Affichage des articles dont le libellé est Decrescenzo. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Decrescenzo. Afficher tous les articles

mercredi 12 septembre 2018

Bus errant de Kim Jung-Hyuk

Bus errant de Kim Jung-Hyuk
Auteur : Kim Jung-Hyuk
Maison d'édition : Decrescenzo
Date de sortie : Novembre 2013
ISBN : 9782367270067
Pages : 103
Prix : 12

Résumé : Dans ces Micro-fictions, suite de La bibliothèque des instruments de musique, l’auteur nous entraîne, à partir des notes d’un vieux cahier, dans une quête insensée de sa mère mystérieusement disparue dans un bus sans numéro, dans un groupe de personnes unies par un lecteur MP3 révolutionnaire, dans une amitié improbable entre deux artistes que tout sépare.
Dans une Corée aux valeurs traditionnelles conservatrices, le narrateur, en prise avec l’obligation de s’en tirer coûte que coûte n’hésite ni à inventer ni à détourner les convenances nécessaires à vivre une vie qui ne doive rien aux autres.

MON AVIS : C'est un recueil de nouvelles coréen. Il y en a quatre en tout. Chacune a un but différent mais toutes ont un point commun : l'élément déclencheur. Je vais vous détailler chaque nouvelle pour que vous puissiez vous faire une idée.

Bouclier de verre  : Cette nouvelle est assez étrange mais pourquoi. Deux personnes sont inséparables dans absolument tout ce qu'ils font. Je n'en dis pas plus volontairement. C'est assez surprenant. Les idées étranges des personnages donnent lieu tout de même à une réflexion sur l'amitié, sa durabilité ainsi que sur l'acceptation des responsabilités. On pourrait même parler de l'âge adulte.

J'ai toujours pas écrit les premiers mots : Cette nouvelle plaira à toutes personnes exerçant un métier en rapport avec l'écrit. Ici, il s'agit d'un homme écrivant les modes d'emploi d'une manière bine particulière. C'est assez loufoque de lire l'amour que porte cet homme au mode d'emploi. Cela reste une passion comme une autre. L'élément déclencheur est le fait que cette personne n'arrive pas à écrire le mode d'emploi d'un nouveau produit. La raison est très claire. 

Bus errant : Cette nouvelle est très touchante. Je ne sais pas dans quelle mesure je peux en parler. Tout ce que je peux dire, c'est que la mère du personnage centrale a disparu. Ce dernier va la chercher. Je ne dirai rien mais je l'ai trouvé pleine de douceur. Cette nouvelle permet de parler de la place de la femme et de la famille dans la société coréenne. La fin est très cohérente et subtile.

Piano mécanique : J'ai complètement craqué sur le titre. J'aime tellement la musique. Le son du piano me plaît beaucoup. Cette nouvelle ne pouvait que me plaire. On suite un pianiste très fier qui va découvrir un grand pianiste spécialisé dans les musiques de film. Ils ont tous les deux une conception du piano différentes. Je n'en dis pas plus non plus. Je l'ai trouvé sublime et surtout d'une cohérence incroyable. La réflexion qui est faite sur la musique et surtout sur les concerts est d'une justesse inouïe.

En bref, j'ai passé un très bon moment de lecture. C'est le genre de livre auquel vous penserez encore après et qui  vous permettra de n'en retenir que l'essentiel.

vendredi 19 janvier 2018

L'escargot est lent mais il n'est jamais en retard de Jung-Mok

L'escargot est lent mais il n'est jamais en retard de Jung-Mok
Autrice : Jung-Mok
maison d'édition : Decrescenzo
Date de sortie : Novembre 2016
ISBN : 9782367270548
Pages : 239
Prix : 14

Résumé :
« N’avez-vous jamais pensé que l’escargot qui avance lentement n’arrivera jamais au bout du chemin ; n’avez-vous jamais eu envie de l’attraper pour le faire aller plus vite ?
À l’échelle humaine, la vitesse de l’escargot est ridiculement lente, mais à l’échelle du monde, elle est tout simplement parfaite. »
Ce recueil de pensées et de courtes histoires empreintes de sagesse nous invite à ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure et sur notre quotidien. Son auteur nous enseigne à nous libérer du stress ambiant de nos sociétés modernes en étant à l’écoute des autres et de la vie. Spécialiste de la méditation, elle partage avec le lecteur des gestes simples et des conseils à mettre en pratique au quotidien pour retrouver un mode de vie propice au bonheur. Une lecture poétique et apaisante pour apprendre à saisir et apprécier la beauté de l’instant présent.


