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jeudi 28 juillet 2022

Antéchrista de Amélie Nothomb

Autrice : Amélie Nothomb
Maison d'édition : Le livre de poche
Date de sortie : 2005
ISBN : 9782253113393
Pages : 150
Prix : 6,70

Résumé : Avoir pour amie la fille la plus admirée de la fac, belle, séduisante, brillante, enjouée, audacieuse ? Lorsque Christa se tourne vers elle, la timide et solitaire Blanche n'en revient pas de ce bonheur presque écrasant. Elle n'hésite pas à tout lui donner, et elle commence par l'installer chez elle pour lui épargner de longs trajets en train.
Blanche va très vite comprendre dans quel piège redoutable elle est tombée. Car sa nouvelle amie se révèle une inquiétante manipulatrice qui a besoin de s'affirmer en torturant une victime. Au point que Blanche sera amenée à choisir : se laisser anéantir, ou se défendre.

MON AVIS :Y a-t-il besoin de présenté et de vous parler de cette autrice? Non. Tout le monde la connaît. J'en ai déjà lu quelques uns. J'ai apprécié la plupart d'entre eux pour le moment. Il m'en reste d'autres à lire. Pour celui-ci, rien qu'au résumé, je savais qu'il allait me parler et me plaire. Connaissant la plume de Amélie Nothomb, je n'avais aucune inquiétude.

On a deux personnages principaux qui peuvent paraître clichés : la fille la plus populaire de la fac (Christa) et la fille discrète (Blanche). Cette dernière ne comprend pas pourquoi Christa s'intéresse à elle. C'est tellement gratifiant pour elle et surtout, elle n'est plus seule. Elle va tout partager avec elle. Ou plutôt tout lui donner. Même trop en donner.

Au début, tout semble parfait. On découvre les liens d'une amitié forte se créer. Presque des sœurs. Cependant, on sent qu'il y a quelque chose de bizarre. Christa semble trop parfaite. Vous savez? Ces personnes qui n'ont aucuns défauts, trop humble...Ça semble toujours louche. Mais Blanche n'ayant jamais eu de véritable ami, ne se pose pas trop de question.

C'est dans le détail que le diable se cache. Et c'est par certains détails que Blanche va commencer à se poser des questions mais il est déjà trop tard. Le piège mis en place par Christa est ficelé. Elle est une manipulatrice hors pair. C'en est effrayant. Le récit, étant écrit du point de vue de Blanche, permet de voir clairement l'évolution et surtout l'aveuglement de tous.

J'ai trouvé le choix des prénoms très juste. Au fil de la lecture, on ne peut que penser à une oie blanche qui va se faire dévorer. À voir jusqu'où... Évidement, qui dit manipulation, dit souffrance, mensonge et harcèlement. Ce qui m'a surpris, c'est qu'on trouve toutes les formes de harcèlement.

En bref, ce livre m'a vraiment surprise. L'autrice est allée à fond dans son idée. L'histoire est parfaitement construite. Moi qui déniche facilement les failles, je n'en ai pas trouvé.

lundi 24 mai 2021

Le bonheur est une valise légère de Frank Andriat

Le bonheur est une valise légère de Frank Andriat
Auteur : Frank Andriat
Maison d'édition : Marabout
Date de sortie : Septembre 2018
ISBN : 978-2-501-13524-5
Pages : 253
Prix : 6,90

Résumé : Souvent, il suffirait d'un signe pour que nous trouvions notre chemin : un regard, une main tendue, un sourire. Selma a réussi dans la vie mais elle n'est pas heureuse. Placer le faire avant l'être l'a perdue. Un jour, elle rencontre un homme paisible dans un train, quelqu'un qui lit Christian Bobin et qui, comme elle, adore Jean-Jacques Goldman. Au fil du temps, il lui apprend que le bonheur est une valise légère et que la vie qu'on accueille apporte plus de joie que celle qu'on maîtrise.  Dans ce roman à la fois simple et profond, écrit d'une plume alerte et sensible, Frank Andriat invite les lecteurs à réfléchir à leurs limites, au bonheur à côté duquel ils passent en en voulant toujours trop, à ce que notre mode de vie nous enlève en exigeant chaque fois plus de nous, et les conduit, par petites touches, vers une vision plus sereine de la vie.

