lundi 25 septembre 2017

Monsieur Tout-Blanc : Chroniques coréennes de François Laut

Monsieur Tout-Blanc : Chroniques coréennes de François Laut
Auteur : François Laut
Maison d'édition : Atelier des cahiers
Date de sortie : 26 Avril 2016
ISBN : 9791091555203
Pages : 180
Prix : 13



Résumé : « On pourrait soutenir qu’un pays étranger est comme un personnage qui vous pose une question à laquelle on ne peut répondre qu’après l’avoir quitté. Si c’est la question de son identité, je ne sais quoi dire, à part constater que la Corée est double, « splendide et trouble » comme l’Inde de Mallarmé. Pendant mon séjour, j’en ai parcouru la géographie méridionale, balbutié la langue, j’ai rencontré ses habitants, j’y ai enseigné. »


MON AVIS : Je tiens à remercier Babelio et la maison d'édition " Atelier des cahiers" pour ce livre gagné dans le cadre de la masse critique. J'avais déjà lu un livre de cette maison d'édition que j'avais beaucoup aimé. Il n'est malheureusement pas sur le blog puisque lu avant la création de ce dernier. Concernant la littérature coréenne, j'en ai lu quelques uns et je les ai tous aimé jusqu'à maintenant.

C'est en réalité un recueil de nouvelles un peu particulier puisque certains personnages reviennent dans plusieurs d'entre elles. Ce n'est pourtant pas le fil de ce recueil. Lorsque je l'ai commencé, j'avoue que j'ai eu peur. J'ai eu un peu de mal à le lire au tout début. Je me suis même dit "l'auteur est français. Il n'arrivera pas à rendre l'esprit coréen dans ceux que j'ai lu jusqu'à maintenant". Je trouvais sur la première l'écriture très confuse. On ne savait pas à qui faisait référence le "il". Heureusement, des indices permettent de comprendre surtout à la fin.

Néanmoins, les autres nouvelles sont vraiment bien faites. J'ai été rassuré même si je gardais cette appréhension au creux de l'estomac. Pourquoi? Je ne sais pas. Je les ai lu les unes après les autres et rapidement. Le style est rapide et vivant. On a vraiment l'impression d'être au contact des personnages, de vivre avec eux. J'ai constaté que l'on parlait souvent dans les hautes sphères (célébrités, ambassades..). À contrario, quelques unes se passent au sein d'un niveau social plus modeste. Leur regard diffèrent en fonction du statut mais pas seulement. Il diffère en fonction de chacun.

On y parle des temples, de monuments célébrant un homme qui a fait l'histoire coréenne, d'endroits connus malheureusement pour le taux de suicide. On y parle de la nature, J'ai beaucoup apprécié le passage sur Gwangju dont on parle peu. On y parle de l'implantation du christianisme, de la colonisation des japonais et aussi du fait qu'ils mangent du chien. Ça paraît glauque mais il y a une belle réflexion au moment des JO à ce sujet.

Vous l'aurez compris. Beaucoup de thèmes sont abordés. La liste est un peu longue. On y parle, en plus du suicide et l'importance de la nature, de l'homophobie, du racisme, de l'histoire de ce pays, de différence, d'acceptation de soi, des apparences (chirurgie esthétique mais pas seulement), de la religion, de traditions. J'en oublie sûrement d'autres

En bref, j'avoue qu'au début je pensais que l'auteur n'aimait pas la Corée du Sud. Mais ce n'est pas ça. Il a souhaité montrer aussi bien le positif que le négatif de ce pays. C'est une bonne chose. On a trop l'habitude des reportages ou documentaires qui font rêver. On sait tous qu'on est loin d'être parfait et il l'a très bien fait sauf la première nouvelle que je n'arrive toujours pas à capter.


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