussi loin sur certains sujets. Je pense à cette guerre des genres. Elle montre aussi l'évolution du pays et nous explique clairement que son évolution économique a été plus rapide que son évolution sociale. 
 
En cours de lecture, vous trouverez des QrCode qui vous permettront de creuser des sujets si vous le souhaitez. Je ne les ai pas tous lus mais c'est vraiment intéressant. Je pense au service militaire par exemple ou au cas de l'ancienne présidente sud coréenne. On découvre quand même l'envers du décors de ce pays pour le moins surprenant. Je n'en dirai rien pour vous laisser la surprise.

En bref, j'ai adoré ce livre qui m'a permise de comprendre énormément de choses sur ce pays si paradoxal, entre modernité et tradition.  

mercredi 2 juillet 2025

Confucianisme, la voie coréenne de Isabelle Sancho

Confucianisme, la voie coréenne de Isabelle Sancho
Autrice : Isabelle Sancho
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 13 Mai 2025
ISBN : 979-10-91555-87-6
Pages : 352
Prix : 22

Résumé
Un mot, étrange et faussement familier, sert à expliquer tout et son contraire en Corée : confucianisme. Considéré tour à tour comme une idéologie, une philosophie, une religion ou une tradition, le confucianisme sert d’argument d’autorité pour décrire une multitude de faits historiques et de traits culturels de la société coréenne d’hier comme d’aujourd’hui. Or la réalité bigarrée, évolutive et parfois contradictoire que ce mot recouvre reste mal connue, en raison de l’opacité recouvrant les enjeux d’une question qui se décline à des échelles variées et mobilise un langage savant difficile d’accès.

Cet ouvrage est une invitation à partir à la découverte d’un monde empli de bruissements, de soubresauts et d’ambitions diverses, à travers trente chapitres thématiques proposant des synthèses et des réflexions critiques, accompagnées d’un glossaire des notions et de références. Il offre une introduction solide destinée à susciter l’envie d’aller flâner et, pourquoi pas, de s’attarder dans les chemins tracés par l’histoire du confucianisme en Corée, à la rencontre d’idées, de textes et de personnages éclairant les facettes saillantes d’un monde qui fut un temps plein de vitalité et qui constitue, aujourd’hui, un patrimoine à découvrir ou à redécouvrir. 

MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour ce service presse qui est arrivé à point nommé. J'avais lu une bande dessinée dans laquelle on mentionnait le confucianisme et me suis demandée ce que c'était finalement. Autant vous dire que c'est un sujet des plus complexe. Je comprends pourquoi l'autrice a pris son temps pour écrire ce livre. D'ailleurs, elle recommande de prendre son temps et surtout de poser le livre afin de prendre la mesure de ce qu'on lit. Je confirme.
 
Ce livre est dense. Pour comprendre le confucianisme, l'autrice commence par ses origines en Chine puis le néoconfucianisme pour mieux nous expliquer comment il est arrivé en Corée et surtout comment il a été intégré à la société. On se rend compte qu'il évolue au cours de l'histoire. Très vite, on s'aperçoit qu'il a un impact en priorité sur la politique et les intellectuels. On a l'impression qu'il est interprété différemment selon certaines factions. Ce qui entraîne forcément des contradictions. C'est beaucoup plus complexe que ça et je formule peut-être mal mais l'idée est là. 

L'autrice s'arrête avant la scission Nord/Sud. Elle aborde un peu la question mais n'entre pas le détail. Ce qui est intéressant, c'est aussi de voir les limites du confucianisme avec le monde moderne. Je pense notamment à la place de la femme et l'égalité des genres. La question des rites est souvent abordé et même centrale. L'autrice propose à la fin des annexes permettant de creuser la question.
 
En bref, ce livre m'a appris énormément sur le confucianisme coréen. Je ne m'attendais pas du tout à cette complexité. N'hésitez pas à le lire si vous êtes curieux d'en comprendre toutes les subtilités et surtout la société coréenne actuelle. 

vendredi 16 août 2024

Le k-voyage de Clara Vialletelle

Le k-voyage de Clara Vialletelle
Auteur : Clara Vialletelle
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 22 Août 2024
ISBN : 979-10-91555-89-0
Pages : 216
Prix : 22

Résumé : « Pour ce voyage je m’étais préparée avec rigueur : j’avais repris le croquis, entrepris d’apprendre le coréen, visionné des drama jusqu’à plus soif et optimisé mon sac à dos pour voyager en toute sérénité. Mais voilà, on ne prépare pas un coup de foudre pour les temples somptueux face à la mer, les mini-chiens avec des costumes de légumes, les claquettes de salle de bain, le piment à toutes les sauces, les cafés perchés sur des montagnes... Les yeux grands ouverts, j’ai essayé de tout dessiner pour le plaisir de tout raconter. » À la fois carnet de voyage et guide culturel, Le K-voyage est un superbe roman graphique pour (re)découvrir la Corée du Sud d’aujourd’hui sous ses nombreuses facettes.

MON AVIS :  Merci à la maison d'édition pour ce service presse.
Ce livre est un roman graphique racontant le voyage de Clara Vialletelle, l'autrice et illustratrice, en Corée du Sud. Rien qu'en feuilletant le livre, j'en avais pleins les yeux. Ce livre est juste sublime. Ne serait-ce que pour ça, il faut le lire. La couverture du livre vous donne déjà un aperçu du contenu. Certaines pages sont juste à couper le souffle. L'autrice me donnerait presque envie de me rendre en Corée du Sud. Je crois que je n'ai jamais autant appris sur le pays. D'autant qu'on nous propose d'autres villes dont on entend moins parler voir pas du tout.

À cela, ajoutez le texte qui explique ce qui est dessiné. Je pense principalement aux plats. Ça m'a permis de me décider à ne pas goûter au Teokbokki. Le charme opère encore plus grâce à l'autrice qui a beaucoup d'humour. Je ne sais pas combien de fois j'ai rigolé. D'autant plus que je n'aurai pas forcément mieux qu'elle dans certaines situations. Préparez-vous aussi à vous faire une liste de dramas à regarder et de musique à écouter. D'ailleurs au début du livre, vous trouverez un QRcode avec une playlist à écouter. Le hasard a encore frappé puisque, la veille, j'ai vu une vidéo sur youtube. Je pensais la regarder plus tard. Le groupe est présent dans le roman : Nerd Connection. J'ai adoré ce groupe.

Je ne parlerai pas plus du contenu. Le mieux est de le découvrir tant j'ai pris un plaisir immense à tourner les pages. J'ai pris le temps de savourer les graphismes. Je vous conseille de le faire également. Quelques références se glissent par moment. Parmi les moments qui m'ont le plus marqué, en premier, je pense à l'organisation des files d'attente pour les concerts de Kpop. C'est impressionnant. Il y a également une auberge-librairie avec pleins de chats (on ne dira pas pourquoi). Et mention spéciale à la mère de l'autrice. Elle est juste géniale.

