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mercredi 30 avril 2025

Hunger games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur de Suzanne Collins

Hunger games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur de Suzanne Collins
Autrice : Suzanne Collins
Maison d'édition : PKJ
Date de sortie : 20 Mai 2020
ISBN : 9782266305754
Pages : 560
Prix : 19,90

Résumé : C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate. 
Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine.
Dans l'arène, ce sera un combat à mort.
Pour assouvir son ambition, Coriolanus parviendra-t-il à réprimer l’affection grandissante qu’il ressent pour sa candidate, condamnée d’avance ?

MON AVIS : À l'annonce de la sortie de ce livre, j'ai eu peur que ce soit le livre de trop, juste pour vendre. En voyant le résumé, j'en attendais beaucoup. L'idée est quand même excellente. Écrire l'histoire de Coriolanus Snow avant qu'il ne devienne le président du Capitol, il fallait y penser. Il a fallu que le film sorte pour que je lise enfin. Et j'ai bien fait de le lire.

On rencontre Coriolanus alors étudiant. Il est ambitieux et cache la réalité de sa situation financière. Son objectif est de gagner la bourse pour le meilleur élève. Sauf que rien ne va se passer comme il le pense. Pour la première fois, les jeux seront diffusés en direct et les élèves seront chacun les mentors d'un des tributs. Évidemment, il se retrouve avec un tribut du district douze. Pourtant, il va être surpris par la personnalité de Lucy Gray Bird.

Coriolanus évolue tout au long du roman. Au début, on sent qu'il veut retrouver le prestige de sa famille mais que la guerre l'a marqué. Il vit avec sa cousine très humaine et bienveillante ainsi qu'avec sa mère nostalgique du prestige de la famille Snow. Elle met la pression de manière inconsciente sur les épaules de son fils. Il va donc faire ce qu'il faut pour être bien vu. La rencontre avec Lucy va faire basculer tous ses plans. On sait qui est Coriolanus mais j'ai apprécié que l'autrice montre qu'à l'origine, il n'était pas complètement pourri au point de nous pousser à faire preuve d'empathie. Il n'est ni bon ni mauvais.

Lucy est une personnalité. Sous ses airs de jeune fille frêle se cache une personnalité. Preuve en est ce qu'elle fait lorsque son nom sort lors de la moisson. Contrairement à d'autre tribu, elle ne se laisse pas aller à la peur. Elle continue de sourire et le chant est sa meilleure arme. C'est comme ça qu'elle va charmer tout le monde. C'est elle qui va bousculer Corionalus et le pousser dans ses retranchements. Le personnage de Lucy Gray est en trois dimensions. Il y a ce que tout le monde voit, ce qu'elle accepte de montrer et une partie que personne ne verra jamais. Elle a une aura mystérieuse.

Au fil des pages, on va découvrir d'autres personnages. Je pense principalement à la docteur Gaul. J'écris au féminin par rapport au film mais lors de ma lecture, rien ne laissait d'indice concernant le genre de ce personnage, scientifique excentrique et surtout horrible. Elle va pousser Coriolanus a réfléchir sur le monde et surtout sur l'avenir des jeux. Ses punitions sont juste indescriptibles. Un autre personnage a une importance puisqu'à l'exact opposé de Gaul : Sejanus Plinth. Il est également mentor lors des jeux. Autant, je suis d'accord avec ses principes, autant il va mettre Coriolanus en danger. 

Les personnages qui entourent le héros le poussent à devoir faire un choix. C'est la question de ce livre. On sait de part la saga d'origine le choix qu'il fait. Ça ne nous empêche pas de nous demander à quel moment, il bascule. Le livre est très bien travaillé à tous les niveaux. L'évolution du futur président Snow est juste très bien faite. L'autrice prend le temps de nous montrer le "déchirement" auquel il doit faire face. 

En bref, j'ai adoré ce roman parfaitement construit. L'autrice ne s'est pas contentée de faire un roman. Elle apporte des tas de réponses et même plus à son univers. Je pense que personne n'aurait imaginé le passé du président Snow. C'est une réussite pour moi.

vendredi 13 décembre 2024

Ceux qui les séparent de Jérôme Fabre

Ceux qui les séparent de Jérôme Fabre
Auteur : Jérôme Fabre
Maison d'édition : MVO édition
Date de sortie : 15 Septembre 2024
ISBN : 9782494929074
Pages : 254
Prix : 20

Résumé : Les virus meurtriers se sont succédé, les confinements ont laissé place à de nouveaux confinements. Sous caution de santé publique, nous avons accepté de renoncer à une partie de nos libertés et nous sommes habitués à vivre cloîtrés plus que de raison. Et parmi nous...
Cléa est accusée d'un meurtre dont elle est innocente. En l'absence d'un avocat acquis à sa cause, elle doit se défendre seule face à un procureur retord.
Inès se réveille dans un hôpital ayant tout l'air d'une prison et est maintenue dans l'ignorance de sa situation.
Océane a été l'objet d'un nouveau genre de peine : une condamnation à l'amnésie. Elle vit au jour le jour, sans famille ni ami, jusqu'à ce que de mystérieux colis viennent troubler sa routine et réveiller en elle des sensations oubliées.
Ceux qui les séparent met en scène des femmes aux prises avec une justice totalitaire mais aussi avec leur
passé et leurs propres démons. Trouveront-elles la force de lutter pour recouvrer leur liberté ?

MON AVIS : Je tiens à remercier l'auteur pour ce service presse.

L'auteur nous propose une dystopie dans laquelle, suite à de nombreux confinements, les citoyens se sont habitués à la distanciation et à réduire leurs libertés. Je commencerai par vous rassurer. On est loin des dystopies comme hunger games ou autres. On est dans la psychologie pure. Certes, la violence physique existe mais l'auteur ne s'y attarde pas. Il nous montre que ce type de violence est le résultat de la psychologie installée au préalable.

On alterne trois histoires. On commence avec Océane. Elle est libraire, n'a pas de relations avec qui que ce soit et semble fatiguée. Elle a une vie métro, boulot, dodo jusqu'au jour où une personne  va lui envoyer des colis. Ensuite, Cléa entre en scène par le biais de son procès. Elle est accusée de meurtre mais doit se débrouiller toute seule pour se défendre. Son avocat ne semble pas vouloir l'aider. Enfin, Inès se réveille à l'hôpital. On découvre comme elle ce qu'il se passe. J'ai apprécié ces personnages mais j'avoue que que l'avocat est le personnage qui a l'évolution la plus surprenante parce que plus ou moins neutre.

C'est maintenant qu'il faut que je fasse attention. Je peux vite vous spoiler quelque chose et ce serait dommage. Je commencerai par vous dire que vous serez surpris. Je n'ai absolument pas vu venir grand chose. Jérôme Fabre a construit un univers très subtil en se basant sur notre société actuelle. Je redoutais que ce soit trop sombre mais pas du tout. Il a joué sur les nuances avec des moments plus beaux. Souvent, l'art nous permet d'appuyer sur pause dans l'histoire. Je pense à la description d'un monastère, aux livres mentionnés ou la peinture par exemple.

Au fil des pages, on découvre les rouages de la société et surtout l'envers du décors. J'ai apprécié que l'auteur n'écrive pas clairement son propos. Il pousse le lecteur à réfléchir. Il aborde beaucoup de sujet comme le féminisme, l'amour au sens large (familiale ou amoureux), la justice, la liberté ou l'écologie. Ce qui m'a le plus marqué est l'art de manipulation présente dans ce livre. Les personnes les plus influentes ne sont pas forcément tout en haut mais placé à l'endroit idéal pour avoir plus d'impact...et détruire des vies. Tant qu'ils obtiennent ce qu'ils veulent, ils sont prêts à tout sacrifier.

En bref, j'ai adoré ce roman. Je ne sais pas ce que j'en attendais mais pas autant. L'auteur montre ce que notre pays pourrait devenir si on n'y prend pas garde. Cette dystopie est atypique et subtil. Si vous souhaitez de l'originalité, je ne peux que vous le recommander avec ces personnages féminins tous différents mais si bien construits.

dimanche 28 février 2021

L'ange génétique tome 2 : le sifflement de Xiuhcoatl de M.C Wryte

L'ange génétique tome 2 : le sifflement de Xiuhcoatl de M.C Wryte
Autrice : M C Wryte
Maison d'édition : Books On Demand
Date de sortie : 1 Décembre 2020
ISBN : 978-2322259335
Pages : 314
Prix : 15

Résumé : Jamais les rancœurs n'ont été plus tenaces. Alors qu'Ombre doit faire face à ses anciennes victimes, la rébellion voit apparaitre de nouvelles menaces et les tensions ne cessent d'augmenter au sein même du clan. La colère mure le tyran dans un silence inquiétant tandis qu'une puissance obscure appelle son champion Et si le véritable danger venait des tréfonds d'une guerre ancienne ? Car dans l'ombre, les étoiles préparent secrètement la résurrection de la lune.

MON AVIS : Merci à l'autrice de m'avoir proposé ce service presse. J'avais beaucoup aimé le précédent tome. Avant de me plonger dans la lecture de ce second tome, j'ai feuilleté à nouveau les dernières pages du tome précédent afin d'éviter de me perdre. En effet, je ne me souvenais absolument plus de Tristan, premier personnage à apparaître dans ce second tome. Heureusement, cela ne m'a pas empêché de lire le livre et de retrouver les personnages attachants que j'avais découvert dans le précédent tome. D'ailleurs, j'ai été étonné par la présence d'un personnage. 
 
L'autrice s'amuse avec son lecteur. Elle nous oblige tout au long du roman à remettre nos certitudes en questions. Sachez aussi que ce roman est un savant mélange entre beaucoup de genre. C'est une lecture atypique par certains aspects et plus "classique" par d'autres. On trouve de la dystopie par la lutte entre les rebelles et le dictateur Fully. La science fiction a sa part belle avec la présence de l'aspect scientifique (robot, création informatique, recherche...). À côté, nous avons une autre lutte centrée autour de la mythologie aztèque. Et enfin, il y a pas mal de romances.

J'adore la place de la mythologie aztèque. Je ne la connais pas du tout et la découvre. Heureusement que Yvan est là pour nous rappeler l'histoire de ces dieux et déesses parfois tant les noms sont compliqués. Je vous rassure. On arrive parfaitement à suivre. Néanmoins, parce qu'il faut un bémol quelque part, j'ai senti venir à des kilomètres tout ce qui touche aux histoires d'amours. J'aurai peut-être apprécié qu'il y ai moins d'insistance à ce sujet. Pourtant, je comprends l'importance des relations entre les personnages. Tout peut changer par une dispute ou un erreur. On le sent tout au long du roman. 
 
J'ai aussi été étonné par certaines scènes très violentes dans ce roman. Je ne m'attendais pas à la violence purement réelle que j'ai trouvé et non du à l'univers fantastique. C'est des choses que l'on trouve dans la réalité. L'autrice n'a rien épargné à ses personnages tout au long du roman surtout pour l'une d'entre elles. J'avais envie de dire à l'autrice "pourquoi autant s'acharner sur elle?" Mais cela a permis une fin de tome étonnante et mon envie de lire la suite rapidement. 

Concernant les personnages, je reste attaché aux personnages un peu torturés mais pas trop. Ombre reste mon préféré. Yvan reste drôle dans son rôle de scientifique à l'affut même si on découvre ses défauts. J'ai même eu envie de le gifler à un moment donné. Arakin pourrait nous surprendre je pense dans la suite. C'est le seul personnage qui change assez peu finalement. Cécile est détestable et à enfermer.

En bref, j'ai adoré le mélange très bien trouvé des genres dans ce second tome et le travail sur les personnages surtout concernant ombre. D'ailleurs, je me suis trompée sur un point que je ne mentionnerai pas sous peine de spoiler.

lundi 8 juin 2020

Lames vives tome 1 : Obédience de Ariel Holzl

Lames vives tome 1 : Obédience de Ariel Holzl
Auteur : Ariel Holzl
Maison d'édition : Mnémos
Date de sortie : Novembre 2019
ISBN : 978-2-35408-748-7
Pages : 336
Prix : 18

Résumé : Six destins se croisent et se brisent comme des chaînes dans ce roman aux personnages complexes et humains. Un récit d'aventure puissant, poignant et addictif sur la liberté et la lutte pour ses idéaux.

MON AVIS :Un nouveau roman de Ariel Holzl dans un style plus adulte. Honnêtement, j'ai eu un peu de mal au début. Pas à cause du roman mais d'une grosse déception de lecture qui a précédé celui-ci. Je me suis donc réfugiée auprès d'une valeur sûre : ce roman.

Dès le début, j'ai adoré la tonalité du roman. Dès le premier chapitre, le personnage de Griff m'a amusé. Ce qu'il s'y passe donne le ton et surtout, je crois que l'auteur à un truc avec la mort. Dans tous ses romans, la mort y a une présence particulière. J'aimerai bien savoir d'où ça vient. Tout le long de ma lecture, je me suis demandée dans quelle direction j'allais. Ça ne m'a pas dérangé puisqu'au fur et à mesure de ma lecture, j'obtenais des informations. Surtout le gros point fort de ce roman est les personnages.

Griff est franc et ne porte pas ce nom pour rien. Sa rencontre avec Minah va donner quelque chose d'intéressant. Minah est paradoxale. Elle ne veut pas faire de mal autour d'elle mais se lance dans une entreprise qui va l'obliger à aller à l'encontre de ce qu'elle est notamment par le biais de son pouvoir. Cette idée est géniale à exploiter tant ça peut apporter énormément à l'histoire. Encore plus au regard de l'univers créé par l'auteur. Ellinore m'énervait un peu : la fille parfaite sur tout avec une mère malade et que sais-je encore mais l'avancer de l'histoire m'a beaucoup plu. Elle n'est pas si parfaite et se montre assez naïve.

Saabr est mon personnage préféré. Elle est un bon soldat mais avec ses propres règles. Elle est rebelle pour quelqu'un étant censé se comporter comme un robot. Je me suis bien amusée à chaque chapitre la concernant. Son évolution m'a amusé et un peu stressé à un moment donné. J'ai hâte de découvrir la suite la concernant. Ensuite, Nazeem...Il me semble pathétique. Il est prêt à tout pour protéger Minah mais, je ne sais pas, il y a un truc qui me fait faire un pas en arrière avec lui. Enfin, le personnage inconnu m'a poussé dans ma lecture. C'est les chapitres les plus mystérieux. On ne sait pas à qui on a affaire. C'est délicieusement frustrant.

Je n'ose trop rien dire concernant le roman étant donné que j'ai mis du temps avant de comprendre l'univers créé au fil de ma lecture. Pourtant, les phrases du résumé disent tout ce qu'il y a à savoir. Pour une dystopie, ça change et pas qu'un peu. Aussi, on n'a pas de triangle amoureux et je l'en remercie. Concernant la fin, je le considère comme une fin à la Gabriel Katz. J'ai été plus que frustrée par cette fin. Je n'ai qu'un envie : lire la suite.

En bref, malgré un début compliqué non du à ce roman mais à une déception précédente, j'ai réussi à rentrer dans cette lecture complexe mais passionnante aux personnages charismatiques.

mercredi 27 mai 2020

Semblables tome 1 de Julie Jodts

Semblables tome 1 de Julie Jodts
Autrice : Julie Jodts
Maison d'édition : Plume Blanche
Date de sortie : 2019
ISBN : 9791094786345
Pages : 243
Prix : 15

Résumé : A toi, l'aîné, Guerrier, courageux et vaillant Fier protecteur de la cité Et de ses enfants Que les Dieux Soient miséricordieux Et t'accordent la paix Celle que tu ne trouveras sans doute jamais A toi, le cadet, A l'amour pur et sincère Seul i pouvoir enfanter Tu deviendras père ou mère Que les Dieux Soient miséricordieux Et t'accordent la fertilité Car sans elle, tu es condamné A toi, le benjamin, Dévoué et polyvalent Savant, artisan, ou médecin Ta famille sera la cité dorénavant Que les Dieux Soient miséricordieux Et t'accordent la compassion Puisses-tu exercer le métier choisi avec passion Que les Dieux protègent et guident, Tous ces enfants au destin scellé Car entre leurs mains frêles et timides Se joue l'avenir du monde entier.