MON AVIS :  Ce livre reste dans la lignée du livre "Ce que l'on voit en s'arrêtant". La différence réside dans l'écriture. Je l'ai trouvé moins addictive. Elle reste belle et parfois bien plus poétique. Je vous mets un extrait qui m'a touché puisque cela me correspondait vraiment au moment de ma lecture.

"Ne vous êtes-vous jamais disputé avec un membre de votre famille  ou un ami par entêtement?
Ne vous êtes-vous jamais senti blessé par l'entêtement de votre interlocuteur?
L'entêtement est un maladie de l'esprit"

La lecture de ce livre m'a pas mal secouer puisque l'autrice y parle des sentiments humains, de nos réactions parfois douloureuses mais pas seulement. Elle nous montre l'impact de nos sentiments sur notre corps. Il y a un réel aspect social et même médicale. Elle donne des conseils pour contrôler ses colères par exemple ou pour pratiquer la méditation. Cette fois-ci, j'ai trouvé les conseils vraiment bon. Je pense que je testerais.

En bref, je n'ai pas grand chose à en dire. Le mieux est de le lire et de vous faire votre propre opinion. Je l'ai apprécié mais pas autant que "ce que l'on voit en s'arrêtant".

lundi 15 janvier 2018

Ce que l'on voit en s'arrêtant de Haemin

Ce que l'on voit en s'arrêtant de Haemin
Auteur : Haemin
Maison d'édition : Decrescenzo
Date de sortie : Décembre 2014
ISBN : 9782367270173
Pages : 217
Prix : 12

Résumé : Voici une histoire peu banale. Aux États-Unis, un moine coréen, bouddhiste, diplômé des plus grandes universités américaines ouvre un jour un compte Twitter et engage un dialogue avec ses correspondants. Bientôt, ce compte affichera les noms de plus de 850 000 correspondants, des followers. Au fil des tweets, un ouvrage va prendre forme. Vous le tenez entre vos mains. En Corée, il a été vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires et réimprimé 750 fois.
Enfermés dans notre quotidien, nous oublions de profiter de l’instant présent et des moments simples de la vie : être en famille, rencontrer ses amis, se promener, lire… Véritable compagnon de chaque jour, ce petit livre nous enseigne comment trouver la sérénité, être à l’écoute de soi-même et des autres. Avec des conseils faciles à appliquer, son auteur, le moine Haemin, fait entrer un peu de sagesse bouddhiste dans le tumulte du 21e siècle.
Un message clair et limpide qui s’adresse à ceux qui ne veulent pas sacrifier leur bonheur et leur bien-être à un monde qui va toujours plus vite. Un recueil dédié à tous ceux qui veulent prendre leur temps.

MON AVIS : Je vous ai déjà parlé de cette maison d'édition. Elle est géniale. J'ai commandé trois livres en tout notamment celui-ci. Je trouvais l'idée excellente de publier des tweets d'un moine bouddhistes. Le nombre de ventes de ce livre m'a convaincu de le lire. Et quand je l'ai ouvert, j'ai tout de suite su que j'allais adorer ce livre.

