lundi 9 décembre 2019

La terre d'Aral : le pays sans enfant de Patrick Drouot

Auteur : Patrick Drouot
Maison d'édition : Doud'Éditions
Date de sortie : Octobre 2019
ISBN : 978-2-900935-05-7
Pages : 231
Prix : 16

Résumé : Suite à leur enlèvement, trois enfants Araliens sont entraînés vers le pays sans enfant. Leur débrouillardise et leur courage les amèneront à la frontière de la désolation et leur incroyable épopée leur fera rencontrer le peuple des cactus et les habitants troglodytes. Ils seront également confrontés aux radiants ainsi qu’aux albinos de la cité souterraine. Ils devront lutter contre des calamars des sables géants, des méduses volantes et bien d’autres créatures extraordinaires issues du grand bouleversement, toujours avec l’espoir de retrouver leur famille.
Laissez-vous emporter par l’aventure !

MON AVIS : Je remercie la maison d'édition et l'auteur d'avoir accepté de me confier ce roman. J'étais très intriguée par la couverture sublime et le résumé qui promettaient un voyage surprenant. Et je n'ai pas été déçue de ce point de vue là.

On suit trois enfants que la curiosité va pousser à accepter de rencontrer Yon pour connaître ses aventures. Au lieu de cela, ils vont se faire enlever et emmener au pays sans enfant. C'est sans compter sur la ténacité de Oric, bien décidé à rentrer chez lui par tous les moyens. Il sera accompagné par trois autres enfants (Cial, Falta et Egor).

Oric est optimiste et déterminé. Falta, la seule fille du groupe, a une confiance absolue en Oric. C'est un peu la voix de la sagesse bien qu'elle puisse se tromper. Egor est le moins téméraire. Néanmoins, il affronte ses peurs. Certes, pour impressionner Falta, mais il le fait quand même. Cial est le plus réfléchi et le plus réaliste de la bande.

Le roman est découpé en quatre partis, chacune correspondant à un peuple que les enfants rencontrent. Ils grandissent au cours de l'aventure. Entre le moment où ils sont enlevés et celui où ils quittent le pays sans enfant s'écoule deux ans. Après, on perd le fil. C'est le défaut de ce roman. À la fin, je me suis demandée quel âge ils avaient tant on a l'impression que ça a duré des années. On pourrait croire que je pinaille mais je vais m'expliquer.

Je sais que c'est un roman jeunesse et qu'un enfant ne se poserait pas cette question. Quoique. Les personnages évoluent et font preuve d'un courage et d'une force remarquable. En même temps, ils n'ont pas le choix. Cependant, lors de leurs échanges, on remarque qu'ils font plus âgés au fil du temps. Ce qui est cohérent avec ce qu'ils traversent mais le temps passe et on ne sait pas combien de temps dure leur voyage. J'aurai vraiment aimé le savoir. Surtout qu'ils voyagent à bord d'une montgolfière ou plutôt d'un équivalent.

J'ai adoré le mélange des genres de ce roman. On est dans de la science fiction. J'ai eu l'impression même qu'on était dans une forme de dystopie. En effet, lors d'une rencontre, on découvre qu'il y a eu le grand chambardement. On sait juste que ce peuple est convaincu qu'il n'y a plus personne au dehors. D'ailleurs, les noms des différents peuples et leur fonctionnement rappellent certains existant dans notre société. D'autres éléments m'y ont fait pensé : les méduses volantes, les lézards volants, le calmar géant et autres bestioles normalement marines mais se trouvant à voler au-dessus de la mer des sables. On nous mentionne une inversion des pôles.

Les thèmes abordés sont très intéressants. On nous rappelle de se méfier des inconnus. Paradoxalement, il ne faut pas juger sur les apparences, faire preuve d'ouverture d'esprit et de tolérance ainsi que le respect des autres et de la nature. On peut apprendre par soi-même si on est curieux. Il faut également affronter des épreuves pour grandir et mûrir. La vie est faite de haut et de bas et il faut l'accepter.

En bref, j'ai vraiment été perturbé par la temporalité de ce roman. J'aurai vraiment aimé savoir à quel moment on en était au moins à la fin. En dehors de ça, j'ai adoré la créativité de l'auteur. Je pense que le public visé adorera ce roman.

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