MON AVIS : Le résumé de ce roman, en plus d'être poétique, est très mystérieux. On ne sait pas ce qu'on va lire. L'atmosphère de ce roman es particulière. On est dans un monde dans lequel les parents ne travaillent pas. Au sein d'une famille, l'aîné devient soldat, le cadet travaille jusqu'à son mariage et le dernier fait ce qu'il veut de sa vie. Les jumeaux sont mal vus du à un fait historique que je vous laisserai découvrir.

Ici, on suit des jumelles. L'une Léna est soldat, la seconde Mia est sur le point de se marier. Suite à certains évènements que je ne donnerai pas, la vie de Mia va basculer et c'est cette histoire que l'on va suivre. L'autrice va droit au but et ne cherche pas notre pitié et j'ai adoré ça. Le second point positif est le fait qu'il n'y a quasiment pas de romance. On pourrait même dire aucune. Paradoxale vu que je parle d'un mariage. Pour comprendre, il faudra lire le roman.

On sent que l'autrice a travaillé dans le détail son roman. Mia est infirmière et ses connaissances sont utilisées tout au long du roman et suffisamment détaillées pour qu'on y croit totalement. J'ai adoré les jumelles. Elles semblent si éloignées de part leur métier et leur place dans la société. Pourtant, on s'aperçoit qu'elles ne sont pas jumelles pour rien. Certes, elles n'ont pas évolué de la même façon mais elles conservent certains points communs.

Concernant la fin, j'ai été très frustrée et j'ai eu envie de me jeter sur la suite mais voulant être sage, j'ai jeté mon dévolu sur un autre. Je veux pouvoir savourer ce second et dernier tome. Cette fin donne un aperçu de la suite qui va nous permettre de découvrir une autre société.

lundi 4 mai 2020

Insaisissables tome 1 : ne me touche pas de Tahereh Mafi

Insaisissables tome 1 : ne me touche pas de Tahereh Mafi
Autrice : Tahereh Mafi
Maison d'édition : Michel Lafon
Date de sortie : 2014
ISBN : 9791022400763
Pages : 352
Prix : 7

Résumé :
JE SUIS MAUDITE
J’AI UN DON
 
JE SUIS UN MONSTRE
JE SUIS PLUS FORTE QU’UN HOMME

MON TOUCHER EST MORTEL
MON TOUCHER EST POUVOIR

JE VEUX QU’IL ME TOUCHE
IL NE DOIT PAS M’APPROCHER

JE SUIS LEUR ARME
JE ME VENGERAI
Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un crime. Un accident. 264 jours sans parler. Ni toucher personne. Alors pourquoi Adam, celui qu’elle aime en secret depuis l’enfance, vient-il partager sa cellule ? Et pourquoi semble-t-il ignorer qui elle est ?

MON AVIS : J'ai enfin lu le premier tome de cette saga. Honnêtement, j'en attendais plus mais je pense que c'est un tome de présentation. On suit Juliette, une jeune femme au pouvoir de faire souffrir voir de tuer quiconque la touche. Juliette est plutôt crédible comme personnage. Difficile de savoir comment on réagirait à sa place. 

Là où j'ai un peu de mal, c'est concernant sa relation avec Adam. Ça va un peu trop vite selon moi. Pour une dystopie, on s'attarde beaucoup sur leur relation. J'aurai aimé qu'on s'attarde plus sur d'autres qui seront peut-être creusé dans les prochains tomes notamment le méchant de l'histoire. C'est un pervers narcissique. Autant dire les choses comme elles le sont. j'espère juste que l'héroïne ne va pas finir par se dire "finalement il n'est pas si méchant" parce que là, je crois que je ne continuerai pas la saga.

L'écriture, quant à elle est fluide et simple parfois même poétique je trouve au début. Une fois passée le début et qu'on découvre l'héroïne, on sait qu'on va en découvrir beaucoup et que l'autrice en garde sous le pied. Comme c'est écrit du point de vue de Juliette, on ne sait pas mais on se doute. Un autre hic et pas des moindres : pourquoi s'attarder sur le physique encore et toujours en précisant que l'héroïne est sexy...En plus, c'est écrit par une femme. Je rêve de personnages comme Ophélie dans la passe miroir.

En bref, je suis plutôt mitigée par cette lecture. À voir pour la suite.

lundi 6 janvier 2020

L'ange génétique tome 1 : la main de Huitzilopochtli de M.C. Wryte

L'ange génétique tome 1 : la main de Huitzilopochtli de M.C. Wryte
Autrice : M.C. Wryte
Maison d'édition : Book on demand
Date de sortie : Novembre 2019
ISBN : 9782322189687
Pages : 336
Prix : 13,99

Résumé : Il aura fallu une mort pour que le monde sombre. Une mort pour succomber à la tyrannie d'un scientifique fou.

Les riches vivent dans l'opulence tandis que les pauvres survivent en bandes organisées, n'ayant qu'en point commun la psychose que leur inspire le despote. Dans ce chaos, Déborah semble être la seule à détenir la clé de sa destitution : une simple renaissance pour redonner de l'espoir aux opposants du régime.

Pourtant, les mystères qui l'entourent et la curiosité de l'homme de main du tyran pourraient bien mettre en péril ses projets.

MON AVIS : Merci à Book on demand et à l'autrice d'avoir accepté de me confier ce service presse.
Au début de ma lecture, j'ai eu l'impression de lire un jeu vidéo. Le personnage d'Ombre était très intriguant. Au fil des pages, c'est Déborah qui intrigue. Ombre se montre rapidement sous son véritable jour ce qui n'est pas le cas de Déborah. Jusqu'à la fin, on ne connaît pas son secret. Dans l'esthétique, on pense au manga. D'ailleurs, l'autrice ne s'en cache pas puisque c'est mentionné.

J'ai beaucoup apprécié la réflexion faite au travers de ce roman entre nouvelles technologies et vintage. En effet, on croise beaucoup de robots, on passe beaucoup de temps avec l'informatique, des formules de calculs (ce n'est pas détaillé mais on nous montre bien qu'on est dans une société qui privilégie la science au reste) et autres. Parallèlement, les personnages adorent se déplacer en roller, vélo ou skate.

Parmi les personnages, mon préféré est Ivan. On le voit peu mais on le remarque. Il est curieux et créatif, un peu la tête dans les nuages. J'aurai aimé le voir plus. Ludivina m'a un peu agacé. Elle est un peu cliché. Quant à Stéphanie, elle est très en retrait mais elle tient son rôle de meilleure amie. Fully, le despote est vraiment une ordure qui se complet à voir des gens mourir pour son plaisir.

En bref, j'ai passé un agréable moment de lecture. j'espère lire la suite voir ce qu'il va se passer.

lundi 9 décembre 2019

La terre d'Aral : le pays sans enfant de Patrick Drouot

Auteur : Patrick Drouot
Maison d'édition : Doud'Éditions
Date de sortie : Octobre 2019
ISBN : 978-2-900935-05-7
Pages : 231
Prix : 16

Résumé : Suite à leur enlèvement, trois enfants Araliens sont entraînés vers le pays sans enfant. Leur débrouillardise et leur courage les amèneront à la frontière de la désolation et leur incroyable épopée leur fera rencontrer le peuple des cactus et les habitants troglodytes. Ils seront également confrontés aux radiants ainsi qu’aux albinos de la cité souterraine. Ils devront lutter contre des calamars des sables géants, des méduses volantes et bien d’autres créatures extraordinaires issues du grand bouleversement, toujours avec l’espoir de retrouver leur famille.
Laissez-vous emporter par l’aventure !

