mercredi 8 mai 2024

L'arbre nu de Keum Suk Gendry-Kim

Auteur : Keum Suk Gendry-Kim
Maison d'édition : Les arènes
Date de sortie : 2020
ISBN : 979-10-375-0218-6
Pages : 328
Prix : 24,90

Résumé : En 1950, quand la guerre de Corée éclate, Kyung a vingt ans. Elle habite à Séoul avec sa mère. Pour survivre, elle est vendeuse dans un magasin de l’armée américaine. Un jour, elle y rencontre Ok Heedo, un artiste peintre ; il a fui le nord du pays et, pour nourrir sa famille, réalise des portraits commandés par les GI’s. Kyung tombe aussitôt amoureuse de cet homme si différent des autres, si doué. Et surtout, cet amour l’aide à oublier le terrible drame qui vient de frapper les siens… Malheureusement, Ok est marié. Bien des années plus tard, elle visite une exposition posthume consacrée à ce peintre. Le passé sombre qu’elle croyait endormi resurgit d’un coup. Elle entreprend alors d’écrire son histoire pour se réconcilier avec les fantômes qui la hantent.

Inspiré d’une histoire vraie, L’Arbre nu est adapté d’une œuvre culte de la littérature coréenne. Ce roman graphique époustouflant dépeint tout en pudeur et en délicatesse les bouleversements profonds et parfois invisibles qu’engendre la guerre.


MON AVIS : Je plaide coupable. J'ai acheté cette BD juste parce que c'est coréen. Pour être plus précise, c'est l'adaptation en BD d'un roman coréen de 1200 pages basé sur des faits réels. C'est lors d'une exposition posthume du peintre Ok Heedo que la jeune femme va se souvenir de sa rencontre avec lui mais pas seulement.

On rencontre Kyung une jeune femme qui travaille dans un magasin de l'armée américaine. Elle a du caractère et on le ressent. Elle va rencontrer Ok Heedo, un artiste qui a fui le nord. Il réalise des portraits commandés par les GI. La jeune femme tombe sous le charme bien plus que les autres mais l'homme est marié.

Il ne faut pas oublié l'aspect historique. On est dans les années 50. On sent rien qu'à l'atmosphère la complexité de la situation. Kyung essaie de profiter de la présence des soldats américains pour améliorer sa situation. Au fil des pages, on voit l'évolution du conflit notamment par les mouvements de population.

Aure aspect : la vie personnelle de l'héroïne. Elle vit avec sa mère. On devine que ce n'est pas par plaisir. Cette dernière ne se remet pas de la perte de ses deux fils à la guerre. Elle ne se montre pas des plus agréables avec sa fille qui essaie tant bien que mal de subvenir à leur besoin.

Visuellement, la bande dessinée est à l'image de la couverture. L'autrice arrive à adapter son graphisme de manière à nous permettre de ressentir l'atmosphère du moment. Les émotions sont palpables. Lorsque j'ai lu cette BD, je pensais n'en lire qu'une partie mais j'ai été happé par ma lecture et l'ai lu en une seule fois. 

En bref, j'ai apprécié cette lecture atypique. Je serai curieuse de lire le roman à l'origine de ce livre.

mercredi 1 mai 2024

Yoga Shalala de Jeanne Burgart Goutal et Aurore Chapon

Autrice : Jeanne Burgart Goutal
Dessinatrice : Aurore Chapon
Maison d'édition : Tana
Date de sortie : 21 Mars 2024
ISBN : 9791030104820
Pages : 240
Prix : 22