L'écriture est magnifique, emplie de poésie et de beauté. Ce que j'ai apprécié, c'est toutes ces choses évidentes et essentielles mises en avant avec douceur et simplicité. Ce livre m'a touché et réconforté. J'aurais voulu garder certains passages et vous les citer mais il y en avait tellement que je voulais vous mettre que je n'ai pas pu les noter. À défaut, je vous en mets deux : 

"lisez autant de livres que vous pouvez,
des livres de tous genres.
Dans le métro, ne vous préoccupez pas de votre smartphone mais prenez un bouquin.
Essais, récits de voyage, livres sur la mode, le marketing, l'économie mondiale,
Romans ou recueils de poèmes, livres sur la médiation, l'éducation des enfants, le développement personnel, la philosophie orientale ou occidentale, les tendances nouvelles, sur l'actualité, sur le sport, des livres sacrés, des mangas, des livres de psychologie,...
peu importe, lisez.
Le livre permet d'avoir un regard profond et large sur le monde,
et indirectement, de faire de nombreuses expériences"

"Être intelligent ne signifie pas seulement bien travailler et réussir ses examens.
Ce n'est pas tout.
Ressentir de l'empathie pour les autres, et partager
C'est ça aussi l'intelligence."

Je n'ai grand chose à en dire tant j'aurais l'impression de sous-vendre ce livre d'une manière ou d'une autre. Si vous pensez que ce livre parle de religion, il n'en est rien. Il parle essentiellement de la vie de tout les jours, des problèmes du quotidien ou toutes ces choses que l'on a tous vécus. J'ai appris même la philosophie exacte de la Corée du Sud.

En bref, ce livre est un petit bijou que je ne partagerais pas. Je vous pousserai, cependant, à l'acheter, à le lire, le savourer et le garder sous votre coude.


samedi 25 novembre 2017

Un désir de littérature coréenne de Jeong Myeong-Kyo

Un désir de littérature coréenne de Jeong Myeong-Kyo
Auteur : Jeong Myeong-Kyo
Maison d'édition : Decrescenzo
Date de sortie : Mai 2015
ISBN : 9782367270180
Pages : 212
Prix : 14

Résumé : Un désir de littérature coréenne résonnera longtemps comme étant le premier ouvrage à opérer une critique fondamentale de la littérature coréenne. Rédigé par l’un des meilleurs critiques coréens, cet ouvrage témoigne des débats qui ont agité et qui agitent encore une littérature désormais placée au rang de littérature mondiale. Jamais littérature n’aura autant été influencée par l’Histoire du pays qui lui a donné vie. Le dernier siècle fut pour la Corée un siècle de souffrances et la littérature n’a pu échapper à son rôle de témoin critique des événements, mais aussi à son devoir de révolte contre les blessures supportées. Ce rôle lui confère une portée sociale et historique singulière. Tantôt neutre, tantôt engagée, la littérature coréenne n’a eu de cesse de débattre de ses fondements théoriques et de son esthétique si caractéristique de sa langue. C’est à cela sans doute que nous lui devons ce charme ineffable.
Les articles ici présentés font la par belle à une analyse sans concession de la littérature coréenne, de sa langue, de sa traduction, de l’influence occidentale qu’elle a subie, autant que des discours politiques qu’elle a produits. Cette recherche constante de son identité nous donne une idée de sa vitalité. C’est aussi cela qui la démarque des autres littératures d’Asie.

MON AVIS : Merci aux éditions Decrescenzo pour ce service presse.

Il s'agit d'un essai sur la littérature coréenne. Je m'attendais donc à me retrouver à la fin avec un nombre de livres cités incroyable. Et bien pas tant que ça. Cet essai est très simple à comprendre et pas pénible du tout. Bien au contraire. Il est vivant et on retrace une partie de l'histoire Sud Coréenne. Le plus intéressant est de voir l'impact que les occidentaux et l'histoire occidentale a pu avoir sur le pays du matin calme. 

L'autre point très intéressant est que l'on découvre différente façon de voir la littérature coréenne. on découvre aussi la littérature au sens mondial et la place de la littérature coréenne dans le monde. Il y a quelques extrapolations qui ne sont pas du tout gênantes. On apprend, bien au contraire, pleins de choses.

