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mardi 29 juin 2021

Le dieu oiseau de Aurélie Wellenstein

Le dieu oiseau de Aurélie Wellenstein

Autrice : Aurélie Wellenstein
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 29 Mars 2018
ISBN :  978-2-36740-582-7
Pages : 336
Prix : 16,90

Résumé éditeur : Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses.
Enfin, la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L’occasion pour Faolan de prendre sa revanche.
Sa vengeance aura-t-elle le goût du sang ?

MON AVIS : Bienvenu dans ce roman bien sombre et sanglant. Âme sensible s'abstenir. Dès la page 4, on voit quelques mots apparaitre qui nous mette bien dans l'ambiance. Très franchement, j'ai déjà lu des romans de l'autrice. Je l'ai acheté les yeux fermés. Dans un sens, tant mieux, dans un autre, j'aurai mieux fait d'écouter les avertissements. Il n'est pas à mettre entre toutes les mains.

On suit Faolan, esclave depuis dix de Torok, qui rêve de participer au sélectif, une compétition qui lui a fait perdre sa famille dans des conditions atroces dix ans plus tôt. Je ne m'attendais pas à ce que l'autrice soit aussi franche dans les descriptions. Il est quand même question de tortures et de cannibalisme. Je suis très étonnée d'avoir lu ce roman et de l'avoir adoré alors que je ne lis jamais de livre sur ces thématiques là. C'est dire les qualités qu'on y trouve.

Le premier point concerne Faolan. Ce personnage est d'une complexité incroyable comme on en voit rarement. On explore l'impact que les épreuves peuvent avoir sur une personne. L'autrice exploite jusqu'à la folie. Jusqu'au bout, on ne sait ce que va faire Faolan. C'est franchement bien fait. Torok est une ordure de première classe. C'est le manipulateur par excellence. Je pense qu'on peut le qualifier de pervers narcissique ne serait-ce que par le fait qu'il arrive à se rendre indispensable pour Faolan.

Concernant les épreuves, on en voit pas beaucoup. On suit surtout celles de Faolan. Et elles étaient bien tordues. L'autrice est allée au bout de son idée et a très bien construit son roman. J'avais une idée de ce que ce serait. Et bien pas du tout. C'est ce qui rend son roman meilleur que ce qu'il aurait été. On ne s'attend pas à ce qu'elle nous propose et jusqu'où elle va. Pour avoir déjà lu des romans d'elle, je ne m'attendais pas à ce qu'elle aille aussi loin.

Une autre thématique très importante est traitée dans ce roman : l'appartenance à une origine. Je m'exprime peut-être mal mais Faolan n'a plus de clan ni famille. Et c'est un peu le fil rouge également de ce roman. On sent les questionnements qu'il a à ce sujet.

En bref, j'ai été captivé par ce roman sombre malgré sa violence physique et psychologique. L'écriture de Aurélie Wellenstein n'est pas pour rien dans ce fait. Les personnages sont complexes et nous semblent réels. Si vous avez le cœur bien accroché, n'hésitez pas un instant à le lire.



mardi 5 novembre 2019

Connexions secrètes de Lucas Courage

Connexions secrètes de Lucas Courage
Auteur : Lucas Courage
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 3 Octobre 2019
ISBN : 978-2-36740-677-0
Pages : 228
Prix : 12,90

Résumé : « Je m’appelle Lucas Courage. Je n’ai pas choisi ce nom ni d’avoir un pouvoir extraordinaire, mais secret. Je n’ai pas choisi d’avoir un père espion, ni d’être recruté avec lui par le Président de la République pour démanteler un réseau de terroristes. Je n’ai pas choisi non plus l’aventure, les poursuites, les énigmes … Partir au Shahistan, être pris en otage, assister à des assassinats … ! Je n’ai pas choisi de vivre, comme dirait Manon – Ah Manon … –  Je n’ai pas choisi de vivre dans ce monde de dingues ! »

MON AVIS :Merci à la masse critique babelio et à la maison d'édition pour ce SP.

Le nom de l'auteur est un pseudo. Je serai bien curieuse de savoir qui se cache réellement derrière ce nom. J'ai adoré Lucas. C'est le paradoxe de l'adolescent. Il veut en faire le moins possible mais dès qu'il accompagne son père en tant qu'espion, il veut participer. C'est l'art de la contradiction. Ce roman est une bouffée d'air frais. Il se lit très vite et on a du mal à le lâcher.

Certes, certains pourraient pointer du doigt l'aspect fantastique mais ici, il faut se laisser porter par l'histoire et ne pas se prendre la tête. L'auteur demande à son lecteur juste de s'amuser. Le nom du pays, Shahistant, m'a bien fait rire. Les baskets vertes sont le nom que donne Lucas aux méchants de l'histoire. Les scènes sont cocasses parfois. Dès le début, on rentre dans le vif du sujet.

Le roman ne met pas juste en avant des espions mais aussi des êtres humains. En effet, Lucas est sous le charme de Manon. Il met en avant le dilemme de son père. Ce dernier élève seul son fils, s'inquiète pour lui et en même temps a besoin de son aide afin de faire face aux terroristes. Son rôle de père rentre en contradiction avec son rôle d'espion.