Résumé :
Une plongée dans l'univers fascinant du yoga, mêlant expérience intime et questionnements universels. « La voie du yoga telle que je l’ai vécue est une jungle touffue, faite de mille sentiers qui s’entrecroisent, s’emmêlent et nous embrouillent. De larges pistes conduisent aux clairières les plus connues, mais il y a aussi des bifurcations secrètes, des entes qui ne mènent nulle part, des pistes à demi effacées, des passerelles dissimulées, des descentes, des montées. »
Le yoga n’est ni un sport ni une pratique de bien-être. Il est bien plus que cela… et surtout bien autre chose !
Pendant dix ans, la philosophe Jeanne Burgart Goutal a exploré ce monde, avec un mélange de distance et de passion, elle a multiplié les cours et les lectures, séjourné en Inde, suivi une formation de professeure… En 2016, elle rencontre un yogi tantrique vivant en marge de la société, qui lui ouvre les portes de cet univers et lui révèle l’envers du décor. À la même époque, elle mène une recherche sur l’écoféminisme.
De ce croisement naissent des questions explosives. Pourquoi s’intéresser ici et maintenant aux philosophies du yoga, nées en Inde il y a plusieurs millénaires ? Peuvent-elles changer notre rapport à la nature ? Le yoga, aujourd’hui très majoritairement féminin, est-il pour autant féministe ? Quelle est la frontière entre pratique spirituelle et dérive sectaire ? Comment expliquer que la France, pays de l’esprit cartésien, compte huit millions d’adeptes ? Coup de génie marketing ou symptôme d’une crise profonde de notre civilisation ? En un mot : de quoi la mode du yoga est-elle le symptôme ?
Un livre aux illustrations vibrantes, qui mêle fiction et réalité, expériences intimes et questions universelles, et bouscule les clichés.


MON AVIS : Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse. J'étais tellement contente de gagner cette bande dessinée. C'est le livre que je voulais le plus.

Je ne suis pas très bande dessinée mais ce titre m'intéressait. Pratiquant le yoga depuis un an, j'étais curieuse de découvrir l'expérience de l'autrice et philosophe. Honnêtement, je redoutais un peu ma lecture. Non pour les graphismes mais par rapport à certaines questions lues dans la quatrième de couverture. Finalement, je n'avais aucune raison de m'inquiéter. Bien au contraire.

Commençons par les graphismes. Contrairement, à beaucoup de bande dessiné, la couverture reflète parfaitement ce que vous trouverez à l'intérieur. Ça peut paraître charger avec toutes ces couleurs mais en la lisant, vous comprendrez que c'est ce qu'il fallait. Certains dessins sont vraiment drôles. Seul point qui peut perturber si vous avez le sens du détail : à certains endroits, les dessins me semblaient comme flou. Je ne sais pas si c'est volontaire ou un défaut d'impression. Je pense à la première option personnellement. C'est rare mais je l'ai quand même noté.

L'autrice s'est décidé en 2012 à se mettre au yoga suite à une discussion avec sa sœur. Elle cherchait une activité physique et c'est ce qu'elle a testé. Elle en est ressorti mitigé mais elle a continué. Elle a du assister à beaucoup de cours différents pour finir par se demander ce qu'on a tendance à oublier : qu'est-ce que le yoga? Au début de la BD, elle nous explique le déroulé d'un cours de yoga. C'est fait avec beaucoup d'humour et dessiné de son point de vue. Ça m'a rappelé moi au tout début. C'est tellement ça. À la différence que j'ai fait ça chez moi avec une vidéo youtube.

Pour ce qui est de son ressenti mitigé à la sortie de son premier cours, je l'ai compris aussi ayant eu le même ressenti au seul cours présentiel auquel j'ai assisté. Personnellement, j'ai fait le choix de continuer de chez moi. L'autrice et philosophe a persisté mais tous les profs ne répondaient pas à ses questions et considéraient qu'ils possédaient la vérité. Sauf que le yoga est tellement complexe qu'il n'y a pas de "vérité". C'est une pratique ancienne et qui s'est adapté au fil du temps. 

L'autrice a creusé la question de son côté au fil de ses lectures et de ses rencontres. J'avais lu certains des livres mentionnés et suivi les cours sur youtube sur les chakras ou d'autres sujets par le biais de yogacoaching, la chaîne sur laquelle je trouve la plupart des cours que je suis. Sauf que je ne retiens rien. Ça m'a permis de révisé et d'y retourner lorsque j'en aurai besoin.

Autre point important : elle aborde la question des dérives du yoga avec beaucoup de justesse. J'en ai découvert certaines mais les professeurs comme elle a pu en avoir au début, j'ai connu. C'est à fuir. Pour moi, un vrai professeur prendra le temps de vous expliquer et de répondre à vos questions. Ce qui ne fut pas le cas apparemment pour elle. En dix ans, elle en a croisé des personnes un peu extrême voir nocive de ce milieu. Au moins, vous savez ce que vous devez fuir une fois que vous avez lu cette BD.

Dans le résumé, la question écologique est abordée. Effectivement, elle en parle mais en filigrane. C'est par le biais d'un professeur que le sujet est abordé. Je n'en dirai pas plus concernant ce monsieur si ce n'est qu'il fait parti de ces personnes qui appliquent les principes du yoga à chaque instant de sa vie. C'est vraiment extrême. C'est un choix de vie. 

