Auteur : Didier Decoin
Maison d'édition : Stock
Date de sortie : 2 janvier 2017
ISBN : 9782234074750
Pages : 396
Résumé :
Empire du Japon, époque Heian, XIIe
siècle. Être le meilleur pêcheur de carpes, fournisseur des étangs
sacrés de la cité impériale, n’empêche pas Katsuro de se noyer. C’est
alors à sa jeune veuve, Miyuki, de le remplacer pour porter jusqu’à la
capitale les carpes arrachées aux remous de la rivière Kusagawa.
Chaussée
de sandales de paille, courbée sous la palanche à laquelle sont
suspendus ses viviers à poissons, riche seulement de quelques poignées
de riz, Miyuki entreprend un périple de plusieurs centaines de
kilomètres à travers forêts et montagnes, passant de temple en maison de
rendez-vous, affrontant les orages et les séismes, les attaques de
brigands et les trahisons de ses compagnons de route, la cruauté
des maquerelles et la fureur des kappa, monstres aquatiques
qui jaillissent de l’eau pour dévorer les entrailles des voyageurs. Mais
la mémoire des heures éblouissantes vécues avec l’homme qu’elle a tant
aimé, et dont elle est certaine qu’il chemine à ses côtés, donnera à
Miyuki le pouvoir de surmonter les tribulations les plus insolites, et
de rendre tout son prestige au vieux maître du Bureau des Jardins et
des Étangs.
MON AVIS : J'ai craqué pour ce livre rien qu'à la couverture. En lisant le résumé, j'ai été emballé et je l'ai acheté. Vous ais-je déjà dit à quel point je me méfiais des auteurs français qui écrivent sur l'Asie? Et bien, si cela continue, je vais changer d'avis.
Avec ce roman, je me suis vidée la tête complètement. J'ai oublié le monde dans lequel je vis et me suis retrouvée au Japon de l'époque Heian. J'ai suivi la vie de Miyuki comme si j'y étais. Ce n'est pas comme si je regardais un film. J'ai vraiment eu le sentiment d'y être. Je n'ai jamais eu cette impression aussi forte. J'ai vu une fresque défiée sous mes yeux. Aussi surprenant que cela puisse paraitre est que lorsque j'aurais du ressentir de la tristesse ou de la révolte, je ne l'ai pas ressenti tant ce roman est apaisant et écrit avec beaucoup de recul, de retenu. Bref, on est au Japon.
Que dire de l'écriture de Didier Decoin? Elle est très belle. Elle m'a rappelé l'écriture d'auteurs asiatiques et c'est un compliment. En parallèle de cette lecture, je lis "notes de chevet" de Sei Shonagon qui a vécu à cette époque. Sans le savoir, j'ai fait le lien entre ces romans. C'est dire la qualité de ce roman. On y trouve la poésie dont les japonais sont capables, la sensualité pleine de pudeur, ces peintures qu'ils dépeignent dans son écriture même si parfois j'avoue qu'à la fin du paragraphe, je voyais une métaphore qui me surprenait mais c'est rare. Tout le paradoxe du Japon. Autres choses, moi, la passionnée de culture asiatique que je suis, j'ai appris des choses sur des traditions ou des légendes de cette époque.
Concernant les personnages, je n'ai pas grand chose à dire. La question n'est pas de les aimer ou non mais juste de les accepter comme ils sont. Peu importe leur qualité et leur défaut, ils sont humains avant tout. Je pense que c'est que l'on doit retenir. Il n'y a pas de héros ou héroïne. Juste des êtres humains dont les chemins se croisent.
Alors me direz-vous, pourquoi ne pas mettre un coup de cœur à ce roman? Parce qu'il mérite plutôt une mention spéciale. Je ne sais pas encore comment nommer cette catégorie. Je cherche mais ne trouve pas. Si vous avez une idée, n'hésitez pas.
Alors me direz-vous, pourquoi ne pas mettre un coup de cœur à ce roman? Parce qu'il mérite plutôt une mention spéciale. Je ne sais pas encore comment nommer cette catégorie. Je cherche mais ne trouve pas. Si vous avez une idée, n'hésitez pas.
En bref, c'est une lecture que je vous recommande que vous soyez ou non passionnés de culture asiatique. Si vous voulez voyager dans le temps, vous couper du monde et rester encore un peu à l'écart suite à votre lecture, foncez. Vous aimerez.
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