Manon est une adolescente qui réagit logiquement face à tout ce qui se passe. Elle trouve Lucas bizarre. Elle ne le croit pas une seconde ce qui est normal. Finalement, seul Lucas arrivera à la sortir de sa torpeur. Les dialogues entre les deux sont juste dingues. La mère de Manon est une aventurière dans l'âme et surtout journaliste. Son rôle de mère rentre aussi en contradiction avec son métier.

En bref, j'ai passé un bon moment avec ce roman addictif, un peu loufoque mais qui fait son travail : nous distraire.

mercredi 9 octobre 2019

Les noces de la renarde de Floriane Soulas

Les noces de la renarde de Floriane Soulas
Autrice : Floriane Soulas
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 2 mai 2019
ISBN : 978-2-36740-704-3
Pages : 592
Prix : 18,90

Résumé :
1467, Japon.
Hikari, une mystérieuse jeune femme, vit avec ses sœurs dans une forêt peuplée de petits Dieux de la province d’Izumi. Fascinée depuis toujours par les humains, elle s’intéresse de près aux villageois installés au pied de la montagne, et plus particulièrement à Jun, l’un des bûcherons. Mais le contact avec les hommes est formellement interdit par son clan…
2016, Tokyo.
Depuis toujours, Mina a le pouvoir de voir et de côtoyer les yokaï, esprits et monstres du folkore japonais. Solitaire à cause de ce don qu’elle doit cacher à tous, la jeune fille ne se sent pas à sa place dans la société.
Jusqu’au jour où un esprit tente de s’introduire dans ses rêves et que Natsume, une fille de sa classe, l’entraîne dans une chasse au démon à travers la capitale…
Deux univers qui se croisent, deux destins qui s’entremêlent, entre quête d’identité et désir d’émancipation.

MON AVIS : Est-il nécessaire de vous dire à quel point j'aime la couverture de ce livre? Il ne pouvait que me plaire. Ma passion pour le Japon est pleinement satisfaite. Je suis pourtant méfiante lorsqu'un européen écrit une histoire se passant au Japon. Mon instinct de lectrice a eu raison de moi et surtout eu du flaire. J'ai été plus que surprise par ce roman.

On suit deux histoires qui se rejoignent. L'une en 1467 suit Hikari, une déesse qui se passionne pour les humains alors que ce n'est pas autorisé. Le personnage de Hikari est d'une certaine façon en avance sur son temps par rapport à ses sœurs. Elle va s'attirer des ennuis à cause de cela. Le plus gros point fort de ce roman est le travail de recherche fait sur la culture japonaise et surtout son folklore. L'autrice ne s'est pas contentée des principaux yokaïs que l'on connait (je pense aux amateurs de mangas surtout) mais elle est allée chercher beaucoup plus loin. Sa version de la femme des neiges m'a marqué notamment.

En parallèle, en 2016, on suit Mina, une jeune fille qui voit fantômes et démons. Elle comprend parfaitement ce qu'attend la société d'elle et fait en sorte d'y correspondre malgré son don. Elle trouve des astuces et semble timide et solitaire. Elle est juste méfiante et prudente. Par le biais d'une camarade de classe, elle va fréquenter les yokaïs réellement.

Pendant une partie du roman, j'ai préféré les passages concernant Mina. Peut-être parce que je me suis sentie plus en phase avec le personnage. Elle n'est pas parfaite mais fait de son mieux. J'ai beaucoup apprécié les questions autour d'elle et de son don. Même en pensant savoir d'où lui vient son don, jusqu'au bout je n'étais pas sûre. L'autrice arrive à glisser des indices qui nous emmènent sur plusieurs chemins différents. L'autrice respecte parfaitement aussi les cultes japonais notamment shinto. Les explications sont simples et permettent au lecteur d'en apprendre plus sans rien perdre de l'histoire. Bien au contraire, on accroche encore plus.

Concernant la partie sur Hikari, je l'ai apprécié mais l'ai trouvé très dur moralement parlant. Hikari ne porte pas ce nom pour rien. J'ai eu le sentiment qu'elle était la seule lumière de son clan. Il m'est difficile de parler de ces passages là tant j'ai peur de spoiler certaines choses. La chef de clan est juste nauséabonde et d'une jalousie incroyable. Contrairement à Hikari qui fait preuve d'ouverture d'esprit et de curiosité, la chef de clan est vraiment noir et dégage quelque chose de très sombre.

Concernant les thèmes abordés, on peut citer la jalousie, l'acceptation de soi, l'ouverture d'esprit, l'évolution de la société, le harcèlement, la différence, la religion et les traditions. Je pense que le choix de ce pays est très judicieux rien que pour le contraste modernité/tradition. 

