mercredi 29 décembre 2021

Seoul copycat de Lee Jong Kwan

Seoul copycat de Lee Jong Kwan
Auteur : Lee Jong Kwan
Maison d'édition : Matin calme
Date de sortie : Octobre 2020
ISBN : 978-2-491-29015-3
Pages : 253
Prix : 18,90
 
Résumé :

Un homme se réveille à l’hôpital. Il a perdu la vue ainsi que sa mémoire. Il serait inspecteur de police. Il aurait traqué un copycat, un criminel qui aurait reproduit les crimes perpétrés par d’autres. Depuis son lit, enfermé dans son monde, l’homme tente de reprendre son enquête avec l’aide d’un collègue. Mais celui qui ne voit plus et qui ne se souvient plus, comment trouvera-t-il son chemin? Est-il seulement sûr de ceux qui le guident? Et au fond, lui-même, sait-il qui il est? Quelque part, l’araignée a tissé sa toile et elle attend sa proie.

 
MON AVIS : Ce n'est que le second roman de cette maison d'édition que je lis et je les adore. Après "bonne nuit maman", j'ai mis un peu la barre haute tant ce roman était incroyable. "Seoul copycat" est différent sans l'être. Il n'en reste pas moins que les coréens sont doués pour le suspens.

On suit Lee Suyin, un homme hospitalisé. Il ne voit plus et n'a plus de mémoire. Au fil des pages, on apprend qu'il est inspecteur de police. Il reçoit la visite de collègues surtout une profileuse qui essaient de l'aider à se souvenir de ce qu'il s'est passé.

Dès le début, on comprend qu'on a affaire à un personnage intelligent et réfléchi. Suyin analyse tout sans cesse. Il pose des questions pertinentes. Les conversations avec Han Jisu, la profileuse, sont hyper bien travaillées (on peut saluer également le travail des traducteurs). On ne sait pas si tout est clairement exprimé ou si on a affaire à une partie d'échec verbale.

C'est pas le biais de ces discussions/interrogatoires que l'on apprend à connaître Han jisu. Cette femme semble tellement forte et solide qu'on pourrait penser qu'elle ne ressent rien. C'est par la perception de Suyin que l'on comprend qu'elle est angoissée, pas sûre d'elle et surtout empli d'émotions. Ce binôme fonctionne à merveilles.

N'oublions pas tout de même la base : le copycat. Qui est-il? On sait qu'il reproduit les crimes commis par ceux qui échappent à la justice. Et justement, Suyin, que fait-il à l'hôpital? Est-il lui-même le copycat ou avait-il trouvé qui était le coupable? C'est toute la question.

Tout au long du roman, on ne sait pas. L'auteur manipule son lecteur et ses personnages. C'est seulement dans les dernières pages que l'on sait tout. Est-ce que je me suis faite avoir? Oui pendant une bonne partie du roman. C'est donc une réussite. J'ai apprécié que l'auteur ne se contente pas, comme dans beaucoup de polar, de dévoiler le criminel et pousse un peu plus loin.

L'écriture est parfaitement maitrisé. Les détails sont subtilement dispersé. On sent que l'auteur a travaillé son texte en choisissant le bon mot au bon moment afin de mieux manipuler son lecteur.

En bref, cette lecture m'a bien fait tourner en bourrique. Ça confirme l'impression que me donne cette maison d'édition : de très bonne lecture en perspective.

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