mercredi 1 novembre 2023

Chiisakobe de Minetarô Mochizuki

Chiisakobe de Minetarô Mochizuki

Auteur : Minetarô Mochizuki
Maison d'édition : Le lézard noir
Série en 4 tomes

Résumé :
Shigeji, jeune charpentier, perd ses parents et l’entreprise familiale, « Daitomé », dans un incendie. Se rappelant les paroles de son père, « quelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté », il fait le serment de reconstruire Daitomé. Mais son retour à la maison natale s’accompagne de l’arrivée de Ritsu, amie d’enfance devenue orpheline et qu’il embauche comme assistante, et de cinq garnements au caractère bien trempé échappés d’un orphelinat. La cohabitation va faire des étincelles. Adaptation du célèbre roman de Shûgorô Yamamoto situé dans la période Edo et que Minetarô Mochizuki transpose dans le Japon d’aujourd’hui, Chiisakobé attire d’abord le regard par son dessin pop.

MON AVIS : J'avais déjà lu le premier tome il y a un moment. J'ai terminé cette série aussi en 2022. Ce titre a reçu un prix au festival d'Angoulême. Honnêtement, ce n'est pas ce qui m'a fait craquer. C'est juste le fait qu'il était un coup de cœur de ma libraire. Voulant être sage, j'ai pris le premier tome pour voir.

Si vous aimez les titres japonais avec une ambiance typique des romans japonais comme on les aime, vous pouvez y aller. On suit Shigeji, un grand voyageur, qui reprend l'entreprise familiale avec le décès de ses parents. Il est décidé à reconstruire l'entreprise détruite dans un incendie. Il a retrouvé Ritsu, une amie d'enfance qu'il va engager comme assistante. Ritsu va prendre en charge cinq enfants échappés d'un orphelinat. 

Ce manga est très particulier. Il n'y a pas tant de textes que ça. Pourtant, on a l'impression d'avoir lu tant de choses rien que par les graphismes. Les dessins sont épurés mais disent beaucoup par les détails, la gestuelle des personnages. Pas besoin de mots dans ces cas-là. Ce n'est pas pour rien que ça m'a rappelé ces romans japonais dans lesquels le silence parle. C'est exactement pareil.

On trouve beaucoup de pudeur. Les personnages expriment leurs sentiments par les gestes mais jamais en disant clairement les choses. C'est typiquement japonais et c'est très bien fait. Shigeki est têtu comme une mule et parle très peu. Il fait confiance à tout le monde. Il comprend parfaitement ce qui se joue et comment les gens fonctionnent. C'est un très grand observateur. Ses voyages de par le monde l'ont forgé.

Ritsu a un caractère bien trempé et a tout à apprendre. Elle manque de confiance en elle. Elle fait face à des adolescents qui comptent sur elle parce qu'elle peut les comprendre. C'est une jeune femme solide et fragile à la fois. Elle prend ses responsabilités même si elle ne se rend pas compte de ses qualités.

En bref, cette série est une pépite pleine de silences qui en disent bien plus que les mots. On prend le temps d'observer les graphismes tant ils sont aussi importants que les dialogues.

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