En bref, j'ai adoré ce roman très bien documenté avec une intrigue fascinante et surprenante. Je lirai avec plaisir son premier roman dans un genre que j'apprécie aussi.

mercredi 25 septembre 2019

La part des ombres tome 2 de Gabriel Katz

La part des ombres tome 2 de Gabriel Katz
Auteur : Gabriel Katz
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : aVRIL 2018
ISBN : 978-2-36740-495-0
Pages : 288
Prix : 20

Résumé
La clôture du spin-off !
Dans le royaume de Goranie déchiré par l’occupation, la nasse se resserre autour de la rébellion naissante. Sous la poigne du redoutable chef de guerre Akhen Mekhnet, les Traceurs sont en chasse, et la fragile résistance menée par celui qu’on appelle le Fantôme semble vivre ses dernières heures.
Mais rien n’est encore joué. La lutte se poursuit sur tous les fronts, par le sang, la diplomatie ou la trahison, de forêts en marécages, de chaumières en palais… Pourquoi la princesse Miljena, après avoir échappé à un mariage forcé, est-elle retournée d’elle-même épouser une brute sanguinaire ? Où se trouve le dernier témoin du massacre qui a donné naissance à la révolte ? Dans un jeu de miroirs et de faux semblants, le roi, le gouverneur et les grandes figures de cette guerre civile s’affrontent pour le contrôle du pays.Ce deuxième et dernier volet de La Part des ombres mènera Olen, Kaelyn et Desmeon jusqu’aux montagnes interdites de la Trace, ce royaume inconnu, tribal et sauvage, où les villes culminent au-dessus des nuages. C’est là que se jouera la dernière manche de ce vaste jeu de dupes…
MON AVIS : J'ai enfin terminé une saga! En même temps, je n'ai pas pris de risque avec Gabriel Katz. Cette saga est pour moi comme une réunion de famille puisqu'on y retrouve des personnages de ses précédentes séries. J'aime tellement Desmeon. Rien qu'avec lui, on rit. Concernant l'intrigue, on se fait avoir comme à chaque fois avec Gabriel Katz mais c'est bien pour cette raison qu'on lit ses romans.

Ce roman est vraiment tordu. Les manipulations et trahisons se succèdent. Le plan mis en place en haut lieu est juste dingue. J'entends souvent dire que les femmes ne sont pas mises en avant avec cet auteur. Je ne suis pas d'accord. Surtout pas avec ce tome 2. Sans les femmes, croyez-vous que l'histoire se serait terminée de cette façon? Je ne pense pas. Surtout qu'on peut y voir une forme de dénonciation du harcèlement et du sexisme quand on lit les dialogues de Kaelyn par exemple.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce roman. J'ai hâte de lire les deux autres romans de cet auteur qui m'attendent dans ma PAL.

vendredi 14 juin 2019

Victor London, l'ordre coruscant de Patrick McSpare

Victor London, l'ordre coruscant de Patrick McSpare
Auteur : Patrick McSpare
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 15 Octobre 2015
ISBN : 978-2-3674-0359-5
Pages : 352
Prix : 16,90

Résumé :
1867, Londres. Orphelin âgé de treize ans, Victor London endure la triste vie des quartiers miséreux et s’évade en rêvant aux aventures d’Oliver Twist, son héros préféré.
Quand de redoutables inconnus l’enlèvent, la réalité dépasse soudain la fiction.
Dans l’Angleterre Victorienne, sciences et techniques secrètes se confrontent à la sorcellerie. Otage d’une lutte sanglante, Victor va s’efforcer de survivre et croiser une galerie de personnages mystérieux… dont un autre Victor qui répond au nom de Hugo.
Le plus dangereux des voyages commence, pour Victor London.

MON AVIS : Voici ma première lecture dans le cadre de ma préparation aux halliennales et c'est une légère déception. Je n'ai pas trop suivi ce qu'il se passe dans ce roman. On suit Victor, un orphelin de treize ans qui va être enlevé on ne sait pour quelle raison. Il va passer son temps à suivre ses kidnappeurs. 

Victor a une grande éloquence et une grande culture au regard de sa situation. Pourquoi pas. L'explication est plausible. Là où j'ai eu du mal à suivre, comme le personnage, c'est sur la raison pour laquelle il est enlevé. Jusqu'au bout je n'ai pas compris l'intérêt. Je pensais qu'avec le dénouement j'y verrai plus clair mais c'est resté très flou. J'attendais également une touche de fantastique. Certes, elle est présente mais ça m'a paru invraisemblable.

Au vu des notes en cours de lecture, je pense que j'ai été perdu du fait que je n'ai lu actuellement que le premier tome de la série "les hauts conteurs". En effet, deux passages mentionnent cette saga dont je n'ai lu que le premier tome. Alors je me demande si l'histoire de ce roman n'aurait pas été plus claire pour moi en l'ayant lu. Il n'empêche qu'en attendant, j'ai trouvé cette histoire dingue. j'avais le sentiment d'être comme Victor : ne rien comprendre à ce qu'il se passe.

En bref, j'attendais probablement plus de cette lecture. Je me sens perdue rien qu'en y repensant. j'espère que c'est juste parce que je n'ai pas lu la saga complète des hauts conteurs.

lundi 13 août 2018

La mort du temps de Aurélie Wellenstein

La mort du temps de Aurélie Wellenstein
Autrice : Aurélie Wellentstein
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 11 mai 2017
ISBN : 978-2-36740-500-1
Pages : 288
Prix : 16,90

Résumé : Un séisme temporel a dévasté la Terre, massacrant une large partie de la population et mélangeant les époques entre elles. Callista se retrouve seule survivante dans un Paris ravagé où s’amalgament deux mille ans d’architecture. Tous ses repères chamboulés, la jeune fille n’a plus qu’un espoir : retrouver en vie sa meilleure amie, restée dans l’Est de la France. Callista part à pied pour un long périple, talonnée par la monstrueuse réplique du séisme qui semble la suivre pour l’anéantir. Si elle s’arrête, si elle ralentit, le cataclysme la dévorera. Au côté d’étranges compagnons, issus de siècles différents, elle va tout faire pour échapper au chaos.

