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vendredi 14 octobre 2022

Là-bas, sous le ciel clair de Soo Ja Pracca

Là-bas, sous le ciel clair de Soo Ja Pracca

Autrice : Soo Ja Pracca
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 6 Octobre 2022
ISBN : 9791091555784
Pages : 101
Prix : 15
 

Résumé : Le 25 juillet 1975, à l’aéroport du Bourget, quelques dizaines d’enfants coréens débarquent d’un avion en provenance de Séoul. Ils sont ensuite répartis aux quatre coins de la France pour démarrer une nouvelle vie avec leur nouvelle famille. Parmi eux se trouve Choi Soo Ja, une petite fille de quinze mois abandonnée et trouvée devant un poste de police à Nonsan, petite ville du centre-ouest de la Corée, avant d’être transférée à Séoul pour une adoption à l’international.
Comme elle, ce sont des dizaines de milliers d’enfants coréens qui endosseront une nouvelle identité et qui grandiront dans un autre pays, avec un autre nom, une autre famille, une autre langue. « Là-bas, sous le ciel clair » retrace le destin d’une de ces enfants et la relation qu’elle entretient avec son pays d’origine aux différents âges de sa vie.
Son premier retour à l’âge de seize ans amorcera un long processus d’acceptation puis de recherche et de tentative de reconstitution. Ce témoignage revient sur une période de l’histoire coréenne durant laquelle près de deux cent mille enfants ont été abandonnés puis dispersés à travers le monde. Il interroge les conséquences psychiques et affectives du traumatisme de l’abandon et du déracinement et relate la quête d’identité et la lutte menée contre la reproduction inconsciente des schémas de vie. Le livre aborde la question de la transmission et de la résilience. L’histoire familiale transcendée peut de nouveau s’écrire et échapper au vide et à l’absence.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition, une fois de plus, pour leur confiance et ce service presse. 

Honnêtement, ce n'est pas ce que je lis habituellement mais je fais pleinement confiance à la maison d'édition. J'ai bien fait. J'ai appris beaucoup de choses par ce court roman. Soo Ja a été adoptée par un couple français en Corée du Sud. Ses derniers, lorsqu'elle a seize ans, décide de se rendre là-bas afin qu'elle puisse connaître ses origines.

La jeune fille d'alors n'a pas dans l'idée de retrouver sa vrai mère. Elle découvre juste la Corée du Sud. On ne lui montre pas seulement l'image de carte postal mais également l'envers du décors, les aspects moins reluisants notamment sur le marché. 

Très rapidement, les parents adoptives avec Soo Ja vont découvrir des choses sur l'association qui a permis l'adoption. J'ai été choquée par ce que j'ai lu. Après, on se demande pourquoi j'ai du mal avec les religions. Encore plus concernant les associations étrangères. Je n'en dirai pas plus pour laisser découvrir les choses.

Très franchement, j'ai pensé à "la reine d'Itaewon" pour sa capacité à dire beaucoup en si peu de pages. C'est le seul point commun. Ici, on parle de l'impact de l'adoption d'un enfant coréen par des étrangers occidentaux principalement. Et pas seulement. Les parents adoptifs sont juste géniaux. Ils l'ont réellement aimé et c'est réciproque. On le sent dans la plume de l'autrice. Elle ne leur en veut pas du tout. 

Le parcours de Soo Ja est impressionnant quand on voit son parcours professionnel. Elle a fait tellement. Elle a pris le temps de se retrouver même si on sent qu'elle ne se retrouve pas en Corée du Sud. Ce qui s'explique par le fait qu'elle a été adoptée lorsqu'elle était encore bébé.

En bref, ce roman est très intéressant. On apprend pas mal de choses sur l'histoire de la Corée du Sud mais aussi l'évolution de ce pays par le regard de Soo Ja.

mercredi 6 mai 2020

Le chat qui venait du ciel de Hiraide Takashi

Auteur : Hiraide Takashi
Maison d'édition : Philippe Picquier
Date de sortie : 5 Septembre 2006
ISBN : 9782877308717
Pages : 130
Prix : 6,10

Résumé : Voici un roman touché par la grâce, celle d'un chat " si petit et si frêle qu'on remarquait tout de suite ses oreilles pointues et mobiles à l'extrême ". Quand un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d'une ancienne demeure japonaise, il ne sait pas encore que sa vie va s'en trouver transformée. Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au cœur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu par l'abandon, foisonnant d'oiseaux et d'insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis... Hiraide Takashi, qui est avant tout poète, a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du " chat qui venait du ciel ", son premier roman, largement autobiographique.

MON AVIS :J'ai eu peur au début de ne pas aimer ce roman. Beaucoup trop de descriptions et de blabla mais nécessaire à la suite. Un couple sans enfant va s'attacher au chat de leur voisine à force de le voir dans leur cours. On va suivre la vie du couple en parallèle avec celle du chat et de son comportement.

Au final, il se passe ce qu'il se passe dans la vraie vie : les chats manipulent les hommes et c'est l'homme qui se fait avoir une fois de plus. Je n'ai pu que sourire face aux situations décrites dans le roman vu que je les ai connus. Pour faire simple, en plus de nous manipuler, le chat veut prendre la place de l'homme en manger comme lui, en prenant sa place dans le lit sans parler de sa façon de nous regarder parfois.

