Auteur : Kim Young Ha
Maison d'édition : Philippe Picquier
Date de sortie : Avril 2011
ISBN : 2-8097-02583
Pages : 146
Résumé : Chez Kim Young-ha, les vampires ne mordent pas, les écrivains ont peur
de leur ombre, et c'est par amour qu'un homme devient invisible. Lorsque
ses histoires se colorent de fantastique, c'est une étrangeté qui
serait comme l'empreinte rémanente d'une vérité philosophique. Parfois,
dès le réveil, vous avez le pressentiment que tout ira de travers. Une
de ces journées où les gestes les plus simples comme se raser, prendre
le bus ou monter dans un ascenseur peuvent avoir des conséquences
désastreuses. Où la succession de catastrophes devient une cascade de
gags révélateurs de l'absurdité de notre condition.
Entre Kafka et Buster Keaton, des nouvelles scintillantes d'humour noir. Un régal !
Entre Kafka et Buster Keaton, des nouvelles scintillantes d'humour noir. Un régal !
MON AVIS : C'est la deuxième fois que je lis un roman coréen et comme la fois précédente, c'est un plaisir. Cet auteur est très réputé. Je ne le savais pas mais je vais m'intéressais de très près à ce qu'il fait. Ici, nous avons un recueil de nouvelles. Je vais vous dire ce que j'ai pensé de chacune d'elle :
La première porte le titre du livre. Au moment où j'écris ces lignes, sachez que j'ai une poisse phénoménale depuis un mois. Apparemment, elle aurait tendance à s'arrêter (espérons). Si je vous explique ça, c'est parce qu'il est question de la journée désastreuse d'un homme. En lisant cette nouvelle, je me suis dit que je n'étais pas si poissarde que ça finalement. En plus de donner le sourire, parce que avoir la poisse à ce niveau là, quand même, il faut le faire, cette nouvelle rassure pour les personnes comme moi. C'est même de l'art au niveau de ce monsieur. Elle est excellente. Le plus incroyable surtout, c'est qu'on s'aperçoit qu'on ne sait pas finalement ce qu'il advient à la fin. Et le pire, on s'en fout un peu. L'auteur nous montre tout de même certains aspects pas très reluisant de l'humanité et ses conséquences.
Deuxième nouvelle : L'auteur a publié le récit d'une de ses lectrices qu'il a reçu sous enveloppe. Habituellement, je ne lis pas ce genre de choses. Ça ne m'intéresse pas. Mais j'avoue que, comme l'auteur, l'histoire nous prend et nous transporte sans qu'on ne s'en aperçoive. Avis à mes proches, si vous voulez me caser, je veux bien un homme comme son mari. Il est certes un peu bizarre mais au moins il respecte les femmes et n'est pas un obsédé. Bref, trêve de bavardages. Sachez tout de même qu'elle y parle de sa vie privée. Elle est un peu loufoque et un peu fantastique mais on se retrouve embarquer dedans sans s'en rendre compte.
Troisième nouvelle : L'amour à haute tension. J'ai été moins enthousiaste pour une raison un peu stupide. Je suis toujours un peu gênée lorsqu'il est question de relation physique écrite de cette façon. J'avoue que ça m'a un peu rebuté même si ça fait partie intégrante de l'histoire. J'ai eu le sentiment que la femme n'était pas respectée. Maintenant la question est de savoir qui des deux se fait vraiment avoir...J'ai tendance à penser que c'est monsieur mais bon. Je pense que chacun aura sa vision de cette nouvelle. Elle puni plus ou moins le comportement de l'homme mais la femme on ne sait pas. On y découvre également une facette de la société coréenne. le mariage n'est pas forcément amoureux, les difficultés financières. L'invisibilité reflète le fait que l'humain n'existe pas tant que ça. Tant que tu peux permettre de rapporter de l'argent on te voit sinon tu es inexistant. Un peu comme partout ailleurs.
Quatrième et dernière nouvelle : l'homme qui n'avait pas d'ombre. Un écrivain suit son instinct. Il est fidèle et loyal mais n'a pas vraiment confiance en lui malgré ce qu'il peut montrer. Nous découvrons les relations assez complexes de ses deux amis. Au final, il est très peu question de lui. Il le fait même plus ou moins remarqué mais de manière subtile. C'est l'ami qui écoute mais ne se confie pas. Je n'en dirais pas plus de peur de spoiler. Elle m'a beaucoup touché. Je l'ai même trouvé triste au final. on ne s'en aperçoit qu'en fermant le livre.
Concernant le style d'écriture, l'auteur nous offre des phrases simples et efficaces. Pas de fioriture ni descriptions. C'est inutile et futile. Ces personnages sont très forts à chaque fois. On se retrouve embarquer dans leur quotidien involontairement avec force. Lorsque la nouvelle se termine, on en voudrait un plus sur l'avenir de ces personnages même si on se doute que l'on apprendra rien de plus.
En bref, je l'ai à peine commencer que je l'ai terminé. Tout de suite, j'ai voulu lire un autre livre de cet auteur voir si sur un roman l'effet serait aussi fort. Je crois que je préfère la plume coréenne à la japonaise.
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