lundi 18 juillet 2016

Hygiène de l'assassin de Amélie Nothomb

Auteur : Amélie Nothomb
Date de sortie : Octobre 2004 (pour la dernière version en date)
Maison d'édition actuelle : le livre de poche
ISBN : 9782253111184
Pages : 224


Résumé : Prétextat Tach, quatre-vingt-trois ans, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Monstre d'obésité et de misanthropie, il joue avec une cruauté cynique à éconduire les journalistes venus l'interviewer. Les quatre premiers fuient épouvantés. La cinquième, Nina, aura raison de lui et de son secret : sous les mots se cachent le crime, et sous l'œuvre, l'imposture. La littérature, la vraie, est faite de larmes et de sang.


MON AVIS : Ma meilleure amie m'avait parlé de ce roman il y a au moins un an si ce n'est plus. Elle pensait qu'il me plairait et surtout qu'il me ressemblait. Sur ce dernier point, je ne sais pas comment je dois le prendre mais je ne suis pas d'accord. J'ai trouvé une ancienne édition à l'occasion d'une brocante. Je n'ai pas hésité une seconde. J'ai déjà lu deux romans de Amélie Nothomb que j'avais tous deux beaucoup aimés.
Concernant "Hygiène de l'assassin", je ne m'attendais pas à ça du tout. On retrouve Amélie Nothomb et sa plume particulière et fluide. Elle exploite avec une dureté incroyable mais vrai les aspects les plus retords de l'être humain par le biais de l'écrivain. Ce personnage est bien pire que ce qui est décrit dans le résumé. Par moment, Prétextat, l'auteur, est jubilatoire pour nous lecteur. J'ai été soufflée par les horreurs qu'il pouvait dire. En tant que lectrice et femme, il m'a poussé dans mes retranchements. Je l'aurai bien massacré sur ces passages.
Passons aux journalistes, ils ne le sont pas pour rien. L'écrivain les manipule, les humilie d'une manière atroce. Je me suis même dit que ça ne ferait pas de tort à certains journaliste existant de subir ça. Bref, on n'est pas là pour ça. J'ai même failli vomir comme l'un d'entre eux. Je me serai passée des descriptions. Nina est la seule à le coincer. Il ne peut pas se débarrasser d'elle. Ce huit clos nous permettra de comprendre des choses. Et nous confirmera à quel point Prétextat est cinglé. Certains éléments important révélés sont oubliés rapidement, les envolées des dialogues nous y obligeant. Je devais me rappeler à l'ordre en me disant "n'oublie pas l'ordure qu'il est". Je ne dirais rien sur ces révélations mais elles sont à la fois horrible dans leur fait et magnifique par la poésie employée. C'est un coup de maître surtout que je déteste ce genre de choses.

Petit bémol, j'aurai aimé une fin plus courte une fois les révélations faites. Je n'ai pas trouvé crédible le lien entre Nina et Prétextat qui se faisait. Les vingt à trente dernières pages ont été assez longues à lire. Je trouvais que ça s'éternisait. Ça ne m'a rien apporté et même déçu pour Nina. La fin en elle-même était bonne mais pas dans ces conditions.

En bref, j'ai apprécié ce livre que j'aurais préféré plus court. Je ne le conseillerai pas à n'importe qui et je ne suis pas d'accord avec ma meilleure amie (je crois que je vais lui en parler). J'en attendais mieux de la part de Amélie Nothomb.

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