MON AVIS : J'ai beaucoup aimé ces deux précédents romans. À l'approche des Halliénnales, j'ai fini par sortir ce roman bien différent des autres.

L'écriture est aussi addictive que d'habitude et claire. Heureusement, puisque la thématique de ce roman est le temps. Pour des raisons que l'on ne découvre qu'à la fin du roman, des catastrophes s'enchainent. Le regard de Callista sur l'architecture permet de comprendre qu'il y a un problème dans le temps. En effet, les différentes époques se mélangent sur la façade des bâtiments. De plus, un personnage va accompagné Callista dans son périple : un homme/cheval.

Les 50 premières pages suivant le prologue sont difficiles à lire. On nous fait clairement comprendre que Callista n'a aucun espoir de survivre seule dans ce monde en pleine apocalypse. Le chevalier (homme/cheval) va lui sauver la vie et la suivre. Malgré son apparence atypique, il s'avèrera indispensable et surtout très attachants. Deux autres personnages particuliers vont se greffer au groupe.

Il est vrai que le roman peut paraître étrange. Néanmoins, tout m'a semblé cohérent dans l'histoire. Callista permet de comprendre ce qu'il se passe. Un dialogue également décrit exactement ce qu'il se passe. La seule chose qui m'a semblé étrange, c'est le sentiment que j'ai ressenti à la fin. Elle me semble tellement simple par rapport à la complexité du reste...L'épilogue est parfait.

En bref, cette lecture, bien qu'étrange, m'a plu. Je confirme le fait qu'il ne puisse pas plaire à tout le monde. Avec moi, ça a fonctionné.

vendredi 15 septembre 2017

Aeternia tome 2 : L'envers du monde de Gabriel Katz

Aeternia tome 2 : L'envers du monde de Gabriel Katz
Auteur : Gabriel Katz
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 28 Août 2015
ISBN : 978-2-3674-0328-1
Pages : 416
Prix : 20 (existe en poche)

Résumé :
C’est l’heure du duel décisif entre les deux camps qui s’entredéchirent pour la cité mère de Kyrenia. Deux champions vont s’affronter sur le sable de l’arène, un combat qui peut faire basculer le destin d’un peuple entier. Mais quelques heures à peine avant le coup de gong, le culte du Prophète a perdu son champion. Qui affrontera le Corbeau, redoutable gladiateur du Temple ?
Déchirée par les luttes de pouvoir, la plus grande cité du monde est au bord de la guerre civile. Le culte millénaire de la Grand déesse, menacé par celui d’Ochin qui se répand comme un raz-de-marée, n’a plus qu’un recours : la violence. Entre complots,  combats et trahisons, chacun lutte pour sauver sa place et parfois sa vie…

 MON AVIS : Quelle suite! J'ai eu tout ce que je voulais. Desmeon se montre enfin vraiment et c'est un délice...Bon, c'est vrai qu'il fait le fanfaron, qu'il n'est pas du genre à respecter les protocoles ou à écouter ce qu'on lui dit mais c'est surtout le combattant qui m'impressionne. Après avoir lu ce tome, je comprends mieux et n'y aurais pas pensé. Gabriel Katz a encore frappé avec ses surprises. Le roman est quand même bien sanglant. Personnellement, ça ne m'a pas dérangé puisqu'il décrit avant tout les combats. Et pour sortir des combats, il donne les résultats. Au bout d'un moment, on est immunisé. 

Concernant Varian, je l'ai adoré. Ce n'est pas un religieux, c'est un stratège, négociateur et politicien. Je n'ai aucun doute sur son avenir. Et je suis contente que le petit chien s'en sorte bien grâce à Varian. Nessyria...J'aurais bien aimé qu'elle paie pour tout ce qu'elle a fait. Et en même temps, elle a été sacrément naïve. Est-ce suffisant pour autant comme prix à payer? Je ne sais pas. 

Quand à la fin, on se doute de la suite mais j'aurais bien aimé savoir le juste après. En même temps, je me dis que l'auteur a été sympa en épargnant un peu. En tout cas, cette suite et fin est rythmée. On n'a pas le temps de souffler. Les informations s'enchainent tout comme les jeux de pouvoir, les complots et trahisons.

En bref, ce tome est juste brillant. Je l'ai lu en deux fois sans voir le temps passé. Si je dois conseiller un auteur de fantasy, Gabriel Katz en ferait parti. Je peux vous le garantir.

dimanche 3 septembre 2017

Aeternia tome 1 : La marche du prophète de Gabriel Katz

Aeternia tome 1 : La marche du prophète de Gabriel Katz
Auteur : Gabriel Katz
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 22 janvier 2015
ISBN : 978-2-3674-0207-9
Pages : 380
Prix : 20 (existe en format poche également)

Résumé éditeur :
Leth Marek, champion d’arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu’il connaît à peine. C’est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu’il a choisi de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu’il croise la route d’un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l’ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos.
Dans le panier de crabes de la Cité mère qui prêche la Grande Déesse, où les puissants du Temple s’entredévorent, une guerre ouverte va éclater entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang…

MON AVIS : J'adore le travail de Gabriel Katz! Et pourtant, à ma grande honte, je n'ai pas encore lu cette saga (et je n'ai pas les deux thrillers qu'il a sorti). Il fallait bien que je me rattrape et c'est chose faite avec ce premier tome. J'ai entendu énormément de bien de cette saga. J'ai découvert Desmeon dans une autre saga. Du coup, j'étais sûre de rester scotché au livre....Et bien oui et non. Je m'explique.