En bref, ce livre est extrêmement intéressant. Je le recommande à toutes et à tous notamment aux amoureux des livres ou étudiants en littérature. Mais si vous êtes tout simplement curieux, n'hésitez pas. On en ressors différents.

dimanche 19 novembre 2017

La remontrance du tigre de Park Ji-Won

La remontrance du tigre de Park Ji-Won
Auteur : Park Ji-Won
Maison d'édition : Decrescenzo
Date de sortie : Avril 2017
ISBN : 9782367270579
Pages : 192
Prix :16


Résumé : Maquignons, mendiants, moines, poètes, courtisans… Le lecteur part à la découverte de la Corée médiévale. Dans ces courts récits, l’auteur coréen classique PARK Ji-won met en scène, à travers quelques anecdotes, la vie de gens issus du peuple auxquels il prête des qualités dont semblent dépourvus les gens de la bonne société. En nous faisant découvrir de nombreux aspects de la vie quotidienne en Corée au XVIIIe siècle, l’auteur, en digne moraliste de son temps, décrit les travers d’une société ancienne peut-être pas si éloignée de la nôtre.


MON AVIS : Merci à Decrescenzo pour ce service presse. Je l'ai choisi pour la simple et bonne raison qu'il y est question de la Corée médiévale. Connaissant le Japon médiévale, c'était l'opportunité de comparer ses deux cultures.

Honnêtement, je ne m'attendais pas du tout à cette lecture mais tant mieux. Au contraire, ma curiosité n'en a été que plus forte. J'ai pris mon temps et surtout le temps de lire les notes de bas de pages. Le lexique en fin de livre est loin d'être inutile, bien au contraire. Sans le savoir, j'ai dans ma pile de livres à lire, un roman anonyme sur une histoire consacrée à une dame vertueuse. Je me demande si ce ne serait pas en lien avec cette femme dont on parle à la fin du livre. En tout cas, ça m'a juste donné envie de le sortir. 

L'entrée en matière m'a beaucoup plus puisqu'on y parle des relations humaines, de l'amitié et de ce qu'elle signifie. La question est de savoir qui peut-on qualifier réellement d'ami. Je ne saurais vous décrire chaque nouvelle tant elles sont denses. Certaines déconcertent puisque l'auteur joue avec l'histoire et montre des incohérences volontairement dans le but de dénoncer certaines choses. On voit une Corée loin d'être glorieuse dans les hautes sphères. 

L'auteur a une autre force : nous pousser à la réflexion, à la cohérence et surtout à rechercher des informations complémentaires. Certes, l'éditeur nous facilite grandement la tâche grâce au lexique et aux notes de bas de pages mais certaines questions persistent. Je remercie l'éditeur de m'avoir répondu d'ailleurs à deux d'entre elles. Les personnages ont réellement existé. On découvre des personnes ayant eu une importance capitale dans l'histoire de la Corée ainsi qu'une manière de pensée pas si différente de la pensée des sages chinois. Leur répartie m'a beaucoup rappelé, par moment, les contes des sages. On découvre également des lettrés dont je ne connaissais pas l'existence.

Si je devais choisir une nouvelle, je ne pense pas que je saurais en choisir une tant elles apportent toutes un regard sur la Corée qu'il soit politique, économique, social ou simplement humain. J'avoue que la femme que je suis retiendra peut-être la dernière consacrée à une femme mais l'histoire de Gwang Mun ou celle de Heo Saeng sont excellentes (j'avoue que j'aurais adoré réagir comme Heo Saeng à un moment).

En bref, ce recueil de nouvelles est une mine d'informations. Je pense que je le relirais plus tard afin d'en prendre la pleine mesure et surtout avec le recul nécessaire. À tous ceux qui veulent apprendre, c'est le moment et aux passionnés de Corée ou de l'Asie, foncez. Il y a de quoi faire.



vendredi 3 novembre 2017

Decrescenzo



Bonjour,

je vous avais promis un petit quelque chose. C'est chose faite. Je tiens à remercier la maison d'édition d'avoir accepté de répondre à mes questions et surtout d'avoir fait preuve d'autant d'honnêteté. J'avoue que pour l'une des questions, j'ai été cruelle. J'espère que vous me pardonnerez. J'avais hésité à la poser.

