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jeudi 23 novembre 2017

Pèlerine de Isabelle Lefort

Pèlerine de Isabelle Lefort
Autrice : Isabelle Lefort
Maison d'édition : Audience
Date de sortie : Octobre 2017
ISBN : 979-1-09-645405-1
Pages : 426
Prix : 20

Résumé :
Jeanne est plus que lasse de transformer systématiquement ses amours en relations amicales après  quelques semaines de liaisons. Approcher la quarantaine sans avoir touché au bonheur d’être mère est une situation qui la rend mélancolique. Son horloge biologique assène des coups de butoir. Jeanne a l’intime conviction que sa voie se façonne comme une esquisse que le ressac de la mer du nord dessine puis efface invariablement.
Alors poussée par ses instincts de louve, le sentier qu’elle va suivre frôle les interdits…
Jusqu’où cette quête du bonheur va-t-elle la mener 

MON AVIS : J'ai une confiance absolue envers les éditions Audience! Jusqu'à maintenant, aucune fausse note (même si il m'en reste un à lire encore). Je ne connaissais pas du tout l'autrice. Le résumé me semblait plus que prometteur avec quelque chose de différent par rapport aux autres. J'étais très curieuse de le découvrir.

J'ai été un peu désarçonné par ce roman. Je ne sais pas comment je vais vous l'expliquer. Ce roman aborde tant de thématiques humaines que la liste risque d'être très longue. De ce fait, je vais vous donner des exemples : on y parle de la complexité des rapports humains même au sein de la famille, d'homosexualité, d'homoparentalité, de tolérance, des migrants, de l'art...Ne serait-ce que ça, vous comprenez tout de suite que ce roman parle de beaucoup de choses de notre société actuelle. Mais ne serait-ce pas un problème?

Oui et non. Non parce qu'on y parle de l'humain au sens noble, avec un grand "H". J'ai vraiment été touché par certaines réflexions et certains moments. Malheureusement, parfois, j'ai été perdue, l'autrice passant du coq à l'âne. Par moment, on est dans un moment fort et ça s'arrête tout à coup et on passe à un passage très poétique mais on ne voit pas le rapport avec ce qui précède. Au début, ça m'a dérouté. Au fil du temps, je pense que j'avais besoin de m'adapter à ce style particulier. Je poserais la question qui me taraude. L'autrice est également chanteuse. Est-ce donc volontaire de sa part de mettre ces passages très poétiques du fait que les deux protagonistes sont artistes? C'est la seule explication que je vois. Mais on s'y fait.

Il faut savoir que c'est le genre de roman que je n'ai jamais lu jusqu'à maintenant. Ce n'est, à mon sens, pas un roman que l'on aime ou non. C'est un roman que l'on accepte ou pas. Je suis incapable de vous dire si j'ai aimé ou non. Je sais qu'après des débuts un peu difficile le temps d'appréhender un style atypique et de comprendre Jeanne, je me suis laissée emporter par l'histoire. J'ai préféré certains passages à d'autres mais tout est abordé avec beaucoup d'humanité et montre un visage de l'être humain vrai et sincère que ce soit dans ses forces ou ses faiblesses, passé et présent ou même dans ses choix.

Dernier point : j'ai mis une semaine à réaliser ça, l'histoire de ce roman se passe en 1999. C'est effrayant de se rendre compte que la France n'a pas changé en 18 ans. Tout ce dont on parle dans ce roman est toujours d'actualité malheureusement. 

En bref, je ne sais pas si je me fais comprendre. Je ne peux pas vous dire "il est génial" ou pas. Pour moi, c'est une expérience humaine qui demande d'être ouvert d'esprit et d'accepter ce qu'on vous propose.

samedi 28 janvier 2017

Un violon dans les Maëres de Vincent Bartolone

Un violon dans les Moëres
Auteur : Vincent Bartolone
Maison d'édition : Audience
Date de sortie : Janvier 2017
ISBN : 9791096454020
Pages : 376


