Autrice :
Ogawa Ito
Maison d'édition : Picquier
Date de sortie : Août 2022
ISBN : 978-2-8097-1598-9
Pages : 272
Prix : 19
Résumé : Ce qui fait de ce livre grave et pudique un roman solaire, c’est d’abord le lieu : l’île aux citrons dans la mer intérieure du Japon, qu’il faut gagner en bateau ; et encore, l’image magnifique de l’union de la mer, du ciel et de la lumière : la mer scintillante, illuminée par un incroyable sourire, surplombée par la Maison du Lion, ce lieu de paix où Shizuko a choisi de venir pour vivre pleinement ses derniers jours en attendant la mort.
Avec elle, nous ferons la connaissance des pensionnaires – ses camarades, ses alliés et pour tout dire, sa nouvelle famille – ainsi que de la chienne Rokka qui s’attache à elle pour son plus grand bonheur. En leur compagnie, il y aura aussi les goûters du dimanche où grandit peu à peu son amour de la vie quand on la savoure en même temps qu’un dessert d’enfance, une vie qui aurait le goût de la fleur de tofu, d’une tarte aux pommes ou des mochis-pivoines.
Maison d'édition : Picquier
Date de sortie : Août 2022
ISBN : 978-2-8097-1598-9
Pages : 272
Prix : 19
Résumé : Ce qui fait de ce livre grave et pudique un roman solaire, c’est d’abord le lieu : l’île aux citrons dans la mer intérieure du Japon, qu’il faut gagner en bateau ; et encore, l’image magnifique de l’union de la mer, du ciel et de la lumière : la mer scintillante, illuminée par un incroyable sourire, surplombée par la Maison du Lion, ce lieu de paix où Shizuko a choisi de venir pour vivre pleinement ses derniers jours en attendant la mort.
Avec elle, nous ferons la connaissance des pensionnaires – ses camarades, ses alliés et pour tout dire, sa nouvelle famille – ainsi que de la chienne Rokka qui s’attache à elle pour son plus grand bonheur. En leur compagnie, il y aura aussi les goûters du dimanche où grandit peu à peu son amour de la vie quand on la savoure en même temps qu’un dessert d’enfance, une vie qui aurait le goût de la fleur de tofu, d’une tarte aux pommes ou des mochis-pivoines.
Avec la délicatesse d’écriture que nous lui connaissons dans ses
précédents romans, Ogawa Ito entraîne peu à peu Shizuko sur un chemin de
poésie dont la mélodie possède la voix grave et conciliante d’un
violoncelle ; un chemin apaisé comme pour dire la gratitude d’exister.
MON AVIS : Je suis fan de cette autrice. Pour être franche, j'ai acheté ce roman un peu les yeux fermés. "Un peu" parce que j'ai lu le résumé. Si ça n'avait pas été elle, je n'aurai pas pris de risque. Le thème abordé est difficile : la fin de vie. On suit Shizuku, une femme de 33 ans atteinte d'un cancer en phase terminal. Avec l'aide de son médecin, elle décide d'arrêter les soins et de finir sa vie à la maison du Lion. Ce lieu est spécialisé pour ça. Les résidents font ce qu'ils veulent. La seule obligation : assister à l'heure du goûter le dimanche à 15h.
Ce livre est loin d'être déprimant même si je vous conseille quand même de prévoir des mouchoirs pour la fin mais j'y reviendrai. Au début, j'ai eu du mal. Ça fait plusieurs lectures comme ça. J'ai besoin d'un temps d'adaptation pour renter dans l'histoire. Ici, je pense que j'étais en empathie totale avec l'héroïne qui a le même âge que moi. Ce qui pourrait expliquer l'émotion qui m'avait envahi. Aimant pratiqué l'art de la fuite émotionnelle, j'ai pausé le livre. Pour mieux le reprendre. En apparence, on pense que Shizuku a accepté la situation. On découvre qu'il n'en est rien. Les décisions qu'elle a prise vont plus ou moins se retourner contre elle.
Ce livre est loin d'être déprimant même si je vous conseille quand même de prévoir des mouchoirs pour la fin mais j'y reviendrai. Au début, j'ai eu du mal. Ça fait plusieurs lectures comme ça. J'ai besoin d'un temps d'adaptation pour renter dans l'histoire. Ici, je pense que j'étais en empathie totale avec l'héroïne qui a le même âge que moi. Ce qui pourrait expliquer l'émotion qui m'avait envahi. Aimant pratiqué l'art de la fuite émotionnelle, j'ai pausé le livre. Pour mieux le reprendre. En apparence, on pense que Shizuku a accepté la situation. On découvre qu'il n'en est rien. Les décisions qu'elle a prise vont plus ou moins se retourner contre elle.
