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mercredi 20 novembre 2024

Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon de Jeon Gunwoo

Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon de Jeon Gunwoo
Auteur : Jeon Gunwoo
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 26 Janvier 2023
ISBN : 9782072981678
Pages : 320
Prix : 8,70

Résumé : Dans une supérette de quartier, quatre femmes d’âges divers se retrouvent pour de petits travaux et de bons après-midi de papotage. Toutes s’ennuient auprès de maris qui rivalisent de paresse et de machisme. Quand un exhibitionniste sévit dans le quartier, elles décident d’enquêter pour le faire arrêter. Et y parviennent. Un peu plus tard, dans leur résidence, un serial killer reprend ses activités après quelques années de pause. Sa spécialité : laisser près du corps de ses victimes un badge représentant un smiley.
Ensemble, pour gagner la prime qui paiera le divorce de l’une d’elles, bravant mille dangers, les quatre Sherlock Holmes de la supérette vont se lancer aux trousses de l’assassin…

MON AVIS : Ce livre a été édité dans un premier temps aux éditions matin calme. J'ai un avis partagé sur ce livre. En fait, je pensais que les choses iraient plus vite. Au début, on rencontre quatre femmes qui se retrouvent dans un magasin pour coudre des yeux sur des ours en peluche. Elles ont toutes pour point commun de se plaindre de leur mari. Sauf qu'un exhibitionniste sévit. Elles décident de l'arrêter dans le but d'obtenir la récompense. Au cours de cette enquête, elles vont se retrouver confronter à un serial killer.

Je pensais qu'on rencontrerai plus tôt le serial killer. Je dois admettre que malgré les indications du résumé, je n'imaginais pas que l'auteur irait aussi loin. Je n'ai pas vu venir le coupable alors que c'était assez évident. L'art de la manipulation dans tous ces états. C'est ce que je retiens de ce livre.  C'est vraiment machiavélique jusqu'au final bien comme il faut.

Au début, j'ai été un peu décontenancé face au comportement de Miri. Elle semble un peu immature. Fan de romans policiers, elle décide de la façon d'enquêter et surtout les vêtements. On dirait une enfant qui veut jouer mais elle le fait sérieusement et les autres suivent. Elles ne savent vraiment pas dans quoi elles mettent les pieds. Après ma lecture, je pense que c'était une volonté de l'auteur pour mieux nous endormir. On ne prend pas ce quatuor au sérieux. Pourtant, elles se montrent créatives et apprennent de leurs erreurs.

En parallèle, on suit la vie du quartier. Ce que je retiens de ce livre c'est la dénonciation des rapports totalement inégaux et clichés hommes/femmes. Ici, les hommes rabaissent leur femmes ou ne les voient que comme des femmes au foyer. On a envie de bondir face aux réactions de ses messieurs qui se moquent bien de ce qu'elles subissent face à l'exhibitionniste. Quand on sait que le président Sud coréen a dit que le sexisme n'existait pas, lire ce livre écrit par un homme qui dénonce le comportement exécrable des hommes dans un couple, ça fait plaisir. 

En bref, c'était une chouette lecture. Je pensais juste que le sérial killer arriverait plus tôt, raison pour laquelle j'étais mitigée mais en écrivant ma chronique, je me dis qu'en fait c'était probablement volontaire pour installer les personnages et surtout montrer les failles de la société coréenne qui mène à ce final. Ce n'est pas un roman parfait. Ça reste une chouette lecture qui fera au moins réfléchir sur les rapports hommes/femmes.

vendredi 16 février 2024

Les 30 meilleures façons d'assassiner son mari de Seo Mi-Ae

Les 30 meilleures façons d'assassiner son mari de Seo Mi-Ae
Autrice : Soe Mi-Ae
Maison d'édition : matin calme
Date de sortie : Septembre 2022
ISBN : 978-2-493-38632-8
Pages : 160
Prix : 14,90 (existe en poche)

Résumé : Franchement, vous n'y avez jamais pensé ?
Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas, que les héroïnes et héros de ces petits meurtres conjugaux s'apprêtent à franchir. Par amour, haine, jalousie ou même par peur, ils sont résolus à basculer dans l'irréparable. Et c'est tout l'art de Seo Mi-ae, la reine du crime coréen, que de nous placer avec ses personnages dans des situations borderline, pour nous interroger, façon : Vous, franchement, vous feriez quoi ?

MON AVIS : J'adore cette autrice et ce titre est son tout premier livre qu'elle a écrit. Outre le titre, j'étais curieuse de découvrir ses premiers écrits. Entre l'autrice et la maison d'édition que j'aime beaucoup, je n'ai franchement pas hésité un instant. Pourtant, les premiers livres peuvent décevoir si on les lit après les plus récents. Ici, ce ne fut pas du tout le cas.

On retrouve la manipulation de l'autrice. Elle adore se jouer de ses lecteurs. Dans ce recueil de nouvelles, on retrouve beaucoup de thèmes actuels comme les violences faites aux femmes mais pas seulement. On découvre la vie conjugale en Corée du Sud. On s'aperçoit qu'il y a énormément d'hypocrisie. On ne sait pas qui ment le plus.

Contrairement à ce que le titre peut suggérer, l'autrice a fait le choix de l'égalité puisqu'on trouve de la violence des deux côtés. Parfois, les femmes en arrivent à tuer pour se défendre d'un homme violent ou d'une situation de harcèlement mais les hommes ne sont pas en reste. Pour chaque nouvelle, je n'ai rien vu venir. Je ne savais absolument dans quelle direction m'emmenait l'autrice et c'est tout ce j'aime. Il n'y en a qu'une ou j'ai perçu quelque chose mais pas à ce niveau là.

En bref, j'ai adoré ce recueil de nouvelles. Ça confirme encore une fois que c'est une autrice à suivre tout comme la maison d'édition.

mercredi 14 février 2024

Sorcière de chair de Sarah Buchmann

Sorcière de chair de Sarah Buchmann
Autrice : Sarah Buschmann
Maison d'édition : Noir d'absinthe
Date de sortie : 7 Septembre 2018
ISBN : 978-2490417100
Pages : 400
Prix : 19,90

Résumé :
Australie, 2016.
Sept ans après un massacre qui a décimé toute une famille, de nouveaux meurtres surviennent à Melbourne. Des homicides si sordides que la Sorcellerie de Chair, taboue depuis les grandes chasses qui ont déchiré le pays, est évoquée.
Pour Arabella Malvo, lieutenant de la brigade criminelle, ils s’avèrent particulièrement déstabilisants. Pourquoi les victimes lui ressemblent-elles comme des sœurs ? Le meurtrier la connaît-elle ? Pourquoi maintenant ?
Une chose est sûre : l'abîme qu’elle fuit depuis toutes ces années risque de s’ouvrir à nouveau sous ses pieds. Et cette fois, de l’engloutir pour de bon…

MON AVIS : Je me souviendrai toute ma vie de ma rencontre avec l'autrice au salon du livre de Mons. J'hésitais à acheter ce livre. J'avais essayé de lire le début sur recommandation mais avec le bruit ambiant, j'ai été incapable de me concentrer. J'ai donc acheté le livre. Et j'ai bien fait. En tout cas, on a le mérite de rentrer dans le vif du sujet avec le massacre d'une famille sous les yeux d'une petite fille. Et ce n'est qu'un avant goût de ce qu'on va lire. 

Vous vous en doutez. Le roman comporte des scènes particulièrement violentes. Je n'étais pas sûre de parvenir à les lire. Et bien, si. J'ai été captivé par ce roman. L'autrice n'écrit pas ces scènes sanglantes gratuitement. Cette violence raconte quelques choses qui va bien au-delà et on le ressent tout comme le personnage principal.

On alterne deux temporalités. Dans la première, on suit une sorcière en 2009 qu'on ne connaît pas ayant la capacité à tuer sans toucher qui que ce soit. On découvre surtout ce qui l'a amené à faire ça. Dans la seconde, on est en 2019. On suit Arabella, policière de la brigade criminelle. Elle va être confronté à des meurtres particulièrement perturbants. Les victimes lui ressemblent toutes. Les indices ou son absence vont amener les enquêteurs à parler de sorcellerie alors que c'est interdit depuis plusieurs années.

