mercredi 23 janvier 2019

Sommeil aboli : la cité aux rêves interdits de Christophe Mogentale

Sommeil aboli de Christophe Mogentale
Auteur : Christophe Mogentale
Maison d'édition : Echo
Date de sortie : Septembre 2018
ISBN : 979-1-026222-88-0
Pages : 270
Prix : 14,90

Résumé : Après la catastrophe de Chanoo, la guerre civile fait rage au sein du monde de Nanek. Trois hommes s'allient dans la volonté de créer un monde meilleur. C'est ainsi que la cité-bulle de Machia voit le jour. Sa spécificité ? le Sommeil Aboli, une pilule obligatoire qui neutralise votre besoin de sommeil. Le temps vous appartient désormais, mais plus celui de rêver. Considéré comme un loisir illégal, ce que l'on appelle dorénavant les drims, est devenu une nouvelle drogue. Premier précepte des Drimeurs : Ne jamais consommer ses propres rêves Arty Halfidre est un drimeur, brisant les règles du Sommeil Aboli, il vend ses propres rêves.
Travaillant entre Machia et les extérieurs, il se retrouve impliqué malgré lui dans les complots qui visent la cité. En effet, certains de ces drims semblent produire des effets étonnants sur ceux qui les consomment. Au fil du temps, Arty commence à douter. Qui l'utilise afin de nuire ? Machia ressemble-t-elle vraiment à la cité de liberté que son père avait imaginée ? En qui peut-il avoir vraiment confiance et où se cache la vérité ?

MON AVIS : Je tiens à remercier l'auteur d'avoir accepté de me confier son roman.

ATTENTION! Cette chronique sera à l'image du livre : atypique (pour dire, j'ai du appeler ma mère pour qu'elle m'aide). Je vous rassure. J'ai adoré cette lecture. Je me dois juste de changer ma façon d'analyser ma lecture. J'ai toujours à peu près la même construction : écriture, histoire, personnage, thème. Ici, impossible de les séparer au risque de me répéter ou de spoiler voir les deux à la fois.

Ce livre mélange les genres et les codes de ces genres de la science fiction et de la dystopie (oui, je les distingue). La dystopie est représentée par la société que l'on nous décrit qui pourrait être la nôtre. La cité de Machia dont il est question semble idéale. Elle l'est mais jusqu'à un certain point. (Et c'est là que mon exercice commence puisque le point que je viens de soulever m'amène à parler d'un des thèmes principaux de ce roman : la société.) En effet, ce roman tente de donner une définition de la société idéale. Les dialogues à ce sujet poussent le lecteur à la réflexion sur sa propre vision d'une société idéale, de ses avantages et inconvénients et surtout de ses contraintes. C'est parfaitement maîtrisé et le message est clair sans pour autant donner de réponse. Néanmoins, un élément essentiel de la dystopie n'est pas présent. Comme ma chronique est garantie sans spoiler, je ne peux pas le mentionner. (Vous n'imaginez pas ma frustration en écrivant tant j'ai envie de vous en dire plus).

Maintenant abordons le côté science fiction. Au sein de Machia, tout le monde doit prendre la pilule  du sommeil aboli afin d'avoir plus de temps libre et surtout d'être plus heureux. De ce fait, les gens ne rêvent plus. Avant, les gens pouvaient acheter des rêves fait par des Drimeurs sauf que c'est maintenant interdit. Cela n'empêche pas notre héros d'en faire commerce. Arty Halfidre est hanté par son passé et cela aura un impact dans l'histoire. On aborde les thèmes de l'amour, l'amitié, la loyauté, confiance et la famille. Au sein de ce roman, on parle énormément de l'impact de la science sur la société. Est-ce qu'elle est bienfaisante ou nocive pour les citoyens? Qu'elles en sont ses limites? Le pouvoir des scientifiques sur leur création? Bref, le côté scientifique ne doit pas vous inquiéter. Personnellement, il m'a complètement fasciné et m'a même transporté encore plus dans l'univers.

Vous ai-je dit que j'ai eu le souffle coupé en lisant la fin de ce roman? Non? Et bien, sachez qu'en lisant la fin du livre, je me suis dit en le refermant qu'heureusement que j'étais assise sinon, je me serai écroulée à même le sol. La construction du livre est également importante. En lisant le prologue, vous êtes curieux et vous demandez ce que vous allez lire. À chaque début de chapitre, quelques pages sont écrites en italiques. Je ne dirais pas ce qu'elles contiennent au risque de spoiler mais ces passages m'attiraient comme un aimant. Je me délectais à tenter de lire entre les lignes et de comprendre, deviner le lien avec le reste du roman. Verdict : je me suis bien faite avoir.


En bref, cette lecture, outre le fait que je l'ai adorée, m'aura permise de me rapprocher de la science fiction et de me pousser à aborder plein de choses de manière différente (y compris ma chronique). Je vous le recommande vivement si vous souhaitez être dépaysé dans tous les sens du terme.
PS : une fois que vous aurez refermé le livre, vous ne verrez plus ce que vous avez lu de la même façon.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire