lundi 30 mai 2022

Aromantic (Love) Story de Haruka Ono


Aromantic (Love) Story de Haruka Ono

Résumé : Futaba Kiryû, 32 ans, est autrice de mangas. Ce qu’elle adore par-dessus tout, c’est dessiner des shônen bien sociaux ! Le problème, c’est que ce genre ne marche plus du tout… Du coup, pour essayer de vraiment lancer sa carrière, son éditeur lui propose (impose ?) de s’essayer à un autre genre de shônen : le harem manga ! Gros hic : elle déteste ça, et surtout… elle ne s’intéresse pas du tout à l’amour. Bien malgré elle et agacée par l’injonction sociale qui impose aux femmes d’être forcément amoureuses, elle entame l’écriture d’un shônen manga romantique. Contre toute attente, le succès est immédiat, et la voilà condamnée à continuer de dessiner une série à laquelle, elle-même, elle ne comprend rien… Pour ne rien arranger, elle se retrouve très vite prise entre deux feux : d’un côté, la touchante vénération d’un assistant de douze ans son cadet, de l’autre, la séduction flamboyante d’un scénariste d’anime quadragénaire. Une situation cauchemardesque pour cette célibataire endurcie…

 

AVIS : Changeons un peu en parlant d'une série complète que j'ai lu : "Aromantic (Love) Story" série en 5 tomes. C'est l'avantage de la maison d'édition akata. Les séries sont souvent courtes et en plus traitent de sujets important. Ici, on parle d'asexualité et d'aromantisme, sujet rarement voir par du tout abordé en littérature. Bien que récemment, je vois que les choses s'améliorent.

Sous ses airs de comédie romantique, cette saga aborde des sujets importants. On parle de consentement, harcèlement et de l'impact de la société sur nos vies. Le personnage principale est autrice de manga. Ne s'intéressant pas au relation amoureuse, elle n'écrit que des shônen sociaux. Seulement, pour fonctionner, elle va publier un shônen romantique.

Le hic, c'est qu'elle n'y connaît rien du tout au relation amoureuse. Ça ne l'intéresse pas. Elle va se trouver confronté à un assistant complètement fan d'elle et amoureux et un scénariste qui va utiliser sa méconnaissance des choses pour lui permettre d'écrire son manga.

Dès le premier tome, on rit de la situation de Kiryû. C'est montré avec tellement d'humour qu'on ne peut que voir l'ironie des situations présentées. Surtout, on rencontre des personnages incapable d'exprimer correctement ce qu'ils ressentent. "the killer", l'assistant, est un stalker. Pourtant, il n'a aucune mauvaise intention mais il reste flippant. À côté, on a ce scénariste incapable d'aimer réellement. Il enchaîne les conquêtes et a choisi Kiryû pour la prochaine.

Cependant, comme vous le constatez, on rit mais la mangaka parle quand même de sujets loin d'être simples. Le comportement de ces hommes peut être perçu comme du harcèlement. L'héroïne, ayant du caractère, ne se laisse pas faire. C'est pour ça qu'on rit.

Certaines scènes sont dessinées avec plus de sérieux. Je pense à celle entre Kiryû et le scénariste qui confronte le lecteur au véritable harcèlement. La mangaka utilise les clichés des shôjo pour montrer que certaines choses qui font plaisir au lecteur, dans la vrai vie, ne sont pas normales. Et c'est glaçant. Surtout que la page précédente, on riait.

Autre point que j'ai adoré, c'est le fait que l'héroïne reste elle-même quoiqu'il arrive. Elle fait son expérience, se pose des questions, se remet même en question. On a quand même un personnage de 32 ans. La fin est donc loin des classiques du genre.

En bref, j'ai mis du temps pour lire cette série mais ça en valait la peine. Je la relierai avec certitude.

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