Arabella est très impliquée dans son travail et compte bien trouver qui se cache derrière ces meurtres qui la renvoie à son passé. Elle est elle-même une sorcière mais personne ne le sait, raison pour laquelle elle sait quel genre de sorcière chercher. J'ai adoré découvrir la sorcellerie créée par Sarah Buchmann dans un milieu urbain. Ça change de ce que l'on trouve habituellement. Le fait que ce soit intégré à l'histoire et non mis en avant rend l'histoire encore plus plausible. 

Plus on avance dans l'histoire, plus on comprend le pourquoi du comment. La seule question est qui? Croyez moi. Vous ne trouverez jamais la réponse. Je n'y ai même pas songé un seul instant. Ce roman est sombre et violent. La psychologie est très présente (l'autrice n'est pas psy pour rien et ça se ressent). Personne dans ce livre n'est tout blanc ou tout noir ce qui fait des personnages réalistes. Pour ce qui est de la fin, on est aussi loin des clichés et ça fait plaisir. (Je suis partisane des fins inattendues ou impensables pour le lecteur) Ici, niveau surprise, on ne peut pas faire mieux. J'ai appris qu'il y avait une suite bien après ma lecture. Je la lirai tant on risque d'aller de surprise en surprise.

En bref, ce roman m'a plus que surprise. Je me suis surprise à lire un roman particulièrement violent sans détourner le regard (d'autant que l'écriture est très visuelle pour ces scènes là). J'ai suivi l'enquête de bout en bout en me disant que l'autrice est particulièrement tordue mais c'est pour ça qu'on a un livre de qualité.

mercredi 17 janvier 2024

La mâchoire de Caïn de Torquemada

La mâchoire de Caïn de Torquemada
Auteur : Torquemada
Maison d'édition : Le livre de poche
Date de sortie : 8 Février 2023
ISBN : 9782253940265
Pages : 224
Prix : 14,90

Résumé :
Six meurtres.
Cent pages.
Des millions de possibilités…
une seule est la bonne.

Les pages de ce livre ont été accidentellement imprimées dans le désordre, mais il est possible – avec un peu d’intelligence et de logique – de les remettre dans l’ordre, et de découvrir ainsi qui sont les six victimes et leurs meurtriers.
Depuis 1934, seulement trois personnes ont réussi à résoudre l’énigme de La Mâchoire de Caïn : êtes-vous suffisamment fort pour rejoindre leur rang ?

Avertissement : cette énigme diabolique est déconseillée aux âmes sensibles.


MON AVIS : Ce livre a fait beaucoup parlé sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'un livre jeux. Les pages de ce livre ne sont pas dans l'ordre. À nous de les remettre dans l'ordre, de reconstituer l'histoire et de découvrir qui est mort et qui a tué. Ça peut paraître classique mais pas du tout.

J'ai lu une première fois le livre tel quel pour ensuite me résoudre à le découper. Oui, j'ai découpé un livre. Est-ce que ça m'a attristé? Non. Je voulais vraiment essayer de résoudre l'énigme. Je ne pense pas que je m'acharnerait. Pourquoi? Parce qu'il est quasiment impossible à résoudre. Tout est écrit à la première personne. 

Cette énigme rend complètement fou au point qu'on se méfie de tout ce que l'on lit. L'auteur adorait les mots croisés. Ça se ressent. Il utilise toutes les astuces de langage qui rendent la résolution encore plus complexe. Tout se trouve sûrement dans les détails mais on ne les voit pas forcément. L'avantage, c'est qu'on nous pousse à lire différemment. On n'est loin d'être aussi attentif habituellement. 

Ayant plus ou moins abandonné, je ne peux pas trop vous dire quoique ce soit. Cette histoire semble quand même aussi tordu que la construction de l'auteur. Je tiens quand même à saluer le travail de la traductrice. Ça a du être une horreur.

En bref, à défaut de résoudre l'énigme, c'est quand même une expérience à vivre. L'auteur a réussi son coup puisque 3 personnes depuis les années 1930 ont trouvé la réponse. C'est dire la difficulté.

vendredi 4 août 2023

Les fantômes des nouveaux siècles tome 1 : la soupe aux arlequins de Jean-Philippe Depotte

Les fantômes des nouveaux siècles de Jean-Philippe Depotte
Auteur : Jean Philippe Depotte
Maison d'édition : Moutons électriques
Date de sortie : 8 Octobre 2018
ISBN : 978-2-36183-516-3
Pages : 320
Prix : 18

Résumé : Paris, 1900. Marie-Antoinette est une petite arnaqueuse des Halles, évadée d’un orphelinat sordide, réfugiée dans un ancien bouge de la rue du Poil-au-Con. Mais elle n’est pas miséreuse, bien au contraire, et elle a l’intention de saisir le train de l’Exposition Universelle pour se faire une place dans le monde du XXe siècle. Alors, elle ose tout ! Méliès, Eiffel, Edison : derrière chaque grand homme, il y a un cave à arnaquer !

Mais elle bute sur un curieux personnage : Sekigawa sensei, débarqué dans les bagages de la délégation japonaise. Un bourgeois prétentieux – les mêmes que chez nous ! – dont elle devient la femme de chambre. Mais un homme sombre et mystérieux, aussi, et qui cache quatre fantômes dans quatre urnes de porcelaine.

Que recherche cet étranger si loin de la cour de son Empereur ? Et qui sont ces morts éveillés que Marie-Antoinette peut voir et toucher comme s’ils étaient vivants ?

Esprits japonais, fantômes français, gouaille parisienne et enquêtes policières !


MON AVIS : Ça fait un moment que j'ai lu ce livre. Je vous ai mis la couverture de la version que j'ai mais la série est également sortie en intégrale (2 tomes en tout). On rencontre Marie-Antoinette, arnaqueuse de son état plus ou moins douée qui a des idées de grandeurs. Elle pense saisir sa chance lors de l'exposition universelle.

Le style d'écriture est assez drôle. L'héroïne possède un franc parler déroutant mais tellement rafraichissant. On ne peut s'empêcher de sourire et découvrir son prénom, Marie-Antoinette, m'a fait éclater de rire. Entre la personnalité historique que l'on connait et celle du livre, il y a un gouffre énorme. En plus de sa gouaille, elle sait ou essaie de jouer le rôle qui convient. On sent qu'elle a l'habitude mais aussi que certains la connaissent. Elle vit dans un endroit pour le moins dingue. Si j'ai bon souvenir, elle a envie de créer ses propres vêtements et de les vendre.

Seulement voilà, en voulant mettre en place une arnaque avec l'aide d'un domestique d'une grande maison, elle va se retrouver avec de gros ennuies. La soupe qu'elle lui avait confié était empoisonnée. Elle montre une émotion intense et décide de comprendre ce qu'il s'est passé. Les évènements s'enchaînent et elle se retrouve femme de chambre au sein d'une grande demeure à devoir servir un invité de marque : Sekigawa sensei.

Ce monsieur japonais possède le calme et l'élégance japonaise à toute épreuve. Il est venu là pour une raison bien précise que je vous laisserai découvrir. Imaginez le duo qu'ils peuvent former. C'est les extrêmes opposés. Elle est intenable et a une façon de parler toute personnelle, lui cherche le silence et sait rester immobile pendant des heures. Autant vous dire que ça ne va pas être de tout repos pour les deux.

Pourtant, au contact de Sekigawa, Marie Antoinette va découvrir la culture japonaise et surtout l'art de vivre à la japonaise qui vont lui apprendre beaucoup. Elle va aussi se découvrir la capacité de voir les fantômes. La curiosité est un vilain défaut et ce livre le montre bien. Ce n'est pas pour autant qu'elle va se calmer. À partir de là, notre mystérieux japonais va la prendre malgré lui sous son aile.