Je pourrai dire tellement de chose sur cette bande dessiné mais le mieux est de la lire. J'ai trouvé ce titre intelligent, drôle parfois et pleins de références. Il est accessible aussi bien au néophyte qu'au plus aguerri. Je le recommanderai encore plus au regard de la prévention sur les dérives du yoga.

dimanche 21 avril 2024

House of Marionne tome 1 de J.Elle

House of Marionne tome 1 de J.Elle
Autrice : J.Elle
Maison d'édition : Olympe
Date de sortie : 16 Mai 2024
ISBN : 978-2073071316 édition relié
Pages : 528
Prix : 24,90

Résumé : Quell est porteuse d’une magie destructrice, et interdite : la toushana. Pour garder ce secret et la protéger, sa mère l’entraîne de ville en ville dans une fuite perpétuelle. Jusqu’au jour où ceux qui la traquent retrouvent sa trace. Sans autre refuge pour leur échapper, Quell rejoint l’Ordre, une mystérieuse société d’élite régie par la magie à laquelle appartient sa grand-mère.
Celle-ci, directrice d’une académie où les jeunes gens de l’Ordre apprennent à maîtriser leurs pouvoirs, ne cache pas sa joie de retrouver sa petite-fille, qu’elle considère comme son héritière.
Si elle réussit à passer les trois rites d’intronisation, Quell pourra se libérer à tout jamais de sa mauvaise magie. Mais elle peine à la contrôler, et l’attention soutenue de son implacable tuteur ne lui facilite pas la tâche… Car s’il découvre son secret, il n’aura pas le choix : il devra la tuer.
Il semble pourtant que Quell ne soit pas la seule à avoir des choses à cacher. Pourquoi sa mère l’a-t-elle laissée tout ce temps dans l’ignorance de son passé, de la magie et de l’Ordre ?
Que veulent vraiment les assassins à sa poursuite ? Et si ce monde d’élégance et de paillettes dissimulait une réalité bien plus sombre ?


MON AVIS : Merci à Booknode et à l'éditeur pour ce service presse.
On rencontre Quell porteuse de la toushana, une magie destructrice interdite. Si quelqu'un le découvre, elle sera tuée. C'est pour cette raison qu'avec sa mère, elle a passé sa vie à fuir au moindre doute. Au début de l'histoire, elles sont sur le point de réaliser leur rêve : se poser enfin. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu. Les assassins l'ont retrouvé. La situation l'oblige à rejoindre sa grand-mère qui dirige justement une école de magie du nom de Château-Soleil.
 
Ce premier tome permet de présenter l'univers et de découvrir le système de magie. On est donc dans un roman d'ambiance. Il n'y a pas beaucoup d'action. Par contre, la psychologie des personnages est très bien travaillée. Plus on avance dans l'histoire, plus l'autrice creuse les différents aspects, non seulement de ses personnages, mais aussi de l'univers. À l'arrivée à Château-Soleil, on se sent bien même si on sent une petite ombre au tableau. Au fil des pages, des détails nous montrent ce qu'il se cache. L'univers est vraiment original. J'ai adoré le système de magie et je pense qu'on en apprendra beaucoup plus sur la toushana dans le prochain tome. 
 
Pour ce qui est de l'écriture, ayant reçu une épreuve non corrigée, je ne pourrai vous donner qu'un aperçu. C'est un style très simpliste. C'est déstabilisant au regard de l'opulence qui nous est décrit mais cohérent puisqu'on découvre tout par le regard de Quell. Ça n'empêche pas une lecture addictive. J'ai eu du mal à lever les yeux du roman ce qui prouve sa qualité malgré le choix de ce style.

Quell est une jeune fille résiliente et courageuse. Elle a appris à mentir à la perfection et sait se défendre. Tout au long du livre, on ne sait pas ce que devient sa mère mais, personnellement, je ne me fais aucune illusion. C'est par le regard de l'héroïne que l'on découvre Château-Soleil, l'école de magie que dirige sa grand-mère. C'est un domaine à la française magnifique. Tout y est luxueux et doré. Tout semble tellement parfait que ça en devient suspect. On se demande comment Quell peut ne pas voir l'envers du décor. Certes, rien n'est explicite. C'est par des scènes qu'on devienne quelque chose de sombre. Il n'y a pas de lumière sans ombre et vice-versa.

