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mercredi 9 juillet 2025

Corée à cœur de Ida Daussy

Corée à cœur de Ida Daussy
Autrice : Ida Daussy
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 12 juin 2025
ISBN : 979-10-91555-97-5
Pages : 352
Prix : 12,30

Résumé : On parle beaucoup de la Corée du Sud, sans parfois bien la connaitre, aussi a-t-on parfois le sentiment d’une litanie de clichés venus de loin, qui parlent plus de nos fantasmes au sujet du pays du Matin calme que de la réalité de cet Orient extrême. La Corée change, beaucoup et vite, mais pas nos images a son sujet. Pour savoir ce qui se passe dans ce grand petit pays, qui de mieux placé qu’Ida Daussy, la Française la plus connue de Corée du Sud ?
Le récit d’Ida, professeure et personnalité médiatique locale, part de ses vingt-sept années de vie sud-coréenne en tant que femme et en tant qu’immigrée naturalisée, soudain divorcée et mère célibataire a la tête d’une famille multiculturelle. Cet ouvrage, écho d’une histoire vécue de l’intérieur, se veut a la fois inscrit dans cette expérience individuelle et largement ouvert aux questions sociétales, étayé de nombreux faits et de données précises concernant la Corée d’aujourd’hui et son évolution. Ida nous dresse un portrait sans fard et sans clichés de ce pays qui fascine, mais reste méconnu en France au-delà de l’actualité géopolitique ou des mélodies acidulées de la K-pop. 

MON AVIS : Merci à l'atelier des cahiers pour ce service presse.
Ida Daussy est très connue en Corée du Sud. Elle commence son livre en parlant de son divorce qui a fait la une de la presse dans le pays pour nous mettre en condition et surtout pour aborder des sujets de société comme le multiculturalisme, l'immigration, le féminisme ou d'autres encore. C'est son regard même si elle amène une réelle réflexion et s'appuie sur des chiffres.

Pour ceux qui idéalisent la Corée, vous serez forcément très étonnés. Personnellement, je ne suis pas très surprise par la plupart des choses que j'ai lu même si je ne pensais pas que ça allait aussi loin sur certains sujets. Je pense à cette guerre des genres. Elle montre aussi l'évolution du pays et nous explique clairement que son évolution économique a été plus rapide que son évolution sociale. 
 
En cours de lecture, vous trouverez des QrCode qui vous permettront de creuser des sujets si vous le souhaitez. Je ne les ai pas tous lus mais c'est vraiment intéressant. Je pense au service militaire par exemple ou au cas de l'ancienne présidente sud coréenne. On découvre quand même l'envers du décors de ce pays pour le moins surprenant. Je n'en dirai rien pour vous laisser la surprise.

En bref, j'ai adoré ce livre qui m'a permise de comprendre énormément de choses sur ce pays si paradoxal, entre modernité et tradition.  

mercredi 2 juillet 2025

Confucianisme, la voie coréenne de Isabelle Sancho

Confucianisme, la voie coréenne de Isabelle Sancho
Autrice : Isabelle Sancho
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 13 Mai 2025
ISBN : 979-10-91555-87-6
Pages : 352
Prix : 22

Résumé
Un mot, étrange et faussement familier, sert à expliquer tout et son contraire en Corée : confucianisme. Considéré tour à tour comme une idéologie, une philosophie, une religion ou une tradition, le confucianisme sert d’argument d’autorité pour décrire une multitude de faits historiques et de traits culturels de la société coréenne d’hier comme d’aujourd’hui. Or la réalité bigarrée, évolutive et parfois contradictoire que ce mot recouvre reste mal connue, en raison de l’opacité recouvrant les enjeux d’une question qui se décline à des échelles variées et mobilise un langage savant difficile d’accès.

Cet ouvrage est une invitation à partir à la découverte d’un monde empli de bruissements, de soubresauts et d’ambitions diverses, à travers trente chapitres thématiques proposant des synthèses et des réflexions critiques, accompagnées d’un glossaire des notions et de références. Il offre une introduction solide destinée à susciter l’envie d’aller flâner et, pourquoi pas, de s’attarder dans les chemins tracés par l’histoire du confucianisme en Corée, à la rencontre d’idées, de textes et de personnages éclairant les facettes saillantes d’un monde qui fut un temps plein de vitalité et qui constitue, aujourd’hui, un patrimoine à découvrir ou à redécouvrir. 

MON AVIS : Merci à la maison d'édition pour ce service presse qui est arrivé à point nommé. J'avais lu une bande dessinée dans laquelle on mentionnait le confucianisme et me suis demandée ce que c'était finalement. Autant vous dire que c'est un sujet des plus complexe. Je comprends pourquoi l'autrice a pris son temps pour écrire ce livre. D'ailleurs, elle recommande de prendre son temps et surtout de poser le livre afin de prendre la mesure de ce qu'on lit. Je confirme.
 
Ce livre est dense. Pour comprendre le confucianisme, l'autrice commence par ses origines en Chine puis le néoconfucianisme pour mieux nous expliquer comment il est arrivé en Corée et surtout comment il a été intégré à la société. On se rend compte qu'il évolue au cours de l'histoire. Très vite, on s'aperçoit qu'il a un impact en priorité sur la politique et les intellectuels. On a l'impression qu'il est interprété différemment selon certaines factions. Ce qui entraîne forcément des contradictions. C'est beaucoup plus complexe que ça et je formule peut-être mal mais l'idée est là. 

L'autrice s'arrête avant la scission Nord/Sud. Elle aborde un peu la question mais n'entre pas le détail. Ce qui est intéressant, c'est aussi de voir les limites du confucianisme avec le monde moderne. Je pense notamment à la place de la femme et l'égalité des genres. La question des rites est souvent abordé et même centrale. L'autrice propose à la fin des annexes permettant de creuser la question.
 
En bref, ce livre m'a appris énormément sur le confucianisme coréen. Je ne m'attendais pas du tout à cette complexité. N'hésitez pas à le lire si vous êtes curieux d'en comprendre toutes les subtilités et surtout la société coréenne actuelle. 

mercredi 19 juin 2024

Guide des égarés de Jean D'Ormesson

Le guide des égarés de Jean D'Ormesson
Auteur : Jean d'Ormesson
Maison d'édition : Gallimard
Date de sortie : 3 Octobre 2016
ISBN : 978-2072694363
Pages : 120
Prix : 14,50

Résumé : Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés.
C'est à la question : « Qu'est-ce que je fais là ? », que s'efforce de répondre ce manuel de poche qui n'a pas d'autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d'en tirer à la fois un peu de plaisir et, s'il se peut, de hauteur.

MON AVIS : Comment vous parler de ce livre? Je n'en ai aucune idée. J'ai toujours été fasciné par ce monsieur. Je pouvais l'écouter des heures parler pourtant je n'ai jamais osé lire un de ces livres. Sûrement par peur d'être déçue. Heureusement, dans le cadre d'une brocante littéraire, j'ai pu me procurer plusieurs de ses romans. Je remercie d'ailleurs le vendeur pour le prix qu'il m'a fait à cette occasion. Comme quoi, entre passionnés, on peut se montrer généreux.

Je ne sais pas si j'ai commencé par le meilleur mais c'était surtout le plus court. Je l'ai lu en une fois tant c'était passionnant. Au regard du nombre de thèmes abordés, il faudra que je le relise. Impossible de me souvenir de tout. La question de base est celle que tout le monde se pose : qu'est-ce qu'on fait là? L'auteur fait preuve d'humilité en précisant qu'il n'apporte aucune réponse mais des réflexions sur beaucoup de sujets. 

Ce livre pousse le lecteur à réfléchir. Est-on ou non d'accord avec l'auteur? Allez savoir. Me concernant, je me souviens de m'être laissé porter par ce livre. Par moment, je méditais ce que je venais de lire. On rencontre surtout un auteur réfléchi et très ouvert d'esprit. Je ne regrette pas d'en avoir acheté d'autres. En lisant ce livre, j'ai ressenti beaucoup de choses positives malgré les sujets difficiles abordés pour certains en tout cas.

En bref, je m'en veux d'avoir tant douté de la qualité  des œuvres de ce monsieur. Par contre, je nuancerai mon propos sur le seul défaut de ce livre : son prix. Je trouve ça un peu excessif mais ce n'est franchement pas le pire.

mercredi 27 mars 2024

Moi les hommes je les déteste de Pauline Harmange

Moi les hommes je les déteste de Pauline Harmange
Autrice : Pauline Harmange
Maison d'édition : Seuil
Date de sortie : 9782021476835
ISBN : 2020
Pages : 96
Prix : 12

Résumé :

« Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d’exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu’individus aussi, m’apporte beaucoup de joie – et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.

Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu’on n’a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes. »


MON AVIS : Il a fallu qu'un député demande l'interdiction de ce livre pour qu'il fasse parler de lui. On se demande bien pourquoi j'ai voulu le lire. L'autrice est féministe mais ça c'est évident. Elle a écrit cet essai pour expliquer pourquoi il est nécessaire de l'être. J'ai jubilé la plupart du temps tant son essai est bien fait et en accord avec moi la plupart du temps. Parce que oui, on peut ne pas être d'accord sur tout.

Pour être franche, c'est la fin qui m'a posé problème. De mon point de vue, il n'y a pas lieu de politiser à ce point un sujet qui est évident. Tout le monde devrait être féministe dans l'idée d'une égalité. Je le précise au regard de la diversité du féminisme. On est d'accord que c'est utopique de souhaiter l'égalité quand on sait que la loi sur l'égalité salariale n'est même pas appliquée mais c'est une autre histoire.

L'autrice remet en question la société patriarcale et surtout aborde des sujets qu'on ne voit que trop peu. Je pense notamment au célibat choisi par les femmes. Je suis la première à vous le dire : c'est mal vue encore aujourd'hui. La société (hommes comme femmes) considère qu'il est impensable qu'une femme puisse rester célibataire comme si elle ne pouvait pas s'en sortir sans un homme dans sa vie. (ça me rappelle qu'une personne m'a demandé il y a longtemps si je n'étais pas lesbienne parce que célibataire depuis trop longtemps...C'est vous dire le niveau). 

Elle montre aussi que les femmes doivent se battre bien plus que les hommes pour être reconnues. On peut ajouter des thèmes plus souvent abordés dans la société comme les violences (le harcèlement...Quelle femme ne l'a pas subi au moins une fois?!) Bref, ça vous donne une idée. C'est extrêmement bien écrit avec beaucoup d'ironie et de mordant ce qui permet une lecture beaucoup plus fluide. Je pense que ce député aurait du réfléchir avant de vouloir l'interdire et surtout se poser les bonnes questions : pourquoi ce livre l'a choqué? Et bien, il a la réponse maintenant. (d'ailleurs je ne me souviens plus de son nom...Pas envie de chercher).

En bref, cet essai est des plus intéressants et je pense que ces messieurs devraient le lire même si leur égo en prendra forcément un coup. Personnellement, j'ai apprécié cette lecture qui m'a défoulé même si je ne suis pas d'accord avec la fin bien trop politique pour moi (je n'aime pas la politique de base. Peut-être pour ça)

mercredi 6 mars 2024

Quelque chose de Thaïlande de Paul et Suzanne Bruneau

Quelque chose de Thaïlande de Paul et Suzanne Bruneau
Auteurs : Paul et Suzanne Bruneau
Maison d'édition : Nanika
Date de sortie : Mai 2022
ISBN : 978-2-491813-16-1
Pages : 245
Prix : 18

Résumé :

Plages de sable blanc à Phuket et Koh Phi Phi ? Street food à Bangkok et quelques temples bouddhistes dans le cœur du pays ? C’est souvent à ces images que se réduit l’imaginaire collectif qui entoure la Thaïlande. Celle que l’on surnomme, à tort, le « Pays des Hommes libres » est un régime militaire placé sous l’autorité du roi. L’ancien royaume du Siam est riche d’une histoire envoûtante, digne des meilleurs contes. Ses traditions, ses paysages, ses habitants sont la représentation d’une grande diversité et de profonds contrastes.

Paul Bruneau est arrivé en Thaïlande en 2010 dans le cadre d’une mission avec l’ONG Enfants du Mékong, et Suzanne a découvert le pays lors de plusieurs séjours. Dans ce livre, les deux auteurs vous emmènent à la rencontre de ce royaume étonnant, de son peuple, de son histoire et de son quotidien. Qu’étaient les royaumes de Dvâravatî, Sukhothai ou Ayutthaya ? Qu’est-ce qu’un wai ? Comment sont construits les temples bouddhistes en Thaïlande ? Qu’est ce que la thainess ? Quels sont les enjeux sociaux et politiques auxquels le pays doit faire face aujourd’hui ? Connaissez-vous le likay ?

Des premières traces datées de 3000 ans av. J.-C. et retrouvées à Ban Chiang, au soulèvement démocratique de 2020, ce guide vous offre un panorama complet de tous ces petits quelque chose qui font l’âme de la Thaïlande. Vous n’y trouverez pas de bonnes adresses mais une rencontre humaine qui donne à voir ce pays mystérieux au-delà des clichés et des images réductrices qu’on lui attache souvent.


MON AVIS : Merci à Babelio et la maison d'édition pour ce service presse.
Je ne crois pas aux coïncidences surtout lorsqu'il est question de livres. Ils ont tendances, pour certains, à arriver pile au bon moment dans ma vie et c'est le cas de celui-ci. Depuis peu, je me suis mise à regarder des séries thaïlandaises de temps en temps. À force, j'ai voulu m'intéresser à la culture de ce pays. Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce livre proposé lors de la masse critique! Je vous le dis. C'est le destin. 
 
J'avais déjà vu passer cette maison d'édition spécialisée dans ce type de livre. C'était l'occasion de les découvrir. J'ai été passionnée par ce livre découpé en cinq partis. On commence par l'histoire du pays. Vous savez que l'histoire me passionne mais que je ne retiens rien. Ou pas grand chose. J'ai été très lente à lire cette partie de part la complexité de ce pays. Heureusement qu'il y a des cartes pour vous aider. Je me suis surprise à retenir quelques petites choses qui m'ont étonné (je pense à l'histoire de la stèle). Comme quoi, il ne faut jamais désespérer.

On découvre également les traditions et coutumes du pays ainsi que le bouddhisme. Dans le livre, ils ont séparé ces parties. Pourtant, au fil de ma lecture, je trouve que le bouddhisme fait partie intégrante des traditions de la Thaïlande. Moi qui m'intéresse au bouddhisme de part ma pratique du yoga, j'ai appris beaucoup en peu de pages. J'ai été ravie également de voir qu'il s'attarde un peu sur les villages reculés (je pense aux Karan dont une photo d'une maison m'a rappelée une série que j'ai regardé). 
 
On y parle de l'art Thaïlandais. J'ai découvert des artistes emblématiques que ce soit dans la musique, la littérature ou l'art contemporain. Vous trouverez des QrCode permettant d'en apprendre plus ou écouter les musiques. Personnellement, je vous recommanderai le groupe Cocktail qui n'est pas dans le livre. J'aime beaucoup ce qu'ils font. Pour ce qui est de la littérature, ça m'a fait sourire puisque l'un des auteurs proposé a été repéré par Élise, une blogueuse avec qui on a créé un groupe facebook consacré à l'Asie dans les livres.

Une dernière partie est consacré au quotidien en Thaïlande. Si vous avez l'intention de partir en Thaïlande, je trouve ce guide très complet et passionnant. C'est même le plus important. On ne nous donne pas une liste d'endroit à visiter. On nous parle du pays et surtout de la manière dont on peut être accueilli et surtout ce qu'il ne faut pas faire là-bas. Il y a tellement de choses étonnantes que j'ai lu. Je vous laisserai découvrir tout ça. Ils ont même pris le temps de nous donner un aperçu de la complexité de la langue thaïlandaise. je ne m'y essaierai pas mais les exemples donnés m'ont juste donné envie de découvrir la littérature de ce pays et surtout la poésie tant elle semble poétique.

En bref, je me suis régalée avec ce livre qui a fait écho avec les rares séries que j'ai pu jusqu'à maintenant. Je suis sûre que je ne regarderai plus de la même manière ces séries. Si vous êtes curieux ou souhaitez voyager sans vous déplacer, je vous le recommande. Y compris si vous êtes friand de séries thaïlandaises.

mardi 11 juillet 2023

Faire du terrain en Corée du Nord

Faire du terrain en Corée du Nord
Auteur : Collectif
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 16 Novembre 2021
ISBN : 979-10-91555-51-7
Pages : 336
Prix : 25

Résumé : Dans le paysage de l'édition française et internationale, aussi bien académique que destinée à un plus large public, la Corée du Nord n'est connue qu'à travers l'éternel retour de la crise nucléaire et la dynamique cyclique des relations inter-coréennes. Mais au-delà de ces ouvrages de facture plutôt géopolitique, relayés par des discours médiatiques très répétitifs sur le « Pays du grand mensonge », quelques chercheurs passionnés d'études coréennes s'efforcent, depuis plus de dix ans, de développer un contact direct avec la Corée du Nord. Mais quelle recherche scientifique peut-on mener dans le contexte fermé d'un pays totalitaire où l'enquête ethnographique est impossible. Que nous rapportons-nous de nos voyages et que disons-nous de la Corée du Nord. Ce livre très original trouvera son lectorat aussi bien dans le cercle des études coréennes et des nombreuses sciences humaines et sociales de « terrain » que dans la vaste communauté des lecteurs curieux de l'Asie.