En bref, j'ai eu un énorme coup de cœur voir coup de foudre pour ce livre. C'est un régal pour les yeux et un anti-dépresseur tant j'ai souri et ri en le lisant. Je l'ai déjà feuilleté plusieurs fois et encore une fois en écrivant cet article. Je vous le conseille fortement surtout si vous voulez voyager de façon original et différente. Personnellement, sais que je vais acheter ses autres livres.


mercredi 31 janvier 2024

Le cycle d'Imjin tome 2 : notre peuple de Hélène Casado

Le cycle d'Imjin tome 2 : notre peuple de Hélène Casado

Autrice : Hélène Casado
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 11 Janvier 2024
ISBN : 9791091555852
Pages : 312
Prix : 17

Résumé :

La ville de Namwon est tombée. Tombé aussi le masque des guerriers japonais qui emportent leurs trophées macabres ainsi que des centaines de prisonniers. Les survivants, abandonnés au milieu des pillages, doivent trouver leurs voies. Ha-neul, perdue dans ce chaos, tente désespérément de tracer la sienne.

Et si elle sait désormais où elle est, elle ignore encore tout de ce qui l’attend.


MON AVIS
: Merci à la maison d'édition pour ce service presse que j'attendais avec impatience. Il s'agit de la suite de notre pays qui était un coup de cœur pour moi.

Ce second tome est la suite directe du premier. On retrouve les personnages où ils étaient. Ici, le conflit est stabilisé. Vous ne trouverez quasiment pas de conflits armés. Chaque partie s'installe. On suit plus le quotidien aussi bien des coréens que des japonais, peu importe qu'ils soient libres, prisonniers ou soldats. Chaque chapitre est écrit d'un point de vue différent. Je ne ferai pas la liste des narrateurs tant il y en a.

Aussi étonnant que ça puisse paraître, je me souvenais assez bien du précédent tome. Pourtant, si vous me suivez, vous savez que moi et l'histoire ça fait deux. La seule chose qui m'a posé problème, c'est de me souvenir de certains personnages. Je me souvenais très bien de la plupart d'entre eux mais pour le village que l'on suit, je faisais quelques confusions. Heureusement qu'il y a la liste des personnages à la fin du livre. D'ailleurs, en plus de ça, vous trouverez beaucoup d'annexe : une carte de la Corée, un lexique, des organigrammes, une liste des personnages historique, des techniques de combats... C'est très complet.

Une fois que j'ai resitué chaque personnage, ma lecture a vraiment pu commencer. Plus j'avançais, moins j'avais envie de m'arrêter. Il est vraiment addictif. Il faut juste être concentré. J'ai été surprise par la faible présence de Ha-Neul que je considérais comme l'héroïne. C'est d'autres personnages qui prennent la lumière et ce n'est pas si mal. Parmi eux, j'ai eu un coup de cœur pour Kang Ha-Na et son honnêteté sans faille voir sa naïveté. Je vous laisserai découvrir tous les autres. Ils sont nombreux.

Ce tome nous présente une réflexion sur ce qu'il se passe en tant de guerre lors d'un siège. L'autrice montre vraiment la complexité des relations et des comportements humains en ces temps troublés. Il y a de tout et pas seulement d'un côté mais des deux. J'ai apprécié la subtilité qu'elle apporte surtout du côté des japonais que l'on voit forcément comme des monstres mais le sont-ils tous réellement.

En bref, j'ai eu besoin d'un peu de temps pour rentrer dedans mais une fois passé ce cap, cette lecture s'est avérée aussi addictive que le premier tome. J'ai fini ma lecture pleine de frustration ne sachant pas ce qu'il va se passer. Rendez-vous au prochain tome.

mardi 7 novembre 2023

Chère mamie, chère maman de Baik Sou Linne

Chère mamie, chère maman de Baik Sou Linne
Autrice : Baik Sou Linne
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 7 Novembre 2023
ISBN : 979-10-91555-81-4
Pages : 64
Prix : 12

Résumé : Chère Mamie, chère Maman dépeint trois générations de femmes unies par des sentiments universels. Baik Sou Linne s’attache à illustrer ce que mères et filles éprouvent les unes pour les autres, leurs difficultés à surmonter leurs peines, à trouver leur place dans une société divisée, intransigeante, où la quête de progrès doit composer avec les traditions. Le roman présente à la première personne les derniers mois qu’Ina, la narratrice, passe chez sa grand-mère. L’occasion pour elle de faire le point sur ses relations avec une mère absente, éternelle insatisfaite. 
Pour le lecteur étranger, ce récit éclairera d’un nouveau jour la condition des Coréennes, entre traditions et recherche d’excellence. Ces trois générations de femmes, dont chacune s’est éloignée de la précédente, vont progressivement apprendre à se comprendre et à se pardonner.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour cette surprise. 
Dans ce court roman, on suit Ina qui va emménager chez sa grand-mère. Elle ne sait pas qu'il s'agit des derniers mois de sa grand-mère. C'est par son regard et ses émotions qu'on va rencontrer sa mère et sa grand-mère.  Ce texte n'est pas chronologique. C'est toujours par une situation, une émotion ou quelque chose que les souvenirs remontent.

Nous rencontrons trois générations de femmes complètement différentes les unes des autres. On sent l'influence et surtout les attentes que les unes ont pu avoir sur les autres. Autant la grand-mère a fait ce qu'il fallait pour que sa fille réalise son rêve, autant la mère se montre extrêmement dure envers sa propre fille. Les propos qu'elle tient sont même hyper violents envers elle. 

Par l'histoire de chacune, on découvre les attentes de chaque génération. On devine les erreurs à ne pas répéter qui en entraîne d'autres. Au final, c'est la grand-mère qui va le plus s'ouvrir à d'autres visions. On sent le lien très fort entre Ina et sa grand-mère aisément compréhensif. Jusqu'au bout j'ai eu beaucoup de mal avec la mère. Sa personnalité semble froide et dans l'ambition sans prendre en considération les émotions. Elle est le reflet de la société. 

En bref, c'est compliqué d'écrire un avis sur un texte si court sans trop à dire. Il est très descriptif mais montre très bien l'évolution de la société par le regard de chaque génération de femmes que l'on suit. Les attentes ne sont pas les mêmes de l'une à l'autre. De toute, c'est l'histoire de la grand-mère qui m'a le plus touchée.

mardi 11 juillet 2023

Faire du terrain en Corée du Nord

Faire du terrain en Corée du Nord
Auteur : Collectif
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 16 Novembre 2021
ISBN : 979-10-91555-51-7
Pages : 336
Prix : 25

Résumé : Dans le paysage de l'édition française et internationale, aussi bien académique que destinée à un plus large public, la Corée du Nord n'est connue qu'à travers l'éternel retour de la crise nucléaire et la dynamique cyclique des relations inter-coréennes. Mais au-delà de ces ouvrages de facture plutôt géopolitique, relayés par des discours médiatiques très répétitifs sur le « Pays du grand mensonge », quelques chercheurs passionnés d'études coréennes s'efforcent, depuis plus de dix ans, de développer un contact direct avec la Corée du Nord. Mais quelle recherche scientifique peut-on mener dans le contexte fermé d'un pays totalitaire où l'enquête ethnographique est impossible. Que nous rapportons-nous de nos voyages et que disons-nous de la Corée du Nord. Ce livre très original trouvera son lectorat aussi bien dans le cercle des études coréennes et des nombreuses sciences humaines et sociales de « terrain » que dans la vaste communauté des lecteurs curieux de l'Asie.