Parmi les personnages, on commence par Yagrin. On a quelques chapitres écrits de son point de vue. Je ne dirai rien de lui puisqu'il est un peu la clé de ce livre. Ensuite, Quell se retrouve confronté à Jordan, gardien du domaine et tuteur de Quell. Il est agaçant tant il veut honorer son poste au point d'oublier ses envies. J'avoue avoir levé les yeux au ciel à sa description tant j'ai pu voir ce type de personnage physiquement. Heureusement, l'héroïne réagit un peu comme moi. Enfin, la directrice de l'école et grand-mère de notre personnage principal est particulière. Je la surnommerai le serpent. Dès le début, on sait qu'elle ne voit pas Quell comme sa petite-fille mais comme son héritière. Il y a également Aby, la colocataire qui est juste adorable.

Aujourd'hui, on ne peut plus parler d'un livre sans parler romance. C'est le seul aspect qui m'a fait hésité à participer au concours pour remporter ce livre mais, le reste me donner tellement envie que j'ai voulu essayer. Je vais être honnête. La romance n'est absolument pas crédible. Heureusement, ce n'est pas le plus important de l'histoire. Il y a deux scènes qui m'ont fait souffler tant elles sont clichées. C'est ce qui rend la romance non crédible. Cependant, ayant lu le résumé du tome 2, je pense comprendre l'idée de l'autrice. Si mon hypothèse est bonne, je serai ravie de lire la suite. D'autant que certaines scènes n'ont pas eu de réponses. Je pense à ce qui a été dit sur la mère de Quell ou à quelque chose concernant Jordan.

Je me dois de parler du final. C'est le meilleur moment. C'est là que beaucoup de choses se passent. On apprend beaucoup de choses et on se demande comment va se passer la suite. est-ce que Yagrin saura faire ce qu'il veut? Est-ce vrai ce qu'on nous apprend en cours de lecture? Que va-t-il se passer pour Quell? Bref, des tas de questions qui ne demandent qu'à obtenir des réponses. J'espère qu'on en apprendra plus sur Yagrin. Ce personnage mérite d'être approfondi.

En bref, j'ai un sentiment paradoxale. C'était une lecture addictive alors que ce roman n'est pas parfait. Je pense qu'une fois que j'aurai lu la suite, les quelques défauts auront leur réponses Ce premier tome d'introduction est une bonne surprise. J'y ai trouvé quelque chose de rafraichissant et innovant. J'aurai préféré que la romance ne soit qu'une simple amitié tant elle n'était pas crédible à mes yeux. En tout cas, je n'ai pas senti ce type de lien entre les deux personnages.

vendredi 12 avril 2024

Le problème à trois corps de Liu Cixin

Le problème à trois corps de Liu Cixin
Auteur : Liu Cixin
Maison d'édition : Acte sud
Date de sortie : Octobre 2018
ISBN : 978-2-330-11355-1
Pages : 552
Prix : 11

Résumé : En pleine Révolution culturelle, le pouvoir chinois construit la base militaire secrète de Côte Rouge, destinée à développer une arme de grand calibre. Ye Wenjie, une jeune astrophysicienne en cours de “rééducation”, intègre l’équipe de recherche. Dans ce lieu isolé où elle croit devoir passer le restant de sa vie, elle est amenée à travailler sur un système de télétransmissions dirigé vers l’espace et découvre peu à peu la véritable mission de Côte Rouge…

Trente-huit ans plus tard, alors qu’une étrange vague de suicides frappe la communauté scientifique internationale, l’éminent chercheur en nanotechnologies Wang Miao est témoin de phénomènes paranormaux qui bouleversent ses convictions d’homme rationnel. Parmi eux, une inexplicable suite de nombres qui défile sur sa rétine, tel un angoissant compte à rebours…

MON AVIS : J'ai tellement entendu parler de ce roman que je me suis dit qu'il fallait que je le tente. Pourtant, je suis très méfiante avec ce genre. Ne me demandez pas pourquoi. Je suis incapable de vous l'expliquer. Raison pour laquelle je l'ai acheté en occasion. Je me demande encore comment vous parler de ce livre sans trop en dire.