MON AVIS : Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre de cet auteur. Qu'est-ce que ça fait du bien... On suit Selma, une jeune femme ambitieuse prête à sacrifier sa vie privée pour son travail. Un jour, alors qu'elle doit prendre le train afin de vendre son produit, il y a une grève de train l'obligeant à prendre le suivant et donc à arriver en retard. Au cours de ce voyage, sa rencontre avec un passager va changer un petit quelque chose en elle.

Selma est le personnage de la vie actuelle par excellence. Métro, boulot, dodo. C'est un peu comme ça que ça se passe. On trace sa vie à une vitesse folle en maitrisant tout alors qu'on devrait savoir prendre le temps. Frank Andriat a une écriture incroyable pleine de douceur, de vérité et de poésie. C'est d'autant plus intéressant qu'il utilise les chansons de Jean-Jacques Goldman. Sans la musique, les textes sonnent différemment. J'ai bien l'intention de découvrir Christian Bobin. Il faut juste que je choisisse un livre.

Le personnage que rencontre Selma est énigmatique. J'adore les personnages mystérieux dont on ne sait rien. Ses propos sont justes et très beau. Je le voyais sans cesse avec un livre, dégageant une nonchalance et une sérénité à toute épreuve. Sa vision de la vie et des épreuves est juste incroyable. On devrait tous vivre comme ça. J'adore son métier et le choix de chacun de ses mots.

En bref, Frank Andriat a un talent certain de nous faire observer notre société actuelle avec sensibilité tout en nous poussant à la réflexion. L'essentiel reste de nous faire du bien, de nous apaiser et certainement pas de nous déprimer. Un petit bijou à lire quand on a besoin de se faire du bien.

mercredi 3 juin 2020

Ni d'Ève ni d'Adam de Amélie Nothomb

Ni d'Ève ni d'Adam de Amélie Nothomb
Autrice : Amélie nothomb
Maison d'édition : Le livre de poche
Date de sortie : 2009
ISBN : 9782253124542
Pages : 182
Prix : 6,10

Résumé : Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d'Eve ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier.

MON AVIS : Amélie Nothomb est de retour avec un roman qui se lit en parallèle de stupeur et tremblement. Ici, on s'attarde sur sa relation amoureuse avec un japonais voulant apprendre le français. On découvre grâce à ce livre les différences culturelles entre la France et le Japon. Ne serait-ce que les dîners au Japon, c'est quelque chose. J'ai adoré la tonalité du roman. On sent l'humour, l'ironie et la maladresse de Amélie dans toute sa splendeur. On a également un aperçu de l'évolution du Japon par le regard de l'autrice et de ses questions.

Par contre, j'ai trouvé Amélie très lâche à un moment donné. Ce n'est pas très honnête ce qu'elle a fait même si ça se comprend. On passe aussi rapidement par stupeur et tremblement puisqu'elle mentionne ce travail qu'elle a eu. D'ailleurs j'ai vu un article sur le sujet des postes qui ne servent à rien au Japon récemment. J'ai adoré le passage avec la montagne. J'ai juste eu envie de voir le film en espérant qu'il respecte le livre. Ça doit être amusant et en même temps instructif comme le livre.

lundi 27 janvier 2020

Journal de Jamila de Frank Andriat

Journal de Jamila de Frank Andriat
Auteur : Frank Andriat
Maison d'édition : Mijade
Date de sortie : 2008
ISBN : 9782874230059
Pages : 157
Prix : 6,50

Résumé : Jamila est coupée en deux : sa peau, ses yeux, ses cheveux sont du Maroc, mais c'est à Bruxelles qu'elle vit, qu'elle étudie, et que son cœur bat. Impossible de partager sa difficulté d'être avec ses parents. Son seul confident est son journal intime. Jamila lui dévoile ses peines, ses joies, ses conflits avec son père, son envie de sortir; elle lui raconte aussi les regards qu'elle doit subir parce qu'aux yeux de certains, elle reste une étrangère... Qui est-elle vraiment?