En bref, c'était une chouette lecture. Je me suis amusée à rencontrer Marie-Antoinette et voir le choc des cultures entre elle et Sekigawa. La culture de base japonaise est respectée. L'auteur mentionne des évènements historiques en plus.

vendredi 10 février 2023

Tokyo vice de Jake Adelstein

Tokyo vice de Jake Aldelstein
Auteur : Jake Adelstein
Maison d'édition : Points
Date de sortie : 2017
ISBN : 9782757860816
Pages : 496
Prix : 8,40

Résumé : " Vous supprimez cet article, ou c'est vous qu'on supprime". Derrière la fumée de sa cigarette, Jake n'est pas vraiment en position de négocier. Premier journaliste occidental à travailler pour le quotidien japonais Yomiuri Shinbun, il court après les bons sujets. Et là, il en tient un. Un sérieux, un fumeux, un dangereux : le yakusa le plus célèbre du Japon s'est fait opérer secrètement aux Etats-Unis.
L'article vaut son pesant d'or. La mafia japonaise le sait. Et elle ne fera pas de cadeau à Jake.

MON AVIS : Merci à ma meilleure amie de m'avoir offert ce livre. Je ne sais pas comment vous parler de ce roman tant il est hallucinant. D'autant plus, en sachant que tout ce qui est écrit est vrai. Rien qu'en repensant au contenu, je ne sais par quoi commencer tant il est dense. Par contre, je ne recommanderai pas la série si vous tenez au respect de l'œuvre.  Rien qu'avec la bande annonce, j'ai vu une erreur qui ne m'a pas plu du tout au regard de l'importance du personnage.

Prenez un jeune américain devant trouver un travail rapidement au Japon sous peine de devoir rentrer aux États Unis. Il ne trouve rien de mieux que de postuler en tant que journaliste au sein d'un des trois premiers quotidiens du pays. Rappelons qu'il est considéré comme un gaijin (ou étranger). C'est là que notre découverte du Japon commence.

Au Japon, pour être journaliste, en tout cas, à l'époque des faits, on passe des examens d'entrée. Ce ne sera pas un spoiler. Il a réussi ses tests mais c'était intéressant et drôle à lire. On rencontre Jake qui ne se destinait certainement pas à ce métier. Le hasard a fait son travail. On sent quelqu'un d'intelligent, un peu gaffeur (rien que de penser à ce qu'il a fait pendant ses examens... J'aurai pu faire la même chose) et manquant de confiance en lui mais il a un sacré culot.

Au cours de sa carrière, il a vu de tout. D'ailleurs le roman est partagé en trois parti en fonction justement des gros dossiers qu'il a eu ou des endroits où il a travaillé. C'est au fil des ans qu'il va se retrouver à travailler avec différents groupes de yakuza jusqu'à déterrer quelque chose qu'il n'aurait pas dû : l'opération d'un yakuza aux États-Unis.

Ce livre possède pleins d'informations à plusieurs niveaux. On découvre l'envers du décor du Japon. On connaît son image "pure" et parfaite mais il n'en est rien. Jake est malin et son statut de gaijin va l'aider dans son travail pendant pas mal de temps. On découvre la vision que le Japon a de la prostitution et ses lois sur le sujet ou les livres publiés sur des sujets complètement dingues ((il nous donne d'ailleurs un top 1à si je me souviens bien des ventes de ces livres). Il ne s'agit que d'exemples bien sûr et de résumés. L'auteur en parle de manière bien plus détaillé.

Tout ce dont parle l'auteur est en rapport avec sa découverte de la culture japonaise mais surtout en lien avec les enquêtes en cours. Le métier de journaliste est tellement incroyable...Je n'aurai pas imaginer un seul instant les liens entre journaliste, police et yakuza. Ça me paraît improbable et pourtant...Ce n'est pas pour rien que l'auteur est sous protection policière. On en parle à la fin. Pareil. On se croirait dans une histoire inventée de toute pièce fait par hollywood mais non. Tout est réel. 

Concernant les personnages, il y en a beaucoup. On traverse tellement d'années que c'est juste impossible de retenir toutes les personnes présentes. J'ai eu quand même une préférence pour l'inspecteur Sekiguchi. Il est totalement à part. On sent le lien très fort entre les deux et pas seulement mais aussi avec sa famille. Il y a également Helena. Cette femme libre est stupéfiante. Son rôle est hyper important dans toute l'histoire.

En bref, ce livre est un coup de cœur pour moi. On y apprend tellement de choses sur le Japon, le métier de journaliste et sur des sujets typiquement japonais qu'il me paraît essentiel de le lire pour comprendre le Japon et l'évolution des yakuza.


mardi 29 novembre 2022

Le rêve d'Hugo de Kamal Benabdeljalil

Auteur : Kamal Benabdeljalil
Maison d'édition : autoédition
Date de sortie : 18 novembre 2021
ISBN : 979-8769769177
Pages : 88
Prix : 5,28

Résumé : Hugo est un jeune garçon de huit ans. Il aime ses jouets, mais il ignore qu'en son absence, ils s'animent grâce à la magie. Il voit ses rêves les plus fous se concrétiser lorsque ces derniers lui demande de le suivre dans leur monde fabuleux. Mais ce monde est-il aussi féérique qu'ils le prétendent ?
Qu'est ce qui l'attend au delà du portail ?
Hugo va devoir faire face à des choix cruciaux, au risque de s'exposer à une grande menace.
Entre folie et imaginaire,
Entre amitié et trahison,
Ce livre fera voler toutes vos convictions.
La réalité n'est pas toujours ce qu'elle semble être.

MON AVIS : J'ai rencontré l'auteur lors de la brocante littéraire de Maubeuge. Curieuse, j'ai pris ce livre pour le découvrir. Je m'attendais à un jolie conte enfantin mais Jack Zak qui se trouvait à côté de lui m'a dit que c'était loin d'être pour les enfants. J'avoue que j'ai enregistré l'information sans trop y penser.

Parlons du style d'écriture. C'est fluide et simple. On suit Hugo, 8 ans, qui adore ses jouets. Ces derniers prennent vie en son absence jusqu'à ce que Hugo les prennent en flagrant délit. C'est vraiment ce que l'on lit avec le style adapté du point de vue d'un enfant. Par moment, j'étais un peu sceptique face à la réaction des parents de Hugo. Je vous conseille franchement de ne pas vous arrêter là et de continuer votre lecture. Vous comprendrez tout beaucoup mieux.

En effet, comme l'auteur me l'avait dit, c'est loin d'être pour les enfants. Il y a quand même une violence sous-jacente dans l'idée de sauver le monde des jouets. Il y a, comme dans beaucoup de livres jeunesse, des scènes fantastiques mais qui cachent autre chose. On le sent dans l'écriture. On est interpelé par certaines choses et ça attise la curiosité et nous pose des questions.

Au regard de la taille du livre, il est difficile d'en dire plus sans spoiler. Sachez jusque que je n'ai pas du tout vu venir la fin de ce livre. Personne ne peut l'imaginer.

mercredi 13 avril 2022

Démons Japonais

Les démons Japonais

Auteur : Collectif
Maison d'édition : Luciférine
Date de sortie : Juillet 2019
ISBN : 9791096492145
Pages : 355
Prix : 19,90

Résumé : Vous pensiez avoir rencontré une jolie femme, un adorable chat ou un enfant espiègle ? Ne vous fiez pas aux apparences, car dans la mythologie japonaise, elles sont souvent trompeuses. Esprits vengeurs, fantômes tourmentés, femmes-araignées ou cannibales, kimonos hantés, chats voleurs de corps et carpes légendaires : les yokai peuvent prendre des apparences variées, souvent inattendues. On les croise sans le savoir dans des jeux vidéo, mangas et films d’horreur asiatiques.

De nature ambivalente, les yokai brouillent les limites entre le monde matériel et le monde spirituel. Parfois nuisibles, ils ne se manifestent jamais par hasard et pourraient être une incarnation des désordres laissés dans notre époque.

17 nouvelles fantastiques vous mèneront à la rencontre de 20 créatures surprenantes pour un voyage au cœur de la magie cachée du Japon. Grâce aux articles illustrés qui accompagnent les récits, les yokai n’auront bientôt plus aucun secret pour vous.