On commence l'histoire pendant la révolution culturelle chinoise. Un professeur va être tué en public sous les yeux de sa fille Ye Wenjie que nous retrouverons sur plusieurs années. Le gouvernement en place va essayer de la condamner pour le même motif que son père. Finalement, elle va être envoyé à côte rouge. Ses connaissances en tant qu'astrophysicienne lui sauvent la vie. C'est à cette occasion qu'elle va entrer en contact avec une civilisation extraterrestre. 

Au début, je me suis demandée si c'était vraiment de la science fiction. J'en suis venue à faire des vérifications sur internet. Le début est certes long mais passionnant. On suit l'histoire de la Chine jusqu'à ce qu'on arrive dans le futur. On suit Wang Miao, chercheur en nanomatériaux chargé d'infiltrer un groupe scientifique dont j'ai oublié le nom. Il a certes refusé mais va quand même les contacter. Seul problème : ceux qui y adhèrent finissent pas se suicider. Ce sera la quête de ce chercheur mais pas seulement puisqu'il va être témoins de phénomènes paranormaux qui vont le rendre fou ou presque.

La présence d'un policier à ses côtés va l'aider. J'ai adoré ce personnage à la personnalité bien particulière. Il a ses propres méthodes, un instinct formidable et la capacité de comprendre sans en avoir conscience certaines choses. Les gens ont du mal avec lui mais reconnaisse l'importance de sa présence dans l'équipe. Comment vous expliquer le reste sans trop en dire? C'est compliqué. Il est question de sujet complexe dans ce livre qui peuvent s'avérer difficile à comprendre. Les pages expliquant des phénomènes scientifiques sont très détaillés. Honnêtement, je n'ai rien compris ou bien trop peu mais ce n'est pas gênant à la compréhension du roman. Ça peut s'avérer horrible pour les gens n'aimant pas du tout les sciences (je pense à une amie en particulier).

En bref, j'ai trouvé ce roman passionnant au point de me demander ce qu'il va se passer dans la suite. Il s'agit certes d'un premier tome mais il n'est pas gênant de s'arrêter ici si on le souhaite.

mercredi 10 avril 2024

Cantique du balbutiement de Louis Philippe Dalembert

Cantique du balbutiement de Louis Philippe Dalembert
Poète : Louis- Philippe Dalembert
Maison d'édition : Bruno Doucey
Date de sortie : Septembre 2020
ISBN : 112
Pages : 978-2-36229-297-2
Prix : 14

Résumé : « Un jour j’ai poussé les portes de l’aube… » Dès les premières pages de Cantique du balbutiement, le poète haïtien affirme, avec des mots de grand vent, qu’il est du pays de son enfance. Les bégaiements du petit jour et le profond de la nuit, la saison des cyclones, les veillées de prières et les prophéties, le corbillard qui passe en fin d’après-midi, « l’eau boueuse du quotidien » et la « migraine carabinée des questionnements », cette grand-mère opiniâtre qui a le don de rafistoler la vie… Louis-Philippe Dalembert n’en finit pas de dérouler le film haut en couleurs d’une enfance haïtienne. Mais en creux, sur la ligne d’ombre du partage, le poème fait entendre ce que les mots ne disent pas : le départ, la perte, l’absence –, cette « grande muette défiant le monde entier des choses ».

 MON AVIS :  J'ai déjà lu ce recueil mais j'ai eu le malheur de ne pas écrire mon avis dans les jours qui suivent. Je l'ai donc relu. On ouvre ce livre avec des citations. j'aime beaucoup. C'est un moyen de découvrir des auteurs, poètes et livres. Ce recueil est plus exigent que les autres. Le poète demande notre entière attention et concentration sous peine de se perdre. Seulement au début. Une fois qu'on est pleinement entré dans ses poèmes en proses, ça va tout seul.

Lous-Philippe Dalembert est pleins de nostalgie. Dans son premier poème, il parle de l'enfance mais probablement de la sienne en particulier. On imagine les scènes se dérouler sous nos yeux et ça donne le sourire. Pourtant, une ombre plane tout au long. Un enfant sait quand quelque chose ne va pas. On découvre ou retrouve une époque révolue. Ou au moins partiellement. Plus les pages se tournent, plus on l'enfance grandit et se retrouve face au côté sombre de la vie.