Résumé :
Idès est un paysan de Flandre, des Planes Terres, comme il les appelle affectueusement. Sa maison y est plantée, profondément enracinée, tout comme lui, et comme son père avant lui.
L’amour de cette terre, de son ciel bas, de son souffle de vent, de ses eaux qui la nourrissent: il aimerait le transmettre à son fils, Djuuste. Mais depuis l’enfance, depuis la disparition de sa mère et de sa petite sœur, Djuuste n’adresse plus la parole à son père. Que s’est-il vraiment passé le jour du drame ?
Le temps et les non-dits ont rompu le dialogue entre les deux hommes. Idès en souffre et endure en silence.
L’arrivée de Mikus, son petit-fils, va apporter un souffle de tendresse sur sa vie. Il va pouvoir enfin transmettre tout ce qui, entre ciel et terre, le fait vibrer et vivre: la respiration des Moëres, sa terre natale.
Dans le même temps, au village et dans la campagne avoisinante, un mystérieux violoniste propage sa musique. De l’aube à l’aurore, il envoûte les esprits. Qui est-il ? D’où vient-il ? Que cherche-t-il ?

MON AVIS :Vous savez à quel point j'aime les éditions Audience? Et bien celui-ci ne déroge pas à la règle. Pourtant ce n'était pas gagné. Au début, j'étais dérouté par le style de l'auteur. Je ne comprenais pas où il m'emmenait. Mais cela n'a pas duré longtemps. Rien que le violoniste nous pousse à lire le roman afin de savoir qui il est, quel est son rôle? On ne sait plus très bien s'il est un simple violoniste ou si son violon a un impact sur ce qui l'entoure. Une magie opère dans ses lignes. J'ai donc compris que j'avais affaires à un roman progressifs auquel il fallait laisser le temps de vivre.

En parlant de vivre, ici on parle de la vie d'un petit village du Nord. Mais pas seulement de la vie mais de la mort, des souvenirs, de l'amour et des regrets. L'auteur dépeind tous ces thèmes avec poésie et beauté, avec une justesse incroyable. On y parle également de la nature et du respect qu'on lui doit, de tout ce qui échappe à notre regard égoïste, à ne penser qu'à nous, à en oublier que nous ne serions rien sans elle. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'accrochais à ce roman, plus je voulais le lire à tel point que je ne pouvais pas le poser avant d'aller me coucher. Je savais que je ne saurais pas fermer l'œil sans l'avoir fini. Il est plus qu'addictif. Les mots que je lisais coulaient dans mes veines, prenaient corps. 

Je vous ai déjà parlé du violoniste. Il possède une magie qui régale. On tente d'imaginer la musique qui se dégage mais elle nous semble irréelle. C'est justement ça qui donne tout son charme à ce personnage. Ce n'est que vraiment tout à la fin que l'on comprend l'importance de ce personnage...et surtout que j'avais tout faux sur lui mais je n'étais pas loin. Nous rencontrons Idés, un monsieur qui tient par dessus tout à sa maison et ses terres. Il est émouvant, attachant, particulièrement buté et fier. Pourtant les émotions qui l'assaillent pourraient détruire beaucoup. Son fils Djuuste est détestable. Je n'ai pas du tout apprécié ce personnage. Je n'expliquerais pas la raison mais c'est juste horrible. On le comprend plus tard mais il n'empêche. Je ne ferais jamais ça à mes parents. La femme de Djuuste est adorable même si à la fin j'ai été déçue de son comportement. Mikus, son petit fils est adorable. Je voulais le voir encore plus. 

En bref, je n'en dirais pas plus afin de ne pas gâcher le plaisir de lecture. Vous devez absolument lire ce chef d'œuvre. Oui, c'est un chef d'œuvre, une peinture agrémentée d'émotions et d'humain. Je vous le recommande vivement.

COUP DE CŒUR

jeudi 27 octobre 2016

L'envol de Sandrine Bataille

L'envol de Sandrine Bataille
Auteur : Sandrine Bataille
Maison d'édition : Audience
Date de sortie : 19 Octobre 2016
ISBN : 979-10-96454-01-3
Pages : 396

Résumé :
Entre un père violent, absent la plupart du temps, et une mère qui se réfugie dans l’alcool, Dogan se débrouille du mieux qu’il peut pour sauver les apparences…  Jusqu’à ce fameux soir,  où rentrant du lycée, il trouve la porte béante d’un appartement dévasté.  « Le père » s’en est pris violemment à sa petite sœur et s’est enfui, laissant la gamine aux bons soins des voisins, alertés par le fracas et les cris.
Tricia est transportée à l’hôpital, et  « la mère » accompagnée en cure de désintoxication…
À dix-sept ans, Dogan est un écorché vif. Le comportement des adultes le révolte, et la plupart des ados de la cité ne valent pas mieux qu’eux… Alors quand la nuit tombe, il court pour se vider la tête. Il court plus vite que Flash et vole comme Superman. Dogan est un super héros… il rétablit la justice et remet de l’ordre dans cette société pourrie.
Il n’y a qu’au lycée, quand il plonge son regard dans celui de Pascale, sa prof de VSP, que sa vision du monde s’éclaircit.
Victime d’un AVC, le père de Pascale vient lui aussi d’être admis aux urgences.
Au hasard de leurs visites à l’hôpital, l’enseignante et l’élève vont se croiser. De ces rencontres régulières en dehors du lycée, naîtra une relation particulière…

MON AVIS : J'ai un peu appréhendé ma lecture de ce livre. En effet, mon père s'est amusé à lire les phrases chocs mais en dehors de leur contexte. Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman. Ce n'est pas un coup de cœur mais pas loin. Je m'explique :

Le style est simple et efficace. L'auteur ne se cache pas derrière la bien-pensance. Lorsque cela s'avère nécessaire, elle emploie la vulgarité mais cela reflète la réalité. On suit vraiment les pensées de Dogan et Pascale. L'histoire est très cohérente. J'aurais juste aimé savoir exactement qui est la reine noire et son rôle tout comme son impact exact sur Dogan. On sait mais ça reste un peu flou. Le point fort de l'auteur est également d'avoir devancé les réactions négatives concernant certains évènements dans le roman. J'avoue que ça m'a fait sourire. D'autant plus que c'est vrai. Certains sont choqués pour rien alors que ce qui est réellement choquant, ils vont trouver des excuses.

L'intrigue est assez simple. Une prof et son élève se rencontrent à l'hôpital et une relation les lie. Pourtant, ce n'est pas si banal. Certes, la relation entre les deux est évidente mais le comportement de Dogan, son évolution est des plus surprenante. Je ne m'y attendais pas à cet aspect de l'histoire. Et c'est une réussite. Le roman est doté d'une touche de fantastique. Au début, on se dit qu'il s'agit d'une coïncidence mais au bout de trois fois et plus, on ne peut plus dire ça. On ne peut pas non plus dire, on est d'accord ou non avec les évènements. On est sans cesse partagé. Seul bémol, le fin que j'ai trouvé un peu brutal dans le sens où elle est écrit en quelques lignes sans plus.

Les thèmes abordés sont d'actualité et tellement vrai. On y parle du comportement des ados, de leur vulgarité et inconscience parfois, du manque de respect dont ils font preuve notamment à l'école. Travaillant moi-même au sein d'un établissement scolaire, je peux confirmer ce qui est dit même si concernant les miens, ça ne va pas aussi loin et surtout tous les élèves ne sont, heureusement, pas comme ça.  On y aborde également la religion musulman et ses conséquences en précisant que ce n'est pas forcément mal. Tout dépend comment on la perçoit. L'amour y est traité sous toutes ses formes. Les violences conjugales sont vraiment abordées comme il faut. Surtout ce qui est traité et comment un homme bascule dans la violence. La société actuelle nous pousse à la violence. Un sujet qui me tient à cœur a une place importante : la place de la femme au sein d'un foyer. Ici, la femme n'est que la femme de ménage qui doit être prête à rendre service à son homme 24h sur 24. Certes, la situation est extrême au sein du roman mais beaucoup de femmes, sans s'en rendre compte se plie en quatre pour leurs hommes qui s'habituent et trouvent ça normal de ne plus les aider et de demander.  Oui, je suis un peu féministe mais je le constate au quotidien. Les hommes s'appuient trop sur leur femme pour les tâches ménagères. Il y a certes des exceptions mais elles sont rares. L'homosexualité féminine est un peu abordée pour une fois et avec justesse. En bref, beaucoup de thèmes sont abordés. Il y a matière à débattre et ça tant mieux. J'en remercie l'auteur de la densité des thèmes abordés. On en retire vraiment quelque chose.

Les personnages : Pascaline, la prof, est une femme qui traverse des épreuves difficiles. J'ai été horrifié par ce qui arrive à son chat. J'adore les chats. Elle revit sa jeunesse au contact de Dogan tout en sachant qu'elle ne devrait pas mais après ce qui lui est arrivé, elle avait besoin d'être rassurée. Je l'ai beaucoup apprécié et parfois j'ai eu envie de la secouer tout en sachant qu'à sa place je n'aurais peut-être pas fait mieux. Dogan est, au début, un souffre-douleur et un peu faible. Sa vie est un véritable enfer avec un père violent et une mère soumise. Heureusement, il s'entend vraiment bien avec sa sœur. On est rassuré jusqu'à ce sa sœur se retrouve à l'hôpital. C'est là que tout bascule pour lui. Suite à un évènement, il s'aperçoit qu'il n'a plus besoin de se laisser faire, qu'il sait se défendre. Il est rempli de colère, tristesse et de rage. Et à juste titre. Il trouve du réconfort auprès de sa prof. Cela ne l'empêche pas de continuer à s'assombrir lorsqu'il est loin d'elle.

En bref, j'ai lu ce livre a une vitesse qui m'a moi-même surprise. On ne s'aperçoit du côté addictif de ce roman que lorsque vous fermez deux secondes le livre. Vous le regardez et vous le rouvrez. Je me suis retrouvé dans les propos tenus sur le comportement de certains jeunes. Pas tous mais beaucoup. J'ai été surprise par le déroulement des évènements dans le sens positif. Je vous le recommande. Il y a de quoi faire et méditer.

jeudi 15 septembre 2016

Audience

audience

Qu'est-ce que c'est?

Il s'agit d'une jeune maison d'édition dont je suis complètement dingue. Elle a ouvert ses portes le 24 février 2016 sous la direction de Didier Hermand. Ce nom ne vous est peut-être pas inconnu mais c'est normal. Je suis une de ces lectrices les plus assidues (vivement son prochain roman....). Bref, revenons en à nos moutons. Il a ouvert cette maison d'édition suite à la fermeture des éditions Atria. En plus d'y publier ses propres romans, il nous permet de découvrir de nouveaux auteurs et perles rares mas je vais y revenir après.

Quel est son but?

L'idée est de promouvoir des auteurs et de les aider à vendre leur livre par le biais des libraires ou bibliothèques. La maison d'édition n'est que le reflet de la relation entre l'éditeur et l'auteur, une relation basé sur l'humain tout comme les œuvres qui y sont publiées.

Pourquoi j'aime autant cette maison d'édition?

Parce qu'il y a Didier Hermand! Je rigole...A moitié. Je m'explique. J'ai eu un mal fou à rencontrer Didier Hermand (ma poisse légendaire. Je vous jure c'est vrai. J'y serais allée en rampant). Déjà ses romans m'ont tous touché d'une manière ou d'une autre. J'en ai toujours ressorti quelque chose que ce soit de simple larme comme un immense sourire aux lèvres. J'avoue que j'appréhendais de le rencontrer et ce fut, à mes yeux la plus belle rencontre que j'ai faite jusqu'à aujourd'hui. Elle m'a beaucoup apporté et j'en ai vraiment conscience. 

Vous allez me dire "mais où elle veut en venir?" J'y viens. Lorsqu'il a sorti le roman "la part des choses" coécrit avec Annette Massé, je n'ai pas hésité une seconde et pourtant le thème abordé est un thème que je ne lis pas habituellement : la seconde guerre mondiale. J'ai dévoré ce livre le soir même. J'en ai eu quelques larmes et je me suis dit que tout le monde devrait le lire. Je me suis retrouvée dans l'écriture de Annette Massé. Ensuite, il y a eu le roman de Emilie Perez-Piron "Regards noirs" chroniqué sur le blog. A la vue du résumé, j'avais eu de gros doute. Ce n'est pas le genre que je lis mais quelque chose m'attirait tout de même. Quoi? Je serais toujours incapable de le dire. La seule chose que je sais, c'est que je voulais rencontrer cette auteure. Chose que j'ai faite. J'en suis ressortie avec le livre dédicacé. Et ça c'est terminé une fois de plus en coup de cœur.

Récemment, j'ai appris qu'un nouveau roman serait publié "l'envol" de Sandrine Bataille. En lisant le résumé, j'ai compris ce qu'il s'est passé avec "Regards noirs". La force de cette maison d'édition, c'est les résumés. Vous pensez au début tomber sur une histoire banale déjà entendu, lu ou que sais-je trente mille fois mais les derniers mots du résumé remettent en cause ce que vous venez de lire. Du coup, la curiosité l'emporte et vous achetez le roman. Et généralement, ça finit en gros coup de cœur. En tout cas, jusqu'à maintenant, ça a toujours été le cas.

Le seul défaut de cette maison d'édition est qu'elle est encore méconnue et que peu de gens connaissent son travail. Je veux leur apporter autant qu'ils m'ont apporté. A chaque roman que je lis de Audience, j'ai l'impression d'ouvrir les yeux en grand sur certaines choses, de m'apaiser sur d'autres et de voir la vie telle qu'elle est : pleine de haut et de bas.

Quels sont ses points faibles?

En toute honnêteté, je ne sais pas. Je jure que c'est vrai. Je me dis qu'elle est trop méconnue mais si elle était aussi connue que quelques grands noms, ne perdrait-elle pas son identité et ce qui fait son charme? J'avoue que je n'en sais rien. Mais j'avoue que ça me plairait de convertir mes proches, collègues et connaissances à cette maison d'édition. 

Conclusion

Lisez les romans de cette merveilleuse maison d'édition. C'est un ordre. Je viendrais vous voir jour et nuit m'en assurer. Non, je rigole...quoique...Plus sérieusement, je vous les conseille vivement. Ça faisait un petit moment que je voulais faire cette article. Je n'ai pu le faire qu'aujourd'hui et je m'en excuse. Je ne sais pas si cet ultime argument achèvera de vous convaincre, vous novice mais sachez que certains de mes proches ont lu des romans de Didier Hermand, (pas encore les autres) et ils ont tous adhéré. Je ne dis pas ça juste comme ça. Je le dis parce que je n'ai pas encore entendu une personne me dire de mal de ses romans ni même des romans de la maison d'édition.

mercredi 20 juillet 2016

Regards Noirs de Emilie Perez-Piron

Regars noirs de Emilie perez Pirons
Auteur  : Emilie Perez-Piron
Maison d'édition : Audience
ISBN : 979-10-96454-00-6
Page : 260


Résumé :
Mathilde et Elliot sont mariés et ont un enfant. Elliot n’est jamais là et Mathilde s’ennuie. Leur couple moderne goûte aux affres de la routine.
Hugo, l’ami d’enfance de Mathilde, photographe de charme, voyage autour du monde et collectionne les conquêtes, jusqu’au jour où, de retour à Lille, il rencontre Madeleine. Lorsque Mathilde apprend le retour d’Hugo en ville, son univers vacille…
Les difficultés de la vie à deux, les glissements du désir, les contradictions d’un certain féminisme, la violence séculaire des hommes envers les femmes, mais aussi celle de certaines femmes envers les hommes, tels sont les thèmes abordés dans ce roman. Un couple tel que celui de Mathilde et Elliot peut-il y survivre ?
Sans concession, l’auteure nous fait passer du point de vue de Hugo à celui de Madeleine, de celui de Mathilde à celui d’Elliot, elle nous entraîne ainsi dans une alternance de situations et de sentiments qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

Mon avis : Quel roman! Il y a tant à dire. L'essentiel est qu'il est humain. Les thèmes abordés sont d'actualités. Ces derniers sont les violences conjugales, le suicide, les relations entre les individus, l'importance du passé sur le présent, un soupçon d'homosexualité et le regard que l'on porte sur soi entre autre. Je suis sûre que j'en oublie mais c'est ceux que j'ai retenu. Probablement parce qu'ils me tiennent à cœur. Je ne rentrerai pas dans le détail afin de ne pas spoiler. Pour vous rassurer, ça n'en fait pas un roman déprimant. Plus je lis et plus je deviens sensible. Sur ce roman, je n'ai pleuré qu'à la fin et encore j'ai essayé de résister.

Concernant la construction, je vous avoue que j'étais tellement prise par ce roman que je n'ai pas prêté plus attention que ça à la construction. Tout ce que je peux en dire, c'est que l'on suit l'histoire par le biais de quatre points de vue différents : Hugo, Mathile, Madeleine et Elliot. C'est une très bonne idée puisqu'ils pensent et analysent de manière tellement différente.