MON AVIS : Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse. C'est quand même drôle qu'à chaque masse critique avec des livres de l'atelier des cahiers, c'est systématiquement un de leur livres que je reçois. Si je l'ai sélectionné, c'est pour le sujet. Il est rare de trouver un livre parlant de la Corée du Nord. C'est peut-être aussi parce que mon regard ne se portait pas sur ce pays pour les raisons que tout le monde imagine. Pour ceux qui penseraient aux stéréotypes de ce pays, oubliez les. Ce n'est pas ce dont il est question ici. 
 
Commençons par le commencement. Ce livre s'adresse à toute personne curieuse.C 'est accessible à tout le monde. Pour dire, j'ai bien rigolé par moment. Ils ont souhaité casser les codes de l'essai scientifique sans émotions pour correspondre à ce qu'ils ont vécu. Il y a plusieurs chapitres dont un comportant des poèmes (ça m'a marqué. Ils sont sublimes), un autre dédié au thomasson (c'est très important. Pour une fois que je retiens quelque chose...en même temps, le principe est drôle quand même). En bref, vous trouverez de tout notamment des illustrations et des photos.

Entre 2013 et 2022, un groupe de chercheurs a fait plusieurs voyages en Corée du Nord. Ils ont fait le choix de ne pas parler de l'aspect géopolitique mais de se concentrer sur les citoyens qui y vivent. On découvre, au fil des pages, que tout est programmé au cours de chaque voyage. Forcément, on sent la frustration mais on nous montre qu'avec patience et ouverture d'esprit, on peut obtenir plus. Les chercheurs, au fil du temps, ont tissé des liens importants avec leurs guides. C'est ce qui leur a permis d'avoir accès à certaines choses. Pas au point de visiter librement le pays mais quand même.

J'ai appris beaucoup par cette lecture. Ils mettent en évidence le problème de la plupart des scientifiques/chercheurs : ils ont tendance à arriver dans un pays avec leur culture sans montrer d'ouverture d'esprit en pensant comme acquis que la leur est supérieur à celui où ils se rendent. Ici, les chercheurs se sont efforcés de montrer qu'ils voulaient apprendre à connaître la culture Nord Coréenne sans aucun aprioris. C'est ce qui a fonctionné. Cette réflexion est très juste. Ils ajoutent d'autres questionnement sur l'impact de leurs émotions sur leur travail et sur leur capacité à rester neutre. Chose loin d'être évidente. 
 
Ce que je retiens de ma lecture, c'est la complexité de travailler là-bas. On sent le paradoxe entre la surveillance constante que l'on connaît de la Corée du Nord et la volonté d'échanger entre les chercheurs nord coréen et les chercheurs français mais aussi avec les guides. On découvre une hypocrisie assez incroyable (je pense à l'épisode de l'université. C'est juste dingue) que l'on retrouve dans l'écriture par des remarques ironiques. Cette frustration constante se ressent régulièrement. Je suis admirative de la patience dont ce groupe à fait preuve. 
 
En bref, ce livre m'a montré un aspect différent de la Corée du Nord et m'a surtout rappelé de ne pas juger un pays à son dirigeant. J'ai ri et appris beaucoup en lisant ce livre. je ne peux que vous le recommander.

lundi 15 mai 2023

Les vingt-et-un du Porthos de Antoine Li

Les vingt-et-un du Porthos de Antoine Li
Auteur : Antoine Li
Maison d'édition : L'atelier des cahiers
Date de sortie : Avril 2023
ISBN : 979-10-91555-77-7
Pages : 304
Prix : 26

Résumé : Un récit de vie sur les traces des premiers Coréens de France et de leur parcours dans le siècle.
Le 13 décembre 1920 à Marseille, quelques centaines de jeunes Chinois débarquaient du paquebot Porthos en provenance de Shanghai. Parmi eux se trouvaient vingt-et-un Coréens (dont Li Long-Tsi, le père de l’auteur) qui avaient quitté leur pays annexé par le Japon. En Occident, ils espéraient rencontrer la modernité qui, à leurs yeux, avait manqué à la Corée pour ne pas être écrasée par les rivalités des empires de l’Extrême-Orient.

« Les Vingt-et-un du Porthos », tente de rassembler les bribes de la mémoire pour retracer quelques-uns de ces destins, ainsi que celui d’autres Coréens arrivés dans l’Europe de l’entre-deux-guerres par des voies différentes. Le livre raconte aussi plus longuement comment Li Long-Tsi, quant à lui, a été conduit à délaisser ses projets de carrière pour finalement faire souche dans la société française. 

MON AVIS : Merci une fois encore à la maison d'édition pour sa confiance. Et vous entendrez encore parler d'eux prochainement.

J'étais très intriguée par ce livre qui parle des premiers émigrés coréens. C'est ce que j'aime avec cette maison d'édition. On découvre énormément de choses sur l'histoire de la Corée qu'on ne pourrait pas apprendre ailleurs. Ça change tellement de tout ce que l'on trouve habituellement.

Le livre est écrit par un des fils de Li Long-Tsi, l'un des vingt-et-un Coréens ayant embarqué à bord du Porthos. Antoine Li commence par nous expliquer comment il a procédé et surtout sa volonté de ne pas alourdir le texte. Il nous explique surtout les obstacles face auxquels il a été confronté. En premier lieu, les noms. On apprend la complexité de donner un nom à chaque visage de la photo que vous voyez en couverture. 

Ce début semble effectivement difficile mais il est nécessaire pour comprendre le parcours atypique de Li Long Tsi et surtout toutes les personnes qu'il a rencontré. Pour comprendre la raison de son départ, il est important de connaître la situation en Corée. On apprend donc énormément sur le début de la colonisation japonaise, ses conséquences mais aussi sur les traditions coréennes. Antoine li s'est trouvé par moment obligé d'émettre des hypothèses, la langue ayant tellement évolué qu'il a été parfois difficile de traduire parfaitement les lettres qu'il a trouvé.

Je vais m'attarder uniquement sur Li Long Tsi même si on nous parle d'autres coréens qui ont fait la même traversée que lui. Je ne saurai vous en dire trop de peur également de mélanger les noms. Je me souviens d'un professeur et d'un musicien surtout. Pour ce qui est du père de l'auteur, j'ai découvert un homme discret, toujours en accord avec ses principes. Je suis tombée sous le charme de ce monsieur qui n'a pas pu réaliser ses rêves. 
 
Il a vécu les plus grands bouleversement de l'histoire : les deux grandes guerres, la colonisation de la Corée, la séparation de son pays et j'en passe. Je vous laisserai le découvrir. On a vraiment la vie de cet homme en parallèle de la grande histoire, les personnages historiques qu'il a connu...C'est impression. D'autant plus qu'il n'a pas vécu dans la tradition. Il était même en avance sur son temps. C'était un homme d'une intelligence rare, intéressé par tout et surtout avec ce besoin d'apprendre tout le temps.

Pour ce qui est des bémols, c'est justement la complexité au début mais je comprends pourquoi. L'auteur a fait comme il peut avec les moyens qu'il avait à sa disposition. En plus, il a écrit ce livre pendant le confinement. Autant dire que ce fut compliqué. L'auteur a fait le choix d'écrire au fur et à mesure de son enquête ce qui rend le propos parfois confus au début. Plus on avance, plus les choses s'éclaircissent.

Le deuxième point qui est cohérent avec ce que je viens de mentionner, c'est le côté désordonné. C'est aussi parce que, malgré ma passion pour l'histoire, j'ai du mal à mémoriser les choses. Il n'y a pas d'ordre chronologique principalement au début. Tout se fait en fonction des découvertes de l'auteur et des personnes qu'il met en avant.

En bref, j'ai adoré ce livre malgré la complexité du début nécessaire. Cela permet de comprendre mieux l'histoire de ce monsieur. Je remercie l'auteur de partager tout ça avec le public. Dommage qu'on parle si peu de ce sujet dans les médias. J'ai d'autant plus apprécié la mise en parallèle avec l'histoire.

mardi 21 février 2023

Nous qui n'existons pas de Mélanie Fazi

Nous qui n'existons pas de Mélanie Fazi
Autrice : Mélanie Fazi
Maison d'édition : Dystopia
Date de sortie : Octobre 2018
ISBN : 979-10-91146-35-7
Pages : 120
Prix : 10

Résumé
« Est arrivé un jour où la fiction n'a pas suffi. »
Aussi curieux que cela puisse paraître, il me semble qu'une des forces de l'œuvre de Mélanie Fazi est que précisément la fiction n'a jamais suffi. Qu'elle a toujours su trouver d'autres biais pour exprimer cette tension personnelle, intime, dont elle nous fait part dans ce livre, et qui est matière de toute sa création.