Le poète parle évidemment de son enfance mais de pleins d'autres sujets. On comprend qu'il était orphelin mais qu'il n'a manqué de rien peu importe les difficultés. D'ailleurs, vous trouverez un poème sur l'absence du père. Il évoque beaucoup la nature et surtout le temps et son impact sur le village. Il parle également du deuil, des premiers émois, du féminisme et tant d'autres sujets.

En bref, je retiens de ce recueil la nostalgie de l'enfance. J'ai eu le sourire face aux souvenirs du poète. L'innocence et la joie sont contagieuses mais lorsqu'il s'agit de moments plus sombre, on le ressent. Je pense à la première tempête ou à la perte de proches. On oscille entre beaucoup d'émotions qui ont toutes pour point commun cette nostalgie qui nous renvoie à notre enfance à nous.

mercredi 3 avril 2024

Le restaurant des recettes oubliées de Hisashi Kashiwai

Le restaurant des recettes oubliées de Hisashi Kashiwai
Auteur : Hisashi Kashiwai
Maison d'édition : Nami (disponible également chez j'ai lu en poche
Date de sortie : 19 Avril 2023
ISBN : 9782493816160
Pages : 256
Prix : 19

Résumé :
Caché dans les ruelles de Kyoto se trouve le petit restaurant des Kamogawa d’où s’élèvent d’exquises odeurs de riz cuit, de nabe et de légumes sautés. En plus de savoureux repas faits maison, Nagare et sa fille Koishi proposent une expérience qui sort de l’ordinaire : reproduire un plat que leurs clients ont en mémoire, mais dont la recette est depuis longtemps oubliée. Nabeyaki udon, sushis au maquereau, tonkatsu ou spaghettis à la napolitaine... pour chaque nouveau plat, la famille Kamogawa enquête et propose à ses convives de déguster une nouvelle fois les délicieux mets qui ont marqué leur vie. Et grâce à un soupçon de magie, ces saveurs perdues enfin retrouvées permettent de rêver à de nouveaux départs.

Portées par une atmosphère qui mêle nostalgie et douceur, six tranches de vie inoubliables pour tous les gourmands et amoureux de la gastronomie.

MON AVIS : Dès que j'ai appris la sortie de ce livre, je le voulais. Soyons honnête. J'ai entendu la discussion entre ma libraire et la représentante de la maison d'édition. Je me suis tirée une balle dans le pied en faisant un signe de tête positif sur ce livre (oui, je sais. Je ne m'aide pas non plus). Autant vous dire que je n'ai pas sur lui résister.

Je n'attendais rien de particulier de ce livre. J'étais juste curieuse. Pourtant, j'ai un faible pour la cuisine japonaise et c'est bien la seule chose que j'attendais. J'ai eu bien plus. On découvre un restaurant caché à la devanture délabré. La particularité de ce restaurant est qu'il est impossible de le trouver. Son propriétaire considère que seul le destin peut amener une personne là-bas. Et c'est ce qu'il se passe tout au long du livre.

L'écriture est des plus simples mais l'auteur arrive à nous faire saliver. C'est le problème de ce genre de roman. Il faut prévoir de quoi manger en lisant tant la description des plats est savoureuse. Ce n'est pourtant pas ça le plus important. Chaque personnage cherche à retrouver un plat lié à un souvenir ou à une personne. On en découvre les raisons à chaque chapitre. Ces moments de dégustations nous rappellent l'importance de ce temps de pause et des émotions qu'ils peuvent occasionner sans qu'on ne s'en aperçoive.

Dans ce restaurant, on rencontre Nagare et sa fille Koishi. Nagare est chargé de recréer les plats après avoir mené une enquête. Il se base sur les informations recueillies par Koishi auprès du client. On ne sait absolument rien de la manière dont Nagare s'y prend. Parfois il explique comment il a trouvé les ingrédients mais entre la demande et la dégustation, rien.

Un autre point important même s'il n'en a pas l'air : le chat. J'adore les chats. Il a interdiction de rentrer mais il reste devant le restaurant et s'attarde devant chaque client. Son rôle est de dévoiler quelque chose sur le client. Je n'en dirai pas plus. Concernant les plats, vous serez surpris mais il n'y a pas que la cuisine japonaise. L'un de mes plats préférés est dedans. Je sais qu'il existe une suite et j'ai hâte de la lire. 

En bref, j'ai été agréablement surprise par ce roman qui m'a donné faim. C'est un roman qui fait du bien à tous les niveaux. Je ne peux que vous le recommander. La magie des romans japonais a encore fait mouche.