MON AVIS : J'avais participé au projet ulule de ce recueil de nouvelles. Ai-je besoin de préciser pour quelles raisons? Si vous me suivez, vous connaissez ma passion pour le Japon. Je me souviens que je m'étais pas mal renseignée avant d'y participer du fait que ce soit sur des démons. Et qui dit démons, dit scènes pas toujours faciles. Et bien je ne regrette pas du tout d'avoir ce livre et je pense que je le relirai.

En tout 17 nouvelles très variées mais avec cette thématique du démon japonais en occident. Moi qui est du mal dès que des français s'approprient des mythes japonais, j'ai été ravie par la créativité des auteurs, leur capacité à montrer que ces démons pourraient même faire partie des mythes du monde entier tant tout le monde est concerné par les peurs ou horreurs qu'ils reflètent.

Chaque nouvelle comporte à la fin une illustration et une fiche concernant le démon exploité ainsi que sa légende. On trouve également une liste d'œuvre dans lesquelles vous pourrait retrouver ce démon s'il vous a plu. Concernant les genres, on a droit à du fantastique mais mélangé à du policier ( nouvelle "Lysandre") par exemple. 

J'ai beaucoup ce livre malgré des scènes très dures et même une phrase qui m'a marqué alors que ma lecture date déjà d'un petit moment ("sa chair a le goût de la chair d'enfant" c'est juste dégueulasse). D'autant que les thématiques abordées concernent tout le monde : harcèlement, solitude, problème mentaux, anorexie... Bref, vous comprenez pourquoi ces démons, certes japonais, parlent à tout le monde et pousse la prise de conscience à son paroxysme parfois.

En bref, cette lecture m'aura appris pas mal de choses sur les démons japonais ainsi que sa culture. Les graphismes sont sublimes dans des teintes noir, rouge et blanc.

jeudi 3 mars 2022

Multi chronique spécial Kioon

Les carnets de l'apothicaire

J'ai lu les nouveaux tomes de cette série. Après un tome 5 légèrement en-dessous des autres, nous revoilà à un excellent niveau et ça fait plaisir. Les graphismes sont excellents comme toujours. Les intrigues sont surprenantes. Je n'avais pas vu venir certaines choses. Et Jinshi! Incroyable le nombre d'ombres le concernant. J'aimerai bien connaître le fin de l'histoire le concernant. Mao Mao a toujours ce caractère si spécial. Bref, vivement la suite.

L'eden des sorcières
Premier tome d'une nouvelle série. On suit Pilly qui a vécu dans un sanctuaire de sorcières, se voit obligée de fuir après l'invasion d'hommes. C'est comme ça que son aventure commence surtout qu'elle ne développe aucun pouvoir. Du moins c'est ce qu'elle pense. Elle va donner naissance à une créature mi-loup mi-végétal. Les graphismes sont très beaux. L'histoire me semble intéressante. Ce tome présente l'histoire. J'ai le second tome dans ma PAL.





Bâtard
Dernier tome de cette série géniale. Ce serait bien de relire la série en entier. Je pense que la perception de la série sera encore plus importante. Concernant les graphismes, les personnages sont toujours très expressifs. On a quelques surprises sur le final mais il n'est pas aussi explosif que je l'espérais. Peut-être que j'avais perçu certains aspects de cette fin. Bref, un final bien mené mais un peu en-dessous de ce que j'espérais.


mercredi 29 décembre 2021

Seoul copycat de Lee Jong Kwan

Seoul copycat de Lee Jong Kwan
Auteur : Lee Jong Kwan
Maison d'édition : Matin calme
Date de sortie : Octobre 2020
ISBN : 978-2-491-29015-3
Pages : 253
Prix : 18,90
 
Résumé :

Un homme se réveille à l’hôpital. Il a perdu la vue ainsi que sa mémoire. Il serait inspecteur de police. Il aurait traqué un copycat, un criminel qui aurait reproduit les crimes perpétrés par d’autres. Depuis son lit, enfermé dans son monde, l’homme tente de reprendre son enquête avec l’aide d’un collègue. Mais celui qui ne voit plus et qui ne se souvient plus, comment trouvera-t-il son chemin? Est-il seulement sûr de ceux qui le guident? Et au fond, lui-même, sait-il qui il est? Quelque part, l’araignée a tissé sa toile et elle attend sa proie.

 
MON AVIS : Ce n'est que le second roman de cette maison d'édition que je lis et je les adore. Après "bonne nuit maman", j'ai mis un peu la barre haute tant ce roman était incroyable. "Seoul copycat" est différent sans l'être. Il n'en reste pas moins que les coréens sont doués pour le suspens.

On suit Lee Suyin, un homme hospitalisé. Il ne voit plus et n'a plus de mémoire. Au fil des pages, on apprend qu'il est inspecteur de police. Il reçoit la visite de collègues surtout une profileuse qui essaient de l'aider à se souvenir de ce qu'il s'est passé.

Dès le début, on comprend qu'on a affaire à un personnage intelligent et réfléchi. Suyin analyse tout sans cesse. Il pose des questions pertinentes. Les conversations avec Han Jisu, la profileuse, sont hyper bien travaillées (on peut saluer également le travail des traducteurs). On ne sait pas si tout est clairement exprimé ou si on a affaire à une partie d'échec verbale.

C'est pas le biais de ces discussions/interrogatoires que l'on apprend à connaître Han jisu. Cette femme semble tellement forte et solide qu'on pourrait penser qu'elle ne ressent rien. C'est par la perception de Suyin que l'on comprend qu'elle est angoissée, pas sûre d'elle et surtout empli d'émotions. Ce binôme fonctionne à merveilles.

N'oublions pas tout de même la base : le copycat. Qui est-il? On sait qu'il reproduit les crimes commis par ceux qui échappent à la justice. Et justement, Suyin, que fait-il à l'hôpital? Est-il lui-même le copycat ou avait-il trouvé qui était le coupable? C'est toute la question.

Tout au long du roman, on ne sait pas. L'auteur manipule son lecteur et ses personnages. C'est seulement dans les dernières pages que l'on sait tout. Est-ce que je me suis faite avoir? Oui pendant une bonne partie du roman. C'est donc une réussite. J'ai apprécié que l'auteur ne se contente pas, comme dans beaucoup de polar, de dévoiler le criminel et pousse un peu plus loin.

L'écriture est parfaitement maitrisé. Les détails sont subtilement dispersé. On sent que l'auteur a travaillé son texte en choisissant le bon mot au bon moment afin de mieux manipuler son lecteur.

En bref, cette lecture m'a bien fait tourner en bourrique. Ça confirme l'impression que me donne cette maison d'édition : de très bonne lecture en perspective.

lundi 18 octobre 2021

Étherval n°18


Merci à Andréa Deslacs de m'avoir proposé ce service presse. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'une revue regroupant des nouvelles et des articles sur un thème précis. Ici, le thème était "énigma". L'avantage de ce magazine est que l'on peut découvrir des plumes et en retrouver d'autres. On nous propose également des conseils lectures et de jeux dans ce numéros en fonction du thème. Et un petit quelque chose que j'ai adoré à la fin. Commençons par les nouvelles :

  • Lætitia Beau, pour « Elémentaire, mon cher Poulpson ! » : L'autrice nous propose de revisiter une enquête de Agatha Christie avec son personnage emblématique Miss Marple mais avec un clin d'œil qui m'a fait sourire à lovecraft et au docteur Waston.

  • Agathe Tournois, pour « Double don » : Une enquête très intéressante. Rhyls a le pouvoir de sentir la magie utilisée mais ce n'est pas son seul don. Il va être accusé de meurtre. Et son deuxième don va entrer en jeu. J'ai beaucoup aimé l'idée.

  • Julie Limoges, pour « Le Cas Percy Robert » : J'ai tellement aimé cette nouvelle. Ça pourrait donner une super idée de roman. On est dans un monde ou les morts et les vivants se côtoient. Seules certaines personnes peuvent se voir mutuellement. C'est le cas de Jack et de Félicie, des personnages atypiques. Ils enquêtent sur la double mort de Percy Robert. Franchement génial. Je n'avais pas envie que ça s'arrête.