J''ai découvert cette maison d'édition grâce à la masse critique Babelio avec le roman de Kim Ae-Ran "Chanson d'ailleurs" que j'avais beaucoup aimé (lu avant le blog. Je mets le lien si vous voulez voir mon avis. Heureusement, mon style s'est amélioré depuis : https://www.babelio.com/livres/Kim-Chanson-dailleurs/838325/critiques/1072281). Je n'en ai pas lu d'autres parce que je n'arrive pas à choisir. C'est juste un appel à l'achat cette maison d'édition (j'en connais certaines qui vont fondre devant cet article).

Mais où est l'interview? Elle arrive. J'ai le droit de vous faire patienter un peu quand même non? Surtout que j'ai adoré les réponses...et que ma wish-list s'est envolée. Mais je résisterais jusqu'en janvier (défi 0 achats). Allez, je suis sympa. La voilà :


1) Votre maison d'édition publie exclusivement des œuvres coréennes. Êtes-vous, vous-même passionné par la culture coréenne ?

Il est vrai que nous publiions jusqu’à février 2017, exclusivement des œuvres coréennes. Mais cela a commencé à changer avec un premier titre vietnamien, et nous poursuivrons cette évolution en 2018 en s’ouvrant à d’autres littératures. Bien entendu, la littérature coréenne, même si elle ne sera plus exclusive, composera toujours le cœur de nos éditions.
A titre personnel et pour répondre à votre question, c’est par passion pour un pays que l’on prend goût à sa culture et que l’on tente de la partager avec des amis puis avec des cercles plus larges. Et pour le faire connaître quoi de mieux que la diversité de sa littérature ! Aujourd’hui, et après de nombreux voyages en Corée, ce pays reste ma destination de prédilection. 
J’ai avec lui de profondes attaches, notamment familiales.

2) Qu'est-ce qui vous a donné envie de créer cette maison d'édition ?
C’est une histoire finalement assez simple. Des questionnements sur ses choix de vie, une conversation passionnée en famille, une idée qui arrive sur table et que l’on saisit, un verre de vin, et puis un projet prend forme et une maison d’édition voit le jour quelques 18 mois plus tard. Le choix de la littérature coréenne s’est, quant à lui, imposé de lui-même car je participais déjà en tant que collaborateur à l’activité de « promotion » de la littérature coréenne à travers la revue Keulmadang, dont mon père est le fondateur.

3) En quoi est-elle différente des autres ?
Elle est différente parce qu’elle porte une ligne éditoriale précise et identifiable, bien que chaque maison d’édition puisse revendiquer la même chose bien entendu. Nous avions pour volonté de présenter « cette autre littérature coréenne » avec de jeunes auteurs qui n’étaient jusqu’alors pas encore publiés en France, c’est ce que nous avons fait et ce que nous continuons de faire. Bien entendu, c’est ardu, tenter d’installer de jeunes auteurs publiés pour la première fois, n’est pas une tâche simple et qui implique un long travail de fond pour les présenter au public. 
Ensuite, l’éloignement géographique de la capitale, le cadre de travail plus qu’agréable ainsi que l’environnement familial en font d’autres particularités (mais pas une exclusivité).

4) Quelles sont les valeurs que vous souhaiteriez défendre ?
Il y a des valeurs que l‘on émet parfois sur le mode incantatoire et puis il y a les valeurs que nous construisons avec l’expérience, dans la pratique et la confrontation avec les lecteurs. C’est la raison pour laquelle nous faisons beaucoup de salons, y compris quand ce n’est pas rentable du tout, parce que nous avons besoin de cette prise de contact permanente avec les lecteurs. En 5 ans, nous avons beaucoup appris de ce métier et nous nous sentons mieux armés pour afficher encore plus fortement nos convictions. Parmi les valeurs humanistes que je défends et que je voudrais transformer en projet éditorial, il a bien entendu tous les textes qui peuvent constituer des perspectives pour les individus, des pistes de réflexion, une participation directe à l’amélioration de la vie et des relations entre individus sur cette planète.