C'est un livre pour les amoureux des chats. C'est certains. En parallèle, on suit l'évolution du Japon au travers du prix de l'immobilier. C'est très intéressant. Certains évènements m'ont surprises. Je ne les ai pas vu venir. Mais surtout, une fois qu'on a un chat, on en veut d'autres.

En bref, c'est un livre qui se lit vite une fois passé un début un peu long et intéressant.

mercredi 10 octobre 2018

Le scaphandre et le papillon de Jean-Dominique Bauby

Auteur : Jean-Dominique Bauby
Maison d'édition : Robert Laffont
Date de sortie : 2007
ISBN : 9782221109748
Pages : 144
Prix : 16,50

Résumé : Le 8 décembre 1995, brutalement, un accident vasculaire a plongé Jean-Dominique Bauby dans un coma profond. Quand il en est sorti, toutes ses fonctions motrices étaient détériorées. Atteint de ce qu'on appelle le « locked-in syndrome » - littéralement : enfermé à l'intérieur de lui-même -, il ne pouvait plus bouger, manger, parler ou même simplement respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un œil bouge. Cet œil - le gauche -, c'est son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie.
Avec son œil, il cligne une fois pour dire « oui », deux fois pour dire « non ». Avec son œil, il arrête l'attention de son visiteur sur les lettres de l'alphabet qu'on lui dicte et forme des mots, des phrases, des pages entières... Avec son œil, il a écrit ce livre : chaque matin pendant des semaines, il en a mémorisé les pages avant de les dicter, puis de les corriger.
Sous la bulle de verre de son scaphandre où volent des papillons, il nous envoie ces cartes postales d'un monde que nous ne pouvons qu'imaginer - un monde où il ne reste rien qu'un esprit à l'œuvre. L'esprit est tour à tour sarcastique et désenchanté, d'une intensité qui serre le cœur. Quand on n'a plus que les mots, aucun mot n'est de trop.

MON AVIS : Les informations sur le livre sont celles de la version de 2007. Ma version date de 1997. C'était encore en franc. Je ne savais pas que c'était une autobiographie avant de le lire. J'en avais entendu parler par le biais du cinéma mais je préfère toujours livre un livre aux écrans.

Je m'attendais à quelque chose de sombre. Pas tant que ça. L'auteur fait preuve d'humour, de cynisme et d'ironie face à ce qu'il traverse. Il montre l'humain face au handicap et son incapacité à rester naturel face à une personne handicapée. En tout cas, pour la plupart des personnes présentes. Le ton choisi est volontairement mordant. Le but n'est pas de démoraliser ou d'obtenir une forme de pitié de la part du lecteur; Le but est juste de permettre de comprendre ce qu'il se passe dans sa tête à défaut de pouvoir communiquer comme avant.

Certains chapitres renvoient à son passé jusqu'à son arrivé dans ce centre. On voit la différence entre l'homme actif avec un travail, une femme et des enfants et l'homme en fauteuil roulant. Il veut monter au lecteur que la vie et courte et qu'il faut en profiter tant qu'on le peut.

En bref, j'ai beaucoup apprécié cette lecture surprenante en émotion. J'espère vraiment que d'autres le liront.

lundi 3 septembre 2018

La fois où je suis devenu écrivain de Vincent Cuvellier

La fois où je suis devenu écrivain de Vincent Cuvellier
Auteur : Vincent Cuvellier
Maison d'édition : Rouergue
Date de sortie : Mars 2012
ISBN : 978-2-8126-0332-7
Pages : 80
Prix : 8,50


Résumé : À la fin de la troisième, Vincent Cuvellier est viré du collège. Son adolescence, c’est des stages bidons, des petits boulots, le chômage… mais aussi les filles et la rage de s’en sortir. Il sait une chose : il adore écrire et rêve de devenir écrivain. Alors il écrit, sans se poser de questions. C’est comme ça qu’il publie son premier roman. À 16 ans. Vingt-cinq ans plus
tard, il se souvient de ses débuts d’écrivain.
Un livre vrai qui claque fort !


MON AVIS : Ce roman est assez particulier. C'est l'histoire même de l'auteur et de son parcours en tant qu'écrivain. Il a un style mordant et plein d'ironie. Il montre l'envers du décors et que tout le monde peu devenir écrivain à condition de le vouloir et d'être prêt à galérer. 

En effet, tout au long du livre, on a droit à des extraits de son premier roman. Au vue des passages que j'ai lu, ça ne me donne pas trop envie de le lire tant il est cache. peut-être un peu trop pour moi. On suit également son parcours entre son premier roman et le deuxième. Une certain nombre d'années s'écoulent entre les deux. L'angoisse d'écrire le deuxième tant attendu est bien présent tout comme ses galères dans sa vie professionnelle et personnelle. Il trouvera son bonheur dans la littérature jeunesse, plus libre à ses yeux.

En bref, ce roman est vraiment honnête sur toute la ligne. L'auteur ne fait pas de censures et montre la réalité derrière ce métier qui fait rêver mais loin d'être évident.