jeudi 29 septembre 2016

La vitesse sur la peau de Fanny Chiarello

La vitesse sur la peau
Auteur : Fanny Chiarello
Maison d'édition : Rouergue
Date de sortie : septembre 2016
ISBN : 978-2-8126-1109-4

Pages : 176

Résumé : Depuis que sa mère est décédée dans un accident de la circulation, Élina se tait. Son périmètre s’est réduit : elle va du collège au domicile de son père, en passant par le jardin des Plantes. C’est là, sur un banc, qu’elle rencontre Violette, une femme en fauteuil roulant, qui lui rend les mots et lui apprend même à courir.


MON AVIS : J'adore cette collection des éditions Rouergue. Ce n'est pas le premier que je lis mais chaque fois, je passe un très bon moment et j'en ressors quelque chose. L'écriture est très soignée. L'auteur choisit ses mots avec soin. Les débats sont abordés avec intelligence. On ne tourne pas en rond et cela s'accorde avec les différends personnages. Le seul petit bémol que certains pourraient trouver réside dans le fait que le style est peut-être trop élevé par rapport à l'âge de la narratrice (15 ans). Personnellement, je dis "pourquoi pas?" Certains jeunes s'expriment avec beaucoup de maturité et de philosophie même si, soyons honnête, c'est assez rare. La construction de l'histoire est très bien faite même si je pense que les dix dernières pages n'étaient pas utiles. Elles ne m'ont rien apporté si ce n'est la touche d'humour entre Elina et son père.

Concernant les personnages, on a Elina, une jeune fille de 15 ans qui a perdu sa mère. Elle ne prononce pas un mot depuis son décès. Elle rencontre Violette au jardin des Plantes. Cette rencontre va marquer un tournant dans sa vie. Elina est mélancolique et misanthrope. Même si le terme de misanthrope est un peu fort. Elle a perdu l'estime de l'être humain. Néanmoins, elle est très carrée et possède un esprit d'analyse et de réflexion particulièrement développé tout comme son imagination. Violette a été brisée par la vie et voit en Elina un espoir. Elle décide de l'aider dans la mesure du possible. Son fauteuil roulant est un peu sa prison. Ses rêves se sont envolés en même temps que le jour où elle n'a plus pu se tenir sur ses jambes. Le père d'Elina n'est pas fort doué et connaît très mal sa fille même s'il fait de son mieux. Sandrine est une jeune femme fort sympathique qui finit par comprendre Elina en tout cas partiellement. 

Concernant les thèmes abordés, on a la perte d'un être cher. Comment les parents doivent gérer cette perte? Ce n'est pas si évident d'autant que tout le monde ne réagit pas de la même façon. La vision des adultes sur les adolescents est également abordé. D'ailleurs, la discussion entre la psy et Elina est juste formidable. Elina a dit ce que je pensais. Merci beaucoup. On a quelques éléments sur les nouvelles technologies de l'époque et celles d'aujourd'hui (walkman vs ipod). Le rôle de l'école lorsqu'un élève subit ce genre de perte et des amis également sont envisagés mais traités en arrière plan. J'en oublie sûrement mais je ne mentionne que ceux qui me viennent à l'esprit comme ça.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec ce roman. Il peut toucher beaucoup de monde même si je pense que le côté philosophique pourrait en rebuter plus d'un (je pense aux ados).

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