MON AVIS : Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse. C'est quand même drôle qu'à chaque masse critique avec des livres de l'atelier des cahiers, c'est systématiquement un de leur livres que je reçois. Si je l'ai sélectionné, c'est pour le sujet. Il est rare de trouver un livre parlant de la Corée du Nord. C'est peut-être aussi parce que mon regard ne se portait pas sur ce pays pour les raisons que tout le monde imagine. Pour ceux qui penseraient aux stéréotypes de ce pays, oubliez les. Ce n'est pas ce dont il est question ici. 
 
Commençons par le commencement. Ce livre s'adresse à toute personne curieuse.C 'est accessible à tout le monde. Pour dire, j'ai bien rigolé par moment. Ils ont souhaité casser les codes de l'essai scientifique sans émotions pour correspondre à ce qu'ils ont vécu. Il y a plusieurs chapitres dont un comportant des poèmes (ça m'a marqué. Ils sont sublimes), un autre dédié au thomasson (c'est très important. Pour une fois que je retiens quelque chose...en même temps, le principe est drôle quand même). En bref, vous trouverez de tout notamment des illustrations et des photos.

Entre 2013 et 2022, un groupe de chercheurs a fait plusieurs voyages en Corée du Nord. Ils ont fait le choix de ne pas parler de l'aspect géopolitique mais de se concentrer sur les citoyens qui y vivent. On découvre, au fil des pages, que tout est programmé au cours de chaque voyage. Forcément, on sent la frustration mais on nous montre qu'avec patience et ouverture d'esprit, on peut obtenir plus. Les chercheurs, au fil du temps, ont tissé des liens importants avec leurs guides. C'est ce qui leur a permis d'avoir accès à certaines choses. Pas au point de visiter librement le pays mais quand même.

J'ai appris beaucoup par cette lecture. Ils mettent en évidence le problème de la plupart des scientifiques/chercheurs : ils ont tendance à arriver dans un pays avec leur culture sans montrer d'ouverture d'esprit en pensant comme acquis que la leur est supérieur à celui où ils se rendent. Ici, les chercheurs se sont efforcés de montrer qu'ils voulaient apprendre à connaître la culture Nord Coréenne sans aucun aprioris. C'est ce qui a fonctionné. Cette réflexion est très juste. Ils ajoutent d'autres questionnement sur l'impact de leurs émotions sur leur travail et sur leur capacité à rester neutre. Chose loin d'être évidente. 
 
Ce que je retiens de ma lecture, c'est la complexité de travailler là-bas. On sent le paradoxe entre la surveillance constante que l'on connaît de la Corée du Nord et la volonté d'échanger entre les chercheurs nord coréen et les chercheurs français mais aussi avec les guides. On découvre une hypocrisie assez incroyable (je pense à l'épisode de l'université. C'est juste dingue) que l'on retrouve dans l'écriture par des remarques ironiques. Cette frustration constante se ressent régulièrement. Je suis admirative de la patience dont ce groupe à fait preuve. 
 
En bref, ce livre m'a montré un aspect différent de la Corée du Nord et m'a surtout rappelé de ne pas juger un pays à son dirigeant. J'ai ri et appris beaucoup en lisant ce livre. je ne peux que vous le recommander.

mardi 30 mai 2023

L'atelier des cahiers

Bonjour,

Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait d'interview d'éditeurs. Aujourd'hui, je vais vous présenter l'Atelier des cahiers que vous voyez régulièrement passer sur le blog. Je les ai découvert grâce à la masse critique babelio. J'ai eu la chance d'en recevoir plusieurs par ce biais. Par la suite, ils ont eu la gentillesse de m'accorder leur confiance en me proposant des services presse de temps à autres. Ils sont d'ailleurs un peu à l'origine de l'interview. Je les en remercie tant j'avais oublié le plaisir d'en apprendre plus sur un éditeur.

1)Bonjour, Je tiens à vous remercier pour votre confiance et d'avoir accepté cette interview. Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre maison d'édition? Comment avez-vous choisi son nom?
L’Atelier des Cahiers est officiellement né en tant que maison d’édition en 2006. Au préalable, il existait une revue : Les Cahiers de Corée, née en 1998 au sein de l’université Hanguk des études étrangères à Séoul. Cette revue annuelle a été créé dans le but de mieux faire connaitre la Corée à un public francophone. L’initiative, codirigée par Frédéric Boulesteix et Yves Millet, d’abord confidentielle, a progressivement trouvé sa place ; elle a compté sous sa forme originale huit numéros successifs. Au décès de Frédéric Boulesteix, la question s’est posée de savoir si nous devions poursuivre ou non l’aventure. C’est alors que Benjamin Joinau, qui collaborait déjà depuis plusieurs numéros, a repris la main avec Yves. Nous avons alors décidé de conserver l’esprit de départ, à savoir de favoriser des regards croisés entre les Coréens et les Francophones, mais en favorisant l’espace du livre plutôt que celui d’une revue. Aujourd’hui, nous sommes heureux de présenter un catalogue qui contient aussi bien des ouvrages littéraires, des essais, des guides ou des manuels, etc.

2) En quoi est-elle différente des autres ?
L’Atelier des Cahiers est une micro-structure. Nous sommes peu à y travailler. Si aujourd’hui nous pouvons dire que notre maison d’édition a trouvé sa place dans le milieu de l’édition, son développement a été progressif. Ce dernier s’est toujours fait à l’occasion de rencontres sur des projets précis et originaux, déterminés par une passion commune plus que par des objectifs commerciaux. D’ailleurs nous sommes une association à but non lucratif. Notre intention n’a jamais été de se consacrer uniquement à la traduction et diffusion d’auteur(e)s coréens, par exemple, mais de trouver des points de vue qui donnent à connaître des aspects plus ou moins connus de la péninsule coréenne.


3) Comment est venue votre passion pour la Corée?
Pour l’essentiel, cet intérêt est né de l’expérience. C’est parce que nous y avons vécu de nombreuses années ou y continuons de vivre et d’y travailler, que le pari éditorial de l’Atelier des Cahiers est apparu comme une évidence. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, c’est-à-dire autour du tournant des années 2000, la Corée ne faisait pas l’objet de curiosité comme c’est le cas aujourd’hui. Nous connaissions alors les prémices de la fameuse Vague coréenne (hallyu) et soit la Corée était caricaturée soit elle n’était regardée que sous angle des tensions géopolitiques entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Alors que ce pays, d’une grande vitalité, avait beaucoup à partager.


4) Quelles sont les valeurs que vous souhaitez défendre ?