MON AVIS : Ça fait un moment que j'ai lu ce livre. Il a été publié pour la première fois en 1986 et j'ai l'impression que rien n'a changé. On suit Jamila, une adolescente partagée entre ses origines marocaine et belge. Sa famille a migré en Belgique. Elle ne sait pas comment exprimer tout ça.

J'ai beaucoup aimé le personnage principal. L'auteur retranscrit non seulement ses problèmes d'adolescentes mais ils sont mélangés avec sa double culture. Jamila ne veut pas blesser ses parents mais elle veut vivre comme n'importe quelle adolescente Belge de son âge. Comment faire pour vivre ça?

Elle va tenir un journal qui lui permettra de mettre sur le papier toutes ses questions et sa complexité. Il est juste incroyable. On y voit l'importance de l'éducation nationale et qu'un professeur peut avoir pour un adolescent. J'aurai aimé voir plus les poèmes qu'elle écrit. Ils sont mentionnés mais on les voit peu.

Le rapport à l'histoire de la Belgique est également présent. De savoir que ce roman date de tant d'années et que rien ne change me glace le sang. De savoir que les gens ne changent pas de discours est triste. Mais le plus triste dans tout ça, c'est que tout le monde préfère trouvé un coupable à son malheur plutôt que de l'affronter. On a toujours peur de l'inconnu. Au lieu de le fuir, il faut apprendre à connaître l'inconnu. 

En bref, ce roman devrait être étudié et lu en espérant qu'il fasse réfléchir et apporte du recul à tous.

lundi 17 juin 2019

Métaphysique des tubes de Amélie Nothomb

Autrice : Amélie Nothomb
Maison d'édition : Le livre de poche
Date de sortie : 2002
ISBN : 9782253152842
Pages : 156
Prix : 5,90

Résumé : Parce qu’elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles – déglutition, digestion, excrétion –, ses parents l’ont surnommée la Plante. L’intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c’est Dieu.
Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n’est pas éternelle, même au pays du Soleil levant...
Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », Amélie Nothomb nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.

MON AVIS : On suit l'histoire de l'autrice de ses zéros à trois ans. Au début, je me demandais ce que je lisais. Je me disais l'autrice avait bu un peu trop de champagne. Et non. En fait, elle met en avant le fait qu'un bébé est un roi, une divinité pour les parents. On le laisse faire ce qu'il veut. Dans le cas de Amélie, elle était pour le moins atypique pour une enfant.

Je vous mets une citation au tout début qui m'a fait exploser de rire au point d'être obligé d'attendre le lendemain pour reprendre ma lecture : "les parents du tube étaient de nationalité belge, par conséquent, dieu était belge ce qui expliquait pas mal de désastres depuis l'aube des temps. adam et eve parlaient flamand, comme le prouva scientifiquement un prêtre du plat pays il y a quelque siècles." Je pense que vous comprenez mieux pourquoi.

L'autrice a fait fort également en réussissant à parler de la seconde guerre mondiale et de l'impact que ça a eu sur les japonais. Parce que, oui, l'histoire se passe au Japon. Sa famille a une gouvernante que j'ai beaucoup aimé et une autre un peu plus tard horrible. Au fil des pages, du bébé qui s'exprime à la troisième personne, elle utilise "je". Elle observe beaucoup et prend un peu tout le monde de haut. Les dernières pages m'ont un peu choqué. Je ne m'y attendais pas du tout.

