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mercredi 31 juillet 2024

La femme brouillon de Amandine Dhée

Autrice : Amandine Dhée
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 8 Novembre 2018
ISBN : 9782072743443
Pages : 144
Prix : 6,90

Résumé : «Le meilleur moyen d’éradiquer la mère parfaite, c’est de glandouiller. Si faire vœu d’inutilité est déjà courageux dans notre société, pour une mère, c’est la subversion absolue. Le jour où je refuse d’accompagner père et bébé à un déjeuner dominical pour traîner en pyjama toute la journée, je sens que je tiens quelque chose.»

D’une écriture débordante d’ironie, Amandine Dhée évoque la maternité et cherche une alternative au rôle que la société voudrait lui assigner. Un livre désopilant qui écorne le fantasme idéalisant les femmes enceintes et mères parfaites.

MON AVIS : J'ai entendu parler de ce livre depuis sa sortie grand format mais le prix me refroidissait surtout au regard de la thématique. Je ne me sentais pas concernée de par ma volonté de ne pas avoir d'enfants. J'ai eu tort. J'ai jubilé en lisant ce roman autobiographique puisque l'autrice ne voulait pas d'enfant. Pourtant, elle tombe enceinte. S'ensuit des situations la faisant réfléchir au comportement des gens face à une femme enceinte.

Est-ce que j'imaginais lire un livre aussi féministe? Non. Je pensais me retrouver face à un livre sur la grossesse. Pas du doute. Certes, on en parle mais sous le prisme du féminisme. Certaines choses m'ont ouvert les yeux. je n'avais pas vu les choses sous cette angle. Autant la réaction de la famille face à la nouvelle ne m'a pas étonné du tout, autant le sentiment de l'autrice face aux réactions du parfait inconnu, je n'y ai jamais pensé.

Ce qui ressort de ce livre est qu'au final, la femme a le devoir toujours de donner la vie. Pendant la grosses, elle est traitée en reine mais les gens se montrent sans gêne avec elle. (J'ai tant d'images de ce genre en tête...je me suis choquée en pendant au mouvement me too mais que personne n'ai parlé de ces comportements) À côté, on s'aperçoit qu'une fois l'enfant naît, la mère n'existe plus sauf pour la critiquer sur tout. D'ailleurs, j'ai adoré la réflexion sur la mère parfaite mais avec un humour incroyable.

Pour ceux qui serait réfractaire au féminisme, je vous rassure. On est dans un féminisme juste. Elle ne va pas loin. Elle est réaliste et utilise des évènements concrets et vécus pour démontrer le problème de la société vis-à-vis des femmes. Le pire, c'est même la fin qui renvoie à des propos historiques juste choquants.

En bref, ce livre est juste le vécu d'une femme réaliste. Elle découvre un nouveau rôle par le biais de sa grossesse. Elle pose des tas de questions sur les conséquences tout en montrant le sexisme inconscient de la société à l'égard des femmes.

mercredi 26 juillet 2023

Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba

Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba
Autrice : Gabrielle Filteau-Chiba
Maison d'édition : Folio (grand format chez le mot et le reste)
Date de sortie : 6 Janvier 2022
ISBN : 9782072946059
Pages : 128
Prix : 7,50

Résumé : Lassée de participer au cirque social et aliénant qu’elle observe quotidiennement à Montréal, Anouk quitte son appartement pour une cabane rustique et un bout de forêt au Kamouraska, là où naissent les bélugas. Encabanée dans le plus rude des hivers, elle apprend à se détacher de son ancienne vie et renoue avec ses racines. Couper du bois, s’approvisionner en eau, dégager les chemins, les gestes du quotidien deviennent ceux de la survie. Débarrassée du superflu, accompagnée par quelques-uns de ses poètes essentiels et de sa marie-jeanne, elle se recentre, sur ses désirs, ses envies et apprivoise cahin-caha la terre des coyotes et les sublimes nuits glacées du Bas-Saint-Laurent. Par touches subtiles, Gabrielle Filteau-Chiba mêle au roman, récit et réflexions écologiques, enrichissant ainsi la narration d’un isolement qui ne sera pas aussi solitaire qu’espéré.

MON AVIS : Ma libraire a encore frappé. Elle a présenté cette autrice lors du club de lecture. J'ai un peu hésité et j'ai craqué. Je découvre pas mal de livres qui se déroulent exclusivement dans la nature. J'adore ça. Je me suis dit que ce roman devrait correspondre à mes attentes et c'est le cas. Il reste quand même différent de ceux que j'ai lu.

On suit Anouk qui a quitté sa vie de citadine pour vivre dans une cabane sans eau ni électricité ni gaz au fin fond d'une forêt. Le premier point positif est que l'héroïne fait preuve d'autodérision. Elle a fait ce choix de vie difficile et l'assume pleinement. Elle montre les aspects positifs mais aussi les gaffes qu'elle peut faire comme lorsqu'elle coupe le bois. 

Le sourire naît à plusieurs moments. L'autrice utilise beaucoup d'expressions québécoises. Ça permet de mettre en avant la personnalité de Anouk. Elle est en recherche d'elle-même, de reconnexion à elle-même et à la nature et surtout de simplicité. Elle fait des remarques subtiles sur des choses de son ancienne vie qui ne lui manquent pas. 
 
Ça me permet de basculer sur les thèmes abordés. On y parle de féminisme de base. Je le précise parce que je trouve que ce mot est utilisé à tort et à travers. Ici, elle montre juste les avantages de sa nouvelle vie : ne plus avoir besoin de faire attention à son apparence par exemple. En fait, c'était évident d'avoir affaire à une femme mais on sentait juste un être humain plus qu'un genre. Ça fait du bien. On revient au base.
 
Pour le prochain thème, ne vous arrêtez pas au mot généraliste qui va suivre. C'est pareil. C'est tellement vaste : écologie. Anouk montre à quel point ça fait du bien de se couper de toute forme de pollution y compris médiatiques ou technologique. Combien de fois elle montre qu'elle ne ressent pas le besoin de brancher la radio.

En bref, ce roman est fascinant, subtil et drôle. Je vous invite vraiment à lire ce roman sans prise de tête et sans jugement. Bien au contraire. Pour Anouk, son choix est un challenge pour elle-même. Je lirai les autres romans de l'autrice qui sont dans la continuité.

jeudi 4 mai 2023

La horde du contrevent de Alain Damasio

La horde du contrevent de Alain Damasion
Auteur : Alain Damasion
Maison d'édition : Folio (ma version est de 2011) (existe en grand format et en BD)
Date de sortie : première édition en 2007
ISBN : 9782072927515
Pages : 736
Prix : 12

Résumé : Un groupe d'élite, formé dès l'enfance à faire face, part des confins d'une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l'origine du vent.
Ils sont vingt-trois, un bloc, un nœud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d'un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou.
Expérience de lecture unique, La Horde du Contrevent est un livre-univers qui fond d'un même feu l'aventure et la poésie des parcours, le combat nu et la quête d'un sens profond du vivant qui unirait le mouvement et le lien. Chaque mot résonne, claque, fuse : Alain Damasio joue de sa plume comme d'un pinceau, d'une caméra ou d'une arme…
Chef-d'œuvre porté par un bouche-à-oreille rare, le roman a été logiquement récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire.

MON AVIS : Qu'est-ce que j'ai eu peur de lire ce livre...Il a fallu une lecture commune pour que je m'y mette et surtout la venue de l'auteur pas loin de chez moi pour un spectacle musicale dont je me souviens encore. J'appréhendai cette lecture par ce que j'en avais entendu lors d'un club de lecture et aussi par son épaisseur.

On suit un groupe de personnes, ayant chacun une compétence précise, chargé de trouver l'origine du vent. Ils traversent donc le monde dans des conditions plus difficiles les unes que les autres. Il y a des règles à respecter dont la plus importante est d'être toujours à pied quoiqu'il arrive.

