mardi 29 juin 2021

Le dieu oiseau de Aurélie Wellenstein

Le dieu oiseau de Aurélie Wellenstein

Autrice : Aurélie Wellenstein
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 29 Mars 2018
ISBN :  978-2-36740-582-7
Pages : 336
Prix : 16,90

Résumé éditeur : Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses.
Enfin, la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L’occasion pour Faolan de prendre sa revanche.
Sa vengeance aura-t-elle le goût du sang ?

MON AVIS : Bienvenu dans ce roman bien sombre et sanglant. Âme sensible s'abstenir. Dès la page 4, on voit quelques mots apparaitre qui nous mette bien dans l'ambiance. Très franchement, j'ai déjà lu des romans de l'autrice. Je l'ai acheté les yeux fermés. Dans un sens, tant mieux, dans un autre, j'aurai mieux fait d'écouter les avertissements. Il n'est pas à mettre entre toutes les mains.

On suit Faolan, esclave depuis dix de Torok, qui rêve de participer au sélectif, une compétition qui lui a fait perdre sa famille dans des conditions atroces dix ans plus tôt. Je ne m'attendais pas à ce que l'autrice soit aussi franche dans les descriptions. Il est quand même question de tortures et de cannibalisme. Je suis très étonnée d'avoir lu ce roman et de l'avoir adoré alors que je ne lis jamais de livre sur ces thématiques là. C'est dire les qualités qu'on y trouve.

Le premier point concerne Faolan. Ce personnage est d'une complexité incroyable comme on en voit rarement. On explore l'impact que les épreuves peuvent avoir sur une personne. L'autrice exploite jusqu'à la folie. Jusqu'au bout, on ne sait ce que va faire Faolan. C'est franchement bien fait. Torok est une ordure de première classe. C'est le manipulateur par excellence. Je pense qu'on peut le qualifier de pervers narcissique ne serait-ce que par le fait qu'il arrive à se rendre indispensable pour Faolan.

Concernant les épreuves, on en voit pas beaucoup. On suit surtout celles de Faolan. Et elles étaient bien tordues. L'autrice est allée au bout de son idée et a très bien construit son roman. J'avais une idée de ce que ce serait. Et bien pas du tout. C'est ce qui rend son roman meilleur que ce qu'il aurait été. On ne s'attend pas à ce qu'elle nous propose et jusqu'où elle va. Pour avoir déjà lu des romans d'elle, je ne m'attendais pas à ce qu'elle aille aussi loin.

Une autre thématique très importante est traitée dans ce roman : l'appartenance à une origine. Je m'exprime peut-être mal mais Faolan n'a plus de clan ni famille. Et c'est un peu le fil rouge également de ce roman. On sent les questionnements qu'il a à ce sujet.

En bref, j'ai été captivé par ce roman sombre malgré sa violence physique et psychologique. L'écriture de Aurélie Wellenstein n'est pas pour rien dans ce fait. Les personnages sont complexes et nous semblent réels. Si vous avez le cœur bien accroché, n'hésitez pas un instant à le lire.



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