mercredi 24 juillet 2019

Le dit du genji de Murasaki Shikibu

Autrice : Murasaki Shikibu
Maison d'édition : Diane de Selliers
Date de sortie : Septembre 2008
Isbn : 978-2903656461
Pages : 1312
Prix : 155

Résumé : Le Dit du Genji", ce grand classique de la littérature universelle dont Borges disait qu'il n'a jamais été égalé, fut écrit au début du onzième siècle par dame Murasaki, une aristocrate qui vécut à la cour impériale de Heian-kyô (l'actuelle Kyôto). Cependant, écrit René Sieffert qui a travaillé à sa traduction près de vingt ans, "pas un instant je n'ai eu le sentiment d'un véritable dépaysement, ni dans le temps ni dans l'espace, mais au contraire me hantait l'impression constante d'être engagé dans une aventure mentale étonnamment moderne. Il m'a semblé découvrir des situations, des analyses, des dialogues qui pouvaient avoir été imaginés hier, si ce n'est demain." Ce "roman-fleuve", qui retrace le destin politique et la riche vie amoureuse d'un prince, le Genji, vaut autant par la vigueur de la narration que par l'évocation d'un climat, une atmosphère, un état d'âme, les accords d'une cithare ou le parfum d'un prunier en fleur - illustration parfaite de l'impermanence de ce monde et de la vanité ultime de toute entreprise humaine.

MON AVIS : Je me souviens avoir lu à de nombreuses reprises que toutes personnes passionnées par le Japon se devaient de lire ce texte fondamentale. Ma réponse est oui. Ça demande effectivement un certains budget que j'avais au moment de l'achat. Précisons tout de même que une page fait l'équivalent de cinq. On y trouve de nombreuses estampes toutes plus sublimes les unes que les autres.

Pour cette chronique, je vais avoir du mal tant il y a de choses à dire. J'ai mis un an et demi à lire ce texte. C'est très long mais il me paraît inconcevable de lire ce livre rapidement. Ce roman est rempli de poésies et d'expressions de l'époque. Il faut en saisir l'essence même et s'habituer à un calme absolu. C'est ce que je retiens de tout ce que j'ai lu mais pas seulement. On y trouve l'essence du Japon et certaines choses que l'on trouve encore au Japon.

Certes, je ne suis jamais allée au Japon mais je pense que la pudeur typiquement japonaise, tout le monde la connaît. Ici, on la retrouve. L'image de la femme aussi pourrait choquer par certains aspects n'importe quelles femmes de nos jours. Néanmoins, l'écriture et l'époque nous renvoie dans un Japon tel qu'on oublie. Par d'autres aspects, on s'aperçoit que les femmes japonaises avaient accès à l'art mais pas seulement. Il était obligatoire pour une femme de se cultiver et de savoir jouer de différents instruments de musique. C'est vraiment fascinant.

Les deux premiers tomes sont consacrés au Genji, un prince de l'époque Heian. Le dernier est consacré à son fils Kaoru. Il est question au cours de ce roman de l'impermanence des choses, de l'amour, de la séduction, de l'art sous toutes ces facettes, de la religion, du statut, des traditions, du passage du temps et de tant d'autres thématiques que je ne saurai vous lister entièrement au vu du nombre de pages.

Ce qui m'a également marqué au fil de ma lecture, c'est ma capacité à comprendre encore mieux le Japon. Il y a beaucoup de questions, que nous, occidentaux, nous posons au sujet de cette société. Je pense sincèrement que les réponses se trouvent dans ce roman. Comme mentionné plus, le plus flagrant est la pudeur extrême mais également dans les liens sociaux entre les femmes et les hommes. C'est vraiment très présent. Le fait que tout soit codifié aussi est important. Tout ça est encore très présent au Japon et se ressent même en étant à des milliers de kilomètres.

En bref, ce roman est un bijou à lire absolu pour ceux qui veulent comprendre cette société. Certes, c'est un investissement et ça prend du temps mais il se déguste, se savoure et surtout ça en vaut la peine. Je vous laisse le lien de la maison d'édition pour plus d'informations sur l'œuvre.


3 commentaires:

  1. Un chef-d'œuvre ! Une des lectures les plus marquantes que j'ai pu faire !

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    1. Je viens de voir ce commentaire. je ne comprends pas. Je n'ai pas été prévenu. Bizarre. C'est vraiment un texte important pour comprendre le Japon selon moi.

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    2. Etrange en effet, mais oui, je suis d'accord. Je ne suis pas une experte en littérature japonaise, mais celui-ci me semble incontournable pour qui s'y intéresse.

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