Auteur : Tanizaki Jun'Ichirô
Maison d'édition : Philippe Picquier
Date de sortie : Janvier 2017
ISBN : 978-2-8097-12
Pages : 112
Prix : 13 euros
Résumé : "Nous, les Orientaux, là où il n'y a rien nous faisons surgir l'ombre et cela crée de la beauté."
Voici enfin proposée une nouvelle traduction du livre fondateur de l'esthétique japonaise du clair-obscur et du presque rien, du subtil et de l'ambigu, opposée au tout blanc ou noir écrasé de lumière rationaliste de l'Occident.
La profonde couleur de la laque, obtenue par accumulation de couches de ténèbres. Le chatoiement de l'or et des rutilants costumes du nô et du kabuki, surgissant de la pénombre et dérobant leur clarté aux lampes à huile. La lumière tout intérieure des pâtisseries traditionnelles qui semblent rêver dans leur assiette. L'architecture de l'apaisement par les matières éteintes, le bois, la paille, contre l'hygiénique céramique.
Rédigé en 1933 dans une langue scintillante d'élégance et d'ironie, ce classique nous parle non pas d'un monde disparu mais de celui que nous voudrions faire advenir : moins de clinquant, plus de beauté modeste et de frugalité.
Voici enfin proposée une nouvelle traduction du livre fondateur de l'esthétique japonaise du clair-obscur et du presque rien, du subtil et de l'ambigu, opposée au tout blanc ou noir écrasé de lumière rationaliste de l'Occident.
La profonde couleur de la laque, obtenue par accumulation de couches de ténèbres. Le chatoiement de l'or et des rutilants costumes du nô et du kabuki, surgissant de la pénombre et dérobant leur clarté aux lampes à huile. La lumière tout intérieure des pâtisseries traditionnelles qui semblent rêver dans leur assiette. L'architecture de l'apaisement par les matières éteintes, le bois, la paille, contre l'hygiénique céramique.
Rédigé en 1933 dans une langue scintillante d'élégance et d'ironie, ce classique nous parle non pas d'un monde disparu mais de celui que nous voudrions faire advenir : moins de clinquant, plus de beauté modeste et de frugalité.
MON AVIS : Ce livre est un classique de la littérature japonaise que je ne connaissais pas. Il a été écrit en 1933. Je vous vois venir d'ici. "Mais c'est vieux!" ou "Ce n'est plus d'actualité!" Je vous arrête tout de suite chers abonnés ou lecteurs de passage. Ce livre est toujours d'actualité si ce n'est plus encore sur pas mal de sujet. C'est assez impression. Certains passages m'ont fait sourire voir rire tant cela me renvoyait à des souvenirs personnelles. Pourtant, je ne suis absolument pas japonaise. Alors en quoi ce livre est-il si fabuleux?
Commençons par l'écriture de l'auteur. Il a écrit cet ouvrage comme il l'a pensé. En tout cas, cela donne cette impression. Cette authenticité est touchante. On ne peut s'empêcher d'imaginer l'auteur observer un endroit ou un objet et de voir l'expression de son visage à la lueur d'une pensée personnelle naissante. Sa capacité de raisonnement est fascinante. Son style est clair, simple et efficace mais doté d'une élégance incroyable. Il arrive tout de même à nous parler des toilettes et à rendre le sujet intéressant. (Ne riez pas. C'est très sérieux. J'avoue que ça me faisait rire jusqu'à un passage qui expliquait le pourquoi il mentionne le sujet).
Poursuivons sur le fond de ce texte. Comme dit précédemment, il est fascinant non dans le Japon des années trente que l'on évoque mais dans le fait qu'il est toujours d'actualité. L'histoire de l'invention d'un simple stylo plume et de son impact sur la société japonaise nous semble improbable et pourtant. Je vous recommande vivement de le lire si vous souhaitez en savoir plus. Ça m'a réellement stupéfaite. Il y parle également des différences entre les occidentaux et orientaux pour reprendre ses mots mais également les points communs, l'impact des nouvelles technologies, la place des personnes âgés dans une société toujours plus accès sur la jeunesse...Beaucoup de sujets toujours actuels, vous en conviendrez.
Toutefois, je vais vous expliquer pourquoi il n'aura pas de petit cœur coup de cœur. J'ai trouvé la fin un peu longue. Il se répétait un peu dans ses propos autour du théâtre nô et kabuki. Malgré ma fascination, j'avoue que quelques pages en moins n'auraient pas été de refus. (Il fallait bien que je lui trouve un défaut)
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