Concernant le style, rien à dire à part une ou deux maladresses qu'on pardonne largement tant le reste est prenant et parfait. Le lecteur n'est pas pris pour un idiot et ça fait plaisir mais là, il faudra me faire confiance. Il faut lire le livre pour comprendre pourquoi je dis ça.
Concernant les personnages, Hugo est détestable au début. Au fur et à mesure, on découvre qui il est. On l'apprécie à nouveau puis on le déteste et au final, on ne sait pas si on l'apprécie ou non. Je pense que j'ai pitié de lui mais c'est pire que tout. Madeleine est charmante mais je déteste ce genre de femme, celle qui manipule parce que c'est bien ce qu'elle fait. J'ai envie de dire qu'elle n'a que ce qu'elle mérite. Pourtant, je ne souhaite ça à personne. Heureusement qu'elle ne se laisse pas avoir longtemps. Passons à Elliot. Quel idiot. La communication existe pour une simple et bonne raison : communiquer. S'il avait parler, peut-être que les choses se seraient passées différemment. Raphaël, personnage secondaire et fils de Elliot et Mathilde, est juste adorable et tellement vrai. Je le résumerai en une seule phrase : "la vérité sort de la bouche des enfants". Enfin, je l'ai gardé volontairement en dernière, Mathilde. Tout ce qu'elle ressent, je l'ai compris. Je me suis identifiée à elle sur quasiment tout les sujets sauf Hugo. Lisez pour comprendre. Je ne dirai rien de plus la concernant si ce n'est qu'à sa place, j'aurai peut-être fait la même chose. C'est dur mais vrai. Les plus grands maux inexpliqués sont plus difficiles à soigner.
Petit bonus, j'ai eu l'impression de me lire entre les pages 112 et 128. C'est très précis mais c'est la vérité. Tout ce que je suis y est. J'ai été stupéfaite.
Pour la petite histoire, j'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur le 2 juillet. C'est tout récent. C'est la première fois que je rencontrais un auteur dont je n'ai jamais rien lu et dont je ne connais pas le travail. Elle m'a convaincu de l'acheter encore plus. Elle est très gentille et à l'écoute. Elle me l'avait présentée en mettant en avant les violences conjugales. Je pense qu'elle pouvait aller plus loin. 

En bref, je me suis prise une claque. Je ne m'attendais pas à ce que ce livre me plaise autant. On n'est pas au coup de cœur. Ce roman est à part. On pourrait débattre des heures autour de tant de sujet tous plus importants les uns que les autres. Je vous le recommanderai jamais assez tant il est réaliste et humain comme la maison d'édition que le publie.

vendredi 8 juillet 2016

Didier Hermand : un auteur humain


La découverte

Il était une fois une jeune femme (moi, Zaphrina) qui se rendait chez son libraire. Elle cherchait quelque chose à lire qui sorte de sa zone de confort. Un livre attira son regard dans la vitrine de sa librairie indépendante "Par mots et merveilles" : "Le marionnettiste" de Didier Hermand, coup de cœur de la librairie. Néanmoins, elle n'osa pas l'acheter. Quelques mois (ou un an je crois) plus tard, elle craqua. Sa pile de livres à lire n'était pas énorme à ce moment-là mais ce livre l'appelait. Elle se reteint et finit par le lire....Et le verdict tomba : COUP DE COEUR! Elle lut un autre roman "rendez-vous" de cet auteur et finit par tous les dévorer jusqu'au dernier.
C'est à partir de ce jour que cet auteur devint son favori.

Fin de l'histoire. Il est temps de présenter Didier Hermand :

Présentation

Cet auteur du Nord a publié son premier roman "Embrasse les vivants pour moi" aux éditions Persée en 2007 suivi de "Pleure pas Noëlla" en 2008. Ces deux romans ont été réédités par la suite aux éditions Atria.

Didier Hermand

Didier Hermand

Ont suivi entre 2008 et 2015 aux éditions Atria :
- "Le secret de Marine"
Didier Hermand
- "Les lettres de lou"
Didier Hermand
- "Âmes sœurs"
Didier Hermand
- "Une seconde chance"
Didier Hermand
- "Le marionnettiste"
Didier Hermand
- "Rendez-vous"
Didier Hermand

Un livre en collaboration avec une photographe Manon Bigo est publié aux éditions de Langlois en 2015.
Didier Hermand et Manon Bigo

Fin 2015, les éditions Atria ont fermé leur porte. Didier Hermand décide de créer sa propre maison d'édition AUDIENCE. Toutes ses œuvres y sont rééditées à l'exception de "rouge la vie" toujours publié aux éditions Langlois. A ces romans, s'ajoute "La part des choses", un roman historique coécrit avec Annette Masse.
Didier Hermand

J'espère que vous aurez envie de lire tous ces romans fabuleux remplis de sentiments humains et redonnant foi à l'humain.