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mercredi 26 février 2020

Histoires tombées d'un éventail : contes traditionnels humoristiques japonais, répertoire du rakugo

Histoires tombées d'un éventail : contes traditionnels humoristiques japonais, répertoire du rakugo
Autrice : Sandrine Garbublia 
Maison d'édition : L'harmattan 
Date de sortie :  Octobre 2019 
ISBN : 978-2-343-18485-2 
Pages : 208 Prix : 20 

Résumé : Il existe au Japon un art populaire, simple, limpide, où chacun se retrouve, réunissant tous les âges et tous les milieux sociaux, qui demeure pourtant méconnu en France : le rakugo. Art de la parole, celle « qui a une chute », le rakugo rassemble pour faire rire avant tout, parfois aussi frémir. Il s'inscrit dans la tradition mondiale du conte mais avec une identité très personnelle. Toute l'énergie du conteur se concentre dans le haut du corps, rayonne et révèle au public des trésors d'imagination. Les Japonais n'hésitent pas, un sourire aux lèvres, à parler de « stand-up assis ».
À travers ces Histoires tombées d'un éventail, c'est un nouveau reflet du Japon qui s'offre à nous. À la fois populaire et surprenant. Un voyage immobile, de l'ère Edo à nos jours, pour découvrir ce pays comme vous ne l'avez encore jamais lu.

MON AVIS : Merci à la maison d'édition d'avoir accédé à ma demande de service presse. Quel plaisir de voir du rakugo publié en France! J'en avais entendu parler mais jamais vu ni lu ni rien. Quand j'ai vu ce livre, j'ai sauté sur l'occasion. La couverture est sublime et représente très bien l'esprit de ce livre.

Pour ceux qui ne connaissent pas, rassurez-vous. Ce livre comprend une préface et une introduction. Vous pourrez ainsi imaginer le rakugoka sur scène et vous imprégner de l'ambiance. Il faut savoir que les textes choisis sont des textes étant réellement joués au Japon. Ils ont été traduit pour nous permettre de découvrir le rakugo et pourquoi pas aller en voir. En effet, des français adaptent ce genre pour nous. Et quel bonne idée! Si j'ai l'occasion d'en voir un jour, je m'y rendrais.

Le principe du rakugo, comme indiqué dans le titre, est de raconter des histoires humoristiques dont l'essentiel réside dans la chute. J'ai adoré. C'est drôle et juste. On y trouve l'élégance mêlée à l'humour et au respect. Les histoires peuvent être des moments du quotidien, des histoires de fantômes ou autres. Je voyais vraiment les histoires défilées sous mes yeux. On n'a droit qu'à douze histoires choisies. 

Autre point fort, outre le lexique à la fin, on y trouve des interviews de rakugokas reconnus au Japon ainsi qu'une biographie de Henry Black, un britannique devenu rakugoka au Japon au 19ème siècle. On y trouve aussi des photos montrant la différence entre la réalité et la gestuelle des rakugokas. C'est incroyable.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec ce livre. J'espère voir du rakugo en France et pourquoi à la télévision. Si l'éditeur souhaite en publié d'autres, je suis preneuse.

lundi 23 septembre 2019

La lune en papier de Andy Kihoon Yoon

La lune en papier de Andy Kihoon Yoon
auteur : Andy Kihoon Yoon
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : Mai 2019
ISBN : 979-10-91555-55-5
Pages : 208
Prix : 15

Résumé : 1. La Lune en papier (Traduction : Françoise BLANCHARD-CHOI, LEE Hwawon, éditée par Nicolas HAZARD)
La Lune en papier aborde le thème de l’identité, qui, comme la lune qui change de forme chaque nuit, reste pourtant la même. Diane, une jeune femme d’origine coréenne et adoptée par une famille française, finit par rencontrer sa mère biologique après trente ans de séparation, grâce à l’aide d’une Coréenne, Yunhee. Derrière ce geste, cette femme veut en fait apaiser le remords qui l’a poursuivi toute sa vie : elle avait été payée pour faire le passeur auprès d’une famille adoptive. Le sens de la pièce s’éclaire au moment de la rencontre entre la fille et sa mère qui fabrique des lunes en papier : quels que soient le nom et la nationalité, chacun est amené à se questionner sur ce qui fait sa vraie identité.

2. Pianoforte, ma vie (Traduction : CHUNG Ye Young)
Pianoforte, ma vie raconte l’histoire d’un pianiste vers la fin de sa carrière. Il se remémore avec regret la dernière fois où ses doigts ont dansé sur les touches. Sa vie en quête de la perfection du jeu le met dans un profond désespoir. Mais c’est tout à la fin de sa vie qu’il réalise l’essence de son art : chanter ses propres rêves et son espoir en musique. La pièce se déploie autour du monologue d’un acteur et du jeu d’un pianiste, qui dialoguent tout au long du spectacle. La représentation de cette pièce a eu une belle réception auprès du public et des critiques dans plusieurs festivals de théâtre, comme par exemple à Avignon.