MON AVIS : Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse. Il y a des livres qui arrive au bon moment dans votre vie et celui-ci en fait partie. Ce ne sera dont pas un avis comme les autres.

Ça faisait longtemps que je voyais passer le nom de cette autrice. Ne me demandez pas pourquoi mais je voulais découvrir sa plume. Suite à cette lecture, mon impression est confirmée. Je lirai ses autres livres. 

En pensant à cet essai/témoignage, un mot me vient à l'esprit : MERCI! (oui écrit en grand). Je ne savais pas trop ce que je pensais lire. Le résumé ne dit pas grand chose. J'ai été plus que surprise par ce que j'ai lu. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose comme ça. C'est le livre que j'attendais.
 
Sa plume est très sensible. On ne peut que lire et se laisser porter par son expérience. Je ne pouvais qu'être d'accord avec ce qu'elle a écrit. Elle met en mot ce que je n'ai jamais su exprimer. Elle y parle de sa différence. On découvre son parcours, ses pensées et son rapport difficile à cette différence que les autres pointent du doigt sans le vouloir. À force, elle s'est sentie inférieure et anormale. Les normes sociétales sont un poids pour ceux qui ne s'y conforment pas.
 
Ce sentiment d'être trop différente, pas assez comme-ci, trop comme ça, je le comprends bien trop, comme ce besoin de se cacher. J'ai moi-même vécu certaines choses dont elle parle. C'est assez violent. Voici un extrait :

Cette phrase entre-guillemet en bas de la photo, un proche me l'a dite. Je l'ai très mal vécu. Comme j'ai toujours mal vécu mon rapport aux relations amoureuses. Comme l'autrice à quelques différences près. J'ai eu les mêmes réactions qu'elle parfois. Ça me fait sourire et me rend triste à la fois. Je la remercie d'avoir écrit et publié ce texte. Je pourrai en dire tellement plus mais je préfère que vous lisiez ce livre.

En bref, ce livre est arrivé alors que je remets beaucoup de choses en question. Je ne remercierai jamais assez Mélanie Fazi pour ce texte si important pour les personnes concernées comme pour pour les non-concernées. Un jour, on pourra dire ce que l'on pense sans avoir de réactions déplacées.



mardi 10 janvier 2023

Le caché de la poste de Nicolas Jounin

Le caché de la poste de Nicolas Jounin
Auteur : Nicolas Jounin
Maison d'édition : Édition de la découverte
Date de sortie : 4 Février 2021
ISBN : 9782348059940
Pages : 384
Prix : 20

Résumé : Mais que se passe-t-il à La Poste ? L’image d’Épinal du facteur, colportée de Jour de fête à Bienvenue chez les ch’tis, est écornée par les problèmes de distribution du courrier, l’augmentation du nombre de réclamations, l’écho des suicides, les centaines de grèves dispersées qui secouent des territoires à travers toute la France.
Devant chez soi, on croise parfois le facteur, mais sait-on combien de boîtes aux lettres comme la nôtre il doit servir ? Pourquoi il semble si empressé ? Par quels calculs compliqués La Poste qui l’emploie détermine la longueur de son circuit et le temps qui lui est imparti pour le réaliser ? Les tensions que génèrent les « réorganisations » et l’allongement répété des tournées ?
L’auteur a travaillé comme facteur, interviewé des dizaines de postiers, des chefs, et surtout celui que l’on nomme « l’organisateur ». Fouillant dans les archives, interrogeant la généalogie taylorienne des dispositifs de La Poste, il démonte les rouages de la machine qui prescrit le travail des facteurs. Les apparences de la science, l’écran de fumée de calculs savants se dissipent progressivement, dévoilant le caché de La Poste : les « normes et cadences » que l’entreprise impose à ses agents reposent sur du sable.
En montrant les coulisses du travail des facteurs, les stratégies de La Poste pour étouffer les aspirations démocratiques de ses subordonnés, les tactiques des postiers pour tenir le coup, ce livre pose à nouveaux frais une question essentielle : qui décide de la manière dont s’organise la production ?

MON AVIS : J'ai lu il y a pas mal de temps cet essai. Si vous me suivez sur youtube, vous devinez la raison pour laquelle j'ai repoussé l'écriture de mon avis. Au regard des informations concernant les changements à venir à la poste, je me dis que c'est le bon moment d'en parler et de comparer les éléments du livre à mon vécu.

Honnêtement, après ma lecture, je me suis dit que par chez moi c'était pas si mal au regard de ce que raconte l'auteur. Il arrive en pleine réoganisation. Autant dire que c'est le bordel. Aucun facteur ne rentre à l'heure, certains sont en arrêts. Pour distribuer le courrier en attente depuis plus ou moins longtemps, ils font appel à des intérimaires.Qui a été intérimaire? Moi mais je suis arrivée après une tentative de réorg'.

L'auteur précise tout de même qu'il parle vraiment de ce qu'il a constaté. Ça m'a bien fait rire par moment tant je comprenais ce qu'il écrivait. La première différence : il a passé un entretien avant d'être engagé avec le directeur du centre. Moi non. Ça s'est fait par l'intermédiaire de la boîte d'intérim par téléphone. Par contre, on doit présenter un casier judiciaire vierge.

Passons à la première étape. L'auteur est formé par des intérimaires ce qui est normalement interdit. En réalité, on est censé accompagné un titulaire sur sa tournée avant qu'il ne parte en congés. À défaut, c'est supposé être un autre titulaire. Franchement, j'ai rarement eu droit à une doublure. À part la première véritable tournée à vélo, je n'en ai jamais eu. Si je ne connaissais pas la tournée, j'avais droit à "tu mets le GPS. Il y a l'application compagnon de tournée" qui n'est pas à jour...Le pire, c'est les villes dans lesquelles il n'y a pas forcément les panneaux de rues et les numéros des maisons. Autant vous dire qu'ne rentrant, à la question "ça s'est bien passé?", j'ai répondu "à votre avis? Je ramène une caisse et demi de courriers" Pour les colis, personnellement, j'ai eu droit à deux doublures : une avec titulaire, l'autre avec un intérimaire.

Il y a deux chapitres qui m'ont fait rire tant j'ai compatis avec son vécu. Par exemple, le chapitre sur les ambiguïtés. Tout est tellement vrai. J'ai choisi de vous parler des adresses. Ça concerne tout le monde. Que faire d'un courrier dont l'adresse ne figure pas sur les casiers? Est-ce qu'on parle des immeubles et des défauts d'adresses (entrées d'immeubles, n°boîte ou nom sur la boîte? L'avantage d'être remplaçant, c'est que certains clients font des efforts pour l'adressage après mais c'est une poignée. La plupart considère que le facteur doit savoir et être devin. J'ai oublié ces boîtes qui ont plusieurs adresses. J'ai vécu moi-même dans ce genre d'endroit. L'administration pré-enregistre les adresses et ne peuvent pas modifier. Donc le facteur devrait connaître les différentes versions.

Je remercie ce monsieur de parler de l'aspect physique de ce travail. On n'imagine pas la fatigue que ça peut engendrer. Pour dire, j'ai un trouble musculo-squelettique au bras droit. Nicolas Jounin a eu la chance de travailler avec des casiers modernes qu'on peut adapter à sa taille pour que l'on n'est pas à lever son bras au-dessus de l'épaule (ils sont quand même encore un peu grand pour moi. Pas de beaucoup mais un peu). Me concernant, c'est principalement les casiers à l'ancienne plus haut que moi. J'ai donc passé mon temps à mettre en case des plis en tendant le bras au-dessus de mon épaule régulièrement. Geste répété lorsque les boîtes aux lettres sont en hauteur (il m'est même arrivé de devoir sauter pour atteindre la boîte ou de me mettre en équilibre sur les pédales du vélo). On passe notre temps à monter et descendre de la voiture ou du vélo (c'est plus fatiguant en voiture). Et ça, par tous les temps. Donc quand quelqu'un me dit que je me promène, non. On prend plus de temps les jours avec moins de courriers et avec beau temps.

