vendredi 5 décembre 2025

Porc braisé de An Yu

Porc braisé de An Yu
Autrice : An Yu
Maison d'édition : Delcourt
Date de sortie : 9 septembre 2020
ISBN : 9782413038214
Pages : 197
Prix : 20

Résumé :

Un matin d’automne, Jia Jia pousse la porte de la salle de bains de son opulent appartement de Beijing et découvre son mari sans vie dans la baignoire. Il a laissé pour elle, sur le lavabo, le dessin énigmatique d’un homme-poisson. Cette étrange figure aquatique ne cessera dès lors de la hanter. Perdue et sous le choc, Jia Jia déambule dans la ville, boit plus que de raison, et noue peu à peu une relation avec un barman qui semble appartenir à cette seconde espèce d’hommes, ceux qui guérissent plutôt qu’ils ne blessent.

Libérée d’un mariage asphyxiant, Jia Jia se redécouvre, renoue avec sa passion pour la peinture et affronte son passé et toutes ces choses que ceux qu’elle aime ont trop longtemps tues. Une odyssée intérieure qui la mènera jusqu’aux plateaux du Tibet et cet autre monde auquel elle aspire et qui la terrifie.


MON AVIS : Vous connaissez ma passion pour l'Asie. Pourtant, j'ai un peu de mal avec la Chine. Pour dire, j'ai longuement hésité à acheter ce livre. C'est les avis en ligne qui m'ont convaincu. Honnêtement, le titre est intriguant. On se demande pourquoi appeler un roman comme ça. En quatrième de couverture, il est précisé qu'on sentait une inspiration type Haruki Murakami. Sauf que, n'est pas cet auteur qui veut.

On suit Jia Jia, femme marié, qui découvre son mari mort dans la baignoire de la salle de bains dans une position particulière (on sent que c'est un point important). Sur le lavabo, elle trouve un dessin d'un homme-poisson. En se basant sur l'idée de base, oui, ça peut rappeller les idées un peu dingue de Murakami. Mais ça s'arrête là. Une fois le choc de la mort de son mari, elle va aller boire un verre tous les soirs dans le bar qu'ils fréquentaient. Elle va apprendre à connaître le barman.

Ce roman m'a profondément frustré. Quand on regarde la quatrième de couverture, on s'attend à ce que le barman joue un rôle important. Je n'en ai pas eu l'impression. C'est sûr que c'est un point lumineux dans un monde sombre mais je n'ai pas vu le lien si important sous entendu dans le résumé. J'ai l'impression d'avoir lu tout ça sans comprendre le but de l'autrice. C'est là toute la différence avec Haruki murakami.

Peut-être que le fait d'avoir mentionné un auteur incontournable en 4ème de couverture a influencé ma lecture. Je ne sais pas. Les personnages ont manqué, selon moi, de profondeur. J'ai eu le sentiment qu'on restait toujours en surface. C'est dommage. L'autrice commençait à dénoncer les mariages arrangés en Chine, plus tard, la culture chinoise en passant par les films et séries. C'est bien mais c'est comme si elle le mettait sans approfondir pour passer à autre chose. Quand un auteur veut faire ça, il doit le faire au bout. Après, j'ai pensé à la censure chinoise. C'est sûrement pour ça qu'elle ne fait que survoler le sujet. Mais ça en fait un défaut.

L'héroïne va se retrouver au Tibet. J'en attendais beaucoup. Je pensais qu'on y arriverai plus tôt. Pareil, j'ai eu un problème. Certes, on voit la différence social mais par rapport à l'homme-poisson ou quoique ce soit d'autres, j'ai été un peu perdu. Je n'ai pas compris l'idée de l'autrice. De plus, je ne comprends pas pourquoi ce titre au regard de ma lecture. Je n'ai qu'une hypothèse mais elle est plutôt décevante.

En bref, le livre est très écrit mais le manque de profondeur m'a fait perdre sûrement l'envie de comprendre ou quelque chose de ce genre, je ne sais pas. J'en ressors frustrée. L'idée de base était bonne mais pas exploité comme il faut.

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