On suit son quotidien dans ce lieu pas comme les autres. On imagine cette maison donnant sur la mer, un ciel bleu limpide proche des vignes. On image l'atmosphère calme et détendu dont tout le monde rêve sur cette petite île des citrons. (elle s'appelle vraiment comme ça). Cet endroit est géré par une infirmière pour le moins atypique. Je vous laisse découvrir son nom. Ça m'a fait rire au début et j'ai été surprise à chaque fois que je l'ai lu. L'explication nous est donnée. L'histoire de cette infirmière qui tient en un paragraphe est vraiment touchante. C'est l'art des japonais de savoir en si peu de mots vous toucher en pleins cœur.
Aussi étonnant que ça puisse paraître, la nature est très présente mais la nourriture tout autant. Tous les résidents ont la possibilité de remplir un document pour demander un dessert en particulier. Chaque dimanche, l'infirmière tir au sort l'un d'entre eux. Elle lit le texte avant la dégustation. Cette idée merveilleuse a un réel impact sur tout le monde et pas seulement sur la personne concernée. Il y en a qui donne vraiment envie. J'aurai adoré y goûter. Ces japonais et la nourriture...
Concernant Shizuku, bien qu'elle soit en fin de vie, va évoluer psychologiquement au contact de tout le monde. Il y a une vrai philosophie de vie dans les réflexions. On sait tous que c'est plus facile à dire qu'à faire mais elle accepte tout ce qu'elle a vécu que ce soit positif et négatif. Elle arrête surtout de se mentir à elle-même tout au fin de son cœur. On a tous des désirs enfuies qu'on ignore. Et c'est ce dont ce livre nous parle : comment leur permettre de s'exprimer.
La fin est sublime. J'aime lire ces livres qui sublimes la mort tout en pudeur et montre qu'il y a un après. Je vous laisse découvrir ce que je sous-entends par là. Pourtant, l'autrice ne cache pas ce que le cancer implique. Les symptômes sont décrits mais avec douceur. Je ne sais pas comment elle fait tout comme la traductrice (on oublie trop souvent de saluer leur travail) pour exprimer tant avec des mots si simples. Je suis toujours ébahie.
En bref, même si le début a été un peu difficile pour moi, la suite a été une pure merveille. Je ne le mets pas en coup de cœur parce qu'à mon sens, ce n'est pas le meilleure roman de l'autrice. Je salue la capacité d'écrire avec tant de douceur et de joie sur un sujet si difficile.
Aussi étonnant que ça puisse paraître, la nature est très présente mais la nourriture tout autant. Tous les résidents ont la possibilité de remplir un document pour demander un dessert en particulier. Chaque dimanche, l'infirmière tir au sort l'un d'entre eux. Elle lit le texte avant la dégustation. Cette idée merveilleuse a un réel impact sur tout le monde et pas seulement sur la personne concernée. Il y en a qui donne vraiment envie. J'aurai adoré y goûter. Ces japonais et la nourriture...
Concernant Shizuku, bien qu'elle soit en fin de vie, va évoluer psychologiquement au contact de tout le monde. Il y a une vrai philosophie de vie dans les réflexions. On sait tous que c'est plus facile à dire qu'à faire mais elle accepte tout ce qu'elle a vécu que ce soit positif et négatif. Elle arrête surtout de se mentir à elle-même tout au fin de son cœur. On a tous des désirs enfuies qu'on ignore. Et c'est ce dont ce livre nous parle : comment leur permettre de s'exprimer.
La fin est sublime. J'aime lire ces livres qui sublimes la mort tout en pudeur et montre qu'il y a un après. Je vous laisse découvrir ce que je sous-entends par là. Pourtant, l'autrice ne cache pas ce que le cancer implique. Les symptômes sont décrits mais avec douceur. Je ne sais pas comment elle fait tout comme la traductrice (on oublie trop souvent de saluer leur travail) pour exprimer tant avec des mots si simples. Je suis toujours ébahie.
En bref, même si le début a été un peu difficile pour moi, la suite a été une pure merveille. Je ne le mets pas en coup de cœur parce qu'à mon sens, ce n'est pas le meilleure roman de l'autrice. Je salue la capacité d'écrire avec tant de douceur et de joie sur un sujet si difficile.
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