En premier lieu peut-être la défense de ce que le poète Victor Segalen appelait « le Divers ». L’idée que la diversité est le meilleur antidote aux simplifications trop souvent rencontrées. Ajouter de la nuance et de la complexité favorise le vivant. En second lieu, c’est la créativité.



5) Combien de livres publiez-vous par an ? Aimeriez-vous en publier plus sur le long terme ?


En moyenne nous publions 5 à 6 titres par an. C’est variable. Tout dépend de la nature des projets. Certains titres demandent plus de temps à élaborer. Il nous arrive souvent d’accompagner l’auteur ou l’autrice afin de donner au manuscrit de départ sa pleine dimension. C’est un travail d’éditeur.
C’est la raison pour laquelle il nous semble difficile d’envisager en publier davantage.

6) La maison d'édition est consacrée à la Corée, je dirai même "les Corées" comme vous le précisez sur le site. Comment sélectionnez-vous les manuscrits ?
Oui, il est important d’apporter d’autres regards sur la Corée du Nord afin, toujours dans la même logique, de nuancer les a priori. Sur de nombreux aspects, historiques, culturels, il est ridicule de ne réduire la réalité coréenne qu’à la Corée du Sud. De même, nous ne nous refusons pas, à l’occasion, d’accepter des manuscrits qui proposent un regard encore plus large, à savoir sur l’Asie de l’Est dans son ensemble, Chine ou Japon.
Les manuscrits sont d’abord sélectionnés en fonction des différentes collections que nous avons ouvertes. Ensuite, nous sommes attentifs au regard porté sur la Corée. A de nombreuses reprises, nous avons reçu des textes issus d’un court séjour et qui, par conséquent, présentent des remarques à nos yeux trop superficielles, voire erronées. S’il s’agit de traductions, bien évidemment celle-ci est scrupuleusement vérifiée en plus du fait qu’elle doit être intelligible pour un lecteur francophone.    


7) En quatrième de couverture, le prix est indiqué en euro et en won. Il est également indiqué en dessous "Paris-Séoul". J'ai également constaté sur le site que la maison d'édition française possède également une adresse à Séoul. Est-ce que vous travaillez à cheval entre la France et la Corée ? Si oui, comment cela se traduit-il ?
Effectivement, nous nous partageons entre la France et la Corée. Nous sommes principalement distribués en France par l’intermédiaire de la société Pollen mais également à Séoul, à la librairie du Kyobo ou bien, par exemple, dans les événements de la communauté francophone, ce qui est possible parce que nous avons aussi ouvert une structure en Corée du Sud. Le plus important est de conserver un pied dans chaque pays afin de coller aux réalités culturelles et économiques de chacun d’eux, et ce toujours dans le but de pouvoir donner naissance à des projets qui ne verraient pas forcément le jour ailleurs.


8) Comment voyez-vous l'avenir de votre maison d’édition ?
Etant donné l’intérêt actuel pour la Corée, nous nous disons que ce qui n’était qu’un pari à l’époque, à savoir consacrer une maison d’édition à un seul pays, est aujourd’hui en bonne voie de réussir. Nous recevons régulièrement des propositions de publications auxquelles nous portons beaucoup d’attention sans pouvoir toutes les satisfaire.


9) Pour un lecteur n'ayant jamais lu de littérature coréenne, quel livre lui conseillez-vous en premier ?
Commencer par une anthologie, comme ce que nous faisons avec la collection thématique « La Corée cent façons », où on lira des nouvelles, des poésies, des essais traduits sur mille ans d’histoire littéraire est une excellente idée. Ensuite en fonction des goûts on peut s’orienter vers la littérature ancienne où on trouvera des perles comme notre anthologie de contes grivois (« La Porte des secrets »), la littérature classique contemporaine (un de nos best-sellers étant « Hors les murs » de Park Wan-seo) ou des romans plus récents, tels ceux de Jeon Gyeong-nin, Eun Hee-kyung, etc., qui traitent des questions sociétales contemporaines.

10) Quel est votre livre coréen préféré ?
Personnellement, nous avons beaucoup de goût pour les auteurs du XXe siècle, les classiques contemporains que sont Park Tae-won, Hwang Sun-won, Park Wan-seo, etc.

11) Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose ?
Nos projets à venir ! Nous en avons plein, du roman fantasy historique à l’essai de sociologie !

12) Quelque chose à ajouter ?
Lisez, lisez, lisez ! Le livre ne peut survivre que grâce à ses lecteurs ! Suivez-nous sur nos réseaux sociaux (Insta, Twitter, Facebook, YouTube) : il y aura toujours un livre chez nous pour vous plaire !






vendredi 19 mai 2023

Le cycle d'Imjin tome 1 : notre pays de Hélène Casado

Le cycle d'Imjin tome 1 : notre pays de Hélène Casado

Autrice : Hélène Casado
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 11 mai 2023
ISBN : 979‑10‑91555‑80‑7
Pages : 292
Prix : 17

Résumé : La plongée d’une idéaliste dans les guerres coréano-japonaises du XVIe siècle.

Survivre au rythme des tambours de guerre et des coups de poker.

​1597, les troupes du Japonais Toyotomi Hideyoshi débarquent pour la deuxième fois sur les côtes du royaume de Joseon, l’actuelle Corée. Le cliquetis de leurs armures se répand dans la péninsule sous le regard désabusé des fantômes et de la nature resplendissante. Mais, dans l’air salé de cette fin d’été, une étonnante jeune fille venue d’un autre temps émerge des eaux.
Fille du XXIe siècle, elle pénètre dans ce monde du passé où tout lui est étranger.

 

MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour ce service presse. La couverture est magnifique. Je n'avais juste pas vu l'indication en quatrième de couverture qui ne m'a pas refroidi : "réserver à un public adulte". Je confirme. On trouve de la violence guerrière. L'autrice n'épargne rien aux lecteurs. Donc âme sensible s'abstenir.

On suit Haneul, une jeune femme du 21ème siècle qui prône la paix et l'ouverture d'esprit. Sa famille pourtant montre une colère envers les japonais compréhensibles au regard des guerres passées. Haneul ne pense pas de la même manière et considère que les nouvelles générations n'ont pas à payer pour les horreurs commises par les anciennes. Va-t-elle continuer à penser de cette manière une fois transporté au 16ème siècle?

Vous avez compris. Notre personne principale met du temps à comprendre ce qui lui arrive et encore plus lorsqu'elle se retrouve face à des guerriers japonais. En effet, à cette époque, les japonais ont envahi la Corée. Ils ne font pas de quartier et sont même payé en fonction du nombre de victimes qu'ils font preuve à l'appuie. C'est juste horrible. Haneul ne connaît pas l'horreur de la guerre mais la découvre rapidement puisqu'elle va être intégrée comme arquebusier au sein de l'armée japonaise.

Autant vous dire qu'entre la théorie et la pratique, il y a un fossé. Elle va être profondément choquée par ce qu'elle va découvrir. D'autant plus en voyant jusqu'où les soldats vont en temps de guerre. On ne peut qu'être compréhensif face à ce qu'elle traverse. Pourtant, elle va se montrer intelligente et maline. Elle en dit le moins possible sur elle au point que les japonais ne sont d'accord que sur un point : elle est atypique.

