mercredi 10 avril 2024

Cantique du balbutiement de Louis Philippe Dalembert

Cantique du balbutiement de Louis Philippe Dalembert
Poète : Louis- Philippe Dalembert
Maison d'édition : Bruno Doucey
Date de sortie : Septembre 2020
ISBN : 112
Pages : 978-2-36229-297-2
Prix : 14

Résumé : « Un jour j’ai poussé les portes de l’aube… » Dès les premières pages de Cantique du balbutiement, le poète haïtien affirme, avec des mots de grand vent, qu’il est du pays de son enfance. Les bégaiements du petit jour et le profond de la nuit, la saison des cyclones, les veillées de prières et les prophéties, le corbillard qui passe en fin d’après-midi, « l’eau boueuse du quotidien » et la « migraine carabinée des questionnements », cette grand-mère opiniâtre qui a le don de rafistoler la vie… Louis-Philippe Dalembert n’en finit pas de dérouler le film haut en couleurs d’une enfance haïtienne. Mais en creux, sur la ligne d’ombre du partage, le poème fait entendre ce que les mots ne disent pas : le départ, la perte, l’absence –, cette « grande muette défiant le monde entier des choses ».

 MON AVIS :  J'ai déjà lu ce recueil mais j'ai eu le malheur de ne pas écrire mon avis dans les jours qui suivent. Je l'ai donc relu. On ouvre ce livre avec des citations. j'aime beaucoup. C'est un moyen de découvrir des auteurs, poètes et livres. Ce recueil est plus exigent que les autres. Le poète demande notre entière attention et concentration sous peine de se perdre. Seulement au début. Une fois qu'on est pleinement entré dans ses poèmes en proses, ça va tout seul.

Lous-Philippe Dalembert est pleins de nostalgie. Dans son premier poème, il parle de l'enfance mais probablement de la sienne en particulier. On imagine les scènes se dérouler sous nos yeux et ça donne le sourire. Pourtant, une ombre plane tout au long. Un enfant sait quand quelque chose ne va pas. On découvre ou retrouve une époque révolue. Ou au moins partiellement. Plus les pages se tournent, plus on l'enfance grandit et se retrouve face au côté sombre de la vie.

Le poète parle évidemment de son enfance mais de pleins d'autres sujets. On comprend qu'il était orphelin mais qu'il n'a manqué de rien peu importe les difficultés. D'ailleurs, vous trouverez un poème sur l'absence du père. Il évoque beaucoup la nature et surtout le temps et son impact sur le village. Il parle également du deuil, des premiers émois, du féminisme et tant d'autres sujets.

En bref, je retiens de ce recueil la nostalgie de l'enfance. J'ai eu le sourire face aux souvenirs du poète. L'innocence et la joie sont contagieuses mais lorsqu'il s'agit de moments plus sombre, on le ressent. Je pense à la première tempête ou à la perte de proches. On oscille entre beaucoup d'émotions qui ont toutes pour point commun cette nostalgie qui nous renvoie à notre enfance à nous.

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