  • Hélèna Kent, pour « Colombe et les  fleurs de lave » : On suit une enquêtrice lutine chargée d'enquête sur un double assassinat. C'est très bien écrit. L'idée des fleurs de lave est super bien trouvée tout comme les relations entre les créatures fantastiques.

  • Andréa Deslacs, pour « Le Pince sans rire » : Que j'aime cette autrice! Vous voulez une nouvelle sur la mort de rire au sens propre? Et bien c'est ce qu'il faut lire avec cette touche de science fiction juste comme il faut avec des personnages aux visages animaliers. C'était une super idée et on le retient surtout. Habituellement, j'oublie vite cette particularité. Pas ici.

  • Jonathan Myriel, pour « Les Pétrophages d’Arabesque » : Bon retour à Arabesque Mildred. Cette jeune femme n'est pas quelqu'un qui respecte les règles mais elle n'aura pas trop le choix si elle veut qu'on la laisse tranquille. Elle doit renouer contact avec un groupe qui souhaite protéger les pétrophages afin de savoir qui est derrière la catastrophes qui a eu lieu. J'aime bien les personnages comme Mildred. Juste la fin un peu brutal. J'aurai bien voulu connaître la suite.

  • Jonathan Grandin, pour « Un Criminologue presque parfait » : une idée fabuleuse avec une nouvelle technologie capable de savoir qui a commis un crime. Seulement, ce système a ses failles. Sa nouvelle gérante est convaincu que son patron a été assassiné et non intoxiqué mais par qui? Elle fait appel à son ancien associé en prison pour l'aider à résoudre cet énigme. Je n'en dis pas plus mais j'ai adoré la plume subtile de l'auteur.

  • En exclusivité numérique : Manu Breysse, pour « Le Fadet, l’Icorne et l’œuf d’or » : on suit un fadet qui décide de partir à l'aventure sauf qu'il va croiser une icorne qui a perdu son œuf. Ils vont partir à sa recherche.

Ensuite un article consacré à Blacksad, une bande dessiné dont beaucoup ont entendu parler. J'aime beaucoup l'idée de cette bande dessiné mais j'ai parfois du mal avec les graphismes dans ce genre là. Du coup, je n'ose pas. On trouve également une interview de Marlène Charine pour son roman "Tombent les anges".

En bref, j'aime toujours découvrir les numéros d'Étherval. Le seul reproche que je ferai concerne la nouvelle disponible qu'en numérique. Je n'aime vraiment pas lire en numérique mais ce n'est que mon avis.

lundi 18 janvier 2021

Les aventures de Sherlock Holmes : l'intégrale des nouvelles de Arthur Conan Doyle

Auteur : Arthur Conan Doyle
Maison d'édition : France Loisirs
Date de sortie : Octobre 2015
ISBN : 9782258108325
Pages : 815
Prix : 39


Résumé : L'intégrale des 56 nouvelles mettant en scène Sherlock Holmes, illustrée des 400 dessins de Sidney Paget et présentée dans un coffret luxueux. Plus de 800 pages, une maquette élaborée, les illustrations de Sidney Paget parues dans le Strand, la traduction intégrale d'Eric Wittersheim, un prix de vente étudié... Tout est réuni pour faire de cet album aussi somptueux qu'impressionnant un must pour les amateurs du génial détective - et ils sont nombreux, petits et grands !


MON AVIS : J'ai mis un temps dingue à lire cette intégrale. Je ne saurai pas dire combien. Par moments, j'étais assidu et à d'autres, je pouvais passer trois mois dans en lire une ligne. Ce livre a donc été ma lecture de 2020 au moins.

L'objet livre est sublime. On y trouve des illustrations incroyable. Il faut savoir que la traduction a été refaite entièrement du fait que certains mots ont depuis trouvé un équivalent français, ce qui n'était pas toujours la cas dans les première version.

J'avais déjà lu un livre adapté en jeunesse et un recueil que ma grand-mère m'avait donné. Autant vous dire qu'il est préférable de lire cette intégrale. La version folio jeunesse a du être adapté pour le public ciblé. et c'est fort dommage. Qu'ici pas du tout. Et c'est tant mieux.

De fait, la dernière partie du livre avait déjà été lu dans une ancienne édition mais j'ai pris plaisir à la relire. D'autant que je ne me souvenais pas de tout. Sherlock Holmes reste ce personnage emblématique qu'on a du mal à ne pas apprécier même s'il peut agacer. La plupart des nouvelles sont écrites du point de vue de Watson mais quelques unes le sont par Sherlock Holmes et on sent tout de suite la différence sans que l'auteur n'ait besoin de le mentionner. C'est dire le talent.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce livre dans une édition aussi belle.

lundi 19 octobre 2020

Bonne nuit maman de Seo Mi-Ae

Autrice : Seo Mi-Ae
Maison d'édition : Matin Calme
Date de sortie : Mars 2020
ISBN : 978-2-491290-05-4
Pages : 272
Prix : 19,90
 
Résumé : Seonkyeong, criminologue, est sollicitée par un serial-killer qui attend son jugement en prison. Cet homme qui a assassiné une douzaine de femmes veut lui parler, à elle et à personne d'autre. Intelligent, manipulateur, ses motivations restent floues mais tous s'accordent à dire que Seonkyeong devra faire preuve de la plus grande prudence face à ce criminel hors normes.
Dans le même temps, son mari se voit contraint de faire venir chez eux la fille qu'il a eu d'un précédent mariage. Une petite de onze ans qui serre contre elle son ours en peluche, une petite bouleversée par les décès de sa mère et de ses grands-parents maternels. Des décès pour le moins suspects d'ailleurs...

Bonne nuit maman est le premier opus d'une trilogie consacrée à Ha-young, jeune criminelle qui incarne les bouleversements vécus par la société coréenne.
 
MON AVIS : Je découvre le polar coréen avec ce titre. Je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder en librairie et j'ai fini par craquer. Dans ce roman, on suit trois personnages : Hayoung, une petite fille, Seonkyeong, une criminologue qui va rencontrer un criminel en série dont j'ai oublié le nom. Dans le premier chapitre, on rencontre Hayoung après l'incendie de la maison de ses grands parents. Elle va vivre chez son père qui n'est autre que le mari de Seonkyeong.

Autant vous dire que dès le début, le comportement de la petite fille m'a perturbé. Une fois qu'on a rencontré son père, on se rend compte qu'il fuit son rôle de père et dans le même temps, pas question que quiconque ne lui fasse du mal. J'avais envie de le frapper. Concernant Seonkyeong, on la découvre enseignant son métier à la fac. J'ai adoré ce chapitre totalement fascinant et très juste. Ses discussions avec le criminel sont dignes d'un épisode d'esprit criminel. On sent la tension et jeu de force et de pouvoir entre les deux.

À d'autres passages, on découvre le passé du criminel. On ne peut s'empêcher d'être en empathie face à ce qu'il a vécu. Il n'aurait pas pu finit autrement. Bien que j'ai entrevu la fin, je n'aurai pas imaginé que l'autrice irait aussi loin. Je ne savais pas que c'était le premier tome d'une trilogie et pour moi, cela pouvait s'arrêter là. Je reste curieuse de découvrir la suite.

En bref, ce roman a joué avec mes nerfs tout du long. L'autrice s'amuse à nous emmener là où elle veut. Et ça fonctionne à merveille. Elle joue sur nos émotions avec brio.

lundi 30 mars 2020

Noir sur blanc de Jun'ichirô Tanizaki

Noir sur blanc de Jun'ichirô Tanizaki
Auteur : Jun'ichiro Tanizaki
Maison d'édition : Philippe Picquier
Date de sortie : 3 Mai 2018
ISBN : 978-2-8097-1311-4
Pages : 251
Prix : 19,50

Résumé :
Mizuno, romancier, s'inspire d'un nommé Kojima, rédacteur dans une maison d'édition, pour former le personnage de son nouveau roman et lui donne par erreur le même nom. A la fin du roman, le personnage est assassiné par un tueur démoniaque qui ne laisse aucune trace. Le vrai Kojima meurt bientôt dans d'étranges circonstances, pendant que Mizuno vit une passion intense avec une femme mystérieuse dont il ne connaît ni le nom ni l'adresse.
Quand les soupçons se referment sur l'écrivain, il est bien incapable de prouver son innocence … On retrouve dans ce roman inédit les secrets de fabrication des grands romans de Tanizaki : des situations équivoques et perverses où la fiction rattrape le réel, une atmosphère d'inquiétante étrangeté fondée sur le sexe et la mort.