Après ce chapitre, on entre dans la mise en place des réorganisations. Et là, c'est l'enfer sur terre. C'est ce dont on parle beaucoup à la télé. J'ai bien rigolé en voyant les reportages et en lisant les articles. C'est déjà comme ça par endroit. Il y a des tournées qui sont énormes de base alors en poste réorg', je n'ose imaginer. Par exemple, j'ai été souvent à la fin sur la plus grosse tournée du bureau. Les deux premières semaines, je pensais que je ne réussirai jamais à la terminer tant elle est vaste. Je précise que je connais de base assez bien la ville et ça fait gagner du temps mais ça ne suffisait pas. On sait d'office que le lundi et vendredi (jours avec le plus de courriers à distribuer) qu'on ne la terminerai qu'à la condition d'avoir peu d'objets (recommandés, suivis et petits colis). Si je n'avais pas fini ma tournée, le lendemain je commençais par la fin.

Il y a beaucoup de règles à la poste que les facteurs ne respectent pas tant elles sont contradictoires avec la réalité. On voit que les personnes qui créent les tournées ne les testent pas. En même temps, tout est basé sur des temps : 11 secondes par boîtes aux lettres, 1min30 par recommandé et j'en passe. Je me souviens qu'on nous a fait compter le nombre de presses par jours à distribuer pour préparer une réorg' qui aura lieu en février par chez moi. Rien qu'à voir les anciens collègues, je sais à peu près ce qu'il en est dans le bureau. Je sens que ça va être très compliqué là-bas.

Je pourrai parler de l'ambiance mais là, ça dépend de chaque bureau. Dans le livre, il montre bien que l'ambiance est plutôt bonne jusqu'à la réorg'. Là, tout devient délétère. Les arrêts s'enchaînent. Certains ne font même plus d'heures supplémentaires parce que, non payé (je sais que ça arrive à certains titulaires. Me concernant les heures supplémentaires des élections, je n'en ai jamais vu la couleur). On sent que les employés n'ont aucunes reconnaissances. Tout est question de chiffres.

En bref, ce livre montre l'envers du décors tel quel. Quand je l'ai lu, j'étais encore à me voiler la face, raison pour laquelle j'en parlais avec humour. En même temps, ça fait tellement écho à ce que j'ai vécu par certains aspects...Maintenant que j'en ai fini avec la poste et en feuilletant à nouveau le livre, je me rends compte que j'ai réussi à faire "comme si". Pour les personnes extérieures à la poste, je pense que ce serait bien de lire ce livre pour pouvoir comprendre ce que vivent les facteurs. C'est vraiment accessible à tous.

mardi 22 novembre 2022

Suis-je hypersensible? de Fabrice Midal


Suis-je hypersensible? de Fabrice MidalAuteur : Fabrice Midal
Maison d'édition
: Flammarion (existe en poche)
Date de sortie
: 20 Janvier 2021
ISBN
: 9782081457881
Pages
: 304
Prix
: 19,90

Résumé : Vous vous sentez différent des autres.
Vous êtes bousculé par trop d’émotions, trop de pensées, trop de sensations.
Vous vous en voulez de ne pas être calme, raisonnable, zen.
En réalité, vous avez un don. Apprenez à l’exploiter.

Je suis hypersensible et, pour comprendre ce qui m’arrive, j’ai mené une enquête. J’ai rencontré des spécialistes de différentes disciplines, des scientifiques, des neurologues, des physiciens, des anthropologues, des psychologues, des philosophes et des historiens. Je vous livre ici les

éléments de mon voyage au cœur d’un pouvoir méconnu et les moyens à mettre en œuvre pour le déployer.

MON AVIS : Quand ce livre est sorti, je ne pensais pas le lire pensant que j'avais à peu près fait le tour du sujet mais la vie en a décidé autrement. Au fil d'une discussion avec un médecin, ce dernier m'en a parlé. Il a appris beaucoup par le biais de cet essai et a compris certaines choses me concernant. Il m'a fortement recommandé de le lire me disant qu'il n'était pas comme la plupart des ouvrages sur le sujet. J'ai encore hésité et j'ai fini par craquer. J'ai bien fait. Je vous renvoie à la vidéo sur le livre pour comprendre ce qui m'a décidé.

J'ai bien fait parce que j'ai eu besoin de comprendre certaines choses. Je travaille beaucoup sur moi depuis quelques temps. Ce livre a été une bouffé d'air frais. Déjà "je pense trop" de Christelle Petitcolin m'avait pas mal aidé. Il m'arrive même de relire des passages à certains moments. Mais ce lire est vraiment bien fait. Il donne de véritables clés pour apprendre à accepter son hypersensibilité et surtout à la vivre positivement.

Certains chapitre m'ont forcément plus parler que d'autres. J'ai cru que j'allais pleurer en lisant certains chapitre. J'ai eu l'impression que quelqu'un mettait des mots sur des moments de ma vie ou des choses que j'ai vécu. J'ai même fait lire un chapitre à certains proches qui m'ont regardé avec le sourire et compréhension. Tout était dit. À chaque fin de chapitre, l'auteur fait un résumé et donner des exercices très courts à faire. J'ai d'ailleurs essayé d'en faire un surtout (je n'aime tellement pas faire la vaisselle que je suis malade en la faisant). Verdict : ça m'a aidé un peu mais pas totalement. Je pense qu'à force, ça deviendra un automatisme.

On parle aussi de sujets qui peuvent concerner beaucoup de gens. J'ai apprécié ce qu'il dit sur le stress et le burn-out qu'il considère comme des mots valise. C'est tellement juste. Il rappelle que le burn-out n'est pas la maladie du travail. Le burn-out est souvent lié à la violence au travail dont le manque de reconnaissance. Concernant le stress, pareil. Il rappelle que le stress est du à d'autres émotions. Il faut apprendre à connaître la véritable émotion qui se cache derrière. 

D'ailleurs, on parle souvent de méditation. Sachez que la médiation pour les hypersensibles ne peut en aucun se pratiquer de manière traditionnelle (exemple : la méditation de pleine conscience). La preuve, ça n'a jamais fonctionné avec moi. Juste une fois avec vidéo que j'avais trouvé mais pour les hypersensibles. Voilà toute la différence. Fabrice Midal explique très bien pourquoi et surtout qu'il faut arrêter de nous dire "calme-toi". On ne peut pas. J'ai donc testé la méthode de l'auteur qui fonctionne à merveille. C'est sur sa chaîne youtube.

J'ai mis des post-it partout (à se demander pourquoi j'en ai mis d'ailleurs😂). Vous trouverez aussi la perception de l'auteur concernant le mythe de narcisse que je trouve hyper intéressant tout comme Lucky Luke ou Proust. On a droit également à des aspects historique de l'hypersensibilité, des informations scientifiques sur le fonctionnement du cerveau. D'ailleurs ce passage, très simple, m'a permis de comprendre une particularité me concernant. Je n'aurai jamais cru trouver une explication sur quelque chose de précis.

En bref, ce livre est à lire pour toutes personnes hypersensibles et tous ceux qui veulent comprendre. Le seul reproche que je pourrai faire, c'est qu'il parle plus des personnes qui le vivent bien que de ceux qui le vivent pas très bien. Il n'y a qu'une phrase. J'aurai aimé qu'il creuse la question parce que vivre dans un monde comme le nôtre en étant hypersensible, c'est compliqué. Ça reste un détail au regard de tous les exercices qu'il donne.



jeudi 27 octobre 2022

Les exportés de Sonia Devillers

Les exportés de Sonia Devillers
Autrice : Sonia Devillers
Maison d'édition : Flammarion
Date de sortie : 31 Août 2022
ISBN : 9782080283207
Pages : 288
Prix : 19

Résumé :
Ma famille maternelle a quitté la Roumanie communiste en 1961. On pourrait la dire « immigrée » ou « réfugiée ». Mais ce serait ignorer la vérité sur son départ d’un pays dont nul n’était censé pouvoir s’échapper. Ma mère, ma tante, mes grands-parents et mon arrière-grand-mère ont été « exportés ». Tels des marchandises, ils ont été évalués, monnayés, vendus à l’étranger.
Comment, en plein cœur de l’Europe, des êtres humains ont-ils pu faire l’objet d’un tel trafic ? Les archives des services secrets roumains révèlent l’innommable : la situation de ceux que le régime communiste ne nommait pas et que, dans ma famille, on ne nommait plus, les juifs.
Moi qui suis née en France, j’ai voulu retourner de l’autre côté du rideau de fer. Comprendre qui nous étions, reconstituer les souvenirs d’une dynastie prestigieuse, la féroce déchéance de membres influents du Parti, le rôle d’un obscur passeur, les brûlures d’un exil forcé. Combler les blancs laissés par mes grands-parents et par un pays tout entier face à son passé.
 