MON AVIS : Je remercie la maison d'édition et l'auteur d'avoir accepté de me confier ce roman. J'étais très intriguée par la couverture sublime et le résumé qui promettaient un voyage surprenant. Et je n'ai pas été déçue de ce point de vue là.

On suit trois enfants que la curiosité va pousser à accepter de rencontrer Yon pour connaître ses aventures. Au lieu de cela, ils vont se faire enlever et emmener au pays sans enfant. C'est sans compter sur la ténacité de Oric, bien décidé à rentrer chez lui par tous les moyens. Il sera accompagné par trois autres enfants (Cial, Falta et Egor).

Oric est optimiste et déterminé. Falta, la seule fille du groupe, a une confiance absolue en Oric. C'est un peu la voix de la sagesse bien qu'elle puisse se tromper. Egor est le moins téméraire. Néanmoins, il affronte ses peurs. Certes, pour impressionner Falta, mais il le fait quand même. Cial est le plus réfléchi et le plus réaliste de la bande.

Le roman est découpé en quatre partis, chacune correspondant à un peuple que les enfants rencontrent. Ils grandissent au cours de l'aventure. Entre le moment où ils sont enlevés et celui où ils quittent le pays sans enfant s'écoule deux ans. Après, on perd le fil. C'est le défaut de ce roman. À la fin, je me suis demandée quel âge ils avaient tant on a l'impression que ça a duré des années. On pourrait croire que je pinaille mais je vais m'expliquer.

Je sais que c'est un roman jeunesse et qu'un enfant ne se poserait pas cette question. Quoique. Les personnages évoluent et font preuve d'un courage et d'une force remarquable. En même temps, ils n'ont pas le choix. Cependant, lors de leurs échanges, on remarque qu'ils font plus âgés au fil du temps. Ce qui est cohérent avec ce qu'ils traversent mais le temps passe et on ne sait pas combien de temps dure leur voyage. J'aurai vraiment aimé le savoir. Surtout qu'ils voyagent à bord d'une montgolfière ou plutôt d'un équivalent.

J'ai adoré le mélange des genres de ce roman. On est dans de la science fiction. J'ai eu l'impression même qu'on était dans une forme de dystopie. En effet, lors d'une rencontre, on découvre qu'il y a eu le grand chambardement. On sait juste que ce peuple est convaincu qu'il n'y a plus personne au dehors. D'ailleurs, les noms des différents peuples et leur fonctionnement rappellent certains existant dans notre société. D'autres éléments m'y ont fait pensé : les méduses volantes, les lézards volants, le calmar géant et autres bestioles normalement marines mais se trouvant à voler au-dessus de la mer des sables. On nous mentionne une inversion des pôles.

Les thèmes abordés sont très intéressants. On nous rappelle de se méfier des inconnus. Paradoxalement, il ne faut pas juger sur les apparences, faire preuve d'ouverture d'esprit et de tolérance ainsi que le respect des autres et de la nature. On peut apprendre par soi-même si on est curieux. Il faut également affronter des épreuves pour grandir et mûrir. La vie est faite de haut et de bas et il faut l'accepter.

En bref, j'ai vraiment été perturbé par la temporalité de ce roman. J'aurai vraiment aimé savoir à quel moment on en était au moins à la fin. En dehors de ça, j'ai adoré la créativité de l'auteur. Je pense que le public visé adorera ce roman.

lundi 2 décembre 2019

Le destructeur de livres et autres nouvelles de Guillaume Pernin

Auteur : Guillaume Pernin
Maison d'édition : Édition Trésordudragon
Date de sortie : 18 mai 2016
ISBN : 978-2955311905
Pages : 296
Prix : 15,99

Résumé : Découvrez mon premier recueil de nouvelles : des textes surprenants et inédits qui vous feront voyager entre fantastique et Science-Fiction avec originalité et suspense ! Au programme : un Destructeur de livres accomplissant sa besogne avec zèle, jusqu'au jour où un cas de conscience va chambouler les certitudes de son univers... Une princesse claquemurée dans sa haute tour qui tentera l'impossible pour que vive son rêve le plus cher... Un jeune étudiant tenaillé par l'horrible sensation que tout déraille autour de lui et confronté à la pire abomination qui soit... Un cycle infernal où le rêve traumatisant attire comme un aimant la protagoniste vers sa destinée... Qu'y a-t-il de l'autre côté du miroir ? C'est le mystère que le héros va percer à jour, à son grand effroi... Et enfin, Koki, paria de la société d'après la Chute ayant échappé au pire mais vivant avec un épouvantable fardeau... Des ténèbres naît la lumière...
Ce recueil de nouvelles comporte 296 pages et est imprimé sur papier ivoire 80g. Tous les ouvrages papier commandés sont dédicacés par l'auteur avant expédition. Un marque-pages promotionnel est offert pour toute commande papier. Voir également mon blog d'écrivain sur https://www.tresordudragon.fr


MON AVIS : Je tiens à remercier l'auteur pour sa confiance et d'avoir accepté de m'envoyer ce service presse.

Est-il besoin de préciser ce qui m'a amené à demander ce SP? Je ne pense pas. En lisant le résumé, j'étais intriguée. Et en lisant la préface présente sur le site simplement pro, je n'ai pas pu résister. J'adore le mélange des genres, vous le savez. Mais ici, ce que j'ai encore plus apprécié, c'est la cohérence et la subtilité de ces mélanges. L'autre point commun de toutes ces nouvelles, outre le mélange des genres, c'est la présence de l'eau voire de l'océan sur la majorité des nouvelles. Concernant l'écriture, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un style comme celui-ci. J'ai beaucoup aimé. C'est très immersif et très visuel.

Le Destructeur de livres : On est dans un monde dystopique dans lequel des personnes sont chargées de détruire des livres. On suit l'un d'entre eux et ses réflexions après avoir lu un livre alors qu'il a interdiction de le faire. On est dans un monde dystopique et de science-fiction puisqu'on sous-entend que notre personnage principal voyage sur plusieurs planètes. J'ai aimé les réflexions amenées par l'auteur sur l'impact de la censure et l'importance de la lecture sur chacun d'entre nous.

La Tour d'ivoireIci, on est dans un conte au sein duquel une princesse a la chance de ne pas se voir imposer un prince. Bien au contraire. Son père souhaite qu'elle épouse quelqu'un qu'elle aimera réellement. Contrairement aux princesses traditionnelles, notre héroïne est intelligente, créative et réfléchie. Elle n'attend pas son prince. Elle sait ce qu'elle veut et ce dont elle rêve et fera tout pour réaliser son rêve. Cette nouvelle m'a fait plaisir et m'a amusée. J'ai adoré ce personnage au caractère bien trempé.

Disparition subiteCette nouvelle, je m'en souviendrai longtemps. On suit un étudiant qui trouve un appartement qui semble parfait jusqu'à ce que des bruits étranges se fassent entendre. Cette nouvelle m'a foutu une peur bleue. Paradoxalement, j'étais complètement immergée dans cette histoire. À tel point, qu'au moindre bruit, je faisais un bond y compris quand mon portable a sonné. Cette nouvelle est un mélange d'horreur, science fiction et policier.

La plage du renouveauUn récit de vie croise le fantastique. On suit une petite fille assistant à un évènement singulier. On la retrouve étudiante. Elle est en plein questionnement. La fin m'a un peu frustrée. J'ai eu le sentiment de ne pas avoir toutes les réponses. Dans le même temps, je pense qu'il n'était pas nécessaire d'avoir plus d'informations. C'est la seule nouvelle où j'ai eu une sensation un peu particulière.

De l'autre côté du miroirLes enfants ! Quand ils ont une idée en tête, ils peuvent se montrer particulièrement têtus. Dites-leur de ne pas faire quelque chose et ils le feront. Ici, on suit les souvenirs d'enfants d'un homme. Surtout un de ses souvenirs. Le mystère doit parfois le rester. Le héros va apprendre à faire preuve de prudence suite à cette aventure.