On retrouve le Gabriel Katz que l'on aime avec toujours un fond de vérité que l'on peut voir au sein de notre société. Les femmes sont loin d'être stupides. Bien au contraire, elles sont fortes, intelligentes et savent se débrouiller par elle-même. Elles connaissent surtout la faiblesse des hommes. Et tout ça fait grandement plaisir. Néanmoins, cela n'arrive pas à la cheville de la saga "Le puits des mémoires". Cette saga reste à mes yeux The Best Absolute perfect. 

On suit Leth Marek et ce que va devenir sa vie après son dernier combat en temps que gladiateur jusqu'à ce qu'il croise la route de Nessirya (je pensais l'apprécier mais alors quelle garce! Je n'en dis pas plus). On ne nous épargne rien. Au début, on le voit comme quelqu'un qui ne ressent pas grand chose. Au final, on va s'attacher à lui et avoir cette soif ce vengeance comme lui. Il va s'allier aux fidèles de Ochin dans le but d'assouvir sa vengeance. Il y fera la rencontre de celui que j'attendais le plus : Le danseur (ou Desmeon). C'est là où je suis déçue. Après l'entrée en matière de ce personnage dans "La part des ombres", je m'attendais à tout autre chose en lisant ce roman. C'est de ma faute. Si j'avais lu les livres dans l'ordre, peut-être que j'aurais été moins déçu. Desmeon est le genre de personnage attachant mais qui peut s'avérer agaçant. Étonnement, j'ai adoré les passages avec le petit chien. Les échanges entre leth et Desmeon m'ont bien fait rire. Incapable de rester sérieux, le danseur s'amuse à agacer et à vanner le champion. C'est un duo qui fonctionne très bien et dont on sent la complicité. Mais leur complicité est-elle réelle ou non?

Il y a d'autre personnages présents mais ils sont nombreux. On rencontre Varian qui va avoir un rôle important par la suite. Il est loin d'être aussi obéissant qu'il n'y paraît. Ismaen, je le déteste déjà et vais encore plus le détester je pense. Nahel est juste un diplomate et certainement pas un religieux. Quand à Synden, je me demande si on va la revoir. Je l'ai apprécié tout de même pour son courage et surtout pour son intelligence. À la fin, nous en découvrons un nouveau qui va, je pense, me plaire.

Ce premier tome m'a beaucoup fait réfléchir. Effectivement, on y parle beaucoup de religion et de son influence sur les autres mais pas seulement. On nous montre sa perversité, son aspect malsain. On s'aperçoit que les religieux sont sûrement d'être "pure" comme ils disent et surtout que leur but premier n'est pas de faire vivre un dieu mais de les faire vivre eux dans la richesse. Leur dieu, ils s'en fichent. Ils sont prêts à sacrifier des innocents pour ça. Ça ne vous rappelle pas quelque chose? La manipulation et l'endoctrinement? 

Un énorme point positif, la spécialité de Gabriel Katz : les fin de tomes. Je le déteste, vous n'avez pas idée. Les révélations s'enchainent sur quelques pages. Déjà, je ne m'attendais pas à ce que Leth s'apprête à faire mais encore moins à voir plusieurs masques tomber. En fermant le livre, j'ai sautillé sur place comme à chaque fois qu'un livre me frustre parce que je n'ai pas la suite ou parce que faute de temps. J'ai beau savoir qu'avec cet auteur, on n'a aucune chance d'en réchapper, je me fais avoir systématiquement.

Bref, vous l'aurez compris. Si j'avais oublié l'apparition de Desmeon dans "la part des ombres", j'aurais vraiment aimé ce roman. Il m'a quand même plus puisque lu en moins de deux après-midi. c'est toujours bon signe dans ces cas-là. Surtout que l'auteur nous pousse à la curiosité.

samedi 28 janvier 2017

Le roi des fauves de Aurélie Wellenstein

Le roi des fauves
Auteur : Aurélie Wellenstein
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 21 mai 2015
ISBN : 9782367403021
Pages : 352


Résumé :
Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort.
Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ».
Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…

MON AVIS : Ce roman a reçu le prix des Halliennales et je comprends pourquoi. Il est tellement addictif que je n'ai pas vu le temps passé et j'ai été frustrée de devoir attendre avant de le terminer. J'ai déjà lu un roman de cet auteur. En toute logique, j'ai commencé par le deuxième. Beaucoup ont dit qu'il était bien mais moins que celui-ci. Et bien je suis amplement d'accord avec eux. L'écriture est claire, nette et précise. L'auteur nous met tout de suite dans l'ambiance. Trois jeunes gens vont dans une forêt afin de trouver de la nourriture à leurs risques et périls. On le ressent jusque dans nos tripes. C'est vraiment très bien. On imagine les rues, les maisons, l'attitude des personnages. Rien à redire. juste parfait.