De tous les personnages, j'ai adoré Sov, le scribe. Peut-être aussi parce qu'il fait parti des personnages dont on connaît le plus les pensées. En effet, l'auteur fait le choix d'écrire le roman du point de vue des différents personnages. C'est indiqué par un symbole à chaque fois. Je vous conseille donc de garder le marque-page avec vous pour la lecture. Il recense tout et vous permet de vous adapter plus facilement surtout au début. Vous les retiendrez facilement au fil du temps.

Golgoth est le chef et se montre bourru. Son langage est rude. Il se montre très dur avec son équipe mais pour les protéger. Chacun des individus a son importance. Le principe de ce roman réside non seulement sur la quête mais on en apprend plus sur comment ils en sont arrivé là et l'envers du décor des décideurs. Ma seule petite déception et encore, c'est purement personnel, c'est de sous-entendre à de rares occasions la relation entre certains membres de l'équipe. Pourtant, c'est logique. Ils ont passé la majeure partie de leur vie en groupe et isolé. Ils ont des besoins et doivent les satisfaire. C'est pour ça que je précise que c'est mon avis. Je n'avais pas besoin de le savoir. Ça me paraissait inutile.

Il est compliqué de parler de ce livre unique en son genre. On comprend mieux pourquoi l'auteur a mis autant de temps à l'écrire. Je n'ai pas trouver d'incohérences. Au delà de la quête, il est surtout question de la survie d'un groupe sur la durée et l'évolution de chacun face aux difficultés qu'ils rencontrent. 
 
Je me dois tout de même de parler du troubadour. Son histoire est des plus particulière. J'ai adoré sa bonne humeur constante. Son évolution est étonnante. Il joue constamment sur les mots et raconte des histoires. Il y a une scène incroyable entre lui et un maître : une joute verbale. Ils échangent avec des règles bien précises. Ces passages m'ont régalé. J'ai savouré chaque instant. Je n'ose imaginer le temps que ça a demandé à l'auteur pour les créer.

En bref, ce livre est une véritable expérience de lecture. À vous de voir si vous voulez la tenter. Je ne le regrette pas une seule seconde.

dimanche 21 mars 2021

Penser en Chine

Penser en Chine

Auteur : Collectif
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 4 Février 2021
ISBN : 9782072870927
Pages : 560
Prix : 10,30

Résumé : Est-il encore permis de penser tout haut, ou de penser tout court, dans un pays qui fait tant parler de lui sans qu’il soit possible d’y prendre la parole librement ? Comment, dans la furieuse déferlante de nouvelles qui nous arrivent quotidiennement de et sur la Chine, distinguer d’autres voix que celles des médias et des puissants de ce monde ? À quel moment avons-nous pu entendre les analyses de connaisseurs de la Chine dans la durée et, a fortiori, les discours quasi inaudibles des intellectuels chinois eux-mêmes ?
Le but de cet ouvrage collectif est de nous situer par rapport à une Chine qui a envahi notre horizon du fait de sa vertigineuse montée en puissance économique, mais aussi géopolitique et militaire, accréditant ainsi la thèse, devenue un thème central de la propagande officielle, d’un retour en force de son passé impérial.
Après des décennies de régime maoïste, nul n’imaginait la Chine être un jour en mesure de se projeter à l’échelle de la planète. Or, force est de constater qu’aujourd’hui les élites intellectuelles chinoises se sentent assez sûres d’elles-mêmes pour se proclamer sans ambages détentrices de valeurs universelles qui ne doivent rien à celles des Lumières européennes. Mais qu’en est-il en réalité ?

MON AVIS : Merci à la masse critique babelio et à la maison d'édition.

J'ai toujours pensé à la Chine avec ce sentiment paradoxale unique la concernant. Le résumé de ce livre exprimait ce que je ressentais. Ça me paraissait évident de le lire afin de comprendre pourquoi son histoire et ses grands penseurs me fascinent tandis que la Chine actuelle et ce qu'il s'y passe m'effraie. Autant vous le dire, il ne faut pas se fier au résumé.