Koki :  L'auteur m'a fait plaisir avec cette nouvelle. On est dans un monde futuriste. Koki, une jeune femme est bannie du village pour des raisons stupides (c'est évidemment mon avis personnel). Le féminisme a une place importante dans ce roman tout comme l'écologie. En effet, suite à la Chute, beaucoup de déchets s'échouent sur la plage notamment un smartphone, chose que Koki ne connaît pas. Koki a du caractère et ne se laisse pas faire. J'ai jubilé durant les passages où elle se bat contre des hommes. Néanmoins, on ne s'arrête pas là. Il y a une part de mystères et de science-fiction. On est dans le présent de Koki mais on mentionne le passé et le futur. Je n'en dirai pas plus. Ce serait dommage de vous gâcher le plaisir.

En bref, j'ai passé plus qu'un excellent moment en compagnie de ces personnages et ces univers. Je ne peux que vous le recommander.

lundi 12 août 2019

Une braise sous la cendre de Sabaa Tahir

Une braise sous la cendre de Sabaa Tahir
Autrice : Sabaa Tahir
Maison d'édition : PKJ
Date de sortie : 2015
ISBN : 9782266254342
Pages : 526
Prix : 18,90

Résumé : "Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l'école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t'écraserai." Autrefois l'Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l'empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d'écrire s'expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d'élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté. et sauver ceux qu'ils aiment.

MON AVIS :  Une autre antiquité de ma PAL quitte la pile. Merci au groupe de lecture dont je fais partie. Pourtant, je ne m'inquiétais pas pour cette lecture. Et j'ai eu raison. On rencontre Laia, une jeune fille qui va vouloir sauver son frère en espionnant la commandante des martiaux pour le compte de la résistante. Laia est une érudite. En parallèle, on suit Elias, un martial et fils de la commandante. On comprend qu'il ne se plait pas là-bas.

Laia m'a par moment agacé. Heureusement, elle évolue au fil des pages et prend confiance en elle. Elle se sous-estime quand même beaucoup. Elias est un personnage que j'ai adoré. Dès le début, on sait qu'il veut s'enfuir mais qu'il ne pourra pas. Il est le personnage le plus humain de tous les martiaux. Paradoxalement, sa mère est la commandante, une femme cruelle qui tuent ses esclaves régulièrement. C'est là que Laia entre en scène.

Concernant l'intrigue et l'univers, je l'ai trouvé très intéressant. Je suis très curieuse de lire la suite. Ce tome est introductif. On verra ce que cela donnera concernant les créatures mentionnées pour la suite de l'histoire. L'intrigue est certes assez simple avec la dualité érudit/martiaux. Néanmoins, la rencontre entre Laia et Elias apportera quelque chose pour la suite. J'espère juste qu'on évitera le triangle amoureux mais je ne me fais pas d'illusions.

En bref, je lirai la suite de cette série avec plaisir. D'autant que la série est sortie en format poche mais avec de nouvelles couvertures.

lundi 14 janvier 2019

Happa no ko de Karin Serres

Happa no ko de Karin Serres
Autrice : Karin Serres
Maison d'édition : Rouergue
Date de sortie : Octobre 2018
ISBN : 978-2-8126-1689-1
Pages : 144
Prix : 12,60


Résumé : La planète est désormais couverte par une seule ville, aux tours immenses, d’où toute nature a disparu. Les humains passent leur temps à jouer, tandis que les robots sont au pouvoir. Un matin, Madeleine, une ado vivant dans le quartier France 45-67, découvre que ses mains sont devenues vertes… Mais elle n’est pas la seule : de l’autre côté de la planète, Ken, du quartier Japon 23-58, est aussi victime de ce phénomène. Un roman fantastique, très inspiré par la culture japonaise, qui plaira aux lecteurs de manga.

MON AVIS : Merci aux éditions Rouergue de m'avoir permis de lire ce service presse.

On rencontre Madeleine, une ado banale, qui va se retrouve avec des mains vertes du jour au lendemain. Elle vit dans un monde futuriste dans lequel les robots et les jeux dominent. Kenji, un japonais du même âge, va aller à sa rencontre. Il a également les mains vertes. Leurs personnalités sont opposés. Madeleine s'inquiète de la couleur de ses mains et cherchent juste à se débarrasser de la couleur de ses mains. Kenji, lui, veut convaincre Madeleine de ce que son grand père lui a laissé. Je n'en dis pas plus.

Ce roman est un véritable mélange des genres en si peu de pages que c'en est dingue. Surtout qu'il est court. On y trouve du cyberpunk, de la dystopie, de l'écologie et c'est destiné à la jeunesse. Malgré le peu de pages, ce roman est cohérent et simple. En plus de tout ça, l'autrice a utilisé une légende japonaise : les "Happa no ko" (le peuple des feuilles). Tout s'enchaîne rapidement ce qui fait qu'on n'a pas le temps de ressentir grand chose. Dommage. Il y avait pourtant des scènes qui auraient pu faire réagir mais pas le temps du à l'enchaînement des scènes.

En bref, un roman fort sympathique qui aurait pu être mieux avec un rythme moins élevé.

vendredi 14 décembre 2018

In real life tome 1 : déconnexion de Maiwenn Alix

In real life tome 1 : déconnexion de Maiwenn Alix
Autrice : Maiwenn Alix
Maison d'édition : Milan
Date de sortie : Août 2018
ISBN : 978-2745990921
Pages : 408
Prix : 16,90

Résumé : Dans un futur postapocalyptique, les humains vivent dans de petites implantations agricoles, travaillant à régénérer les écosystèmes endommagés. Chaque individu est connecté au Système. À travers ce vaste réseau numérique, les gens peuvent communiquer par la pensée et visiter pendant leur sommeil des "rêves éveillés", des rêves si réels qu'ils permettent aux membres du Système de vivre une existence virtuelle en parallèle de leur vie dans l'implantation.
Chaque nuit, les adolescents s'affrontent dans des épreuves de construction de rêves. Le jour de la Répartition, les plus doués quitteront leur implantation pour consacrer leur vie à l'élaboration des rêves éveillés.
Brutalement arrachée au Système alors qu'elle est sur le point de remporter le Tournoi des constructeurs, Lani découvre un monde "hors connexion", dans lequel son pouvoir d'élaborer des rêves lui offre un destin inattendu.

MON AVIS : Voilà mon dernier livre lu dans le cadre du challenge de Frogzine pour l'année 2018. Le thème était la science fiction. On est en plein dedans avec les nouvelles technologies qui s'implantent dans le cerveau. Ce livre est un véritable paradoxe pour moi. En quoi? Lisez la suite pour comprendre.

Le début du livre nous décrit la vie au sein du Système. Elle semble idyllique, parfaite et pleine de bons sentiments. Heureusement, l'autrice ne s'attarde pas sur cette partie. De toute façon, il y a peu de choses à en dire. C'est lorsque Lani se fait enlever que tout bascule. Et l'histoire devient complètement addictive. J'ai eu beaucoup de mal à m'arrêter de le lire. En plus, l'autrice manipule bien son lecteur en terminant chaque chapitre sur un énorme suspens.

Les deux mondes qui s'opposent sont le monde connecté à celui qui ne l'est pas. En tant que lectrice, j'ai eu le sentiment qu'on était vraiment entre deux époques: la futuriste avec les personnes possédant un implant connectant tout le monde et un autre où l'on pourrait se penser loin dans l'histoire (je n'ai pas d'époque précise en tête). J'ai trouvé cette idée très intéressante. Il exploite les dangers de la technologie.

Le paradoxe réside dans les classiques utilisés dans l'intrigue. J'ai senti venir à des kilomètres la romance et je ne parle pas de la fin du premier tome. Je n'ai pas été étonné du choix de l'intrigue mais le pire, c'est que ça marche quand même. Ça marche parce que les personnages sont attachants et la romance loin d'être niaise. L'explication réside dans le romans et dans le centre même de l'intrigue. Je ne peux donc pas vous en dire la raison exact.

