Autrice :
Margaret Atwood
Maison d'édition :
Bruno Doucey
Date de sortie :
18 Juin 2020
ISBN :
978-2-36229-284-2
Pages :
168
Prix :
16
Résumé : Laisse-moi te dire… Le titre de cette anthologie personnelle de Margaret Atwood paraît d’abord se donner dans un murmure : celui que l’on adresse « à l’indicatif présent » au « compagnon de route » ; celui de l’intimité amoureuse, du foyer, de la cabane ou de l’igloo, motifs récurrents d’une poésie qui croit au possible bonheur des petites communautés humaines. Mais ce murmure ne saurait faire oublier la mise en garde qui vient sourdre dans les recueils que la romancière livre, dix années durant, de The Circle Game (1964) à We Are Happy (1974). Catastrophes provoquées par l’homme, fonte des glaces, oppression des petits par les puissants, destruction des espaces naturels… Dans le laboratoire de la création littéraire, le poème est l’éprouvette dans lequel Margaret Atwood fait naître les cellules souches que développent ses romans. À découvrir absolument.
MON AVIS : Qui ne connait pas Margaret Atwood! Je ne savais pas qu'elle écrivait de la poésie. Merci à l'éditeur de nous faire découvrir la plume de cette autrice en tant que poétesse. Le plus, c'est le fait que cette édition est bilingue. Ça permet de lire en VO pour ceux qui le souhaitent.
Ce recueil est coupé en plusieurs parties qui se rejoignent parfois dans les thématiques. Par exemple, on nous rappelle que l'humain nait, vit et meurt mais qu'il a tendance à l'oublier. De ce fait, l'homme est parfois considéré comme un animal au sens péjoratif du terme. À juste titre. On trouve ça principalement dans "la politique de pouvoir" et "le cercle vicieux". La poétesse utilise des mots forts en lien avec la guerre
Un autre thème revient souvent : la nature. Les personnages se trouvent souvent dans les montagnes ou les forêts ou au bord de l'eau. L'écologie prend une place importante tout comme le respect des animaux. Un poème est consacré aux tortues. Malheureusement, la présence de squelette d'animaux est plus importante.
La consigne pour le monde souterrain parle de toutes ces personnes oubliées dans le monde, parfois même effacées. Un personnage part à leur rencontre. On comprend que ces gens éprouvent une colère violente, une rage qui ne demande qu'à s'exprimer. L'oubli par la majorité est dangereux et Margaret Atwood le montre très bien. Les conséquences peuvent être terribles.
Enfin, la dernière partie parle du bonheur. En tout cas, c'est ce que le titre nous amène à penser. Mais le bonheur pur n'existe pas. On sent dans les poèmes que le chagrin, le deuil est présent. Le passé poursuit le personnage. On comprend que le vrai bonheur ce n'est pas ce que l'on possède mais le lien de l'homme avec la nature. Rien ne sert de tout avoir si on n'a pas l'amour.
En bref, ce recueil nous renvoie aux romans de Margaret Atwood. Certes, je n'en ai lu qu'un "la servante écarlate" mais certains poèmes m'ont rappelé ce roman. Ceux qui aiment l'autrice adoreront et ceux qui aiment la poésie seront ravies. Ce recueil est un pont entre la poésie et la littérature. Il permet d'ouvrir des portes qu'on n'oserait pas.
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