En parallèle, nous découvrons la culture coréenne par le biais des esprits. Je ne peux pas en dire trop sous peine de spoiler mais j'ai adoré cet aspect de l'histoire. Je n'ai jamais autant appris à ce sujet qu'avec cette lecture. J'en profite pour souligner que le roman est écrit du point de vue de plusieurs personnages que je vous laisse découvrir. 

Je tiens juste à saluer le travail de l'autrice. C'est juste incroyable de lire un roman de ce genre aussi bien documenté. Malgré le sujet des plus difficiles, elle arrive à nous permettre de souffler par le biais de petites scènes pleines de poésie. Je pense au chapitre sur le pluvier (un oiseau) qui est juste sublime. Pour dire le travail monstrueux qu'à fait l'autrice, nous trouvons des annexes et un lexique à la fin du livre permettant de faire la distinction entre les personnages historiques et les fictifs mais aussi de découvrir des aspects de la culture coréenne et même japonaise.

En bref, j'ai adoré ce livre qui est un véritable coup de cœur. Je salue le travail de l'autrice qui est juste hallucinant. J'ai juste hâte de lire la suite et d'obtenir enfin, je l'espère la réponse à ma question. Je vous mets le lien vers le site de la saga : https://saga-imjin.com/


 

lundi 15 mai 2023

Les vingt-et-un du Porthos de Antoine Li

Les vingt-et-un du Porthos de Antoine Li
Auteur : Antoine Li
Maison d'édition : L'atelier des cahiers
Date de sortie : Avril 2023
ISBN : 979-10-91555-77-7
Pages : 304
Prix : 26

Résumé : Un récit de vie sur les traces des premiers Coréens de France et de leur parcours dans le siècle.
Le 13 décembre 1920 à Marseille, quelques centaines de jeunes Chinois débarquaient du paquebot Porthos en provenance de Shanghai. Parmi eux se trouvaient vingt-et-un Coréens (dont Li Long-Tsi, le père de l’auteur) qui avaient quitté leur pays annexé par le Japon. En Occident, ils espéraient rencontrer la modernité qui, à leurs yeux, avait manqué à la Corée pour ne pas être écrasée par les rivalités des empires de l’Extrême-Orient.

« Les Vingt-et-un du Porthos », tente de rassembler les bribes de la mémoire pour retracer quelques-uns de ces destins, ainsi que celui d’autres Coréens arrivés dans l’Europe de l’entre-deux-guerres par des voies différentes. Le livre raconte aussi plus longuement comment Li Long-Tsi, quant à lui, a été conduit à délaisser ses projets de carrière pour finalement faire souche dans la société française. 

MON AVIS : Merci une fois encore à la maison d'édition pour sa confiance. Et vous entendrez encore parler d'eux prochainement.

J'étais très intriguée par ce livre qui parle des premiers émigrés coréens. C'est ce que j'aime avec cette maison d'édition. On découvre énormément de choses sur l'histoire de la Corée qu'on ne pourrait pas apprendre ailleurs. Ça change tellement de tout ce que l'on trouve habituellement.

Le livre est écrit par un des fils de Li Long-Tsi, l'un des vingt-et-un Coréens ayant embarqué à bord du Porthos. Antoine Li commence par nous expliquer comment il a procédé et surtout sa volonté de ne pas alourdir le texte. Il nous explique surtout les obstacles face auxquels il a été confronté. En premier lieu, les noms. On apprend la complexité de donner un nom à chaque visage de la photo que vous voyez en couverture. 

Ce début semble effectivement difficile mais il est nécessaire pour comprendre le parcours atypique de Li Long Tsi et surtout toutes les personnes qu'il a rencontré. Pour comprendre la raison de son départ, il est important de connaître la situation en Corée. On apprend donc énormément sur le début de la colonisation japonaise, ses conséquences mais aussi sur les traditions coréennes. Antoine li s'est trouvé par moment obligé d'émettre des hypothèses, la langue ayant tellement évolué qu'il a été parfois difficile de traduire parfaitement les lettres qu'il a trouvé.

Je vais m'attarder uniquement sur Li Long Tsi même si on nous parle d'autres coréens qui ont fait la même traversée que lui. Je ne saurai vous en dire trop de peur également de mélanger les noms. Je me souviens d'un professeur et d'un musicien surtout. Pour ce qui est du père de l'auteur, j'ai découvert un homme discret, toujours en accord avec ses principes. Je suis tombée sous le charme de ce monsieur qui n'a pas pu réaliser ses rêves. 
 
Il a vécu les plus grands bouleversement de l'histoire : les deux grandes guerres, la colonisation de la Corée, la séparation de son pays et j'en passe. Je vous laisserai le découvrir. On a vraiment la vie de cet homme en parallèle de la grande histoire, les personnages historiques qu'il a connu...C'est impression. D'autant plus qu'il n'a pas vécu dans la tradition. Il était même en avance sur son temps. C'était un homme d'une intelligence rare, intéressé par tout et surtout avec ce besoin d'apprendre tout le temps.

Pour ce qui est des bémols, c'est justement la complexité au début mais je comprends pourquoi. L'auteur a fait comme il peut avec les moyens qu'il avait à sa disposition. En plus, il a écrit ce livre pendant le confinement. Autant dire que ce fut compliqué. L'auteur a fait le choix d'écrire au fur et à mesure de son enquête ce qui rend le propos parfois confus au début. Plus on avance, plus les choses s'éclaircissent.

Le deuxième point qui est cohérent avec ce que je viens de mentionner, c'est le côté désordonné. C'est aussi parce que, malgré ma passion pour l'histoire, j'ai du mal à mémoriser les choses. Il n'y a pas d'ordre chronologique principalement au début. Tout se fait en fonction des découvertes de l'auteur et des personnes qu'il met en avant.

En bref, j'ai adoré ce livre malgré la complexité du début nécessaire. Cela permet de comprendre mieux l'histoire de ce monsieur. Je remercie l'auteur de partager tout ça avec le public. Dommage qu'on parle si peu de ce sujet dans les médias. J'ai d'autant plus apprécié la mise en parallèle avec l'histoire.

vendredi 14 octobre 2022

Là-bas, sous le ciel clair de Soo Ja Pracca

Là-bas, sous le ciel clair de Soo Ja Pracca

Autrice : Soo Ja Pracca
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 6 Octobre 2022
ISBN : 9791091555784
Pages : 101
Prix : 15
 

Résumé : Le 25 juillet 1975, à l’aéroport du Bourget, quelques dizaines d’enfants coréens débarquent d’un avion en provenance de Séoul. Ils sont ensuite répartis aux quatre coins de la France pour démarrer une nouvelle vie avec leur nouvelle famille. Parmi eux se trouve Choi Soo Ja, une petite fille de quinze mois abandonnée et trouvée devant un poste de police à Nonsan, petite ville du centre-ouest de la Corée, avant d’être transférée à Séoul pour une adoption à l’international.
Comme elle, ce sont des dizaines de milliers d’enfants coréens qui endosseront une nouvelle identité et qui grandiront dans un autre pays, avec un autre nom, une autre famille, une autre langue. « Là-bas, sous le ciel clair » retrace le destin d’une de ces enfants et la relation qu’elle entretient avec son pays d’origine aux différents âges de sa vie.
Son premier retour à l’âge de seize ans amorcera un long processus d’acceptation puis de recherche et de tentative de reconstitution. Ce témoignage revient sur une période de l’histoire coréenne durant laquelle près de deux cent mille enfants ont été abandonnés puis dispersés à travers le monde. Il interroge les conséquences psychiques et affectives du traumatisme de l’abandon et du déracinement et relate la quête d’identité et la lutte menée contre la reproduction inconsciente des schémas de vie. Le livre aborde la question de la transmission et de la résilience. L’histoire familiale transcendée peut de nouveau s’écrire et échapper au vide et à l’absence.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition, une fois de plus, pour leur confiance et ce service presse. 