Le point fort, à mon sens, est le chef des non connecté, Socrate. Déjà son prénom m'a pas mal interpellé mais en plus, je le trouve très honnête. Il ne promet rien mais cherche des solutions. Ça change un peu des dystopies traditionnelles dans lesquelles on a vraiment deux façon de penser opposées. Socrate est plus nuancé.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec ce roman malgré les deux points classiques du genre qui ne m'ont pas tant gêné que ça au final. Peut-être parce qu'on ne s'y attarde pas.

mercredi 15 août 2018

Aussi libres qu'un rêve de Manon Fargetton

Aussi libre qu'un rêve de Manon Fargetton
Autrice : Manon Fargetton
Maison d'édition : Castelmore
Date de sortie : 19 Avril 2017
ISBN : 9782362312199
Pages : 264
Prix : 5,90

Résumé :
En cette fin de xxie siècle, la loi des Dates de naissance régit l’accès aux métiers. Né en janvier, vous avez accès au métier de vos rêves : acteur, chanteur, tout est possible. Né en décembre, préparez-vous à racler le fond de l’océan et à plonger les mains dans des algues gluantes !
Minöa et Silnëi sont sœurs jumelles, nées à quelques minutes d’intervalle la nuit du 31 décembre. La première à 23 h 58 et la seconde à 0 h 17 ! La tyrannie des Dates de naissance leur promet des destins radicalement différents, mais cela ne les empêchera pas d’unir leurs forces pour combattre l’injustice et l’ordre établi, aidées par Kléano, le chanteur rebelle d’un groupe de rock…

MON AVIS : J'ai beaucoup aimé les romans de Manon Fargetton. J'ai souvent entendu parler du tout premier roman de l'autrice. Bien que je me méfie des premiers romans, j'étais très curieuse de le lire et j'ai bien fait. On est dans une dystopie dans laquelle chaque personne se voit déterminer son métier en fonction de son mois de naissance. J'aime beaucoup le principe.

Les sœurs jumelles que l'on suit son très différentes l'une de l'autre de par leur mois de naissance mais pas seulement. Si elles le pouvaient, je pense qu'elles échangeraient leur vie. Elles rêvent de bien d'autres choses d'autant plus que le mois de naissance détermine non seulement le métier qu'elles feront mais aussi leur classe social...radicalement opposée. Heureusement, leur parent ont décidé de les élever de la même façon.

La société décrite est à la fois dans le classique de la science fiction et en même temps tellement réaliste qu'on y croit sans problème. On suit les sœurs chacune de leur côté dans leurs écoles respectivement jusqu'au jour où Minoa va croiser la route de Kléano, un rebelle qui veut chanter alors qu'il n'est pas du bon mois et qu'en plus, son groupe utilise des instruments qui n'existent plus.

J'ai beaucoup apprécié le fait que l'histoire évolue simplement et efficacement avec peu d'actions et surtout il n'y a pas que les adolescents qui se révoltent. Les adultes les aident. Et le classique coup du "méchant qui tombe remplacé par un autre" n'est pas utilisé. Un autre personnage est présent du nom de Nériss. Il a été mon préféré. Sûrement de part son côté anti-héros surtout que c'était loin d'être évident pour lui.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec cette lecture. J'ai hâte de lire d'autres romans de l'autrice.

mercredi 8 août 2018

Méto tome 1 de Yves Grevet

Méto tome 1 de Yves Grevet
Auteur : Yves Grevet
Maison d'édition : PKJ
Date de sortie : 18 Avril 2013
ISBN : 978-2266238205
Pages : 240
Prix : 6,40


Résumé : Méto vit enfermé avec une soixantaine d'autres enfants dans une grande maison aux règles très strictes. Répartis en quatre classes d'âge, ils obéissent aux ordres des "César", des adultes inflexibles, et vivent dans la hantise de grandir trop vite. Car lorsqu'un enfant dépasse la taille réglementaire, il sort de la Maison et on ne le revoit plus jamais... Pourquoi sont-ils enfermés là ? Qu'y a-t-il à l'extérieur ? Ils n'ont plus aucun souvenir de leur passé, et personne pour leur répondre. Jusqu'au jour où Méto rencontre Romu, un enfant bien plus grand que les autres...

MON AVIS : On m'a recommandé ce livre comme la meilleure dystopie française. C'est la raison pour laquelle j'ai acheté le premier tome. 

J'ai eu un peu de mal avec ce roman au début. L'écriture était froide, sans réflexion ni rien. Méto me semblait n'être qu'un robot et rien d'autre. Du coup, je m'ennuyais. J'ai même failli abandonner ma lecture. Heureusement, j'ai tenu bon.

En effet, d'un coup, sans que je ne m'en rende compte, je me suis surprise à tourner rapidement les pages. Peut-être est-ce du au fait que Méto s'est mis à réfléchir, à se poser des questions sur ce qu'il se passe dans la maison? Allez savoir. Tout est que cette maison qui semble si parfaite cache beaucoup de choses et encore plus qu'on ne le croit. 

Comme l'histoire est écrite du point de vue de Méto, je n'ai pas ressenti de menace comme dans les autres dystopies. L'auteur prend le temps de vous démontrer pendant 40 pages maximums que tout paraît normal aux enfants. Pourtant, des indices sont là prouvant qu'il y a quelques choses d'anormal mais quelque chose fait que vous passez très vite à d'autres choses.

Concernant le personnage de Romu, il est très mystérieux mais on l'apprécie rapidement et pour de bonnes raisons. Rien que les conditions dans lesquelles il vit ne nous autorise pas à nous méfier de lui. Pourtant, c'est pour ces même raisons qu'on appréhende de le rencontrer de par sa réputation. Il sera quand même le déclencheur des réflexions de Méto.

En bref, cette lecture me laisse un goût de quelque chose d'étrange. Je serai curieuse de lire la suite qui se passe en dehors des murs de la maison. Mais ce ne sera pas pour tout de suite.

mardi 7 août 2018

Elia, la passeuse d'âme tome 1 de Marie Vareille


Autrice : Marie Vareille
Maison d'édition : PKJ (existe aussi chez France Loisirs)
Date de sortie : 4 mai 2016
ISBN : 978-2266264440
Pages : 320
Prix : 16,90


Résumé : Elia est une Passeuse d'Âmes, un être sans émotions. Elle doit exécuter ceux qui sont devenus des poids pour la société : vieux, malades, opposants... Mais un jour elle ne parvient plus à obéir aux ordres et s'enfuit dans la région la plus déshéritée du pays, là où les Passeurs d'Âmes sont considérés comme les pires ennemis. Au plus profond d'immenses mines à ciel ouvert, Elia découvrira, telle une pépite, une destinée qui la dépasse. 


MON AVIS : Lorsque j'ai entendu parlé de ce livre, j'étais un peu partagé du fait de trop de dystopie. Finalement, je lui ai laissé sa chance et les Halliénnales approchant, je l'ai enfin sorti de ma pile.

On découvre très vite Elia et son rôle de passeuse d'âme et surtout son quotidien. Sauf que, comme dans toute bonne dystopie, un évènement va l'obliger à changer de vie. Ici, elle va désobéïr aux ordres. Elle va donc troquer une vie routinière et sans difficultés aucunes contre une vie dans les mines avec à peine de quoi se chauffer et se nourrir. J'ai trouvé que le changement se faisait parfaitement. Ni trop rapide, ni trop lent. On a le temps de tout assimilé.

La discrétion d'Elia est tout aussi logique de part son métier et surtout sa couleur de cheveu. En effet, les cheveux roux sont mal vus dans la société. C'est pour cette raison qu'elle les a toujours caché. C'est une jeune femme qui vit chaque jour différemment. Elle n'a pas d'illusions et a des projets d'avenir difficilement réalisables. Elle adore sa petite sœur et évite son père au maximum. 

Concernant son père, on ne comprendra les raisons de son comportement qu'au fil de l'histoire. Et encore...je pense qu'on ne sait pas encore tout le concernant. La petite sœur est juste mignonne. Lorsque Elia arrive dans les mines, elle va passer beaucoup de temps à trois personnages loin des clichés qu'on peut voir. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié le fait qu'ils forment un quatuor contrairement à d'habitude. 

Un autre bon point pour ce roman : l'héroïne ne pense pas une seule seconde à avoir une relation amoureuse. C'est tout à fait cohérent avec l'intrigue et le comportement de l'héroïne. Je pensais sincèrement qu'il y en aurait une. Et bien non. Elle reste humaine et on comprend vite qu'elle n'y songe pas une seule seconde. Elle l'explique d'ailleurs très bien avec beaucoup de douceur. On pourrait d'ailleurs la penser égoïste. Personnellement, non. Je la trouve très humaine.  

Concernant l'intrigue, je n'ai pas grand chose à dire. Elle est très bien ficelée. D'autant que l'autrice s'amuse à nous mettre en bouche une information sous entendu pour nous la donner qu'après les explications. Ça nous oblige à lire jusqu'à avoir la dite information. Jusqu'à la quasi dernière ligne qui m'a donné envie de lire le deuxième tome...que je n'ai pas. Sinon, ce n'est pas drôle. Je me demande bien ce que va faire Elia.

En bref, ce roman m'a agréablement surprise. Je le pensais sympa avant lecture et je le trouve génial après lecture. Si vous cherchez une lecture dystopique originale, je pense que vous trouverez votre bonheur.

lundi 11 juin 2018

La servante écarlate de Margaret Atwood

La servante écarlate de Margaret Atwood
Autrice : Margaret Atwood
Maison d'édition : Robert Lafon
Date de sortie : 16 Novembre 2017
ISBN : 978-2-221-20333-0
Pages : 544
Prix : 12,50

Résumé : Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler...
En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Parue pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s'est vendue à des millions d'exemplaires à travers le monde. Aujourd'hui un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n'est pas sans évoquer 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n'a jamais semblé aussi proche de la réalité, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés.

MON AVIS :  Je pense que tout le monde a entendu parler de ce roman et de l'adaptation en série télévisée. J'ai beaucoup appréhendé cette lecture de part son thème d'autant plus d'actualité qu'il a été écrit dans les années 80. C'est dans ces moments-là où on se met à flipper à fond. Pourquoi?

Parce que rien n'a changé. Certes, il y a les mouvements Time's Up et me too mais il y a également des voix qui continuent de tenir les même discours. On peut ajouter le racisme, les inégalités peut importe leur forme et l'impact de la religion qui court encore aujourd'hui. Ce n'est pas moi. C'est le roman.

La société décrite par l'autrice glisse doucement vers une nouvelle vision dirigée par des hommes de catégorie sociale élevé. Ils ont décidé, suite à la baisse de la fertilité, d'engager des femmes fertiles comme esclaves sexuelles qui leur donneront un héritier que leur femme appelé Épouse élèvera comme si c'était le sien. Joie! (ironie quand tu nous tiens)

La femme qui est en moi s'est attendu à tout au fil de la lecture. Le style est particulier. Le roman est écrit du point de vue de Defred, la servante. Elle raconte le fil de ses journées et ce qu'il s'y passe. Comme si c'était normal. Ça ne l'empêche pas de penser et de faire preuve en elle-même de sarcasmes et d'ironie. Cette société interdit la culture et tout ce qui est considéré comme déviant. 

J'ai été pas mal secoué par certaines phrases, qu'aujourd'hui encore, on peut entendre. Lors d'un évènement, une servante en apprentissage (beurk) explique avoir été violée lorsque l'ancien monde existait. Le but est qu'elle prenne conscience que ce n'est pas le violeur le coupable mais elle. Elle l'a cherché. Ça vous rappelle quelque chose? L'autrice ne fait pas dans les longueurs. Bien au contraire. Les mots frappent avec latence mais comme il faut. Ce n'est pas choquant mais ça donne matière à réfléchir.

Outre le fait évident que les femmes sont les victimes de ces idées nouvelles, les hommes semblent un peu regretter cette idée puisqu'ils sont également victime de ce système. En effet, seuls les familles admises en haute société peuvent prétendre à avoir une servante. Les autres sont chauffeur ou garde et n'ont surtout pas le droit d'avoir une épouse ou de toucher une femme. Vous comprenez?

Ce roman est bien plus complexe qu'il n'y paraît puisque l'on aborde bien plus que les inégalités sociales ou sexuelles. On y parle de l'impact du nucléaire, de l'écologie et des révolutions scientifiques. Les guerres et le terrorisme sont utilisés comme excuse pour expliquer les nouvelles lois au tout début du nouveau régime. Protéger la population en douceur jusqu'à ce qu'ils profitent de ça pour étouffer les femmes.

En bref, ce roman est un incontournable à lire d'urgence. Ça ne rassure pas mais peut nous mettre en garde si on le prend au sérieux.

jeudi 31 mai 2018

Les porteurs tome 3 : Lou de C.Kueva

Les porteurs tome 3 : Lou de C.Kueva
Autrice : C.Kueva
maison d'édition : Thierry Magnier
Date de sortie : 23 Mai 2018
ISBN : 979-10-352-0174-6
Pages : 390
Prix : 14,90

Résumé : Dans cette société-la, les bébés naissent hermaphrodites et, a 16 ans, tous les adolescents doivent choisir leur sexe. Tous, sauf les porteurs, sui, dans ce troisième et dernier tome de la trilogie de C. Kueva, sont au centre de toutes les convoitises. Quel pouvoir peuvent bien détenir Matt et Lou pour susciter un tel intérêt, a la fois de la part de l'Etat, des naturalistes et du mystérieux groupe Renaissance ? Ce que les porteurs cachent en eux pourrait bien bouleverser a jamais l'avenir de la neo-societe.
Mais est-ce vraiment souhaitable ? Un dernier volet riche en rebondissements, qui continue de creuser les interrogations éthiques soulevées par les deux premiers tomes de cette trilogie dystopique.

MON AVIS : J'attendais avec impatience le dernier tome de cette trilogie! Quand j'ai vu qu'il parlait de Lou, j'ai été partagé. Le personnage de Lou est le plus mystérieux. J'ai eu peur d'être déçue le concernant. Ça ne m'a pas empêché de le lire dès que je l'ai eu.

Je ne dirai pas comment commence le tome pour ceux qui n'ont pas encore lu la saga. Personnellement, j'ai été ravi de retrouver Lou qui se retrouve dans une situation dès plus complexe. Comment va-t-il se départir de ça? C'est la grande question de ce roman mais pas la plus emblématique puisqu'il est question de la résolution de l'histoire.

Les laboratoires vont-ils s'en sortir ou couler? Comment le gouvernement va réagir? Est-ce que les naturalistes vont réussir à s'imposer? Comment Flo va faire entendre sa voix? Et tant d'autres questions. L'écriture est toujours aussi fluide et vivante et surtout captivante. On ne peut pas poser le livre. On se doit de le lire jusqu'au bout.

Au moment ou j'écris ces lignes, j'ai en tête quelques chroniques de blogueuses disant que cette saga et anti-trans. La réponse est dans ce tome 3 et c'est pas du tout. J'ai trouvé ce roman extrêmement ouvert d'esprit. Vous avez des couples homosexuel (Josef et idriss par exemple) mais aussi un couple dont l'un des deux est transsexuel. C'est vous dire toutes les thématiques abordées. 

Pour les thèmes, comme vous l'avez compris, on parle toujours de l'envers du décor. On voit jusqu'où l'influence de l'Etat va ainsi que celle des laboratoire. On découvre comment ces deux organismes arrivent à tirer profit de toutes les situations et c'est vraiment dégueulasse. 