3. Pianoforte, mon amour (Traduction : CHUNG Ye Young)
Pianoforte, mon amour est un spectacle où le théâtre, la musique et la danse collaborent en élargissant ainsi l’expérience des spectateurs. Un pianiste raconte son histoire d’amour tragique avec une jeune prodige du violon. Celle-ci trouve le paroxysme de son inspiration musicale dans l’automutilation, c’est-à-dire le silence. Un pianiste et une violoniste, interprètent les morceaux qui correspondent au monologue de l’acteur incarnant le rôle du pianiste. Une danseuse de tango invite les personnages et les spectateurs à un autre niveau de perception dans cette pièce qui fait suite à Pianoforte, ma vie.

4. Á la lueur des lampadaires (Traduction : LEE Hye-kyoung, Nicolas HAZARD)
Á la lueur des lampadaires nous invite à un voyage dans le temps et l’espace via quatre épisodes qui se déroulent sous des lampadaires le long d’une ancienne ruelle du quartier des ferronniers de Mullae à Seoul. Une jeune femme ayant quitté sa famille pour réaliser son rêve, un chasseur poursuivant sa proie invisible, la fille d’un forgeron chantant dans un cabaret et un boxeur anonyme, tous ces personnages nous font nous interroger sur notre propre rêve et sur ce que nous avons perdu en le poursuivant. Œuvre majeure du « Projet des arts sans frontières » à Mullae en 2007, la pièce est connue comme un des premiers essais mémorables du spectacle de rue en Corée, reflets de vies réellement vécues sur le lieu de la représentation.

MON AVIS :Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce SP.

Comme vous le savez, j'adore l'Asie. Je n'avais pas fait attention au fait que ce soit un recueil de pièces de théâtre. Ce n'est pas plus mal. J'en lis très rarement. J'ai été étonné de trouver le texte en deux langues pour la première pièce (français et coréen). Cette première pièce parle des enfants coréens adoptés en France. Il y a une très belle réflexion sur les financements des associations entre autre chose. Elle est touchante surtout par la relation entre Yunhee et Diane.

Les deux nouvelles suivantes parlent d'un pianiste. Elles peuvent être jouées indépendamment. L'histoire de ce pianiste est magnifique et passionnante. On retrace sa vie de pianiste et un passage de son apprentissage. La passion de la musique et le perfectionnisme sont très bien mis en avant. L'amour et l'admiration sont très bien travaillées. La frontière entre les deux est mince.

La dernière pièce est surprenante. Elle se joue dans une ruelle. On suit plusieurs histoires. Celui de deux sœurs qui se sont perdus de vue, d'un boxeur qui ne gagne jamais, une chanteuse qui réalise son rêve quand elle a perdu ce à quoi elle tient le plus. Toutes ces histoires sont très humaines, parlent de sacrifices, de l'impossibilité de réaliser son rêve pleinement.

En bref, j'ai été agréablement surprise par la qualité de ces pièces et de leur mise en scène. On y parle avant toute chose de l'humain.

lundi 17 octobre 2016

Harry Potter et l'enfant maudit de J.K Rowling, John Tiffany et Jack Thorne

Harry Potter et l'enfant maudit
Auteurs : J.K Rowling/ John Tiffany et Jack Thorne
Maison d'édition : Gallimard
Date de sortie : 14 Octobre 2016
ISBN : 9782075074209
Pages : 352

Résumé : La huitième histoire. Dix-neuf ans plus tard.
Être Harry Potter n'a jamais été facile et ne l'est pas davantage depuis qu'il travaille au cœur des secrets du ministère de la Magie.
Marié et père de trois enfants, Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, tandis que son fils Albus affronte le poids d'un héritage familial dont il n'a jamais voulu.
Quand passé et présent s'entremêlent dangereusement, père et fils se retrouvent face à une dure vérité : les ténèbres surviennent parfois des endroits les plus inattendus. 

MON AVIS : Ça fait longtemps que je voulais le lire. Je voyais que beaucoup de blogueuses l'avaient lu en VO ou l'avait acheté à la sortie. J'ai attendu samedi pour l'acheter et je l'ai lu dimanche. Ba oui, je travaille. Je ne peux malheureusement pas tout faire. J'ai un peu appréhendé vu que certains ont dit qu'il n'était pas si extraordinaire que ça. Je ne parlerais pas de la presse qui ne fait que vendre du papier et ne sait jamais valoriser quoique ce soit qui ne soit pas un minimum "intello". Bref, passons.