Honnêtement, ce n'est pas ce que je lis habituellement mais je fais pleinement confiance à la maison d'édition. J'ai bien fait. J'ai appris beaucoup de choses par ce court roman. Soo Ja a été adoptée par un couple français en Corée du Sud. Ses derniers, lorsqu'elle a seize ans, décide de se rendre là-bas afin qu'elle puisse connaître ses origines.

La jeune fille d'alors n'a pas dans l'idée de retrouver sa vrai mère. Elle découvre juste la Corée du Sud. On ne lui montre pas seulement l'image de carte postal mais également l'envers du décors, les aspects moins reluisants notamment sur le marché. 

Très rapidement, les parents adoptives avec Soo Ja vont découvrir des choses sur l'association qui a permis l'adoption. J'ai été choquée par ce que j'ai lu. Après, on se demande pourquoi j'ai du mal avec les religions. Encore plus concernant les associations étrangères. Je n'en dirai pas plus pour laisser découvrir les choses.

Très franchement, j'ai pensé à "la reine d'Itaewon" pour sa capacité à dire beaucoup en si peu de pages. C'est le seul point commun. Ici, on parle de l'impact de l'adoption d'un enfant coréen par des étrangers occidentaux principalement. Et pas seulement. Les parents adoptifs sont juste géniaux. Ils l'ont réellement aimé et c'est réciproque. On le sent dans la plume de l'autrice. Elle ne leur en veut pas du tout. 

Le parcours de Soo Ja est impressionnant quand on voit son parcours professionnel. Elle a fait tellement. Elle a pris le temps de se retrouver même si on sent qu'elle ne se retrouve pas en Corée du Sud. Ce qui s'explique par le fait qu'elle a été adoptée lorsqu'elle était encore bébé.

En bref, ce roman est très intéressant. On apprend pas mal de choses sur l'histoire de la Corée du Sud mais aussi l'évolution de ce pays par le regard de Soo Ja.

vendredi 9 septembre 2022

Un français en Corée de Jake, Adedessine et Lee Namin

Un français en Corée de Jake, Adedessine et Lee Namin
Auteurs : Jake, Adedessine et Lee Namin
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : Juin 2022
ISBN : 9791091555715
Pages : 264
Prix : 18

Résumé :
La méthode illustrée la plus facile pour apprendre le coréen en s’amusant et en BD
Plongez-vous dans la culture coréenne et apprenez le coréen de manière divertissante avec cette bande dessinée contenant :
- 5 histoires racontant les aventures d’un Français expatrié en Corée du Sud. Les histoires sont en version coréenne et française afin d’approfondir votre apprentissage de la langue.
- Des liens QR codes afin de vous permettre d’avoir accès à du contenu additionnel (Soundclouds, vidéo YouTube...).
- Une partie explicative des points culturels rencontrés tout au long des histoires.
- Des points de grammaire, de conjugaison et de vocabulaire pour apprendre le coréen et maîtriser les bases fondamentales de la langue.
- Des dialogues audios disponibles en ligne, réalisés par des acteurs coréens pour mieux vous immerger dans les histoires et améliorer votre compréhension orale.
Ce livre est destiné aux adultes et aux jeunes adultes, il n'est pas adapté pour un très jeune lectorat.


MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour ce service presse. Cette bande dessinée est coupée en plusieurs parties. La première est consacrée à la découverte de la vie coréenne du point de vue de Jake. C'est fait avec beaucoup d'humour surtout au regard des situations dans lesquelles il s'est retrouvé. Je pense à sa rencontre avec une personne faisant partie d'une secte. Franchement il faut le savoir.

L'originalité réside dans le fait que le texte dans les bulles est écrit en coréen avec des notes pour expliquer des aspects de l'écriture coréenne. Je vous rassure. Les textes sont traduits en français et ça ne gêne absolument pas la lecture. Après cette partie, vous trouverez un point culturel. C'était très intéressant. J'ai appris beaucoup de choses. C'est hyper accessible.

Enfin, une dernière partie est consacrée à la langue coréenne. Ne pratiquant pas du tout cette langue, j'avoue ne pas m'être attardé trop sur cet aspect. C'est juste les bases. Tout est hyper bien expliqué. Il faudra juste que je m'y attarderai ultérieurement.

En bref, cette bande dessinée est très intéressante et interactive puisque des QR codes ponctuent la lecture. Vous pourrez accéder à des contenus vidéo.

mercredi 10 août 2022

La reine d'Itaewon de Sandrine Holin

La reine d'Itaewon de Sandrine Holin
Autrice : Sandrine Holin
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 12 Juillet 2022
ISBN : 9791091555760
Pages : 104
Prix : 18

Résumé : Anna, trentenaire londonienne, décide de fuir pour quelques jours un travail et une vie qui semblent la tourmenter. Elle se rend dans une destination qui lui est jusqu’alors inconnue : Séoul, en Corée du Sud. Pour pimenter son voyage, elle choisit un soir de se présenter sous une nouvelle identité, se faisant passer pour une journaliste préparant un guide des sorties LGBT de la ville. Elle ne s’attendait pas à ce que cela chamboule totalement son séjour…

MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour ce service presse. J'ai cherché comment classer ce roman. J'ai été étonné de le voir classé en roman érotique alors qu'il n'y a rien de tel à mes yeux. Il est juste mentionné une chose mais c'est tout. Pas de quoi le mettre dans cette catégorie. Si la classification est telle parce qu'il est question de la communauté LGBTQIA+ en Corée du Sud, c'est n'importe quoi. Heureusement, sur le site de la librairie où j'achète mes livres, il est classé en littérature de genres. C'est bien mieux (comme quoi, les centres culturels n'ont pas toujours raisons).

On suit Anna, une femme qui part en vacances en Corée de Sud. On comprend dès le début qu'elle n'est pas hyper emballé par la vie qu'elle mène à Londres. Elle décide donc à chaque fois qu'elle part de couper son téléphone portable (quelle excellente idée! Je ferai pareil à sa place) et surtout de s'inventer une autre vie pour tout oublier. Son nouveau travail est donc journaliste. C'est dans ce cadre qu'elle va découvrir Séoul dans le quartier LGBT et surtout une boîte de nuit particulière dans laquelle se trouve la reine d'Itaewon.

