mercredi 26 septembre 2018

Confession d'un masque de Yukio Mishima

Confession d'un masque de Yukio Mishima
Auteur : Yukio Mishima
Maison d'édition : Folio
Date de sortie : 1 avril 1983
ISBN : 9782070374557
Pages : 256
Prix : 8,30

Résumé : Dans le Japon des années 1930 et 1940, au milieu de désastres sans précédent, Kochan lutte contre ses pulsions. À l’école, la fascination qu’il éprouve pour un jeune camarade se mue en attirance sexuelle. Comment être homosexuel dans une société conformiste? Kochan devra-t-il renoncer à lui-même et porter un masque toute sa vie?




MON AVIS : Comme vous le savez, je participe au challenge mystère organisé par Frogzine. En ce mois de Septembre, il fallait lire un roman dont la couverture ne possède qu'une seule couleur en sachant que ni le blanc ni le noir ni le gris ne compte. Je fais donc mieux encore avec un zéro couleur.

Vous savez que j'aime la littérature asiatique. Je n'ai jamais eu de déception même concernant des genres que je ne lis pas habituellement. Ici, il est question de l'homosexualité au japon des années 30 à 40. J'ai un peu souffert au début de ma lecture tant il y a de descriptions et une ambiance étrange. Cela s'explique par le fait que Kochan, le personnage principal, est enfant. Il n'a pas conscience encore de sa préférence mais voit la réaction de ses proches. On pourrait penser que j'allais abandonné ma lecture. Et je dois avouer que j'ai failli. Pourtant, j'ai continué et j'ai même terminé ma lecture. Pourquoi?

Il y a un véritable paradoxe dans ce roman qui correspond au personnage principal. Le texte reflète ce que Kochan impose à tout le monde y compris à lui-même. De ce fait, l'écriture s'en ressent. On ressent surtout la lutte perpétuelle de Kochan contre ce qu'il est réellement au point de réussir à se convaincre d'être amoureux d'une jeune femme. Le récit est extrêmement sombre puisque le narrateur n'hésite pas à parler de tout notamment de ses frustrations et de ses désirs morbide. Oui, la mort est très présente et quand bien même il l'attend, dès qu'elle s'approche, il fuit. Comme quoi il tient à la vie.

Vous comprendrez donc que ce roman sombre m'ait parfois agacé et pourtant la curiosité l'emportait. Je continuais ma lecture alors que dans le même moment, je me disais qu'il fallait que je prenne une pause. Le personnage central est captivant de par son paradoxe. En même temps, il est lâche, manque cruellement de confiance en lui et se montre un peu pervers lorsqu'il est seul. Il est également très curieux.

Dans la seconde partie du roman, on suit l'évolution de Kochan pendant la seconde guerre mondiale. Ça permet d'en savoir plus sur le mode de vie des japonais lors de cette période historique. J'avoue franchement que cette partie du livre m'a beaucoup plus intéressé. Sans doute parce que Kochan m'a exaspéré de fuir sans cesse son homosexualité au point de ne jamais la nommer même si cela s'explique par les mœurs de l'époque.

En bref, ce fut une lecture qui encore maintenant me fait réfléchir et qui m'a captivé malgré son aspect sombre.


4 commentaires:

  1. J ai beaucoup aimé, peut être pas mon préféré.

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    1. Moi non plus j'avoue. C'est un roman fascinant mais loin d'être évident.

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  2. Je connaissais pas du tout. Ca a l'air vraiment intéressant. Merci pour la découverte.

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