MON AVIS : J'ai découvert ce livre par ma libraire. J'ai hésité à l'acheter au regard de la thématique. Puis  j'ai vu l'émission "Le quotidien" lors de laquelle l'autrice a présenté ce livre et j'ai réservé dans la foulée un exemplaire. Je n'ai pas su résister à ce besoin d'en savoir plus. Je voulais le lire rapidement mais ce ne fut pas le cas. Par contre, ce livre m'a mis une claque. C'est, pour moi, un devoir de le lire.

Sonia Devillers nous présente dès le début un résumé de ce que l'on va lire mais ce n'est rien à côté du reste. Ensuite, elle présente sa famille surtout du côté de sa mère. En lisant ce livre, j'essayais vainement de faire le lien avec mes cours d'histoire. Force est de constater que jamais je n'ai entendu parler de la Roumanie pendant cette période historique. Ce qui est cohérent, si je peux l'écrire comme ça, en découvrant les décisions prises par les différents pouvoirs en place.

Rien qu'en essayant de donner mon avis, j'en ai froid dans le dos. Je ne sais pas comment vous transmettre l'importance de ce que l'on apprend tant, par moment, je me disais "non, impossible. Il n'y a que dans les films qu'on voit ça". Je ne parle pas de l'Allemagne mais bien de la Roumanie et uniquement ce pays. La façon dont ils ont opéré est juste ignoble. Mais le plus dingue, c'est que l'autrice n'a jamais entendu ses grands parents parlaient de ça. Bien au contraire, ils disaient plus ou moins, qu'il n'ont rien vécu de particulier.

En creusant, elle va apprendre beaucoup de choses notamment par le journal intime d'un roumain qui a vécu les mêmes périodes qu'eux. On voit les persécutions des juifs même après la guerre. Et c'est justement avec le changement de pouvoir qu'on est écœuré. Les juifs sont encore la cible du pouvoir communiste. C'est pour cette raison que beaucoup ont quitté la Roumanie sans bien savoir ce que leur départ caché : du troc.

Les familles souhaitant partir payaient une somme indiquée par le passeur et celui-ci négociait avec le gouvernement pour l'échange de ces personnes contre du bétail au début puis de l'argent. C'est juste immonde et immoral. Le plus choquant, dans ce livre, réside dans les extraits d'archives et les chiffres que l'autrice met en avant à la fin du livre.

Combien de fois en lisant ce livre, je me disais "ça va s'arrêter là. C'est bon. On ne peut pas faire pire". Et bien si. La seule question que je me pose concerne le passeur. Est-ce qu'il a juste profité de la situation du pays pour se faire de l'argent ou est-ce qu'il souhaitait aider des gens? On ne le saura jamais. J'aime à penser qu'il a fait au mieux (pour me rassurer et trouver un peu de positif quelque part). 

Au regard du vécu de sa famille, Sonia Devillers fait aussi un constat effroyable : les juifs ont passé leur vie à fuir un pays peu importe dans lequel ils ont vécu. Ce qui me rappelle le titre d'un chapitre du lire : "apatride" tout comme un passage poignant d'une roumaine qui ne connait pas personnes juives après tous ces évènements. Alors qui peut répondre à cette question : Pourquoi le monde s'acharne autant sur des êtres humains sous prétexte qu'ils sont juifs? De quel droit?

En bref, j'en ai sûrement trop dit sur ce livre mais vous pouvez me croire : ce que je viens d'écrire n'est rien comparé à ce que j'ai lu. Honnêtement, pour moi, il n'est pas question de coup de cœur ou non. Il est indispensable de lire cet essai. Je vais quand même mettre un coup de cœur même si j'ai l'impression de manquer de respect aux victimes et familles des victimes.


mardi 28 juin 2022

Plaidoyer pour les humains : j'accuse! de Michel Tagne Foko

Auteur : Michel Tagne Foko
Maison d'édition : Onde
Date de sortie : Mai 2022
ISBN : 978-2-37158-300-9
Pages : 128
Prix : 15

Résumé : L’auteur nous convie à ses voyages en Afrique et dans le monde avec pour centre d’intérêt l’africanité. Ces voyages sont autant d’occasions d’écrire des chroniques dont le thème est l’humanisme, le respect de l’autre, les droits de l’homme mais aussi leur envers, le despotisme, l’injustice, l’égoïsme. Témoigner, dire, avoir l’œil ouvert pour montrer la cruauté du monde, sa formidable injustice, la révolte qu’il inspire.
La variété des anecdotes, découverte d’un lieu, d’un événement, d’un homme, permet d’exprimer une richesse de thèmes. Le romanesque des situations est la condition essentielle pour voir la société sous un regard neuf et permettre ce regard vif et observateur, bannissant toute complaisance, et qui peut dire : j’accuse !

MON AVIS : Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse malheureusement, j'ai abandonné ma lecture.

Je pensais lire un livre parlant de l'africanité. Le premier chapitre nous plonge dans le sujet directement mais c'est l'un des rares moments ou le sujet est abordé en 30 pages. On suit plus l'auteur dans ses voyages. Il nous dit ce qu'il fait, ce qu'il mange, le moindre faits et gestes. Honnêtement, ça m'a agacé. Pour moi c'est un journal intime. Il n'y a qu'à un seul endroit ou il parle d'une personne qu'il a connu lorsqu'il vivait encore au Cameroun.

Je me disais qu'enfin l'auteur allait parler ce pour quoi j'ai sélectionné ce livre. Et bien non. Ça m'a vraiment fatigué. J'ai tant de livres à lire que j'ai préféré abandonner. D'autant que j'ai trouver l'auteur très dur envers les rares autres personnes d'origines africaine qu'il croise. J'ai eu l'impression qu'il voulait que ces gens ne soient pas heureux sous prétexte de ce qu'il se passe au Cameroun. Il oublie que lorsqu'on quitte son pays, ce n'est pas forcément par choix. 

Le monde est dur pour tout le monde mais, de mon point de vue, on ne doit pas s'empêcher de vivre malgré les horreurs qui se produisent dans le monde. Que pouvons-nous faire, nous, citoyens lambda sans pouvoir? Rien si ce n'est d'être heureux et de profiter des droits qu'on a en France quoiqu'en disent certains.

En bref, je n'ai pas du tout trouvé ce que je pensais avec ce livre. Il m'a même ennuyé. J'ai lu des livres tellement meilleur dont un que je n'ai toujours pas chroniqué tant j'ai de mal à trouver les mots.

lundi 11 octobre 2021

Ces héroïnes qui peuplent mes nuits de Mia Kankimaki

Ces héroïnes qui peuplent mes nuits de Mia Kankimaki
Autrice : Mia Kankimaki
Maison d'édition : Charleston
Date de sortie : 21 septembre 2021
ISBN : 9782368125571
Pages : 560
Prix : 22,50

Résumé : Que faire à quarante ans et des poussières, célibataire, sans enfant, quand on se retrouve soudain désœuvrée ? En quête d’un sens à sa vie, Mia lâche tout : son travail, son appartement, son pays, pour partir sur les traces des héroïnes dont les aventures habitent ses nuits. Elle rêve d’Alexandra David-Néel et de son courage, de l’intrépide Karen Blixen, du tour du monde de Nellie Bly. Alors, puisant sa force dans leurs parcours, elle nous emmène en Afrique du Sud, en Italie ou au Japon, à la rencontre de femmes qui ont défié le patriarcat et l’ordre établi, et dont les histoires ainsi liées tissent un puissant paysage de sororité.


MON AVIS : Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse. Je ne m'attendais pas à un roman si épais. Ça m'a fait un peu peur...pour rien. L'autrice et narratrice de ce roman met en avant des femmes qui ont beaucoup pour l'histoire. On est dans l'idée du girlpower à une époque ou les femmes devaient rester à la maison.

Le roman est découpé en plusieurs partie. La première est consacrée à Karen Blixen et l'Afrique. J'avais déjà entendu ce nom sans pour autant m'y attarder. Cette femme était une héroïne à son époque. Aujourd'hui, elle serait très discutée par son rapport aux animaux. Ce que j'ai adoré dans cette partie, c'est la comparaison entre ce que Karen a vécu et ce que l'autrice constate de l'Afrique. On voit l'évolution de ce pays, des mœurs.

Mia a beaucoup d'autodérision. Elle montre que l'occident a conservé ses idées colonialistes de l'Afrique alors que ce pays a dépassé ce stade. Les livres qu'elle a lu sur le sujet sont tous à côté de la plaque dans leur recommandation. Elle finit par se laisser porter par ses guides. C'était passionnant à lire. On se croirait à ses côtés là-bas. 