Concernant la résolution de l'histoire, j'aurai aimé un quelque chose en plus. J'ai le sentiment que la fin est ouverte. En effet, on ne sait pas ce que devienne les personnages ni si la société se transforme. Personnellement, j'ai l'impression qu'on n'a pas vraiment réglé les problèmes, que les choses vont continuer comme avant. C'est peut-être le seul point qui m'empêche de mettre un coup de cœur.

Concernant Lou, je n'ai pas été déçue. J'ai découvert un personnage dont la vie a été influencée depuis tout petit et qui a décidé de tout plaquer. Il n'a rien à perdre jusqu' à ce que...Bref, je n'en dis pas plus. Il m'a vraiment touché. Certains y verront peut-être une caricature de personnage déjà vu. Personnellement, ce n'est pas mon cas. On a aussi l'explication de la présence du tarot dans le livre.

En bref, ce tome aurait mérité peut-être d'autres explications afin de réellement clôturer la saga. J'en reste satisfaite. Les personnages vont me manquer.

lundi 5 février 2018

"Le pouvoir" de Naomie Alderman

Autrice : Naomie Alderman
Maison d'édition : Calmann Lévy
Date de sortie : 3 Janvier 2018
ISBN : 9782702163405
Pages : 400
Prix : 21,50

Résumé :
ET SI LES FEMMES PRENAIENT ENFIN LE POUVOIR DANS LE MONDE ENTIER ? Aux quatre coins du monde, les femmes
découvrent qu'elles détiennent le "pouvoir".
Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante - et même la mort.
Soudain, les hommes comprennent qu'ils deviennent le "sexe faible".
Mais jusqu'où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?
MON AVIS :  Que d'originalités! J'ai pris le temps de lire ce roman d'actualité. La construction du livre est extraordinaire et criante de vérité alors que tout est fictif. C'est tellement crédible qu'on se laisse prendre au jeu. Pour mon cas personnel, je me suis même fait manipuler surtout pour certains discours notamment religieux. C'est de l'art dans toute sa splendeur. 

On lit un roman dit historique écrit par "Neil Adam Aron". Il explique ce qu'il s'est passé avant le Cataclysme. On y suit trois femmes (Roxy, Allie et Margot) qui attendent le bon moment pour s'imposer et un homme (Tunde) qui va réussir professionnellement grâce (ou à cause) du pouvoir que les femmes vont se découvrir. Au début, rien de méchant : des jeunes filles ou femmes qui, sans le vouloir découvre qu'elles peuvent se défendre des pervers. D'une situation innocente, la situation va progressivement changer. Les femmes vont prendre le pouvoir au point que les hommes vont devenir le sexe faible.

L'autrice a le talent de nous manipuler en utilisant la religion. Les discours prononcés sont complètement tordu. De belles phrases enrobées qui semblent remettre en question pleins de choses mais qui ne servent qu'un seul but qu'on ne découvre qu'au fur et à mesure du livre. Elle utilise l'histoire. Ce qu'elle invente n'a, certes, pas existé. Néanmoins, on ne peut s'empêcher d'y croire vraiment. Au point que j'ai fait des recherches tant ça ne m'aurait pas surprise. Elle manipule la science. Elle arrive à prouver par A plus B des théories scientifiques expliquant l'évolution de ce pouvoir et pourquoi les hommes ne le possèdent ou très peu.

Ce roman est une véritable claque monumentale posant la question qu'il faut : N'est-ce pas le pouvoir plutôt que le genre qui est responsable de la situation actuelle?

En bref, j'ai adoré ce roman qui m'a poussé à la réflexion et à changer mon regard sur bien des choses. Ce roman ne peut se contenter d'un coup de cœur. C'est bien plus que cela!





ROMAN EXCEPTIONNEL
À LIRE DE TOUTE URGENCE!







Pour plus d'explications, j'en ai fait une vidéo avant d'écrire la chronique. Ça m'a aidé à l'écrire :

 



lundi 27 novembre 2017

Les porteurs tome 2 : Gaëlle de C.Kueva

Les porteurs tome 2 : Gaëlle de C.Kueva
Autrice : C.Kueva
Maison d'édition : Thierry Magnier
Date de sortie :  Novembre 2017
ISBN : 979-10-352-0105-0
Pages : 250
Prix : 14,90


Résumé :
Dans le premier tome de la trilogie Les Porteurs, C. Kueva nous entraînait dans un monde où les enfants naissent hermaphrodites. À 16 ans, homme ou femme, il faut choisir… Le tome 2 débute là où commençait le tome 1, mais cette fois, c’est à travers les yeux de l’héroïne Gaëlle que nous suivons l’intrigue. Elle découvre que Matt, son amoureux, est un Porteur. Gaëlle est prête à tout pour que Matt puisse devenir un homme. La jeune fille se rapproche alors des réseaux naturalistes. Mais qui sont-ils vraiment ?
Pourquoi les autorités s’opposent-elles à ce mouvement alternatif ? Est-elle prête à transgresser les lois, celles de l’État mais aussi celles de l’amour ?
Dans ce deuxième volume, la tension monte d’un cran entre nos héros et les autorités du pays. Les personnages vont redoubler d’efforts pour percer les secrets dans ce monde inquiétant où la manipulation génétique gouverne. À qui peut-on vraiment faire confiance ?

MON AVIS : JE VEUX LA SUITE! Quand je pense que je redoutais ce tome...Explication : au vue des évènements précédents, j'avais peur de lire ce tome du point de vue de Gaëlle. Finalement, c'était intelligent de la part de l'autrice. En effet, on a une image à la fin du tome précédent pas très reluisante de cette jeune femme. Écrire de son point de vue permet, d'une part au lecteur de comprendre le pourquoi du comment et d'autre part de revivre une partie de l'histoire de son point de vue.

Certains vont me dire "oui mais du coup, il faut se souvenir du premier tome?" C'est mieux. Je m'en souviens assez bien ce qui m'a permis d'avoir une vision plus vaste de l'univers créé par Cat Kueva. On ne suit plus seulement le trio d'ami et Lou, on suit un mouvement et plein d'autres choses qui dépassent Gaëlle. À vouloir aider ses proches, elle va se retrouver dans une histoire dont elle n'avait pas conscience. Elle se montrera ouverte d'esprit, courageuse et pleine d'énergie malgré tout ce qui va se passer et s'enchaîner.

Son comportement vis-à-vis de Matt est de ce fait plus compréhensible. Je ne dis pas que je l'apprécie mais je comprends sa réaction. Elle est remontée dans mon estime et heureusement, elle a conservé son humanité ce qui l'a rend vraie. Quand à Matt, on en a une vision très différente de celle que j'en avais. Pour être plus précise, c'est en partie la vision que j'en avais mais pas complètement. Quand à Flo, ce personnage m'a surpris. Il n'a pas du tout évolué comme je l'aurais imaginé. Je vous rassure. J'ai adoré son évolution. Je pense que j'emprenterais le chemin qu'il choisit bien plus courageux que les autres au final.

Concernant les thématiques, on reprend celle du premier tome c'est-à-dire le pouvoir des laboratoire, les décisions de l'Etat, l'éducation et la sexualité. À ceux-là, ajoutons le devoir de mémoire, la culture, l'apprentissage, la découverte de soi, les responsabilités, la résistance et sûrement d'autres qui ne me viennent pas au moment où j'écris ces lignes.

Autre énorme point fort : elle a surpassé Gabriel Katz. Ce n'est pas rien de le dire. Déjà dans le tome 1, je sautillais partout dans mon appartement après la voir fini en hurlant que je voulais la suite (ok, j'ai pas hurlé mais je l'ai dit), alors avec ce tome, au vue de toutes les révélations qui s'enchainent, je me suis redressée et je l'ai lu debout (chose que je ne fais jamais) en écarquillant sûrement les yeux et je ne parle pas des dernières lignes...Si Cat Kueva avait été là, je l'aurais supplié de me donner la suite. 

En bref, j'ai juste plus qu'adoré ce deuxième tome et il me tarde de lire le troisième qui sera, je pense, le summum au vu du personnage à l'honneur. Alors C. Kueva, quand sortira la suite s'il vous plait?