Auteur : Erik Orsenna
Illustratrice : Camille Chevrillon
Édition : France loisirs
Date de sortie : 28 août 2014
ISBN : 9782253194996
Pages : 144
Résumé : Comment fabrique-t-on les mots ? Jeanne, l'héroïne de La grammaire est
une chanson douce, a sa méthode : pour expliquer, elle raconte. Il était
une fois un dictateur qui trouvait son pays trop bavard. Il était une
fois le Capitan, vieux navigateur et collectionneur de dictionnaires. Il
était une fois deux sœurs virulentes, l'une aimant le grec et l'autre
militante du latin. Il était une fois un trafiquant d'oiseaux rares. Il
était une fois un café où les couples se réconcilient, au lieu de
divorcer. Il était une fois une mine d'or abandonnée... Nous avons créé
les mots. Et si les mots, à leur tour, nous inventaient ?
MON AVIS : Je suis amoureuse des livres. En conséquences, j'aime les mots. Ce livre est considéré comme un conte. Personnellement, j'ai pensé à une dystopie au début mais, effectivement, le fait que les mots sont considérés comme des personnes dans ce roman fait plutôt penser à un conte. Et c'est excellent.
Imaginez un monde dans lequel seuls douze mots seraient autorisés? Celui qui me dit qu'il saurait vivre comme ça, je ne le crois pas. C'est juste horrible. Et c'est là toute l'habilité de Erik Orsenna. Il a utilisé des situations que l'on connait (la dictature et les rebellions) pour que l'on comprenne à quel point les mots ont un pouvoir, ont leur importance. On passe notre temps à les utiliser à tort et à travers. Et peut-être que dans cette chronique, je leur fais du tort (qu'ils me pardonnent de les maltraiter). Néanmoins, j'ai appris tant de choses en 144 pages. Notre langue est composé de mots dont les racines viennent de par le monde que ce soit grecs, latins, arabes...Elle est riche et malheureusement de moins en moins considéré. On a même un début d'explication au fait que l'anglais ait pris le dessus sur le français.
Ce livre m'a émerveillé par la magie des mots, leur fabrication et transformation. Dans le même temps, j'ai culpabilisé. je me suis dit "mais toi aussi tu ne les manipule pas assez ou pas comme il le faudrait". Certes, je ne le ferais peut-être jamais correctement. J'ai trouvé fascinant la manière dont la professeur montre à ses élèves la complexité et son amour des mots. C'est juste parfait. Le Capitant m'a fait beaucoup de peine et j'avoue que si je perdais tous mes livres, je serais désemparée. C'est un peu de moi qu'il y a en chacun d'eux. Certes, je ne les ai pas écrits mais chacun d'eux m'ont évoqué un sentiment ou quelque chose. En les regardant, je me souviens de la sensation que j'ai eu en les lisant. C'est ancré au fond de moi. Dans le cas du Capitan, c'est encore pire et c'est l'origine des mots qu'il possédait. C'est ce qu'on appelle un massacre.
En bref, j'ai beaucoup aimé ce livre qui mine de rien vous en apprend beaucoup. Cet auteur amoureux des mots a cette capacité de transmettre sa passion dans ce roman et ne peut que nous parler tant il est évident.
En bref, j'ai beaucoup aimé ce livre qui mine de rien vous en apprend beaucoup. Cet auteur amoureux des mots a cette capacité de transmettre sa passion dans ce roman et ne peut que nous parler tant il est évident.
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