J'en suis moi-même navrée mais j'ai abandonné ma lecture. Pourtant, j'ai insisté me disant que je finirai bien par le comprendre ou que quelque chose se passerait. Ce livre n'est pas fait pour les personnes n'ayant pas de connaissances sur la Chine. J'en ai très peu me concernant et il m'a été difficile de le lire au point de l'abandonner. Je lisais un passage pour l'oublier le lendemain. De ce fait, il m'a été impossible de le continuer. Cet essai est fait pour des personnes vraiment calé sur la Chine et s'intéressant à la géopolitique. 

En bref, ce livre n'est pas fait pour tout le monde. Avec moi, c'est perdu mais je pense qu'il doit être passionnant pour les personnes intéressées.

mercredi 8 avril 2020

La reine des lectrices de Alan Bennett

La reine des lectrices de Alan Bennett
Auteur : Alan Bennett
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 2010
ISBN : 9782070419609
Pages :121
Prix : 4,90

Résumé : Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion potin la lecture? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne. à négliger ses engagements royaux? C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde so British de Buckingham Palace s'inquiète. Du valet de chambre au prince Philip, tous grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. Un succès mondial a récompensé cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.

MON AVIS : Une lecture rafraîchissante. On parle de livres avec humour. Que deviendrait le Royaume-Unie si sa reine passait son temps à lire au point d'en oublier les protocoles? Et bien, c'est de ça dont parle le livre. Ce livre fait parti de ceux que j'ai acheté à ma libraire après lui avoir donné un budget et demandé de m'en conseiller (pour une fois que je lis rapidement un livre après l'avoir acheté).

Les amoureux des livres aimeront. J'ai vu pas mal de noms d'auteurs méconnus pour moi,d 'autres connus quand même. Cela permet de découvrir la culture littéraire britannique classique. Parce que oui, elle lit principalement le classique. Au-delà de l'aspect humoristique, on voit son évolution en tant que lectrice, sa malice et surtout qu'il ne faut pas la prendre pour une idiote.

J'ai oublié le nom de ce personnage, celui qui, s'en le vouloir, va pousser la reine à la lecture. Je l'ai beaucoup aimé. Il est touchant, passionné et surtout j'aurai aimé en savoir plus sur lui. Je sais que ce n'est pas le but premier de ce livre mais quand même. Concernant la reine, c'est drôle de lire sa transformation et de l'imaginer comme ça sachant l'image qu'elle a habituellement. Et coup de chapeau pour la fin. Je ne l'ai pas vu venir.

En bref, c'était une chouette lecture. Je pense que je le relirai à l'occasion pour prendre des notes. Merci à ma libraire pour ses recommandations.

lundi 11 mars 2019

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig
Auteur : Stefan Zweig
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 24 Octobre 2013
ISBN : 9782070449552
Pages : 160
Prix : 4,30

Résumé : Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée... Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez la fugitive. Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestables réussites.

MON AVIS : Je ne sais pas trop ce que je vais bien pouvoir écrire sur ce texte. La situation est la suivante : le narrateur se fait l'avocat d'une femme noble qui s'enfuit avec un jeune hommes alors qu'elle est mariée avec enfants. Ce comportement choque tout le monde. Le narrateur décide de la défendre avec de bons arguments. Au milieu de ces contestataires (le mot est un peu fort mais c'est l'idée), une dame âgée va lui parler. Un soir, elle lui raconte l'histoire d'une journée de sa vie.

Le récit de cette journée est intense, élégant et juste. On sent que cette dame revit cette journée comme si cela se déroulait une fois encore. On comprend pourquoi le fait que le narrateur défende Mme Henriette l'ait autant troublé et encore plus à la fin de l'histoire. Cette dame exceptionnelle et respectée dévoile un secret qui pourrait en choquer plus d'un. Elle le dévoile à un parfait inconnu sans rien attendre en retour et surtout pas un mot.

L'écriture est fluide et simple. On a l'impression de lire un court métrage tant on voit les mots. On ne lit pas. On regarde. C'est vivant, beau et élégant. Les émotions sont à l'état brutes. On est étonnant de la justesse des mots d'un homme pour un personnage féminin proche d'un coup de folie. Quelque que soit l'âge que l'on a, personne n'est à l'abri de tout plaquer pour vivre quelque chose de nouveau, de se laisser tromper par un visage angélique.

