samedi 28 janvier 2017

Un violon dans les Maëres de Vincent Bartolone

Un violon dans les Moëres
Auteur : Vincent Bartolone
Maison d'édition : Audience
Date de sortie : Janvier 2017
ISBN : 9791096454020
Pages : 376


Résumé :
Idès est un paysan de Flandre, des Planes Terres, comme il les appelle affectueusement. Sa maison y est plantée, profondément enracinée, tout comme lui, et comme son père avant lui.
L’amour de cette terre, de son ciel bas, de son souffle de vent, de ses eaux qui la nourrissent: il aimerait le transmettre à son fils, Djuuste. Mais depuis l’enfance, depuis la disparition de sa mère et de sa petite sœur, Djuuste n’adresse plus la parole à son père. Que s’est-il vraiment passé le jour du drame ?
Le temps et les non-dits ont rompu le dialogue entre les deux hommes. Idès en souffre et endure en silence.
L’arrivée de Mikus, son petit-fils, va apporter un souffle de tendresse sur sa vie. Il va pouvoir enfin transmettre tout ce qui, entre ciel et terre, le fait vibrer et vivre: la respiration des Moëres, sa terre natale.
Dans le même temps, au village et dans la campagne avoisinante, un mystérieux violoniste propage sa musique. De l’aube à l’aurore, il envoûte les esprits. Qui est-il ? D’où vient-il ? Que cherche-t-il ?

MON AVIS :Vous savez à quel point j'aime les éditions Audience? Et bien celui-ci ne déroge pas à la règle. Pourtant ce n'était pas gagné. Au début, j'étais dérouté par le style de l'auteur. Je ne comprenais pas où il m'emmenait. Mais cela n'a pas duré longtemps. Rien que le violoniste nous pousse à lire le roman afin de savoir qui il est, quel est son rôle? On ne sait plus très bien s'il est un simple violoniste ou si son violon a un impact sur ce qui l'entoure. Une magie opère dans ses lignes. J'ai donc compris que j'avais affaires à un roman progressifs auquel il fallait laisser le temps de vivre.

En parlant de vivre, ici on parle de la vie d'un petit village du Nord. Mais pas seulement de la vie mais de la mort, des souvenirs, de l'amour et des regrets. L'auteur dépeind tous ces thèmes avec poésie et beauté, avec une justesse incroyable. On y parle également de la nature et du respect qu'on lui doit, de tout ce qui échappe à notre regard égoïste, à ne penser qu'à nous, à en oublier que nous ne serions rien sans elle. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'accrochais à ce roman, plus je voulais le lire à tel point que je ne pouvais pas le poser avant d'aller me coucher. Je savais que je ne saurais pas fermer l'œil sans l'avoir fini. Il est plus qu'addictif. Les mots que je lisais coulaient dans mes veines, prenaient corps. 

Je vous ai déjà parlé du violoniste. Il possède une magie qui régale. On tente d'imaginer la musique qui se dégage mais elle nous semble irréelle. C'est justement ça qui donne tout son charme à ce personnage. Ce n'est que vraiment tout à la fin que l'on comprend l'importance de ce personnage...et surtout que j'avais tout faux sur lui mais je n'étais pas loin. Nous rencontrons Idés, un monsieur qui tient par dessus tout à sa maison et ses terres. Il est émouvant, attachant, particulièrement buté et fier. Pourtant les émotions qui l'assaillent pourraient détruire beaucoup. Son fils Djuuste est détestable. Je n'ai pas du tout apprécié ce personnage. Je n'expliquerais pas la raison mais c'est juste horrible. On le comprend plus tard mais il n'empêche. Je ne ferais jamais ça à mes parents. La femme de Djuuste est adorable même si à la fin j'ai été déçue de son comportement. Mikus, son petit fils est adorable. Je voulais le voir encore plus. 

En bref, je n'en dirais pas plus afin de ne pas gâcher le plaisir de lecture. Vous devez absolument lire ce chef d'œuvre. Oui, c'est un chef d'œuvre, une peinture agrémentée d'émotions et d'humain. Je vous le recommande vivement.

COUP DE CŒUR

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