Ensuite il y a une partie sur les voyageuses dont certaines que je connaissais. Isabella Bird est connu par les amateurs de mangas pour son voyage au japon mais elle a fait bien plus. On trouve Nelly Bly qui a fait un tour du monde (en plus de s'être fait interner volontairement) et Alexandra David Néel qui a voyagé à Lhassa. L'autrice mentionne une voyageuse japonaise. J'aurai aimé en lire plus à ce sujet tant j'ai été estomaqué par ce que j'ai pu lire sur le sujet.

Dernière partie consacrée aux artistes. Et quel sujet! On pourrait reprocher à Mia de s'être attardé sur l'Italie mais elle a eu parfaitement raison. Ce chapitre résume parfaitement la pensée qu'elle a eu en pensant à toutes ces femmes qu'elle admire. J'ai appris tellement....Je n'ai pas trop envie de rentrer dans les détails. Le mieux est de lire ce livre pour comprendre mon ressenti. 
 
Cette partie m'a mise en colère. De voir ces femmes, dont elle parle, si talentueuses ne pas être mise en évidence dans les musée, voir caché alors qu'elles ont bien plus de crans voir de talent que ces messieurs est pour moi, et l'histoire de l'art, une honte. Les choses semblent changer un peu mais trop lentement. les descriptions des œuvres de l'autrice m'ont donné envie d'aller dans des musées et de voir de mes propres yeux ces tableaux. 

En bref, ce roman résume parfaitement à quel point les femmes, aujourd'hui encore doivent se battre pour être égales aux hommes. Les choses n'ont pas autant changé qu'on le croit. Pour moi, on est loin même très loin de l'égalité et les hommes ont leur part dans cet échec. Parce que pour moi c'en est un. Preuve en est : les remarques admiratives des gens de voir Mia débarquée seule en Afrique.

dimanche 21 mars 2021

Penser en Chine

Penser en Chine

Auteur : Collectif
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 4 Février 2021
ISBN : 9782072870927
Pages : 560
Prix : 10,30

Résumé : Est-il encore permis de penser tout haut, ou de penser tout court, dans un pays qui fait tant parler de lui sans qu’il soit possible d’y prendre la parole librement ? Comment, dans la furieuse déferlante de nouvelles qui nous arrivent quotidiennement de et sur la Chine, distinguer d’autres voix que celles des médias et des puissants de ce monde ? À quel moment avons-nous pu entendre les analyses de connaisseurs de la Chine dans la durée et, a fortiori, les discours quasi inaudibles des intellectuels chinois eux-mêmes ?
Le but de cet ouvrage collectif est de nous situer par rapport à une Chine qui a envahi notre horizon du fait de sa vertigineuse montée en puissance économique, mais aussi géopolitique et militaire, accréditant ainsi la thèse, devenue un thème central de la propagande officielle, d’un retour en force de son passé impérial.
Après des décennies de régime maoïste, nul n’imaginait la Chine être un jour en mesure de se projeter à l’échelle de la planète. Or, force est de constater qu’aujourd’hui les élites intellectuelles chinoises se sentent assez sûres d’elles-mêmes pour se proclamer sans ambages détentrices de valeurs universelles qui ne doivent rien à celles des Lumières européennes. Mais qu’en est-il en réalité ?

MON AVIS : Merci à la masse critique babelio et à la maison d'édition.

J'ai toujours pensé à la Chine avec ce sentiment paradoxale unique la concernant. Le résumé de ce livre exprimait ce que je ressentais. Ça me paraissait évident de le lire afin de comprendre pourquoi son histoire et ses grands penseurs me fascinent tandis que la Chine actuelle et ce qu'il s'y passe m'effraie. Autant vous le dire, il ne faut pas se fier au résumé.

J'en suis moi-même navrée mais j'ai abandonné ma lecture. Pourtant, j'ai insisté me disant que je finirai bien par le comprendre ou que quelque chose se passerait. Ce livre n'est pas fait pour les personnes n'ayant pas de connaissances sur la Chine. J'en ai très peu me concernant et il m'a été difficile de le lire au point de l'abandonner. Je lisais un passage pour l'oublier le lendemain. De ce fait, il m'a été impossible de le continuer. Cet essai est fait pour des personnes vraiment calé sur la Chine et s'intéressant à la géopolitique. 

En bref, ce livre n'est pas fait pour tout le monde. Avec moi, c'est perdu mais je pense qu'il doit être passionnant pour les personnes intéressées.

mercredi 13 mai 2020

Je pense mieux de Christelle Petitcolin

Je pense mieux de Christelle Petitcolin
Autrice : Christel Petitcolin
Maison d'édition : Guy trédaniel
Date de sortie : Mars 2015
ISBN : 978-2-8132-0795-1
Pages : 238
Prix : 19

Résumé : "La parution de Je pense trop a été (et est encore !) une aventure extraordinaire : Je n’avais jamais reçu autant de mails, de posts, de textos et de lettres à propos d’un de mes livres ! Vous m’avez fait part de votre enthousiasme, de votre soulagement et bombardée de questions : sur les moyens d’endiguer votre hyperémotivité, de développer votre confiance en vous, de bien vivre votre sur efficience dans le monde du travail et dans vos relations amoureuses… Vous avez abondamment commenté le livre. Je me suis donc appuyée sur vos réactions, vos avis, vos témoignages et vos astuces personnelles pour enrichir ce nouvel ouvrage. Je pense trop est devenu le socle à partir duquel j’ai élaboré avec votre participation active de nouvelles pistes de réflexions pour mieux gérer votre cerveau."

Je pense mieux est un livre-lettre, un livre-dialogue, destiné aux lecteurs qui connaissent déjà Je pense trop et qui en attendent la suite.

MON AVIS : Lorsque j'ai commencé un stage d'immersion, j'ai commencé à lire ce livre espérant avoir une aide afin d'éviter les pièges dans lesquels je suis tombée par le passé. En le lisant, je me suis rendue compte du travail que j'ai effectué seule et grâce au livre précédent "je pense trop". J'ai ressenti une forme de fierté à cette idée. Le travail n'est pas fini mais une grosse partie est faite.

De ce fait, je me suis sentie moins concernée par certains passages du livre. Pour d'autres, si. Comme l'aspect professionnel. Le plus intéressant concerne le fonctionnement des personnes normales. Ça peut paraître stupide mais pour une personne comme moi qui ne sait pas rester en place physiquement et mentalement, c'est compliqué parfois de comprendre le fonctionnement des autres.

Autre chose intéressante concerne les relations amoureuses. Il faut savoir qu'on attire forcément des pervers narcissique et autres joyeusetés (j'ai déjà dit que je préférais le célibat? Vous savez pourquoi maintenant). Et bien, l'autrice nous rappelle qu'on a le droit d'être égoïste, de prendre du temps pour soi et surtout de ne pas laisser quelqu'un nous culpabiliser.  Parce que c'est ce qu'ils sont et il faut arrêter de trouver des excuses à ces gens-là.

En bref, cette lecture fut instructive pour moi. Je pense qu'elle peut aider surtout sur la gestion des pervers narcissique et dominants. Elle a d'ailleurs fait d'autres livres sur ce sujet

jeudi 2 avril 2020

Idoles de Marianne Weller

Idoles de Marianne Weller
Autrice : Marianne Weller 
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : Mars 2020
ISBN : 979-10-91555-63-0
Pages : 172
Prix : 18

Résumé : En 2004, un nouveau groupe de cinq chanteurs fait ses débuts en Corée du Sud. Le plus jeune a quinze ans, le plus âgé dix-sept. Ils se sont rencontrés par hasard, réunis par la plus grosse agence de production du pays. Ils vont devenir le groupe le plus célèbre de toute l’Asie, battant tous les records de popularité. Et les meilleurs amis du monde. Mais, pour trois d’entre eux, la liberté compte plus encore. En 2009, entouré d’une pression médiatique énorme, le groupe vole en éclat et les ennuis commencent. Procès, déchirements, l’industrie musicale coréenne ne compte pas laisser s’envoler ainsi la poule aux œufs d’or…
​Un récit inspiré de l’histoire du groupe TVXQ!, stars incontestées de la deuxième génération de K-pop, éternellement regrettés, longtemps pris pour modèles par la génération d’aujourd’hui.
C’est l’histoire d’une amitié hors du commun. En particulier celle de Junsu, Yoochun et Jaejoong, les trois « fugitifs », qu’une impressionnante armada de fans de tous âges et de tous pays soutiendra sans relâche dans leur défi : continuer à rassembler les foules à contre-courant d’un star system qu’ils ont osé bousculer. Un parcours de découverte où se confrontent les générations, entre intérêts économiques, respect des traditions et quête de reconnaissance individuelle.
Ce récit documenté et vivant, donnant aussi la parole aux fans, est une excellente introduction à l’univers de la K-pop. Au-delà du groupe ici pris comme exemple, il permet de comprendre la fascination qu’exercent aujourd’hui des groupes comme BTS et leur incroyable succès planétaire.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition de m'avoir proposé ce service presse.
J'écoute les TVXQ depuis que j'ai découvert la Kpop en 2012. Ce n'est pas mon groupe préféré mais je connaissais vaguement leur histoire mais sans m'y attarder plus que ça. Lorsque j'ai vu ce livre, je savais que j'apprendrai des choses déplaisantes mais ce n'est pas les seules choses choquantes qu'on peut connaître.