5) Combien de livres publiez-vous par an ? Aimeriez-vous en publier plus sur le long terme ?
Nous publions entre 8 et 10 titres par an depuis octobre 2012 (un peu plus si je devais compter les Epub) et c’est une limite « critique » pour une équipe dont le nombre de personnes qui collabore au sein de notre structure est finalement réduit. 
A terme, nous aimerions sensiblement augmenter nos publications pour atteindre 15 à 20 titres par an, mais cela impliquerait une organisation interne du travail somme toute différente. Et je n’oublie pas les contraintes de traduction, car nous éditons exclusivement de la littérature traduite, et les délais de « mise à disposition » d’un manuscrit sont beaucoup plus longs.

6) Comment voyez-vous l'avenir de votre maison d’édition ?
Nous connaissons la tendance actuelle du livre papier, et nous avons cerné les possibilités commerciales actuelles de la littérature coréenne aujourd’hui, il va donc falloir évoluer et nous adapter.
Je nous vois continuer de publier de la littérature coréenne et de jeunes auteurs notamment, qui reste notre sensibilité éditoriale de départ, tout en introduisant à notre catalogue d’autres pays d’Asie, et qui sait, d’autres pays « d’ailleurs ». Plus qu’une tendance d’ailleurs, le contexte de la littérature coréenne en France l’imposerait presque.

7) Pour un lecteur n'ayant jamais lu de littérature coréenne, quel livre lui conseilleriez-vous en premier ?
En dehors des auteurs de référence, les classiques des générations précédentes, je proposerais une jeune génération d’auteurs abordant des thématiques modernes dans une Corée aujourd’hui mondialisée.
L’idée, tout en conservant la spécificité culturelle de ce pays et de cette littérature, est de montrer que la Corée du Sud, puisqu’il s’agit ici de celle-là, n’est pas qu’un lointain et mystérieux pays d’Asie, que beaucoup assimilent d’ailleurs à son voisin du Nord, mais bien un pays riche de multiples facettes que la littérature contemporaine permet de découvrir.
Bien souvent, la majorité des lecteurs rencontrés, notamment dans les salons du livre, associent la curiosité qu’ils ont pour un pays méconnu et la découverte de sa littérature. Je les oriente vers des livres de fiction tels Pars, le vent se lève de Han Kang, Cours papa, cours et Ma vie dans la supérette de Kim Ae-ran, Comme dans un conte de KIM Kyung-uk.
Dans ces livres où l’action, le contexte et les personnages relèvent de la quotidienneté de la vie. ls disent, tantôt avec sérieux tantôt avec beaucoup d’humour, le contexte familial, professionnel, amoureux ou sociétal des Coréens du Sud. Et permettent d’avoir en quelque sorte une prise, fictionnelle, sur la vie en Corée. 
Ils répondent en cela à la majorité des demandes des lecteurs.




8) Quel est votre livre coréen préféré ?
 S’il y a bien une question à laquelle un éditeur n’aime pas répondre c’est celle-ci. Vous voulez que je me fâche avec tous mes auteurs ? (sourire).
Mais il y a des livres que j’aime exclusivement pour leur qualité littéraire, d’autres pour l’émotion leur aspect décalé ou ce qu’ils symbolisent.
Dans le désordre : La Vie rêvé des plantes ou Le chant de la terre de Lee Seung-U, Pars le vent se lève de Han Kang, Ma vie dans la supérette de KIM Ae-ran, La Bibliothèque des instruments de musique de KIM Jung-hyuk, Le vieux jardin, de Hwang Sok-yong.... et j’en passe


9) Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose ?
Je vous avoue, là je ne vois pas.

10) Quelque chose à ajouter ?
Nous allons bientôt proposer des vidéos de présentation de livres. Le principe n’est pas nouveau mais ce sera un nouveau défi pour nous. J’espère que nous saurons provoquer un intérêt supplémentaire et un nouvel attrait pour la littérature coréenne.

Alors? Tenté? Qu'en pensez-vous?  En tout cas, personnellement, j'ai encore plus envie d'acheter leurs romans. Je vais les suivre de près. J'espère sincèrement que vous vous laisserez tenter par leurs titres.