MON AVIS : J'avais adoré "l'éloge de l'ombre". Je n'ai pas hésite une seconde à acheter ce roman. On change de registre avec un thriller. Le héros ressemble beaucoup à l'auteur. D'ailleurs ce dernier le reconnait pas mal. Le personnage principal est un écrivain à la recherche de l'inspiration. Et il va la trouver en s'inspirant d'une personne réel en la tuant à la fin.

Mais cette histoire, de fictive, va devenir réel. Mizuno va paniquer et devenir complètement paranoïaque. D'autant plus que ce n'est pas un auteur tout à fait honnête. Ce personnage peut être détestable. Je l'ai trouvé personnellement pathétique. Par moment, j'avais envie de le secouer et d'autres rire.

Concernant la fin, je l'ai adoré. Ça m'a bien fait rire. Je pense que ce roman est un thriller humoristique. En tout cas, il était chouette et j'ai bien l'intention d'en lire d'autres.

lundi 2 décembre 2019

Le destructeur de livres et autres nouvelles de Guillaume Pernin

Auteur : Guillaume Pernin
Maison d'édition : Édition Trésordudragon
Date de sortie : 18 mai 2016
ISBN : 978-2955311905
Pages : 296
Prix : 15,99

Résumé : Découvrez mon premier recueil de nouvelles : des textes surprenants et inédits qui vous feront voyager entre fantastique et Science-Fiction avec originalité et suspense ! Au programme : un Destructeur de livres accomplissant sa besogne avec zèle, jusqu'au jour où un cas de conscience va chambouler les certitudes de son univers... Une princesse claquemurée dans sa haute tour qui tentera l'impossible pour que vive son rêve le plus cher... Un jeune étudiant tenaillé par l'horrible sensation que tout déraille autour de lui et confronté à la pire abomination qui soit... Un cycle infernal où le rêve traumatisant attire comme un aimant la protagoniste vers sa destinée... Qu'y a-t-il de l'autre côté du miroir ? C'est le mystère que le héros va percer à jour, à son grand effroi... Et enfin, Koki, paria de la société d'après la Chute ayant échappé au pire mais vivant avec un épouvantable fardeau... Des ténèbres naît la lumière...
Ce recueil de nouvelles comporte 296 pages et est imprimé sur papier ivoire 80g. Tous les ouvrages papier commandés sont dédicacés par l'auteur avant expédition. Un marque-pages promotionnel est offert pour toute commande papier. Voir également mon blog d'écrivain sur https://www.tresordudragon.fr


MON AVIS : Je tiens à remercier l'auteur pour sa confiance et d'avoir accepté de m'envoyer ce service presse.

Est-il besoin de préciser ce qui m'a amené à demander ce SP? Je ne pense pas. En lisant le résumé, j'étais intriguée. Et en lisant la préface présente sur le site simplement pro, je n'ai pas pu résister. J'adore le mélange des genres, vous le savez. Mais ici, ce que j'ai encore plus apprécié, c'est la cohérence et la subtilité de ces mélanges. L'autre point commun de toutes ces nouvelles, outre le mélange des genres, c'est la présence de l'eau voire de l'océan sur la majorité des nouvelles. Concernant l'écriture, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un style comme celui-ci. J'ai beaucoup aimé. C'est très immersif et très visuel.

Le Destructeur de livres : On est dans un monde dystopique dans lequel des personnes sont chargées de détruire des livres. On suit l'un d'entre eux et ses réflexions après avoir lu un livre alors qu'il a interdiction de le faire. On est dans un monde dystopique et de science-fiction puisqu'on sous-entend que notre personnage principal voyage sur plusieurs planètes. J'ai aimé les réflexions amenées par l'auteur sur l'impact de la censure et l'importance de la lecture sur chacun d'entre nous.

La Tour d'ivoireIci, on est dans un conte au sein duquel une princesse a la chance de ne pas se voir imposer un prince. Bien au contraire. Son père souhaite qu'elle épouse quelqu'un qu'elle aimera réellement. Contrairement aux princesses traditionnelles, notre héroïne est intelligente, créative et réfléchie. Elle n'attend pas son prince. Elle sait ce qu'elle veut et ce dont elle rêve et fera tout pour réaliser son rêve. Cette nouvelle m'a fait plaisir et m'a amusée. J'ai adoré ce personnage au caractère bien trempé.

Disparition subiteCette nouvelle, je m'en souviendrai longtemps. On suit un étudiant qui trouve un appartement qui semble parfait jusqu'à ce que des bruits étranges se fassent entendre. Cette nouvelle m'a foutu une peur bleue. Paradoxalement, j'étais complètement immergée dans cette histoire. À tel point, qu'au moindre bruit, je faisais un bond y compris quand mon portable a sonné. Cette nouvelle est un mélange d'horreur, science fiction et policier.

La plage du renouveauUn récit de vie croise le fantastique. On suit une petite fille assistant à un évènement singulier. On la retrouve étudiante. Elle est en plein questionnement. La fin m'a un peu frustrée. J'ai eu le sentiment de ne pas avoir toutes les réponses. Dans le même temps, je pense qu'il n'était pas nécessaire d'avoir plus d'informations. C'est la seule nouvelle où j'ai eu une sensation un peu particulière.

De l'autre côté du miroirLes enfants ! Quand ils ont une idée en tête, ils peuvent se montrer particulièrement têtus. Dites-leur de ne pas faire quelque chose et ils le feront. Ici, on suit les souvenirs d'enfants d'un homme. Surtout un de ses souvenirs. Le mystère doit parfois le rester. Le héros va apprendre à faire preuve de prudence suite à cette aventure.

Koki :  L'auteur m'a fait plaisir avec cette nouvelle. On est dans un monde futuriste. Koki, une jeune femme est bannie du village pour des raisons stupides (c'est évidemment mon avis personnel). Le féminisme a une place importante dans ce roman tout comme l'écologie. En effet, suite à la Chute, beaucoup de déchets s'échouent sur la plage notamment un smartphone, chose que Koki ne connaît pas. Koki a du caractère et ne se laisse pas faire. J'ai jubilé durant les passages où elle se bat contre des hommes. Néanmoins, on ne s'arrête pas là. Il y a une part de mystères et de science-fiction. On est dans le présent de Koki mais on mentionne le passé et le futur. Je n'en dirai pas plus. Ce serait dommage de vous gâcher le plaisir.

En bref, j'ai passé plus qu'un excellent moment en compagnie de ces personnages et ces univers. Je ne peux que vous le recommander.

mardi 5 novembre 2019

Connexions secrètes de Lucas Courage

Connexions secrètes de Lucas Courage
Auteur : Lucas Courage
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 3 Octobre 2019
ISBN : 978-2-36740-677-0
Pages : 228
Prix : 12,90

Résumé : « Je m’appelle Lucas Courage. Je n’ai pas choisi ce nom ni d’avoir un pouvoir extraordinaire, mais secret. Je n’ai pas choisi d’avoir un père espion, ni d’être recruté avec lui par le Président de la République pour démanteler un réseau de terroristes. Je n’ai pas choisi non plus l’aventure, les poursuites, les énigmes … Partir au Shahistan, être pris en otage, assister à des assassinats … ! Je n’ai pas choisi de vivre, comme dirait Manon – Ah Manon … –  Je n’ai pas choisi de vivre dans ce monde de dingues ! »

MON AVIS :Merci à la masse critique babelio et à la maison d'édition pour ce SP.