Vous le savez tous. Il s'agit d'une pièce de théâtre. Certains n'apprécient pas ce genre, d'autres ont dit que ça dénaturait la saga. Personnellement, j'ai bien aimé le principe de la pièce de théâtre. Les échanges m'ont semblé beaucoup plus vivant que si c'était écrit sous la forme d'un roman. Ce choix est d'autant plus judicieux que toute une génération peut être amené à lire par la suite des pièces de théâtre comme la saga a amené toute une génération à lire des romans. Ça va moderniser un genre que les jeunes n'apprécient pas forcément ou néglige pour ne pas passer pour ringard. Ayant travaillé dans un CDI, je peux vous dire que le théâtre est apprécié quand les élèves doivent jouer la pièce mais c'est tout. De là à en lire, il ne faut pas abuser. Alors l'argument disant que c'est perturbant pour les fans, non. Je ne suis pas d'accord. L'essence de la saga est toujours présente. 

Concernant les personnages, on a le plaisir de retrouver Harry, Ron et Hermione ainsi que d'autres grandes figures de cette saga. On découvre des aspects de leur personnalité assez surprenante. Ils ont grandi, vieilli et surtout mûri. Forcément, ceux qui s'attendaient à les retrouver comme dans la saga sont déçus et n'ont pas pensé à leur évolution. Personnellement, j'ai apprécié de voir Harry avec ses défauts et ses difficultés parfaitement cohérentes et pas stupides. Hermione a un poste qu'on n'imagine pas ou presque pas mais ça lui va bien même si elle est très coulante avec Harry. Quand à Ron, il reste fidèle à lui-même en moins gaffeur. J'ai trouvé très touchante la demande qu'il fait à Hermione. Quand aux enfants, j'ai trouvé Scorpius, le fils de Drago dès plus charmant. Si je dois avoir un fils, j'en veux un comme lui. James ressemble un peu beaucoup à son grand-père. Lily est super mignonne et m'a rappelé sa mère. Quand à Albus Severus, j'ai bien eu envie de lui en mettre une. Sale gosse. Il a de la chance d'avoir Harry pour père. Au final, il pensait bien faire ou voulait faire comme son père. On ne sait pas au finale ce qu'il voulait faire mais on lui pardonne. Et enfin, Rose, la fille de Hermione et Ron, ressemble énormément à sa mère. Elle est peut-être même pire. 

Concernant l'intrigue, je l'ai trouvé très bien faite et cohérente. Je regrette juste que les blogueurs aient annoncé quelque chose sur la toile au sujet de Bellatrix Lestrange. J'aurais préféré ne pas le savoir. Je sais que certains ont été choqués par ça mais moi non. J'ai même trouvé ça malin. Ça montre que Voldemort savait qu'il risquait de ne pas s'en sortir et surtout que nous, fans, n'avions pas cerné totalement le personnage. Qui a dit qu'il avait besoin d'avoir des sentiments humains pour ça? Personne. Même dans notre société ça arrive. Quand aux thèmes abordés, j'ai beaucoup aimé. Comment les enfants vivent avec la célébrité de leurs parents? Comment les parents doivent réagir à ça? Vouloir changer le passé dans un but louable mais avec quelles conséquences? Mais également, les stéréotypes et préjugés. Ils sont importants et apportent une profondeur à l'histoire et poussent nos deux jeunes héros pas forcément très doués ou très involontairement doués à apprendre très vite de leurs erreurs. J'ai été très touché par la relation entre Scorpius et Drago. Elle est peut-être maladroite mais on sent une profonde affection entre eux. Scorpius m'a bien fait rire à la fin. Je serais curieuse de savoir si son pronostique s'avère exact et comment les parents de Rose réagiraient dans ce cas. 

Autre chose, on a aussi l'occasion de revivre un peu quelques passages de la saga du point de vue de Albus et Scorpius. Certains de ces passages n'étaient pas décrit dans la série. Ici, on peut les vivre vraiment. On retrouve des lieux peu visiter. On apprend les bouleversements depuis la fin de la guerre. D'autres passages connus réapparaissent et sont vécus du point de vue des personnages présents. Je ne dirais rien de plus si ce n'est que c'est cohérent avec l'histoire d'origine. Certaines choses expliquent les évènements du premier.

En bref, j'ai adoré cette pièce. Je n'ai pas vu les pages défilées. J'ai même fait attendre ma meilleure amie alors qu'on allait sortir le temps de finir un acte. Elle est très bien écrite et tout à fait cohérente. Au final, on n'avait jamais su ce que pensait réellement Harry et là on en a l'occasion. Elle est riche en humanité et donne une petite leçon et pas des moindres. On apprend toute sa vie.
COUP DE CŒUR