En bref, ce texte n'est pas un classique pour rien. Il est beau et élégant et juste. N'hésitez pas à le lire. D'autant plus qu'il est court.

mercredi 26 septembre 2018

Confession d'un masque de Yukio Mishima

Confession d'un masque de Yukio Mishima
Auteur : Yukio Mishima
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 1 avril 1983
ISBN : 9782070374557
Pages : 256
Prix : 8,30

Résumé : Dans le Japon des années 1930 et 1940, au milieu de désastres sans précédent, Kochan lutte contre ses pulsions. À l’école, la fascination qu’il éprouve pour un jeune camarade se mue en attirance sexuelle. Comment être homosexuel dans une société conformiste? Kochan devra-t-il renoncer à lui-même et porter un masque toute sa vie?




MON AVIS : Comme vous le savez, je participe au challenge mystère organisé par Frogzine. En ce mois de Septembre, il fallait lire un roman dont la couverture ne possède qu'une seule couleur en sachant que ni le blanc ni le noir ni le gris ne compte. Je fais donc mieux encore avec un zéro couleur.

Vous savez que j'aime la littérature asiatique. Je n'ai jamais eu de déception même concernant des genres que je ne lis pas habituellement. Ici, il est question de l'homosexualité au japon des années 30 à 40. J'ai un peu souffert au début de ma lecture tant il y a de descriptions et une ambiance étrange. Cela s'explique par le fait que Kochan, le personnage principal, est enfant. Il n'a pas conscience encore de sa préférence mais voit la réaction de ses proches. On pourrait penser que j'allais abandonné ma lecture. Et je dois avouer que j'ai failli. Pourtant, j'ai continué et j'ai même terminé ma lecture. Pourquoi?

Il y a un véritable paradoxe dans ce roman qui correspond au personnage principal. Le texte reflète ce que Kochan impose à tout le monde y compris à lui-même. De ce fait, l'écriture s'en ressent. On ressent surtout la lutte perpétuelle de Kochan contre ce qu'il est réellement au point de réussir à se convaincre d'être amoureux d'une jeune femme. Le récit est extrêmement sombre puisque le narrateur n'hésite pas à parler de tout notamment de ses frustrations et de ses désirs morbide. Oui, la mort est très présente et quand bien même il l'attend, dès qu'elle s'approche, il fuit. Comme quoi il tient à la vie.

Vous comprendrez donc que ce roman sombre m'ait parfois agacé et pourtant la curiosité l'emportait. Je continuais ma lecture alors que dans le même moment, je me disais qu'il fallait que je prenne une pause. Le personnage central est captivant de par son paradoxe. En même temps, il est lâche, manque cruellement de confiance en lui et se montre un peu pervers lorsqu'il est seul. Il est également très curieux.

Dans la seconde partie du roman, on suit l'évolution de Kochan pendant la seconde guerre mondiale. Ça permet d'en savoir plus sur le mode de vie des japonais lors de cette période historique. J'avoue franchement que cette partie du livre m'a beaucoup plus intéressé. Sans doute parce que Kochan m'a exaspéré de fuir sans cesse son homosexualité au point de ne jamais la nommer même si cela s'explique par les mœurs de l'époque.

En bref, ce fut une lecture qui encore maintenant me fait réfléchir et qui m'a captivé malgré son aspect sombre.


vendredi 15 juin 2018

En compagnie de Mrs Dalloway de Virginia Woolf

En compagnie de Mrs Dalloway de Virginia Woolf

Autrice : Virginia Woolf
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 14 Septembre 2017
ISBN : 9782072726736
Pages : 96
Prix : 2euros


Résumé : Joie d’une promenade dans Londres au début de l’été, sentiment de honte dans une robe démodée, intensité d’une rencontre qui ne s'avouera pas… Ces cinq nouvelles, esquisses ou variations sur la réception tenue par Clarissa dans Mrs Dalloway, sont une immersion dans les mouvements intérieurs les plus imperceptibles de la fascinante héroïne de Virginia Woolf et de quelques-uns de ses invités. 