Le nom de l'auteur est un pseudo. Je serai bien curieuse de savoir qui se cache réellement derrière ce nom. J'ai adoré Lucas. C'est le paradoxe de l'adolescent. Il veut en faire le moins possible mais dès qu'il accompagne son père en tant qu'espion, il veut participer. C'est l'art de la contradiction. Ce roman est une bouffée d'air frais. Il se lit très vite et on a du mal à le lâcher.

Certes, certains pourraient pointer du doigt l'aspect fantastique mais ici, il faut se laisser porter par l'histoire et ne pas se prendre la tête. L'auteur demande à son lecteur juste de s'amuser. Le nom du pays, Shahistant, m'a bien fait rire. Les baskets vertes sont le nom que donne Lucas aux méchants de l'histoire. Les scènes sont cocasses parfois. Dès le début, on rentre dans le vif du sujet.

Le roman ne met pas juste en avant des espions mais aussi des êtres humains. En effet, Lucas est sous le charme de Manon. Il met en avant le dilemme de son père. Ce dernier élève seul son fils, s'inquiète pour lui et en même temps a besoin de son aide afin de faire face aux terroristes. Son rôle de père rentre en contradiction avec son rôle d'espion.

Manon est une adolescente qui réagit logiquement face à tout ce qui se passe. Elle trouve Lucas bizarre. Elle ne le croit pas une seconde ce qui est normal. Finalement, seul Lucas arrivera à la sortir de sa torpeur. Les dialogues entre les deux sont juste dingues. La mère de Manon est une aventurière dans l'âme et surtout journaliste. Son rôle de mère rentre aussi en contradiction avec son métier.

En bref, j'ai passé un bon moment avec ce roman addictif, un peu loufoque mais qui fait son travail : nous distraire.

mardi 13 août 2019

La chimiste de Stephenie Meyer

Autrice : Stephenie Meyer
Maison d'édition : France loisirs
Date de sortie : 2017
ISBN : 9782298133110
Pages : 707
Prix : 16,50

Résumé : Dans l'une des agences les plus secrètes du gouvernement américain, Alex est appelée « La chimiste » pour sa capacité hors normes à savoir faire parler les criminels. Mais détentrice d'informations trop confidentielles, l'agence va vouloir sa mort et vite...
Après quelques mois, son ancien responsable lui offre la chance d'effacer la cible qu'elle a dans son dos. Une dernière mission... une dernière trahison ?
Elle se prépare au combat le plus difficile de sa vie mais un homme que tout devrait éloigner d'elle va bouleverser toutes les logiques, toutes ses certitudes...
Comment alors survivre à une chasse à l'homme quand on n'est plus seule à devoir se protéger ?

MON AVIS : Une nouvelle lecture faite dans le cadre du groupe de lecture de Elise. Ça m'a changé de ma frénésie imaginaire même si c'est un beau pavé. J'appréhendais cette lecture, non seulement de part l'épaisseur, mais également par le genre (thriller) et l'autrice. J'ai lu des avis sur ce roman plutôt négatif aussi. Personnellement, j'ai bien aimé. Je comprends que certains n'aient pas aimé. Le style est assez particulier.

On rencontre Alex, une jeune femme poursuivie par son ancienne agence. Cette dernière veut sa mort. De part sa forcément de chimiste, les pensées d'Alex sont très analytiques, très précises et détaillées. On nous donne beaucoup d'informations. Ce côté très scientifique présent pendant une bonne partie du roman peut ne pas plaire. 

Néanmoins, la vie solitaire et paranoïaque de Alex va se retrouver bouleversé après sa rencontre avec Daniel. Les choses vont changer. Elle ne sera plus seule dans ses voyages. J'ai beaucoup apprécié ce changement qui pousse l'héroïne à montrer qui elle est vraiment. Le seul bémol, à mon sens, est la relation amoureuse. Je ne pense pas que ça ait été utile à l'histoire. Je pense qu'au contraire, l'impact de l'histoire en est amoindrie.

Le gros point fort de l'histoire est la documentation. L'autrice a fait un réel travail de recherche afin que tout soit réaliste. D'ailleurs ses remerciements montrent bien le nombre de contact qu'elle a avec des scientifiques et des personnes faisant parti des forces de l'ordre. Ça se ressent dans le livre. Il y a bien trop de détails pour penser que c'est une entourloupe. Bien au contraire. Ça ne change rien au fait qu'il y a quelques facilités qui ne m'ont pas dérangé.

J'ai quand même apprécié la description de l'héroïne. Une jeune femme petite pouvant se transformer en garçon à volonté. Ça change des filles parfaites et super jolies des romans. Pour une fois, l'héroïne se fond dans la masse, n'a rien de particulier et au contraire, est bien amoché par moment. D'ailleurs, alex dit toujours qu'on la sous-estime du fait qu'elle est une femme et petite et surtout une chimiste. C'est prouvé tout au long du roman.

En bref, j'ai apprécié cette lecture pas si simple d'un point de vue analytique. Sans la romance, ce livre aurait été parfait.

mardi 23 juillet 2019

Les autres de Darkwood tome 2 : six plus six plus un de Andréa Deslacs

Les autres de Darkwood tome 2 : six plus six plus un de Andréa Deslacs
Autrice : Andréa Deslacs
Maison d'édition : Hydralune
Date de sortie : 25 Juin 2019
ISBN : 979-10-96618-26-2
Pages : 312
Prix : 16

Résumé éditeur : Attention au spoiler
Le Thésaurus de Heaven Forest proclame, dans ses pages, l’affrontement immémorial des six Anges des brouillons contre les six Saints des humains, pour le contrôle des portes entre les mondes. Après vingt années de pause, le conflit a repris en Heaven Forest, avec d’anciens et de nouveaux protagonistes. Des alliances se nouent ; les dissensions deviennent plus fortes que jamais. Chaque camp compte les siens, mais seront-ils tous présents au moment clef de lever sa lance ou d’étendre ses ailes ? Si la population vit dans l’ignorance bienheureuse de leur histoire écrite par les anciens vainqueurs, les actions des différents clans ne passent pas inaperçues. L’équipe de l’inspecteur Overlake perçoit certaines vérités, sous le voile de mensonges qui couvre la ville, et n’entend pas de rester inactive. De simples mortels peuvent-ils faire trembler des êtres maîtrisant la foudre ?
Quant au Magister, si l’ombre de la mort pèse toujours sur ses épaules, il se souvient des actions de son prédécesseur pour éviter le drame lors de la dernière guerre. Dans les circonstances actuelles, le Cerf aura-t-il assez de pouvoir pour affronter les forces en présence ?

MON AVIS :  Merci à Andréa Deslacs de m'avoir proposé son roman en service presse. J'ai pris énormément de plaisir à le lire et aussi beaucoup de frustration. L'autrice prend toujours un malin plaisir à vous faire croire qu'elle va vous donner les réponses que vous attendez pour mieux vous pousser à vous poser trente autres questions. Ça n'en finit pas mais en même temps, c'est ce qu'on aime. 

La tension dans ce roman est beaucoup plus forte que dans les autres. On sent le combat lié à la religion en approche. Tout ça manigancé par le groupe de Lowell. C'est étonnant que personne ne les ait remarqué pour le moment. J'aimerai bien savoir qui ils sont réellement. Tout comme Rhys mais je me suis faite une raison. Pareil pour Airon. Je ne suis pas sûre qu'il sache quoique ce soit concernant son oiseau. Un nouveau personnage se montre : Arawyn. Il était déjà là un peu dans le tome précédent mais c'est vraiment là qu'on le voit. Je pense ce personnage être neutre mais il se fait piéger quand même. Je ne sais pas trop. Il est trop parfait. Ça cache quelque chose. Je le sens pas. Néanmoins, j'aime beaucoup sa protégée Janet

Concernant Jude et Morgane, les enfants de Lisbeth et Esle Other, j'ai été ravi qu'ils soient mis un en en avant. Mais l'autrice était-elle obligé de leur faire subir ça?Bon, autant Morgane, cela pourrait la remettre à sa place mais pas Jude. Comme pour le reste, des questions se posent et on va attendre longtemps. Quand on voit pour Rhys, je pense qu'on ne saura rien avant le dernier tome. (Plus que deux tomes et on saura tout) Lancet reste fidèle a lui-même. J'ai adoré le chapitre au cours du quel Lancet et George se retrouvent face à Rhys et Salomon. Voir leur point de vue sur Rhys permet de voir autre chose. 