Ça peut paraître anodin mais rien que le fait de se faire passer pour une journaliste nous montre bien que ça sent les problèmes. Avant même la lecture, ça m'a interpelé. Encore plus quand on sait comment Anna découvre cette boîte particulière par rapport aux autres endroits qu'elle découvre au début. Le roman est court mais dit tellement. Il n'y a pas besoin de plus ni de moins. Il est même particulier et fait réfléchir à ce que l'on sait réellement de la Corée du Sud.

Le personnage de la reine d'Itaewon est juste d'un charisme dingue. Dès son apparition, on est comme la narratrice, hypnotisé. On nous parle des drags queen et des personnes trans en Corée du Sud. C'est clair et limpide. L'autrice n'y va pas par quatre chemin. Le choix du journalisme permet de délier les langues facilement. Les questions sont pertinentes et les réponses plus qu'éclairantes.

Vous vous en doutez : on parle des discriminations en Corée du Sud. Non seulement de genre/orientation sexuelle mais également sociale et migratoire. Il est surtout question d'un cercle vicieux dont je n'avais aucunement conscience. On y parle des réfugiés nord coréen, de la manière dont ils sont accueillis. On mentionne le pouvoir de la corruption qui semble "normal" dans ce pays.

En bref, ce roman fait réfléchir sur beaucoup de choses. la première est la manière dont on perçoit un pays. Beaucoup de choses peuvent faire rêver mais la réalité est toujours loin d'être comme on l'imagine. Mettre en avant les minorités est une excellente chose et en si peu de pages incroyable.

mardi 16 février 2021

Le jardin interdit de Kim Da Eun

Le jardin interdit de Kim Da Eun


Autrice : Kim Da Eun
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 2019
ISBN : 979-10-91555-54-8
Pages : 176
Prix
: 18

Résumé : Le 1er mars 2019, les Coréens ont fêté le 100e anniversaire de la déclaration du mouvement d’indépendance de la Corée. Dans Le Jardin interdit, la romancière Kim Da-eun met en scène quelques acteurs de cette époque coloniale tourmentée (1910-1945) marquée par la lutte entre la modernité imposée par le colonisateur japonais et une tradition soucieuse avant l’heure de l’environnement à travers la géomancie. On découvre, parmi de nombreux personnages, le nouveau gouverneur japonais, fier de l’immense bâtisse de l’administration coloniale qui fait violence à l’architecture traditionnelle coréenne. Mais le gouverneur, féru de nouveauté et de modernité, soucieux de réorienter la politique coloniale et de construire sa nouvelle résidence sur un lieu propice, décide de faire appel aux géomanciens du Joseon (1392-1910), détenteurs d’un corps de technique, nommé pungsu. C’est cette tradition très ancienne, respectueuse des sites et de l’ordre de l’univers qui permet de trouver le lieu de concentration du ki, force vitale et énergie cosmique, et ainsi de déterminer le site idéal pour construire une résidence ou un tombeau. Le lieu propice pour construire la demeure du gouverneur japonais n’est-il pas celui du Jardin interdit ? Comment retrouver cet emplacement perdu ? Que vont faire les géomanciens partagés entre le devoir lié à leur fonction et la résistance au colonisateur?
Intrigue au Pays du Matin calme...

MON AVIS : Merci à la maison d'édition et à babelio pour ce service presse.

J'étais très curieuse de lire l'histoire de ce jardin interdit. Le Japon occupe la Corée du Sud. Le gouverneur japonais souhaite construire un bâtiment au sein du palais et fait appel à des géomanciens coréen dont Kim. Ce livre est l'occasion de découvrir l'art de la géomancie. C'est très complexe puisqu'il faut, en premier lieu, connaître l'utilité du bâtiment afin de choisir l'endroit où il sera construit.

Cependant le gouverneur se montre méfiant. Parmi la population, il y a des anti-japonais et pro-japonais. Qui fait parti de quel groupe? C'est toute la question de ce livre en plus de pleins d'autres sujets. C'est par le biais de la géomancie que l'on va comprendre toute la différence entre le Japon et la Corée. C'était fascinant.

Néanmoins, j'ai eu un soucis avec ce livre : la visualisation. Dès le début, on nous décrit des endroits que l'on ne connaît. Certes, on a une carte mais j'avais besoin de voir les lieux afin de mieux comprendre les choses. Pour certains passages, j'ai pu visualiser grâce à des photos et vidéos de dramas mais pour d'autres, j'avais l'impression d'avoir un mur face à moi. Après ma lecture, j'ai vu sur le site de la maison d'édition les photos qui m'auraient permis de mieux appréhender ma lecture. Dommage qu'elles ne soient pas dans le livre.

Au sein de ce roman, on rencontre d'autres personnages notamment Serin, une jeune femme qui aide des missionnaires américaines en organisant une vente aux enchères. Malheureusement pour elle, elle ressemble beaucoup à une femme disparue que cherche Haruki, le ministre de la culture japonais. Ce fait va avoir une incidence sur la vie de cette jeune femme.

Honnêtement, je me suis demandée tout au long de ma lecture le lien entre cette jeune femme et le jardin interdit. Sachez une chose, vous ne saurez rien tant que vous n'aurez pas lu le dernier chapitre. Tout prend son sens à ce moment-là. L'autrice s'est amusée à perdre son lecture tout en l'obligeant à faire face à des faits historiques. Un paragraphe m'a fait froid dans le dos. Heureusement, ce n'était qu'un paragraphe.

En bref, ce fut une lecture très instructive et intéressante. Le seul hic, c'est l'absence des photos au sein du livre.

jeudi 2 avril 2020

Idoles de Marianne Weller

Idoles de Marianne Weller
Autrice : Marianne Weller 
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : Mars 2020
ISBN : 979-10-91555-63-0
Pages : 172
Prix : 18

Résumé : En 2004, un nouveau groupe de cinq chanteurs fait ses débuts en Corée du Sud. Le plus jeune a quinze ans, le plus âgé dix-sept. Ils se sont rencontrés par hasard, réunis par la plus grosse agence de production du pays. Ils vont devenir le groupe le plus célèbre de toute l’Asie, battant tous les records de popularité. Et les meilleurs amis du monde. Mais, pour trois d’entre eux, la liberté compte plus encore. En 2009, entouré d’une pression médiatique énorme, le groupe vole en éclat et les ennuis commencent. Procès, déchirements, l’industrie musicale coréenne ne compte pas laisser s’envoler ainsi la poule aux œufs d’or…
​Un récit inspiré de l’histoire du groupe TVXQ!, stars incontestées de la deuxième génération de K-pop, éternellement regrettés, longtemps pris pour modèles par la génération d’aujourd’hui.
C’est l’histoire d’une amitié hors du commun. En particulier celle de Junsu, Yoochun et Jaejoong, les trois « fugitifs », qu’une impressionnante armada de fans de tous âges et de tous pays soutiendra sans relâche dans leur défi : continuer à rassembler les foules à contre-courant d’un star system qu’ils ont osé bousculer. Un parcours de découverte où se confrontent les générations, entre intérêts économiques, respect des traditions et quête de reconnaissance individuelle.
Ce récit documenté et vivant, donnant aussi la parole aux fans, est une excellente introduction à l’univers de la K-pop. Au-delà du groupe ici pris comme exemple, il permet de comprendre la fascination qu’exercent aujourd’hui des groupes comme BTS et leur incroyable succès planétaire.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition de m'avoir proposé ce service presse.
J'écoute les TVXQ depuis que j'ai découvert la Kpop en 2012. Ce n'est pas mon groupe préféré mais je connaissais vaguement leur histoire mais sans m'y attarder plus que ça. Lorsque j'ai vu ce livre, je savais que j'apprendrai des choses déplaisantes mais ce n'est pas les seules choses choquantes qu'on peut connaître.