MON AVIS : Je découvre enfin cette autrice dont j'ai entendu beaucoup parlé. Il s'agit d'un court recueil de nouvelles qui ont pour point commun la réception de Mrs Dalloway. La première novuelle la concerne d'ailleurs. Je n'ai pas compris l'intérêt de celle-ci si ce n'est de découvrir cette femme qui va être plus ou moins à l'origine des suivantes.

On suit une femme qui va avoir honte de sa robe, deux personnes se rencontrant finissant par se détester, une femme timide et solitaire accompagné d'un homme qui va comprendre malgré elle certaines choses et encore une autre que j'ai oublié. Toutes ces nouvelles ont un point commun : les pensées réelles de ces personnages. Tous ont montrent un visage qui n'est pas le leur. On va suivre leur pensée et leur doute au fil de ces nouvelles.

J'ai beaucoup aimé ces textes qui montrent que peu importe le statut social, on a tous nos faiblesses. Je pense que j'essaierai de lire un roman de cette autrice espérant que ce soit aussi bien écrit et aussi profond.

dimanche 3 juin 2018

L'élue de Lois Lowry

L'élue de Lois Lowry
Autrice : Lois Lowry
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 16 Octobre 2008
ISBN : 9782070622276
Pages : 224
Prix : 6,90

Résumé :
Dans un monde archaïque et violent qui rejette les faibles, Kira ne doit sa survie qu'à son don exceptionnel pour la broderie. Le Conseil des Seigneurs l'a choisie pour restaurer et achever la fabuleuse Robe sur laquelle est inscrite toute l'histoire de son peuple. Mais il lui faudra auparavant, avec l'aide du petit Matt, résoudre d'inquiétantes et sombres énigmes pour trouver la couleur qui lui permettra d'inventer l'avenir...
Découvrez un superbe roman d'apprentissage en forme de conte philosophique où se mêlent aventure, suspense et gravité. Par un célèbre auteur pour la jeunesse.

MON AVIS : Ce roman fait partie de la saga "Le passeur". J'avais adoré "le passeur" et "le fils". Je ne savais pas qu'il y avait deux autres tomes. Il ne m'en reste donc plus qu'un à lire.

Au vue de ce tome, je ne suis pas sûre de lire le dernier. En effet, je trouve ce titre très différent des deux autres. En effet, je trouvais une continuité entre le passeur et le fils mais je ne vois aucun lien avec l'élue si ce n'est  une chose : la société dans laquelle ils vivent.

Le passeur et le fils sont donc liés par l'histoire. Le passeur vit au début dans une société dystopique. On lui impose quelque chose qui lui semble normal jusqu'à ce qu'il se rende compte que ça ne l'est pas tant que ça. C'est le point commun avec l'élue. On peut penser qu'elle est privilégiée mais elle ne l'est pas vraiment. C'est le seul élément commun. Pour le reste, je n'ai vu aucun point commun ni dans l'environnement ni dans les personnages.

Concernant l'histoire, je l'ai trouvé très plate. Il n'y a aucune action. Tout est très posé, très calme peut-être même trop. Néanmoins, on pourrait se dire que les réactions sont plus logiques. Mon regret réside dans le fait qu'on n'a pas de résolutions réelles de l'histoire. Or j'aurai aimé en avoir une. Peut-être se trouve-t-elle dans la suite? Au vue du tome trois, je n'ai pas l'impression.

Kira est une personne attachante et très forte. Elle reste très humaine et passionnée par son métier : brodeuse. Son handicap, censée la condamner, va la rendre forte. Elle respecte les institutions mais restera toujours très calme face aux situations pouvant poser problème. J'ai adoré Matt. Son rôle n'est pas négligeable.

En bref, ce livre ne m'a pas apporté grand chose sur la saga le passeur. Néanmoins, la lecture fut agréable. Si vous cherchez de l'action, passez votre chemin.