On sait ce qu'on fait en écoutant de la Kpop. Il est vrai que la nouvelle génération à plus de chance mais les problèmes sont loin d'être terminé. Les TVXQ sont les premiers à avoir mis un pavé dans la marre avec tout ce que cela implique. On peut dire que la SM entertainment a un comportement proche de celui de la mafia quand même. Interdire à des gens de faire carrière sans eux, c'est violent.

J'admire ces trois personnes. Ils ont enchaîné les galères, la solitude et ils ont fait face. Heureusement qu'ils ont eu le soutien de leurs fans et de leur proche. L'art de la manipulation est très présent quand même. Je salue le travail de l'autrice afin de donner le plus d'informations possibles sur l'affaire malgré la censure encore présente bien que les choses se soient tassées.

Ce livre est plus qu'utile et met en avant des choses que je pensais. On pourrait mentionner bien d'autres choses sur ce milieu obscure. Je pense à la TS entertainment qui a la majorité des groupes contre eux. BAP sont les premiers à avoir porté plainte et maintenant l'agence manipule les membres des deux derniers groupes afin de les séparer.

En bref, j'ai appris énormément de choses même si, comme le dit l'autrice, il est très probable qu'on ne sache jamais certaines choses encore mystérieuses sur ce dossier.

jeudi 16 janvier 2020

Little Brother de Raphaël Enthoven

Auteur : Raphaël Enthoven
Maison d'édition : Gallimard
Date de sortie : 2017
ISBN : 9782070179336
Pages : 128
Prix : 12

Résumé : En quoi le dessin d’une mouche au centre de l’urinoir fait-il de l’homme un mouton?
Pourquoi les gens qui font des «quenelles» tiennent-ils à montrer qu’ils ont le bras long?
D’où vient l’idée saugrenue de fin du monde?
Qui dira la tragédie du sac plastique à usage unique, que son immortalité condamne?
Comment se fait-il que chaque époque ait eu des gens pour dire que «c’était mieux avant»?
Quelle différence entre un twitto et un gladiateur, et entre le «mode avion» et le souverainisme?
Que restera-t-il du vintage quand, dans quelques années, notre passé immédiat n’aura plus que des objets virtuels à offrir en chemin à ceux qui voudront, malgré la fin de l’histoire, partir encore à la recherche du temps perdu?
En un mot, comment échapper, face au monde et à ses objets, au triste sentiment de savoir?
En gardant à l’esprit que, contrairement à une idée reçue, quand l’imbécile montre la Lune, le sage regarde le doigt…

MON AVIS : L'un des derniers livres que j'ai lu en 2019. J'aime beaucoup Raphaël Enthoven. Lire son roman était presque une évidence. J'écris presque parce qu'écouter un philosophe n'est pas la même chose que le lire.

Ce livre regroupe des chroniques qu'il a fait à la radio plus une inédite. Il y aborde plein de sujets actuels : la politique, les réseaux sociaux, les selfies et tant d'autres choses. J'ai forcément été plus concerné par certains que d'autres. L'un d'entre eux parle de la féminisation des métiers. Le débat est présent puisque je trouve ses arguments très moyens.

Ce qui est très appréciable, c'est que ce livre soit ouvert à la discussion et ça se ressent. L'avis du philosophe n'est pas toujours très précis. Il fait plutôt comme un tableau des avantages et inconvénients de chaque thème.

En bref, une lecture intéressante qui fait réfléchir sur certains sujets. Je pense que chaque individu aura une réaction différente en lisant ce livre.

lundi 25 novembre 2019

Je pense trop de Christel Petitcolin

Je pense trop de Christel Petitcolin
Autrice : Christel Petitcolin
Maison d'édition : Guy Trédaniel
Date de sortie : Décembre 2010
ISBN : 978-2-8132-0196-6
Pages : 224
Prix : 17,50

Résumé : Qui pourrait penser qu’être intelligent puisse faire souffrir et rendre malheureux ? Pourtant, je reçois souvent en consultation des gens qui se plaignent de « trop penser ». Ils disent que leur mental ne leur laisse aucun répit, même la nuit.
Ils en ont marre de ces doutes, de ces questions, de cette conscience aiguë des choses, de leurs sens trop développés auxquels n’échappe aucun détail. Ils voudraient « débrancher » leur esprit, mais ils souffrent surtout de se sentir différents, incompris et blessés par le monde d’aujourd’hui.
Ils concluent souvent par « Je ne suis pas de cette planète ! » Ce livre propose des cours de mécanique et de pilotage de ces cerveaux sur efficients.

MON AVIS : Ça fait un moment que j'ai lu ce livre. Je ne vais pas expliquer pourquoi je l'ai acheté et lu. Ça me paraît évident. Je pense avoir bien fait d'attendre pour le lire. Il faut être prêt pour accepter ce que l'autrice mentionne dans ce livre. Elle y parle d'hypersensibilité mais pas seulement. Elle explique comment fonctionnent les personnes qui pensent trop. Vous savez? Ces personnes qui ont toujours 50 000 trucs en tête et qui n'arrivent pas à dormir parce que leur cerveau part en roue libre au moment d'aller se coucher? Et bien j'en fais partie.

Dans ce livre, Christel Petitcolin explique tellement de choses tellement vrai. Elle commence par lister les phrases qu'elle a le plus souvent entendu de la part de ce type de personne. J'y ai découvert que les psys ne me seraient pas vraiment utiles étant donné qu'ils ne sont pas formés pour ces personnes-là. Les exemples qu'elle prend m'ont fait sourire voir rire tant je m'y suis retrouvée que ce soit pour les questions qu'on se pose pendant des plombes avant un rendez-vous, Les autistes asperger sont mentionnés également faisant parti de ces gens qui pensent trop.

La dernière partie de ce livre est consacrée à quelques petites choses qu'on peut essayer de faire pour penser moins ou mieux. Elle a d'ailleurs écrit un livre qui porte ce titre "je pense mieux". Il faudra que je me le procure. En plus, elle fait la liste des étapes par lesquelles on passe suite à la lecture de ce livre. Et c'est tellement vrai.

Je vous mets le lien de ma vidéo que j'ai fait le lendemain de ma lecture. Ça vous en dira plus.

mardi 2 juillet 2019

Qu'il est bon d'être mauvais de L'odieux connard

Auteur : L'odieux connard
Maison d'édition : Points
Date de sortie : 4 Juin 2015
ISBN : 9782757854655
Pages : 288
Prix : 7,40

Résumé :
« Qu’il est bon d’être mauvais ». C’est le credo de l'Odieux Connard dont le blog compte déjà près de 4 millions de lecteurs. Dans cet ouvrage, il persiste à signer des spoilers de films, tels Twilight en deux minutes, mais il s’interroge aussi sur des questions beaucoup plus pratiques : Comment parler le jeune ? Comment survivre au monde hostile d’une grande surface ? Faut-il coucher le premier soir ?
Ce livre est composé aux deux tiers de textes totalement inédits et d’articles cultes du blog, comme l’art mystérieux du selfie ou la page Facebook d’Hitler.
L’Odieux Connard est un être maléfique mais terriblement attachant que l’on reconnaît à sa cravate rouge, et à son cynisme légendaire.

MON AVIS : Qu'il est bon de lire ce livre surtout! Ce livre est rempli de punchline sur le cinéma, le comportement des hommes envers les femmes, les enfants et l'éducation. Les résumés de twilight sont tellement drôles. Concernant Hunger Games, le paragraphe est juste tellement vrai. Je ne parle pas de Harry Potter et le seigneur des anneaux version  facebook (que pour le seigneur des anneaux).

Les réflexions sur les femmes au cinéma, je me les suis déjà faites. Les enfants s'en prennent plein la figure. Le chapitre sur les chats m'a fait profondément rire ayant connu beaucoup de situations. Pareil pour les chiens. Les professeurs sont défendus. On ne peut pas en dire autant pour les pédagogues.

La tonalité du livre est à l'ironie et à l'humour noir. J'avoue que deux chapitres m'ont faire rire : comment quitter avec élégance et comment faire son nœud de cravate. C'est tout ce que j'aime.

En bref, je ne peux que vous recommander de lire ces livres jubilatoire.