On sait ce qu'on fait en écoutant de la Kpop. Il est vrai que la nouvelle génération à plus de chance mais les problèmes sont loin d'être terminé. Les TVXQ sont les premiers à avoir mis un pavé dans la marre avec tout ce que cela implique. On peut dire que la SM entertainment a un comportement proche de celui de la mafia quand même. Interdire à des gens de faire carrière sans eux, c'est violent.

J'admire ces trois personnes. Ils ont enchaîné les galères, la solitude et ils ont fait face. Heureusement qu'ils ont eu le soutien de leurs fans et de leur proche. L'art de la manipulation est très présent quand même. Je salue le travail de l'autrice afin de donner le plus d'informations possibles sur l'affaire malgré la censure encore présente bien que les choses se soient tassées.

Ce livre est plus qu'utile et met en avant des choses que je pensais. On pourrait mentionner bien d'autres choses sur ce milieu obscure. Je pense à la TS entertainment qui a la majorité des groupes contre eux. BAP sont les premiers à avoir porté plainte et maintenant l'agence manipule les membres des deux derniers groupes afin de les séparer.

En bref, j'ai appris énormément de choses même si, comme le dit l'autrice, il est très probable qu'on ne sache jamais certaines choses encore mystérieuses sur ce dossier.

lundi 23 septembre 2019

La lune en papier de Andy Kihoon Yoon

La lune en papier de Andy Kihoon Yoon
auteur : Andy Kihoon Yoon
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : Mai 2019
ISBN : 979-10-91555-55-5
Pages : 208
Prix : 15

Résumé : 1. La Lune en papier (Traduction : Françoise BLANCHARD-CHOI, LEE Hwawon, éditée par Nicolas HAZARD)
La Lune en papier aborde le thème de l’identité, qui, comme la lune qui change de forme chaque nuit, reste pourtant la même. Diane, une jeune femme d’origine coréenne et adoptée par une famille française, finit par rencontrer sa mère biologique après trente ans de séparation, grâce à l’aide d’une Coréenne, Yunhee. Derrière ce geste, cette femme veut en fait apaiser le remords qui l’a poursuivi toute sa vie : elle avait été payée pour faire le passeur auprès d’une famille adoptive. Le sens de la pièce s’éclaire au moment de la rencontre entre la fille et sa mère qui fabrique des lunes en papier : quels que soient le nom et la nationalité, chacun est amené à se questionner sur ce qui fait sa vraie identité.

2. Pianoforte, ma vie (Traduction : CHUNG Ye Young)
Pianoforte, ma vie raconte l’histoire d’un pianiste vers la fin de sa carrière. Il se remémore avec regret la dernière fois où ses doigts ont dansé sur les touches. Sa vie en quête de la perfection du jeu le met dans un profond désespoir. Mais c’est tout à la fin de sa vie qu’il réalise l’essence de son art : chanter ses propres rêves et son espoir en musique. La pièce se déploie autour du monologue d’un acteur et du jeu d’un pianiste, qui dialoguent tout au long du spectacle. La représentation de cette pièce a eu une belle réception auprès du public et des critiques dans plusieurs festivals de théâtre, comme par exemple à Avignon.

3. Pianoforte, mon amour (Traduction : CHUNG Ye Young)
Pianoforte, mon amour est un spectacle où le théâtre, la musique et la danse collaborent en élargissant ainsi l’expérience des spectateurs. Un pianiste raconte son histoire d’amour tragique avec une jeune prodige du violon. Celle-ci trouve le paroxysme de son inspiration musicale dans l’automutilation, c’est-à-dire le silence. Un pianiste et une violoniste, interprètent les morceaux qui correspondent au monologue de l’acteur incarnant le rôle du pianiste. Une danseuse de tango invite les personnages et les spectateurs à un autre niveau de perception dans cette pièce qui fait suite à Pianoforte, ma vie.

4. Á la lueur des lampadaires (Traduction : LEE Hye-kyoung, Nicolas HAZARD)
Á la lueur des lampadaires nous invite à un voyage dans le temps et l’espace via quatre épisodes qui se déroulent sous des lampadaires le long d’une ancienne ruelle du quartier des ferronniers de Mullae à Seoul. Une jeune femme ayant quitté sa famille pour réaliser son rêve, un chasseur poursuivant sa proie invisible, la fille d’un forgeron chantant dans un cabaret et un boxeur anonyme, tous ces personnages nous font nous interroger sur notre propre rêve et sur ce que nous avons perdu en le poursuivant. Œuvre majeure du « Projet des arts sans frontières » à Mullae en 2007, la pièce est connue comme un des premiers essais mémorables du spectacle de rue en Corée, reflets de vies réellement vécues sur le lieu de la représentation.

MON AVIS :Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce SP.

Comme vous le savez, j'adore l'Asie. Je n'avais pas fait attention au fait que ce soit un recueil de pièces de théâtre. Ce n'est pas plus mal. J'en lis très rarement. J'ai été étonné de trouver le texte en deux langues pour la première pièce (français et coréen). Cette première pièce parle des enfants coréens adoptés en France. Il y a une très belle réflexion sur les financements des associations entre autre chose. Elle est touchante surtout par la relation entre Yunhee et Diane.

Les deux nouvelles suivantes parlent d'un pianiste. Elles peuvent être jouées indépendamment. L'histoire de ce pianiste est magnifique et passionnante. On retrace sa vie de pianiste et un passage de son apprentissage. La passion de la musique et le perfectionnisme sont très bien mis en avant. L'amour et l'admiration sont très bien travaillées. La frontière entre les deux est mince.

La dernière pièce est surprenante. Elle se joue dans une ruelle. On suit plusieurs histoires. Celui de deux sœurs qui se sont perdus de vue, d'un boxeur qui ne gagne jamais, une chanteuse qui réalise son rêve quand elle a perdu ce à quoi elle tient le plus. Toutes ces histoires sont très humaines, parlent de sacrifices, de l'impossibilité de réaliser son rêve pleinement.

En bref, j'ai été agréablement surprise par la qualité de ces pièces et de leur mise en scène. On y parle avant toute chose de l'humain.