Elle ne s'arrête pas là puisqu'elle maintient le suspens à son comble jusqu'au bout du roman. Dans la plupart des cas, on se doute de comment va tourner le roman ou de la fin de ce dernier. Pas ici. Impossible de le deviner. Je ne sais pas si c'est parce que je me suis attachée à eux ou non mais il y a certains moments où je me disais non, l'auteur ne peut pas faire ça. Enfin, quand je pensais à l'auteur, tant l'histoire pouvait paraître réelle. On en vient plus à penser aux personnages. On n'arrive même pas à deviner en quels animaux vont se transformer chacun d'eux. 

Ivar est le personnage qui ouvre l'histoire et par lequel nous allons la suivre. Il est comme le grand frère de ce trio. On s'attache à lui. Il semble solide, sûr de lui mais il a ses peurs, ses sentiments qui par moment prennent le pas sur la raison. Il est très réfléchi ce qui lui permet de tenir mieux que les autres. Il n'en reste pas moins parfaitement humain. Je ne sais que penser de le fin le concernant. Je ne sais pas si j'en suis ravie ou non. Ensuite, il y a Kaya. Elle est pleine de fougue. Elle est prête à beaucoup de chose et à se sacrifier pour les gens qu'elle aime. Mais elle est un peu manipulatrice. Sans elle, est-ce que les garçons auraient fait ça? Pas sûre. Elle connaît ses charmes et n'hésite pas à les utiliser sans aller trop loin. C'est peut-être ça qui m'a empêché de l'apprécier pleinement. Oswald est celui que j'ai préféré. Il est honnête, un peu peureux et pas très optimiste. Sa personnalité se révèle de plus en plus au fil du temps. J'avais envie de faire comme Ivar : le protéger. Enfin, Hilde que nous suivons une partie de l'histoire est une petite fille des plus courageuses même pleine de sagesse. J'ai adoré sa transformation.

Quant aux thèmes abordés, c'est un hymne à la nature. J'ai eu le sentiment que ce livre est une façon imagé de lutter contre la chasse en comparant l'homme à l'animal que l'on chasse. On peut également y voir l'injustice. Pour pouvoir se nourrir, trois gamins tuent un lièvre parce que là-haut ils ne permettent pas aux gens de vivre à leur faim. Ils encaissent les conséquences de l'ingérence d'un gouvernement odieux et rempli d'argent. Pourtant, l'autre critique bien cuisante est le pouvoir. On le voit par bien des points de vue. Presque tous les méchants sont obnubilés par le pouvoir et en oublie l'humain. C'est parfaitement retranscrit et avec une justesse incroyable.

En bref, un coup de cœur pour cette histoire originale que je vous recommande fortement. Il n'a pas reçu de prix pour rien. Bien au contraire. On peut faire confiance aux halliennales.


Une chronique de son autre roman "les loups chantants"

dimanche 15 janvier 2017

La voie des oracles tome 1 : Thya de Estelle Faye

la voie des oracles tome 1 : Thya
Auteur : Estelle Faye
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 9 octobre 2014
ISBN : 9782367401898
Pages : 400

Résumé
La Gaule, Ve siècle après Jésus-Christ.
Cerné par les barbares, miné par les intrigues internes et les jeux du pouvoir, l’Empire romain, devenu chrétien depuis peu, décline lentement. Les vieilles croyances sont mises au rebut, les anciens dieux se terrent au fond des bois, des montagnes et des grottes, les devins sont pourchassés par la nouvelle Église.
Thya, fille de l’illustre général romain Gnaeus Sertor, a toujours su qu’elle était une Oracle. Il lui faut vivre loin de Rome, presque cachée, en Aquitania, perdue au milieu des forêts.  
Que faire alors, quand son père, son protecteur, tombe sous les coups d’assassins à la solde de son propre fils ? Il faut fuir, courir derrière la seule chance qu’elle a de le sauver… Se fier à ses visions et aller vers Brog, dans les montagnes du nord, là où, autrefois, Gnaeus a vaincu les Vandales. Et peut-être, le long de ce chemin pavé d’embûches et d’incroyables rencontres, voir le passé refaire surface, et réécrire l’Histoire…

MON AVIS : Qu'est-ce que je peux aimer ce qu'elle écrit...C'est le deuxième roman que je lis d'elle et je l'ai encore plus apprécié que le précédent. À peine a-t-on commencé la lecture de ce roman que nous sommes plongés dans l'histoire. On rentre dans le vif du sujet avec cette impression de voir le film passé sous nos yeux. J'adore cette sensation de voir ce que je lis. Je suis actrice dans ma lecture. De plus, le choix du personnage centrale pour ce début de roman est original. J'aurais même aimé le voir plus souvent. C'est également un point fort puisque rien ne se passe comme on l'imagine au sein de ce roman. 

Ce début nous permet ensuite de rencontrer Thya. C'est une jeune femme qui ne connait pas le monde et qui pourtant va devoir l'affronter. Ce qui est plaisant c'est qu'elle n'a pas appris à être une femme et son comportement s'en ressent. Elle ne prend pas soin d'elle. Elle se fiche de ça et pourtant sa dignité est restée intact. Sous ses airs fragiles se cachent une femme forte qui ne s'arrête pas face au premier danger venu. Puis, nous rencontrons Enoch, un maquilleur séducteur qui va s'avérer être loin du stéréotype du beau gosse écervelé. Enfin, viens Metthius. Je pense que c'est le personnage qui m'a le plus touché. Je n'en dirais pas la raison sous peine de spoiler. Il y en a un autre mais je ne le mentionnerai pas pour les même raisons. je ne sais d'ailleurs toujours pas quoi penser de lui.