En bref, j'ai apprécié ce roman de l'autrice. Je ne sais jamais comment je vais réagir. Celui m'a beaucoup plus et je pense qu'une seconde lecture me permettrait d'avoir un autre regard sur ce roman.

mercredi 30 janvier 2019

Décalages de Francis Michel

Décalages de Francis Michel
Auteur : Francis Michel
Maison d'édition : auto édition
Date de sortie : 22 mai 2018
ISBN : 978-1980850007
Pages : 117
Prix : 8,44

Résumé : Faites la connaissance de Jessica, professeur de piano. Honnête, sensible et parfois critique, la jeune femme compose avec le quotidien comme elle compose ses partitions. Une histoire de vie qui mêle habilement petits et grands moments, au gré des dièses et des bémols. Au-delà d'un roman, "Décalages" propose une lecture originale et musicale où les chapitres se répondent, se décalent de demi en demi tons, suivant la succession des tonalités et des tempéraments qui y sont associés. Théâtre, lettres, poèmes, articles dialoguent ensemble pour nous raconter l'histoire, tout en décalages, de Jessica. Un site Internet accompagne le roman, on y trouve la musique et les textes qui sous-tendent l'histoire. https://www.decalages.be/

MON AVIS : L'auteur raconte l'histoire de Jessica en utilisant un exercice d'écriture différent à chaque chapitre. On passe de la prose à la poésie en passant par le théâtre et l'article de presse. De ce point de vue là, c'est parfaitement maîtrisé. On le voit et le lit. C'est une évidence. Seulement, je m'attendais à quelque chose de différent. Ça m'a surprise au début. On s'y fait et on lit le livre en une seule fois.

Le problème que j'ai eu est que certains chapitres m'ont paru un peu flou. Ce qui est peut-être normal puisque ceux-là parlent de la relation étrange de Jessica avec François. Cela reflète probablement les sentiments de Jessica. Sauf que nous aussi on est perdu dans ce cas. 

En-dehors de ces passages, j'ai vu une très belle réflexion sur la société de consommation et les nouvelles façons de communiquer. La critique concernant l'évolution des technologies et leur impact sur notre vie m'a fait sourire tant elle est vraie. L'autre réflexion porte sur l'isolement de l'humain du aux nouvelles technologies. On ne se déplace plus beaucoup puisque tout se fait par mail ou par téléphone.

La musique a une place immense dans ce livre. Chaque début de chapitre possède son morceau de musique classique (majoritairement). Si vous souhaitez les écouter, le site concernant le roman possède une playlist en fonction des chapitre. Voici le lien : https://www.decalages.be/

Concernant Jessica, on apprend très peu de choses au final sur elle. Elle met en avant les autres par rapport à elle. On voit beaucoup son regard sur les autres et la société. Les seules fois au cours desquelles on parle d'elle, on aborde ses relations amoureuses (essentiellement)

En bref, une expérience de lecture intéressante dont j'attendais plus ou quelque chose de différent je pense.

mercredi 14 novembre 2018

Hanafuda de L.A. Braun

Hanafuda de L.A. Braun
Autrice : L.A. Braun
Maison d'édition :Livr's édition
Date de sortie : Septembre 2018
ISBN : 978-2-930839-98-1
Pages : 200
Prix : 18

Résumé : La vie des yakuzas est régie par les neuf lois du gokudo, la voie extrême.
L’oyabun dirige le clan de main de maître. Il est plus que mon père, plus que mon patron. Sa voix fait office de loi.
La soumission des kyodaï doit être totale. Ceux qui ont tenté de s’en prendre à lui se noient actuellement dans l’East River. N’allez pas croire que pour vous, il en ira autrement.
Mon père l’a appris aux dépens de notre famille. À cause de son erreur, je porte la marque du traître.
Jusqu’ici, j’ai mené une existence motivée parfois par la vengeance, souvent par l’appât du gain.
Aujourd’hui, l’honneur de la famille Matsuo sera lavé.
Aujourd’hui, il me reste un choix à faire.
La fin d’une ère ou un nouveau départ ?

MON AVIS : J'ai craqué sur ce livre lors des halliénnales rien qu'au titre et à la couverture. Je vous rassure. J'ai lu le résumé quand même. Le thème des yakuzas m'a interpellé et j'ai acheté. D'autant plus que l'objet livre était plein de promesses concernant la culture japonaise. Dès le début le ton est donné avec le gokudo : le code de conduite des yakuzas. À cela, on peut ajouter les expressions françaises traduites en japonais à chaque début de chapitre. On sent que l'autrice à de réelles connaissances sur le Japon.

