mercredi 21 mai 2025

Le chant des pentes de Simon Parcot

Le chant des pentes de Simon Parcot
Auteur : Simon Parcot
Maison d'édition : Le mot et le reste
Date de sortie : 30 Août 2024
ISBN : 9782384314348
Pages : 176
Prix : 18

Résumé : Dans un paisible village montagnard, la jeune Gayané souffre de mutisme comme la plupart des enfants. À la suite d’un rêve, elle décide de prendre la route en direction de l’Alpage du Grand Lac que les villageois croient hanté par les siffleurs, êtres mi-humains mi-vautours. Guidée par Maniolos, le doyen des bergers, aidée par Hélias, son ami interprète, et la Mule, contrebandière, elle entreprend une ascension initiatique à travers la Forêt et l’Alpage vers la Montagne Lumineuse. C’est au milieu de ruines alors que « la nuit est désormais vide de lune » que Maniolos va lui révéler un secret. Seule dans la montagne, Gayané va alors devoir faire face à son histoire. À la manière des grands conteurs, Simon Parcot transporte le lecteur dans un univers de mythes et de chants où le silence d’une enfant cache l’innommable

MON AVIS : J'avais adoré le précédent roman de l'auteur "Le bord du monde est verticale". Je n'ai donc pas hésité une seconde à acheter celui-ci. On reste dans la montagne sans une seule trace de nouvelles technologies. Ça fait un bien fou. On rencontre quatre personnages. On pourrait dire même cinq mais je ne m'attarderai pas sur ce dernier. Gayané est le cœur de cette histoire. Elle souffre de mutisme comme tous les enfants de son village. On sent une femme de caractère. Avec elle, vous découvrirez Hélias "au cœur bien trop haut pour ce village" (j'adore cette phrase), son meilleur ami interprète. Suite à un rêve de Gayané, ils décident de partir en direction de l'Alpage du Grand Lac.
 
Lorsqu'ils expliquent leur quête, les villageois leur déconseillent de partir leur parlant d'une malédiction. Personne n'est revenu de là-bas. Deux habitants du village vont les accompagner : Maniolos, doyen des bergers et surtout conteur joyeux, et la Mule, contrebandière très observatrice, avec son âne. C'est au cours de ce périple que Maniolos va leur apprendre ce qui se cache derrière cette malédiction. 

La plume de l'auteur est toujours aussi belle. Il nous conte cette histoire avec simplicité tout en nous apprenant des choses. Ici, il met en avant les siffleurs, ces personnes qui communiquaient en montagne juste en sifflant. J'ai trouvé l'idée d'illustrer les sifflements géniale. Ça donne une autre dimension au roman et nous permet de mieux imaginer les choses et surtout nous amène et à ralentir. On est aussi dans du réalisme magique mais je n'en parlerai pas volontairement. C'est hyper bien fait. Tout nous paraît réel.

L'auteur aborde, comme dans son précédent roman, la nature et la vie dans les villages montagnards. Ici, il s'intéresse au traumatisme transgénérationel mais aussi à l'impact que des préjugés peuvent avoir. Malgré les choses difficiles écrites, l'auteur arrive à garder ce calme dans l'écriture. On a vraiment le sentiment d'être assis au coin du feu comme dans une partie de son roman. Il aborde aussi d'autres sujets comme le harcèlement et la différence de génération.

En bref, je pourrai vous parler en long, en large et en travers. Il est fascinant et fait du bien. L'auteur y dénonce certaines choses en utilisant avec justesse le réalisme magique et des mythes. Si vous avez l'occasion de l'écouter que ce soit en lecture à voix haute ou en table ronde, foncez. J'ai appris pas mal de choses.

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