dimanche 10 novembre 2019

Monjunsha tome 1 : panthère-des-ténèbres de Sara Pintado

Monjunshat tome 1 : panthère-des-ténèbres de Sara Pintado
Auteur : Sara Pintado
Maison d'édition : Noir d'absinthe
Date de sortie : 17 Mai 2019
ISBN : 978-2-490417-28-5
Pages : 456
Prix : 25

Résumé :
Plus de huit cents ans après la chute des Rois-Panthères, les Kunji constituent la caste la plus méprisée du Royaume Mojun. Leurs tentatives pour renverser la dynastie des Mojunsha se sont toutes soldées par des échecs.
Japsaro, descendant des Rois-Panthères, passe un pacte terrible avec Panthère-des-ténèbres, l’un des Avatars du Grand Dieu, afin de rendre aux Kunji leur prestige d’antan. Est-il cependant prêt à tous les sacrifices que lui demande Panthère-des-ténèbres en échange de son soutien ? Et surtout, sert-il vraiment sa cause ou n’est-il qu’un pion dans les luttes des Avatars du Grand Dieu ?

MON AVIS :Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce roman.

Quel roman! Je ne sais absolument pas comment commencer ma chronique tant il y a de choses à dire. J'ai mis beaucoup de temps à le lire mais ça en valait la peine. L'autrice a fait le choix d'une plume simple et sans fioriture. Heureusement parce qu'on est face à un roman choral. On suit le point de vue de Sandako, Neyro, Aysso, Japsaro et tant d'autres. D'ailleurs, la plupart ont des noms terminant par la lettre "o". J'aimerai bien savoir pourquoi.

Au début de ma lecture, j'étais partagée. J'avais peur de lire un roman fantasy mettant en avant un quatuor amoureux. C'est tellement plus complexe que ça et loin de ce qu'on y trouve. L'autrice arrive à attiser la curiosité en rappelant une prophétie. Plus on avance, plus on en apprend. On est loin des premiers tomes introductifs. Dès la première page, on est immergé dans l'histoire et surtout par la religion en place.

L'univers de ce roman m'a rappelé l'Inde par bien des aspects. Déjà la religion est représentée par des animaux, des avatars ici notamment l'éléphant et le tigre. On aborde le principe des castes. Le peuple Kunji est la caste la moins élevé et est en proie à la famine. Ça me rappelle les Intouchables en inde. Pareil pour l'image de la femme. Elle doit être soumis à son mari et ne peut pas le quitter ni le tromper sous peine d'être lapidée. Les vêtements décrits également font penser aux tenues portés en Inde.

Pour revenir à l'image de la femme, j'ai étonnée par les différentes visions des différents peuples. Du point de vue des Kunji, la femme doit rester à la maison et s'occuper des enfants.  À Mojo-U-rak, les femmes travaillent et peuvent combattre si elles en ont le talents. D'ailleurs Neyro en est la plus parfaite représente mais j'y reviendrai. Et on a le point de vue de Agnor qui est encore différent. D'autres sujets viennent également notamment concernant la religion et les lois. Le point de vue est toujours différent.

Ces différents points de vue permettent de mettre en avant des cultures différentes ce qui expliquent les conflits et la complexité des personnages. L'exemple le plus parlant concerne Neyro. Je l'ai détesté comme pas possible tant elle est cruelle. Pourtant, elle est capable de moments de tendresses et d'amours. Son parcours aussi explique bien des choses mais est-ce excusable? Rien que son personnage consiste en un débat moral. Shantaro n'est pas mieux. J'ai beaucoup aimé Aysso et Sandako. Shayno aura à mon sens beaucoup d'importance. Japsaro est complètement fou. Je crois que j'ai fini par avoir pitié de lui. Il n'a pas conscience de sa folie.

En fait, l'autrice a fait un choix complètement hallucinant. Elle a écrit un roman choral en mélangeant l'intrigue politique aux intrigues émotionnelles et aux histoires de chaque personnage. À cela, ajoutez le fond de l'histoire sur les différentes cultures et vous comprendrez pourquoi j'ai mis du temps à le lire. Ce roman est extrêmement dense mais pousse à la curiosité et à la réflexion.

En bref, ce roman m'a poussé dans mes retranchements et à me confronter à ma vision de la société tout en me présentant une histoire intéressante. Je suis curieuse de lire la suite.

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