On suit l'histoire de Hoshino, un garçon de six ans qui va voir ses parents se faire assassiner par des yakuzas. On le suit ensuite chez ses parents grecs adoptifs. J'ai adoré que l'autrice les ai choisi grecs aux États Unis. Elle a mis en avant le mélange de culture que l'on peut trouver dans ce pays. Et c'est vraiment réussi. Ça n'empêche pas Hoshino d'avoir de mauvaise fréquentation, d'être mauvais à l'école et d'avoir un sale caractère.

D'ailleurs, c'est à l'adolescence qu'il va se ranger plus ou moins après avoir rencontré l'oyabun, le chef des yakuzas. Il va prendre Hoshino sous son aile afin de l'amener à devenir yakuza. Ce qui sera effectivement le cas mais comme espérer. N'oublions pas que contrairement aux yakuzas que l'on croise tout au long du livre, Hoshino n'a aucun souvenir de sa vie japonaise ni de sa culture ni rien du tout. Ajoutons à cela qu'il est homosexuel et que c'est mal vu, on a un beau portrait du personnage.

Hoshino est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. On comprend que son passé le hante, que sa violence est un moyen d'expulser sa colère. Il est malin, intelligent et surtout égoïste. Il reconnait lui-même ses défauts. C'est ce qui fait sa force. Paradoxalement, il peut se montrer d'une gentillesse incroyable en de rares moments.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec Hoshino, personnage torturé. On aurait pu mettre ce roman en thriller mais contemporain est bien également. La fin est juste parfaite.

jeudi 7 juin 2018

Le sabotage amoureux de Amélie Nothomb

Le sabotage amoureux de Amélie Nothomb
Autrice : Amélie Nothomb
Maison d'édition : Magnard
Date de sortie : 1 Juin 2001
ISBN : 2-210-75421-6
Pages : 208
Prix : 5,20

Résumé : Eprouver une passion fatale au cœur d'un pays mythique (la Chine de Mao, vue du quartier clos des ambassades), tandis que font rage les combats d'une guerre sans merci que se livrent des enfants de diplomates - telle est l'expérience hors du commun vécue à sept ans par l'héroïne du Sabotage amoureux. Le deuxième roman d'Amélie Nothomb ajoute au plaisir d'une intrigue mouvementée la saveur d'une écriture ironique et musicale. Fidèlement restitué dans toute sa fantaisie et toute sa cruauté, l'univers enfantin qui s'en dégage paraîtra familier à chacun(e). Pour faciliter la compréhension de cette œuvre littéraire de grande qualité, on trouvera un appareil pédagogique complet, suivi d'une interview exclusive de l'auteur. Cet ensemble permettra aux élèves d'acquérir les notions indispensables à l'étude des textes romanesques en général et, plus particulièrement, des textes autobiographiques. 

MON AVIS : On suit l'histoire d'une petite fille qui part en Chine suite à la nomination de son père pour ce pays. Elle va vivre dans un quartier où seuls des enfants étrangers vivent. Ils vont jouer à faire la guerre en prenant les enfants allemand pour ennemi. Ce choix est du à la seconde guerre mondiale.

L'écriture d'Amélie nothomb sauve l'histoire puisque l'héroïne m'a profondément agacé. Je n'ai pas réussi à la supporter. Elle méprise les autres, se montre un peu arrogante et le comble, c'est sa naïveté. En effet, à l'arrivée d'une autre petite fille dans le quartier, l'héroïne va tomber amoureuse d'elle et se montrer prête à tout pour qu'elle lui prête attention quitte à se mettre en danger.

Le roman est recommandé au classe à partir de troisième. Je trouve ça un peu par rapport à la qualité de l'écriture puisqu'on trouve des mots que l'on entend jamais. D'autant que du point de vue de la cohérence, je pense que c'est un peu compliqué. L'héroïne a des goûts littéraires pour le moins déroutant pour une adolescente de son âge lorsqu'elle a écrit le roman sans parler du niveau de langue soutenu. Ce n'est pas impossible mais c'est surprenant.

Les différents thèmes abordés sont la guerre, l'amitié, l'amour, la manipulation, les premiers émois et l'homosexualité. Les parents sont quasi inexistants dans l'histoire. J'avoue ne pas avoir compris cette absence au vue de ce que les enfants font.

En bref, le roman ne m'a pas touché. Je n'ai même rien ressenti à sa lecture. Pour moi, c'est une déception pour une autrice que j'apprécie habituellement.

lundi 18 juillet 2016

Hygiène de l'assassin de Amélie Nothomb

Auteur : Amélie Nothomb
Date de sortie : Octobre 2004 (pour la dernière version en date)
Maison d'édition actuelle : le livre de poche
ISBN : 9782253111184
Pages : 224


Résumé : Prétextat Tach, quatre-vingt-trois ans, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Monstre d'obésité et de misanthropie, il joue avec une cruauté cynique à éconduire les journalistes venus l'interviewer. Les quatre premiers fuient épouvantés. La cinquième, Nina, aura raison de lui et de son secret : sous les mots se cachent le crime, et sous l'œuvre, l'imposture. La littérature, la vraie, est faite de larmes et de sang.


MON AVIS : Ma meilleure amie m'avait parlé de ce roman il y a au moins un an si ce n'est plus. Elle pensait qu'il me plairait et surtout qu'il me ressemblait. Sur ce dernier point, je ne sais pas comment je dois le prendre mais je ne suis pas d'accord. J'ai trouvé une ancienne édition à l'occasion d'une brocante. Je n'ai pas hésité une seconde. J'ai déjà lu deux romans de Amélie Nothomb que j'avais tous deux beaucoup aimés.
Concernant "Hygiène de l'assassin", je ne m'attendais pas à ça du tout. On retrouve Amélie Nothomb et sa plume particulière et fluide. Elle exploite avec une dureté incroyable mais vrai les aspects les plus retords de l'être humain par le biais de l'écrivain. Ce personnage est bien pire que ce qui est décrit dans le résumé. Par moment, Prétextat, l'auteur, est jubilatoire pour nous lecteur. J'ai été soufflée par les horreurs qu'il pouvait dire. En tant que lectrice et femme, il m'a poussé dans mes retranchements. Je l'aurai bien massacré sur ces passages.
Passons aux journalistes, ils ne le sont pas pour rien. L'écrivain les manipule, les humilie d'une manière atroce. Je me suis même dit que ça ne ferait pas de tort à certains journaliste existant de subir ça. Bref, on n'est pas là pour ça. J'ai même failli vomir comme l'un d'entre eux. Je me serai passée des descriptions. Nina est la seule à le coincer. Il ne peut pas se débarrasser d'elle. Ce huit clos nous permettra de comprendre des choses. Et nous confirmera à quel point Prétextat est cinglé. Certains éléments important révélés sont oubliés rapidement, les envolées des dialogues nous y obligeant. Je devais me rappeler à l'ordre en me disant "n'oublie pas l'ordure qu'il est". Je ne dirais rien sur ces révélations mais elles sont à la fois horrible dans leur fait et magnifique par la poésie employée. C'est un coup de maître surtout que je déteste ce genre de choses.

Petit bémol, j'aurai aimé une fin plus courte une fois les révélations faites. Je n'ai pas trouvé crédible le lien entre Nina et Prétextat qui se faisait. Les vingt à trente dernières pages ont été assez longues à lire. Je trouvais que ça s'éternisait. Ça ne m'a rien apporté et même déçu pour Nina. La fin en elle-même était bonne mais pas dans ces conditions.

En bref, j'ai apprécié ce livre que j'aurais préféré plus court. Je ne le conseillerai pas à n'importe qui et je ne suis pas d'accord avec ma meilleure amie (je crois que je vais lui en parler). J'en attendais mieux de la part de Amélie Nothomb.