vendredi 22 mars 2019

La fille qui tressait les nuages de Céline Chevet

La fille qui tressait les nuages de Céline Chevet
Autrice : Céline Chevet
Maison d'édition : Chat noir
Date de sortie : Juin 2018
ISBN : 9782375680797
Pages : 292
Prix : 19,90

Résumé :
Saitama-ken, Japon.
Entre les longs doigts blancs de Haru, les pelotes du temps s’enroulent comme des chats endormis. Elle tresse les nuages en forme de drame, d’amour passionnel, de secrets.
Sous le nébuleux spectacle, Julian pleure encore la sœur de Souichiro Sakai, son meilleur ami. Son esprit et son cœur encore amoureux nient cette mort mystérieuse. Influencée par son amie Haru, Julian part en quête des souvenirs que sa mémoire a occultés. Il est alors loin de se douter du terrible passé que cache la famille Sakai…
Fable surréaliste, la Fille qui tressait les nuages narre les destins entrecroisés d’un amour perdu, une famille maudite et les tragédies d’une adolescence toujours plus brève.

MON AVIS : Quand on voit cette couverture, les premiers mots qui viennent à l''esprit est zen, poésie et beauté. Et effectivement, on trouve ça dans le roman mais pas seulement. Ne vous fiez pas aux apparences. Et ça aussi, cela correspond parfaitement au roman.
Dès le début, j'ai été surprise. Vous savez que j'appréhende toujours de lire un roman dont l'intrigue se passe au Japon écrit par un auteur occidentale. Et bien, je m'incline avec respect. L'autrice a un style très japonais dans l'écriture au point de rappeler par moment Haruki Murakami (surtout sur un sujet mais je ne le mentionnerai pas). On y trouve de la poésie et beaucoup d'émotions surtout par le biais du personnage de Julian. Je n'en dirai pas plus de peur d'en dire trop. 
La construction de l'intrigue est très bien faite. On suit Julian endeuillé par la mort de la sœur de son meilleur ami. Il m'a profondément touché. On suit ses souvenirs et par son biais Souichiro, Akiko et Haru. Souichiro m'a rappelé ces personnages que l'on peut trouver dans les films et mangas. Il semble froid et dure, ne semble s'intéresser à rien mais ce n'est qu'apparences. Concernant Haru, j'ai été partagé. J'ai eu envie de la frapper parfois face à sa cruauté. Et même à la fin, je n'arrive pas comprendre ce qu'elle fait. Par d'autres moments, elle m'a touché mais je ne sais pas si elle manipulait Julian ou non.

Enfin, Akiko. Non je ne l'ai pas oublié. Ce personnage est mon préféré de ce roman et ma grande frustration. J'étais vraiment partie pour un coup de cœur mais pour ce personnage, ma frustration fut telle que j'ai envoyé un message à l'autrice. J'avais besoin de me rassurer. Ce personnage est atypique, bien loin des standards que l'on trouve partout. C'est tellement rafraichissant. Mais ce chapitre....AAAAAHHHH! Oui je hurle en tapant sur le clavier.

L'intrigue en elle-même m'a rappelé, pour une partie, un conte japonais que je ne nommerai pas pour les connaisseurs qui passeraient sur le blog. J'adore ce conte alors forcément, c'était un point fort en plus tant il est respecté et même détaillé. Je sais qu'il existe pleins de versions de ce conte. D'un roman qui commence comme un roman japonais prend une tournure inattendu. L'autrice nous apaise, nous présente les personnages. Dans le même temps, elle nous fait comprendre sans que l'on s'en rende compte que quelque chose cloche, nous échappe. Et tout à coup, tout s'emballe. On ne peut s'empêcher de tourner les pages, d'imaginer la suite, d'espérer sans vraiment oser au point de ne plus lâcher le livre.


En bref, ce livre est une merveille sombre et poétique. Je ne peux que le recommander. Néanmoins, âmes sensible, faites attention. Ce livre est très proche du coup de cœur. Akiko, je pense à toi.

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