Concernant l'intrigue, elle est extrêmement bien construite. L'auteur prend le temps de la développer afin de nous donner en douceur les réponses à nos questions. Les choses se complexifient au fur et à mesure mais pas au point de nous donner de maux de tête et tant mieux. Je comprends que ce roman ait plu à autant de gens. J'ai même envie de me gifler rien qu'à l'idée de ne l'avoir pas déjà acheté en 2015. Bref, passons. Ça ne sert à rien de revenir dans le passé. L'essentiel est que maintenant que je me suis rattrapée, je n'ai qu'une envie : aller à trolls et légendes à Mons et acheter la suite.

Concernant les thèmes, il y a la religion qui au premier plan. L'ancienne contre la nouvelle. Bref, comme dans beaucoup de guerres, la religion est utilisée comme motif pour tuer. Peut-être pour ça que je suis athée. Passons à l'amour. Et oui, il faut une petite histoire d'amour qui étonnement n'est pas encore déclaré complètement. La nature a également sa place surtout les créatures en rapport avec les éléments. Je les ai tous appréciés. Ils apportent une touche de magie tout à fait plaisante dans le roman. Malgré tout ces éléments positifs, il m'a manqué ce petit quelque chose pour que ce soit un coup de cœur mais pas moyen de savoir quoi.

En bref, j'ai adoré ce roman qui m'a bien frustré à la fin. J'ai juste eu envie de lire la suite mais je n'ai pas osé l'acheter de peur que ça ne me plaise pas mais...j'ai eu tort. pardonnez moi pour cette erreur. Je vous le recommande si vous souhaitez un peu de magie, de complot et de trahison dans votre lecture mais également d'amour, de pardon et courage.


mercredi 2 novembre 2016

La part des ombres tome 1 de Gabriel Katz

La part des ombres de Gabriel Katz
Auteur : Gabriel Katz
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 13 octobre
ISBN : 978-2-3674-0443-1
Pages : 436

Résumé :
La Goranie était jadis une terre de conquérants, elle n’est plus aujourd’hui qu’un pays occupé, avec à sa tête un roi fantoche. Dix ans déjà que les Traceurs, peuple guerrier descendu des montagnes pour « pacifier » le pays, règnent en maîtres sur le royaume. Discipline, terreur, corruption, tout semble fonctionner sans le moindre accroc jusqu’au jour où tout bascule. Une noce qui tourne au drame, un massacre tenu secret… et un homme qui se dit revenu d’entre les morts, pour lever le peuple contre l’occupant. On l’appelle le Fantôme, et pour animer la lame de fond qui renversera le régime, il a besoin de combattants – des mercenaires de haut niveau, capables d’encadrer, de former, et d’affronter les terribles guerriers de la Trace.
C’est ainsi qu’entrent en scène trois personnages venus des quatre coins du monde (et surtout des autres séries de Gabriel Katz) : une maîtresse de guerre, un gladiateur de haute volée et… un beau gosse qui ne sait pas très bien comment il s’est fait entraîner là-dedans.

MON AVIS : Que je peux aimer ce que fait cet auteur! Mais j'ai tout de même deviner quel personnage de sa saga "le puits des mémoires" revenait. Je ne dirais pas ce qui m'a mis sur la piste. Le résumé a suffi. On retrouve la maitresse de guerre qui a bien changé. J'ai d'ailleurs été un peu déçu d'apprendre certaines choses sur ce qui lui est arrivé entre la fin de l'histoire et celle-ci. Dommage mais en même temps, il ne fallait pas s'attendre à autre chose. Concernant le dernier personnage principal, je l'ai découvert n'ayant pas encore lu "Aeternia". Je vous vois venir. Peut-ton lire ce roman sans avoir lu le reste? La réponse est oui. Il n'y a aucun spoiler concernant les précédents romans ou sagas. L'auteur s'amuse à coup de sous-entendus que seuls ceux ayant lu les romans pourront comprendre. Quant à ceux qui ne les ont pas lu, ils auront juste envie de se jeter sur les autres romans. C'est malin et très bien fait. Les références au passé des personnages mettent l'eau à la bouche et donnent envie d'en savoir plus.

Concernant l'écriture, c'est Gabriel Katz. On est habitué. Il y a moins de surprises mais ce n'est rien. C'est comme un ami qu'on retrouve. En plus, on sait que l'on va retrouver des personnages d'autres romans. Vous imaginez un peu à quel point j'en ai été ravie. D'autant que "le puits des mémoires" est une de mes sagas préférés. Et le personnage qui revient est le plus marrant. Il est toujours aussi maladroit et conserve son talent inestimable mais qui le met toujours dans des situations pas possibles mais je pense que cette fois-ci, il va le payer très cher. La maitresse de guerre est pire qu'avant. Quand au dernier que j'ai découvert, je l'ai adoré en seulement un paragraphe. C'est dire. Pourtant, je ne m'en ferais ni son amie ni son ennemi. Merci mais non merci.

