Auteur :
Yamen Manai
Maison d'édition :
Elyzad
Date de sortie :
2 septembre 2021
ISBN :
9782492270444
Pages :
112
Prix :
14,50
Résumé :
La rage d’un adolescent face à une société oppressive, mais tant d’émotion et d’humanité habite le narrateur.
« Je revenais du collège quand j’ai rencontré Bella. Une après-midi de novembre, morose. Un garçon triste, chétif, une tête à claques, la tête baissée, la peur qui habite ses tripes, et parfois, l’envie d’en finir. On n’imagine pas ce que ressent un enfant quand il faut qu’il se fasse encore plus petit qu’il n’est, quand il n’a pas droit à l’erreur, quand chaque faux pas prend un air de fin du monde. Mais en l’entendant, ce jour-là, j’ai redressé le menton. »
Yamen Manai nous conte avec fougue le cruel éveil au monde d’un adolescent révolté par les injustices. Heureusement, il a Bella. Entre eux, un amour inconditionnel et l’expérience du mépris dans cette société qui honnit les faibles jusqu’aux chiens qu’on abat « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ».
Mais la rage est déjà là.
MON AVIS : Sans le savoir, j'avais déjà lu un roman de cet auteur. Je ne m'en suis aperçue qu'en me renseignant sur lui notamment à l'occasion de sa venue au printemps littéraire en ce premier week end d'Avril. Concernant ce titre, il m'intriguait. J'ai craqué en voyant le petit cœur sur le livre et comme mon anniversaire était passé, je n'avais plus de raison d'être sage.
La plume de l'auteur est pleine d'émotions. On ne peut pas s'arrêter de le lire et de faire preuve d'empathie à l'égard du personnage centrale. On suit le parcours d'un enfant réservé, faisant ce qu'il peut pour contenter sa famille. Il ne proteste jamais mais on comprend pourquoi. Cet enfant grandit dans la peur. Tout ce qui lui arrive ne pouvait que menait à un drame. On le sent. On espère en vain.
Ce gamin craintif va croiser la route Bella, un chiot qu'il va prendre sous son aile. La compagnie de cette chienne va le transformer. On le voit s'ouvrir, être plus fort, plus confiant. Mais en Tunisie, les chiens errants sont tués. Et sa chienne ne fera pas exception. Je n'en dirais pas plus sur les raisons de sa disparition.
Je ne connaissais pas cette loi tunisienne sur les chiens errants. Le texte me semblait si réaliste que je me suis mise à chercher sur internet. Effectivement, cette loi existe dans le but d'éviter de répandre la rage. Vous pouvez chercher pour plus d'informations mais j'étais effarée à la lecture de ces articles après la lecture de ce roman.
Pour en revenir à ce roman, après ce drame, cet enfant devenu adolescent va péter les plombs et se venger avec une rage énorme. Toute cette rancœur, cette haine et ces émotions ravalées vont ressurgir avec une violence dingue. L'auteur utilise ce personnage forcément attachant pour pointer du doigts les injustices à tous les niveaux et surtout les abus de pouvoir et de confiance.
En bref, j'ai le sentiment que quoique j'écrive, rien ne rendra justice à ce roman et surtout aux émotions qu'il m'a procuré. Pour moi, c'est un indispensable.
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