samedi 28 janvier 2017

Le roi des fauves de Aurélie Wellenstein

Le roi des fauves
Auteur : Aurélie Wellenstein
Maison d'édition : Scrinéo
Date de sortie : 21 mai 2015
ISBN : 9782367403021
Pages : 352


Résumé :
Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort.
Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ».
Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…

MON AVIS : Ce roman a reçu le prix des Halliennales et je comprends pourquoi. Il est tellement addictif que je n'ai pas vu le temps passé et j'ai été frustrée de devoir attendre avant de le terminer. J'ai déjà lu un roman de cet auteur. En toute logique, j'ai commencé par le deuxième. Beaucoup ont dit qu'il était bien mais moins que celui-ci. Et bien je suis amplement d'accord avec eux. L'écriture est claire, nette et précise. L'auteur nous met tout de suite dans l'ambiance. Trois jeunes gens vont dans une forêt afin de trouver de la nourriture à leurs risques et périls. On le ressent jusque dans nos tripes. C'est vraiment très bien. On imagine les rues, les maisons, l'attitude des personnages. Rien à redire. juste parfait.

Elle ne s'arrête pas là puisqu'elle maintient le suspens à son comble jusqu'au bout du roman. Dans la plupart des cas, on se doute de comment va tourner le roman ou de la fin de ce dernier. Pas ici. Impossible de le deviner. Je ne sais pas si c'est parce que je me suis attachée à eux ou non mais il y a certains moments où je me disais non, l'auteur ne peut pas faire ça. Enfin, quand je pensais à l'auteur, tant l'histoire pouvait paraître réelle. On en vient plus à penser aux personnages. On n'arrive même pas à deviner en quels animaux vont se transformer chacun d'eux. 

Ivar est le personnage qui ouvre l'histoire et par lequel nous allons la suivre. Il est comme le grand frère de ce trio. On s'attache à lui. Il semble solide, sûr de lui mais il a ses peurs, ses sentiments qui par moment prennent le pas sur la raison. Il est très réfléchi ce qui lui permet de tenir mieux que les autres. Il n'en reste pas moins parfaitement humain. Je ne sais que penser de le fin le concernant. Je ne sais pas si j'en suis ravie ou non. Ensuite, il y a Kaya. Elle est pleine de fougue. Elle est prête à beaucoup de chose et à se sacrifier pour les gens qu'elle aime. Mais elle est un peu manipulatrice. Sans elle, est-ce que les garçons auraient fait ça? Pas sûre. Elle connaît ses charmes et n'hésite pas à les utiliser sans aller trop loin. C'est peut-être ça qui m'a empêché de l'apprécier pleinement. Oswald est celui que j'ai préféré. Il est honnête, un peu peureux et pas très optimiste. Sa personnalité se révèle de plus en plus au fil du temps. J'avais envie de faire comme Ivar : le protéger. Enfin, Hilde que nous suivons une partie de l'histoire est une petite fille des plus courageuses même pleine de sagesse. J'ai adoré sa transformation.

Quant aux thèmes abordés, c'est un hymne à la nature. J'ai eu le sentiment que ce livre est une façon imagé de lutter contre la chasse en comparant l'homme à l'animal que l'on chasse. On peut également y voir l'injustice. Pour pouvoir se nourrir, trois gamins tuent un lièvre parce que là-haut ils ne permettent pas aux gens de vivre à leur faim. Ils encaissent les conséquences de l'ingérence d'un gouvernement odieux et rempli d'argent. Pourtant, l'autre critique bien cuisante est le pouvoir. On le voit par bien des points de vue. Presque tous les méchants sont obnubilés par le pouvoir et en oublie l'humain. C'est parfaitement retranscrit et avec une justesse incroyable.

En bref, un coup de cœur pour cette histoire originale que je vous recommande fortement. Il n'a pas reçu de prix pour rien. Bien au contraire. On peut faire confiance aux halliennales.


Une chronique de son autre roman "les loups chantants"

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