L'intrigue est assez basique. Des méchants occupent un pays. Des rebelles décident de rendre le pays au roi mais il faut organiser tout ça. Alors où réside la force de ce roman? Les personnages. J'ai parlé des trois principaux mais ils ne sont pas les seuls. Nous en avons qui émergent au fur et à mesure. Tous plus fourbes ou hypocrites les uns que les autres. Penser à ses propres intérêts avant tout. C'est le maître mot. Sauf la princesse. Sacré tempérament. C'est également le point fort. Les femmes dans les romans de Gabriel Katz ne restent pas à l'arrière. Elles agissent certes dans l'ombre mais c'est celles qui portent les coups durs à la partie adverse, qui lui mettent des bâtons dans les roues.

Concernant la fin, je suis frustrée mais pas autant que sur les autres. Je lierais la suite. j'ai apprécié ma lecture mais pas autant que pour les autres même si par moment, j'ai été assez surprise par les choix faits. J'espère que mon pronostic concernant la princesse sera le bon. J'espère que le beau gosse s'en sortira quand même. Rien de grave...Enfin pour l'instant et d'autres encore. Plein de questions et d'espoirs pour la suite qui sortira, j'imagine aux alentours du mois d'octobre 2017 et pourquoi pas en avant première aux halliennales. (je dis ça, je dis rien. je ne réclame absolument pas).

En bref, j'ai passé un bon moment mais cette fois-ci, ce ne sera pas un coup de cœur. C'est un peu un album de famille réunissant les personnages des différentes sagas. C'est parfois drôle, un peu sanglant et parfois élégant (le danseur...) malgré l'évènement décrit.

Un autre roman du Gabriel Katz est chroniqué sur le blog : cliquez ici

lundi 8 août 2016

Les loups chantants de Aurélie Wellenstein

Les loups chantants, Aurélie Wellenstein
Auteur : Aurélie Wellenstein
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 19 mai 2016
ISBN : 978-2-3674-0409-7
Pages : 352

Résumé :
Yuri appartient à un clan d’éleveurs de rennes. Il vit dans un village entouré par un perpétuel blizzard. Il y a un an, son amour, Asya, a disparu dans la tempête, attirée par les hurlements hypnotiques des loups chantants. Bien que tout le monde la croie morte, le garçon espère qu’elle soit toujours en vie, quelque part, de l’autre côté du blizzard.
Un jour, la sœur de Yuri, Kira, contracte un mal étrange ; son corps se couvre de glace. Pour le chaman du clan, la jeune fille est maudite par le dieu de l’hiver ; elle est bannie, et condamnée à s’enfoncer seule dans le blizzard. Mais une amie, Anastasia, rejette farouchement ce verdict surnaturel. Selon elle, il s’agit d’une maladie soignable à la capitale, par la chirurgie.
Déterminés à tout tenter pour sauver Kira, Yuri et Anastasia prennent leurs traîneaux à chiens pour emmener la jeune malade à la capitale. Mais aussitôt partis à travers le blizzard, les loups les prennent en chasse.

MON AVIS : Qu'est-ce que ça change...On touche du doigt les légendes de Sibérie. J'en avais déjà lu quelques bribes mais sans entrer dans le détail. Ici, on a une histoire complète autour des croyances des éleveurs de rênes. Rien que pour ça, c'est à lire. J'ai pu enfin découvrir le style de Aurélie Wellenstein. Elle était aux halliénales l'année dernière et je n'ai pas pris son premier roman. Je le regrettais déjà mais je le regrette encore plus. Je me rattraperai cette année. Elle a un style simple et efficace. On ressent vraiment ce que Yuri ressent et on vit l'histoire comme lui. On pense de la même manière que lui. On est perdu quand il est perdu. On espère quand il espère. Je n'ai rien à dire. Tout est magnifiquement retranscrit.

La construction de l'histoire est très bien même si j'ai été un peu destabilisé. En effet, je n'ai pas lu de roman ayant ce type d'intrigue ou alors je me suis laissée emporter par les légendes de Sibérie et les découvertes mais on s'y fait. Une fois toute l'intrigue installée, tout va très vite et on ne lâche plus le roman. Je l'ai lu quasiment en une seule fois. Afin de comprendre le sens même de ce roman, il faut le lire jusqu'à la fin. C'est d'ailleurs à ce moment-là que l'on comprend enfin le rôle des loups et l'essence même de l'histoire. Tout au long, on ne le connaît pas.

Concernant les personnages, Yuri est un jeune homme attachant mais très sombre habité par son deuil. Il est très proche de sa sœur. Il est prêt à tout pour la sauver. Sa meute de chien est très importante à ses yeux. J'ai beaucoup aimé le lien très fort qui l'unit à Orion, le malamute en tête du troupeau. Kira, sa sœur, est très intelligente. Je ne sais pas si je l'ai apprécié. Je pense qu'elle est resté réaliste tout en voulant protéger son frère et leur lien. C'est une gardienne très forte mais sa maladie se propage. Je ne dirais rien sur la fin. Elle est aussi très fière. Elle refuse qu'on voit le mal qui la ronge. Anastasia, leur amie, est têtue comme une mule. Elle a décidé de les suivre qu'ils le veuillent ou non. Elle est courageuse et sacrifie beaucoup de chose pour eux.

En bref, j'ai apprécié ce roman. Il m'a manqué juste un petit quelque chose pour que je l'apprécie encore plus mais quoi? Je serais bien en peine de le dire. Une chose est sûre. Si vous cherchez le dépaysement, foncez.

Chronique d'un autre roman de Aurélie Wellenstein