mercredi 23 septembre 2020

Cri de Damien Paisant

Auteur : Damien Paisant
Maison d'édition : Bruno Doucey
Date de sortie : Mai 2020
ISBN : 978-2-36229-280-4
Pages : 88
Prix : 13

Résumé : Une écriture verticale, vouée à l’abrupt, issue du vertige… Des poèmes qui se scindent en leur milieu… Des variations formelles qui feraient presque oublier le goutte à goutte des mots… Un « torrent révolte » transformé en mince filet de mots… Pour dire la mort du père, Damien Paisant élime la langue maternelle jusqu’à l’épure. S’il crie une douleur, c’est avec pudeur. S’il fait entendre un chant, c’est toujours à deux doigts de se taire. Car peu de moyens suffisent à ce jeune poète, qui a médité les leçons de Rilke et Juarroz, de Celan et de Mathieu Bénézet, pour lier le soleil à l’abîme, la perte au besoin d’élévation, la douleur authentique à un exigeant travail sur la langue. Plus que «l’intime sanctuaire/du père invisible», Cri est l’acte de naissance d’un vrai poète.


MON AVIS : Je tiens à remercier Babelio et la maison d'édition pour ce service presse.

J'ai déjà lu plusieurs livres de cette maison d'édition et je les ai tous aimé. J'avais donc sélectionné tous ceux proposé lors de la masse critique. Et c'est celui-ci que j'ai reçu. Cela m'a permis de découvrir la poésie verticale. Je n'en avais jamais entendu parler. C'est très particulier.

En lisant ces poèmes, j'ai eu le sentiment de voir le poète a un carrefour ou au bord d'un précipice. On sent la douleur, le besoin de faire le deuil, la perte. Comment vivre le deuil et avancer dans la vie, telle est la question qui se pose.

La mise en page est des plus atypiques. On en vient à se demander si on ne peut pas lire un même poème de manière différente surtout dans les dernières pages. J'ai eu le sentiment que doucement Damien Paisant s'éloignait ou s'endormait. Je ne saurais pas l'exprimer autrement.

Pour vous dire, je l'ai lu deux fois. Quelque chose m'a gêné dans le dernier poème. Je n'avais pas d'images qui me venaient à l'esprit contrairement aux autres. Je ne suis pas sûre d'avoir compris le sens de ce poème. Est-ce le devoir d'avancer malgré la perte ou l'éloignement justement de ce sentiment qui explique ce choix de poésie si particulier? Seul le pète saurait y répondre.

En bref, je me suis posée beaucoup de question sur la signification de ce recueil. Une partie me parait si évidente qu'il n'y avait pas à réfléchir. Néanmoins, j'avais un sentiment d'inachevé ou un manque. Aujourd'hui, après plusieurs jours de réflexion, je ne sais toujours pas dire ce qui m'a gêné. Et j'en suis navrée. Habituellement, le fait de parler à quelqu'un d'un livre me permet de comprendre mieux ce que j'ai loupé mais, ici, je n'y suis pas arrivée.

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