Les elfes sont plus présent. Enfin mais la pauvre Kaya. Je l'aime beaucoup. Je n'ose imaginer la réaction de son mathétèse. On ne les a pas beaucoup vu dans les tomes précédents. Là, je pense que ça va changer. Si Kaya arrive à maîtriser Cyan, franchement, je m'incline. Il est complètement fou. On a enfin un chapitre du point de vue de Bacchus. C'est vraiment intéressant. Je n'aurai pas imaginé les choses de cette façon.

En bref, c'est un peu compliqué de parler de tous ces personnages et de vous dire ce qu'il en est. Je pense que je pourrai faire un roman de tout ça. Ce roman est une fois de plus incroyable et surtout bien frustrant. J'étais tellement plongé dans ma lecture qu'arrivé à la dernière page, je me suis dit "c'est tout? Et la suite?". Et bien, il faudra attendre.

jeudi 18 juillet 2019

Les autres de Darkwood tome 1 : De plumes et de cendres de Andréa Deslacs

Les autres de Darkwood tome 1 : De plumes et de cendres de Andréa Deslacs
Autrice : Andréa Deslacs
Maison d'édition : Hydralune
Date de sortie : 30 Mai 2018
ISBN : 979-10-96618-27-9
Pages : 416
Prix : 16

Résumé éditeur :
Le Cerf est mort, vive le Cerf !
Ce n’est un secret pour personne : ces derniers temps, le Cerf n’a plus vraiment la tête sur les épaules. Quelle solution la Grande Forêt va-t-elle trouver, le temps de découvrir un successeur, bon œil bon pied, pour porter sa voix ?
Entre la tragique disparition de Monsieur, l’installation des nouveaux précepteurs, les dernières lubies de Lisbeth, la venue à l’aube de l’inspecteur Rhys Overlake, le retour du Dragon à Darkwood, toute la maison des Other est en émoi. Et dire que demain est jour de cendres et de pleurs…
Les Sanctifiés et les Sacrifiés ne comptent pas laisser les Anges profiter du chaos qui s’abat sur la ville. Seulement, qui aura la main sur la situation ? Que cela soit près des ateliers sur les canaux ou dans l’un des quartiers bourgeois de la ville, au coin d’une rue du centre ou dans une maison d’artiste, ni le gang du Léviathan ni le clan des elfes de Kaya ne comptent laisser des plumes dans cette histoire. C’est que depuis la mort d’Else Other, l’ombre des Autres plane sur Heaven Forest…

MON AVIS : En voyant le titre de la chronique et la couverture du livre, vous devez penser que je me suis trompée. Je m'explique. Le premier cycle de Heaven Forest comprend trois tomes suivi par un nouveau cycle appelé "Les autres de Darkwood" dont les deux premiers tomes sont sorties et que j'ai lu en un week end (j'espère ne pas me mélanger les pinceaux entre les deux tomes). Il est indispensable d'avoir lu les tomes dans l'ordre sous peine de ne rien comprendre. Je vais également ne pas parler volontairement de certains personnages pour ceux qui n'ont pas lu les précédents tomes et faire de la rétention d'informations. Je vais écrire cette chronique en me basant sur le résumé du premier tome.

J'ai pris plaisir à retrouver Rhys et Lysbeth. Je ne peux pas en dire sous peine de spoiler si ce n'est que l'enquête continue.  On en apprend toujours plus sur Darkwood et ses forces en présences. D'ailleurs, une des forces en présence n'a pas de noms à moins que j'ai loupé quelques choses. Je trouve ça étrange qu'ils soient arrivé quasiment en même temps que Rhys à Darkwood. Je ne sais pas si c'est indice ou non.

On rencontre la mère de Rhys. J'adorerai la voir débarquer à Darkwood. Je pense que ça pourrait être intéressant. Le point positif, c'est qu'on a quelques réponses concernant Rhys mais pas tout. En fait, dès qu'on a une réponse à nos questions, d'autres se posent quelques soient le sujet. C'est tout l'intérêt de la série. On n'en a jamais fini d'apprendre.

En plus des habitués, d'autres arrivent. Et ils sont tous plus fêlés les uns que les autres et bons à interner. Qu'il s'agisse de Lowell, Myrr ou du Chantre, je ne sais pas lequel est le pire entre les trois. Concernant Dorian, je suis partagée. Comme il est affilié aux fous furieux nommés précédemment, je devrais le mettre dans la même catégorie mais j'aime beaucoup l'esthétique qui l'entoure. Le choix de ces mots est volontaire. Autant vous laisser découvrir ce qu'il en est.

Justement en parlant d'eux, cet arc va, je pense, s'attarder sur eux. On découvre leur méthode, leur personnalité et le but, si on peut dire ça, de ce qu'ils font. Le roman est très rythmé. Je ne m'attendais pas aux choix de Andréa et je l'en remercie. C'est d'ailleurs un autre point fort de cette série. On ne peut pas prévoir, ni anticiper. On découvre et on se laisse porter par le roman et ses différentes intrigues.

Concernant mes chouchous, Tybalt l'est toujours mais Jude est tellement mignon. C'est le fils de Else Other. Ce gamin est d'une pureté incroyable mais je pense que j'ai loupé un épisode avec lui. Ou plutôt que l'autrice a gardé quelques informations pour elle et c'est très frustrant.Du coup, une fois le livre fermé, on a qu'une envie lire la suite.

En bref, j'aime toujours cette série. Je rentre à chaque fois dans une société différente avec ses propres mœurs et sa propre religion. Je ne peux que vous recommander vivement de lire cette série. Pour moi c'est toujours un coup de cœur à chaque tome.


vendredi 5 juillet 2019

In these words tome 1 et 2 de Jun Togai et Narcissus


Mangaka : Narcissus, TogaQ
Maison d'édition : Taïfu
Date de sortie : 2014 / 2015
ISBN : 9782351808689 / 9782351809419
Pages : 244 / 192
Prix : 9,99





ATTENTION POUR PUBLIC AVERTIT

Résumé : Katsuya Asano, un profiler formé aux Etats-Unis, est amené à travailler pour la police de Tokyo afin de fournir le profil d’un tueur en série qui sévit depuis plusieurs années. Grâce à son aide, l’opération est une réussite et Shinohara Keiji est enfin arrêté. Obnubilé par la personne qui est à l’origine de son arrestation, ce dernier accepte de faire des aveux complets, mais à la condition que Katsuya soit celui qui les recueille. À peine le jeune profiler vient-il d’accepter qu’il est tourmenté nuit après nuit par le même cauchemar : un homme dont il ne voit pas le visage le retient prisonnier et le torture tout en lui murmurant à l'oreille qu'il l'aime. La frontière entre rêve et réalité s'effondre alors brutalement pour lui...

MON AVIS : Ce manga a fait beaucoup parlé puisqu'on est sur un manga policier yaoi. Il est interdit au moins de 16 ans et je confirme. C'est selon la sensibilité du lecteur. Les graphismes sont sublimes et très détaillés. Je préfère le préciser. Ça m'a vraiment surprise de voir autant de détails dans le dessin qu'on ne voit pas dans les yaoi habituellement.

L'atmosphère est très sombre dans le tome 1. On se demande vraiment ce qu'il se passe dans la tête de Katsuya, le profileur chargé de retrouver un tueur en série. Le tome 2 révèle bien des choses et surtout le retournement de situation m'a bien frustrée. Maintenant, il faut acheter le tome 3. C'est assez compliqué de parler de ce manga sans rien révéler. J'ai l'impression qu'il est très facile de le spoiler.

En bref, ce manga est vraiment atypique que ce soit en policier qu'en yaoi. Ça change et surtout, le lecteur retient l'enquête et veut comprendre pourquoi Katsuya fait ces cauchemars.